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ROQUEFEUIL INFOS - Roquefeuil-Blanquefort

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N° 34 & 35 - décembre 2008<br />

<strong>ROQUEFEUIL</strong> <strong>INFOS</strong><br />

Bulletin de l’association "Maison de <strong>Roquefeuil</strong> - <strong>Blanquefort</strong>"<br />

ASSEMBLEE GENERALE DU 22 NOVEMBRE<br />

PRIERE, FAMILLE ET PAPAMOBILE AUX INVALIDES<br />

UN PARCHEMIN DE RAIMOND III DE <strong>ROQUEFEUIL</strong> SORT DE L’OMBRE


2<br />

Chers cousins,<br />

Vous le savez,<br />

l’année 2008 a vu<br />

un important re-<br />

nouvellement du<br />

conseil d’administration<br />

de notre<br />

association. La nouvelle équipe, annoncée<br />

dans le dernier numéro de <strong>Roquefeuil</strong> Infos, est<br />

en place et s’attelle aux dossiers. Vous<br />

trouverez sa composition dans le compterendu<br />

de l’assemblée générale.<br />

Le bureau de l’association regroupe, outre le<br />

président et le président-délégué (votre<br />

serviteur), deux vice-présidents, Arnaud de<br />

<strong>Roquefeuil</strong>-Cahuzac et Pierre de <strong>Roquefeuil</strong>-<br />

Montpeyroux, notre très efficace trésorier,<br />

Hugues de <strong>Roquefeuil</strong>-Amber et notre très<br />

ordonnée et précise secrétaire générale,<br />

Anne de <strong>Roquefeuil</strong> La Bessière.<br />

A l’orée de notre mandat, je crois que notre<br />

première priorité est de susciter chez nos<br />

jeunes cousins l’envie de rejoindre<br />

l’association pour maintenir le dynamisme<br />

de nos activités et être, le moment venu, en<br />

mesure de prendre notre succession.<br />

Notre objectif pour 2009 est d’abord<br />

d’augmenter le nombre de nos membres<br />

actifs et de le faire passer de 60 à plus de 80,<br />

en recrutant tout spécialement dans la<br />

tranche d’âge comprise entre 28 et 40 ans.<br />

Le second objectif est de développer les<br />

services offerts par notre site internet<br />

(http://roquefeuil.net) pour en faire le point<br />

de rencontre et de référence familial.<br />

Pour nous permettre de mieux nous<br />

connaître et nous situer les uns par rapport<br />

aux autres, un annuaire familial sera édité et,<br />

naturellement, <strong>Roquefeuil</strong> Infos continuera de<br />

nous faire partager la vie familiale sous la<br />

direction de notre nouveau rédacteur en<br />

chef, Christophe de <strong>Roquefeuil</strong>, par ailleurs<br />

journaliste à l’A.F.P. Il a accepté de<br />

remplacer Marie-Astrid de Perthuis qui,<br />

depuis 1999, a profondément marqué notre<br />

périodique familial. Notre troisième objectif<br />

est donc, sur ce thème, de conserver la barre<br />

aussi haute qu’elle a été placée.<br />

Editorial<br />

Edouard de <strong>Roquefeuil</strong>-Anduze et Fulcran<br />

de <strong>Roquefeuil</strong>, nos historiens familiaux, sont<br />

toujours à la manœuvre pour atteindre un<br />

autre grand objectif de notre association. Ils<br />

ont la tâche difficile de continuer leur patient<br />

travail de recherche, de mise en ordre de<br />

notre histoire et de nos archives familiales.<br />

Ils ont la charge de produire des documents<br />

ou notices de référence à l’usage de tous les<br />

chercheurs ou amateurs s’intéressant à<br />

l’histoire de notre famille et à ses<br />

illustrations.<br />

Enfin, nous développerons un plan de<br />

communication annuel dont la conception et<br />

le suivi seront confiés à une structure<br />

renouvelée, réorganisée. Celle-ci aura<br />

notamment la charge particulièrement<br />

importante de l’organisation des événements<br />

familiaux (Rassemblement, réunions…).<br />

L’année 2009 s’annonce donc riche pour<br />

l’association et toutes les bonnes volontés<br />

sont requises pour contribuer à sa réussite.<br />

Acceptez, chers cousins, en plus de mes<br />

vœux pour notre association et nos objectifs<br />

communs, tous mes souhaits de réussite et<br />

de bonheur familial pour cette année 2009.<br />

Dominique de <strong>Roquefeuil</strong><br />

et du Bousquet<br />

Président délégué<br />

SOMMAIRE<br />

Editorial 2<br />

Vie de l’association<br />

Assemblée générale du 22 novembre 3<br />

Du nouveau sur le site internet 6<br />

La galaxie <strong>Roquefeuil</strong><br />

Prière, famille et papamobile 8<br />

Les <strong>Roquefeuil</strong> voyageurs 10<br />

Sur les traces de nos ancêtres<br />

Quand Raimond III affranchissait Aumessas 13<br />

Perfide Albion 18<br />

Carnet 24


Vie de l’association<br />

UN NOUVEAU CONSEIL POUR L’ASSOCIATION<br />

Compte-rendu de l’assemblée générale du 22 novembre<br />

Sur 62 membres actifs, 41 étaient présents ou<br />

représentés par pouvoir. Le quorum étant<br />

atteint, l’assemblée générale peut valablement<br />

délibérer.<br />

Mot d’accueil du président<br />

Jean-Melchior prend la parole pour féliciter les<br />

participants, présents et représentés. Ils<br />

montrent ainsi, à des degrés divers, l’intérêt qu’ils<br />

portent au fonctionnement de notre association<br />

familiale. Depuis sa création en 1992, elle a été<br />

conduite par ses « pères fondateurs » dont<br />

France, Louis, Guy et Jean notre trésorier. Ils<br />

ont décidé de remettre leur mandat aux<br />

administrateurs élus lors de la dernière assemblée<br />

générale ordinaire (AGO). Le président rappelle<br />

aussi sa décision de donner la charge du<br />

fonctionnement à Dominique en qualité<br />

de président délégué. Il remercie l’équipe<br />

sortante du travail accompli et associe à<br />

ce témoignage de gratitude leur<br />

« moitié » : Pierre, Ghislaine, Nicole,<br />

Marie-Christine et Joëlle. Enfin, il félicite<br />

les nouveaux administrateurs d’avoir<br />

accepté de continuer à faire vivre notre<br />

association et exprime, au nom de tous<br />

les membres, une totale confiance.<br />

Une minute de recueillement est<br />

observée à la mémoire de Rodrigue de<br />

Belsunce d’Arenberg, de Geneviève de<br />

<strong>Roquefeuil</strong>-Montpeyroux, de François de<br />

<strong>Roquefeuil</strong> (rameau Auvergne) et de<br />

Claude du Ligondès (rameau Auvergne).<br />

Adoption du procès-verbal de la dernière<br />

assemblée générale<br />

Le procès-verbal de l’AGO du 9 décembre 2006<br />

est adopté à l’unanimité.<br />

Rapport moral<br />

Après lecture de la liste du conseil<br />

d’administration, Dominique présente les<br />

membres du bureau et des commissions, élus par<br />

le conseil d’administration du 11 décembre<br />

2007 :<br />

• Arnaud (Cahuzac), vice-président,<br />

• Pierre (Montpeyroux), vice-président,<br />

• Hugues (Amber), trésorier,<br />

• Anne (La Bessière), secrétaire général,<br />

• Commissions<br />

- entraide : Pierre (Montpeyroux),<br />

- histoire et généalogie : Edouard (Anduze),<br />

- patrimoine : Jean (Montpeyroux),<br />

- communication : Arnaud (Cahuzac).<br />

Après le bilan du Rassemblement 2007, le<br />

bureau et les commissions ont été mises en<br />

place.<br />

Christophe (rameau Auvergne) accepte d’assurer<br />

la fonction de rédacteur en chef de <strong>Roquefeuil</strong>-<br />

Infos en remplacement de Marie-Astrid de<br />

Perthuis qui en avait la charge depuis 1999. Au<br />

nom de tous, Dominique la remercie pour son<br />

implication et son efficacité pendant toutes ces<br />

années.<br />

Le bureau en action<br />

Les objectifs 2009 :<br />

1) augmenter le nombre de membres actifs<br />

d’environ 60 à plus de 80. Arnaud démarchera<br />

les branches d’Amber, de Bars, de La Bessière et<br />

de Cahuzac et Pierre les Branches du Bousquet,<br />

d’Anduze, de Pradt et de Montpeyroux.<br />

2) éditer un annuaire familial et modifier le<br />

fichier familial (une fiche par individu et non une<br />

par couple).<br />

3) assurer le maintien de <strong>Roquefeuil</strong> Infos et<br />

développer les services offerts par notre site<br />

internet pour en faire le point de rencontre et de<br />

référence familial<br />

4) publier les travaux de la commission<br />

d’histoire, notamment sur les liens entre les<br />

3


anches Anduze et <strong>Blanquefort</strong> et sur les<br />

<strong>Roquefeuil</strong> espagnols.<br />

Concernant le premier objectif, il est rappelé<br />

que les membres actifs sont les porteurs du nom<br />

à jour de leur cotisation. Une information<br />

insérée dans le prochain bulletin rappellera la<br />

distinction entre membre actif, d’une part, et<br />

membre ou associé, d’autre part (abonnement au<br />

bulletin). Par ailleurs, le but étant d’attirer des<br />

membres de la tranche 20/40 ans, il conviendra<br />

d’améliorer la communication via internet (il y a<br />

d’ailleurs un réseau <strong>Roquefeuil</strong> sur facebook). Le<br />

bureau étudiera les différents moyens<br />

d’intéresser la jeune génération.<br />

Le rapport moral est approuvé à l’unanimité.<br />

Commission d’entraide<br />

Pierre indique que la commission est en phase de<br />

réactivation et qu’elle se tient prête à étudier les<br />

cas qui mériteraient une action de solidarité.<br />

Louis et Jean-Melchior suggèrent d’élargir<br />

l’action de la commission : aider les jeunes de la<br />

famille à s’insérer dans la vie professionnelle ou<br />

à trouver un logement.<br />

4<br />

L’assemblée générale<br />

Commission de la communication<br />

<strong>Roquefeuil</strong> Infos :<br />

Christophe précise que la commission ne<br />

souhaite changer ni la formule ni les rubriques,<br />

même si quelques évolutions mineures sont<br />

envisagées. La question s’étant posée de la<br />

périodicité du bulletin (formule actuelle de deux<br />

par an ou un par an, plus épais) la majorité<br />

s’accorde pour maintenir la formule semestrielle.<br />

Il sera important de sélectionner des thèmes<br />

pouvant intéresser les plus jeunes. Par ailleurs, il<br />

est essentiel que tous les membres contribuent à<br />

Vie de l’association<br />

alimenter les rubriques, notamment celle des<br />

« brèves ».<br />

Site internet :<br />

Dominique présente un état du site internet<br />

(roquefeuil.net). Il reçoit 2.000 visites par mois (68<br />

par jour en moyenne). Les documents scannés<br />

sont beaucoup lus. Des ajouts pourraient être<br />

apportés, notamment une chronologie comparée<br />

histoire de la famille/histoire de France et un<br />

arbre généalogique synthétique. Concernant cet<br />

arbre, Fulcran fait observer qu’il y a des règles à<br />

respecter, ainsi que pour la publication de<br />

documents issus de la Bibliothèque Nationale.<br />

Le site privé, accessible par un mot de passe,<br />

permet de donner des informations (changement<br />

d’adresse, décoration, naissance…), de<br />

commander les articles disponibles en stock (sets<br />

de table, insignes, parapluies, documents<br />

historiques…). Un article est prévu dans le<br />

bulletin pour expliquer les fonctionnalités du<br />

site.<br />

Commission du patrimoine<br />

Jean a suivi la vie des objets propres à la famille<br />

et l'évolution de la législation consacrée à la<br />

protection du patrimoine.<br />

Un marché des objets s’est organisé sur<br />

internet où l’on peut trouver des<br />

documents, archives, photos de famille…<br />

à tous les prix. A titre d'exemple, Jean a<br />

signalé aux responsables des branches<br />

intéressées une miniature de la marquise<br />

de <strong>Roquefeuil</strong>-Cahuzac née Flavigny<br />

accompagnée d'une mèche de ses cheveux<br />

pour 2000 euros. Sur le marché des<br />

antiquaires et des salles des ventes en<br />

2008, plusieurs objets intéressants sont<br />

rentrés dans la famille : un huilier XVIII ème<br />

en argent et cristal de roche aux armes<br />

surmontées d'une couronne ducale ; un<br />

portrait de Pierre-Jean de <strong>Roquefeuil</strong>,<br />

comte de Ladevèze, frère de Pierre de<br />

<strong>Roquefeuil</strong>-Montpeyroux ; des assiettes de la<br />

compagnie des lndes aux armes <strong>Roquefeuil</strong> et du<br />

Gage provenant du service de table créé lors du<br />

mariage de Jacquette de <strong>Roquefeuil</strong> et du<br />

marquis du Gage ; des exemplaires du livre de<br />

Camille de <strong>Roquefeuil</strong> (le prix de l'ouvrage<br />

accompagné des deux cartes se situe entre 2000<br />

et 3000 euros selon la qualité de la reliure).<br />

Le budget 2009 souhaite réduire les « niches<br />

fiscales » mais on peut espérer que les<br />

monuments relevant de la loi Malraux soient<br />

écartés du projet gouvernemental.


Une autre tendance est le souci du<br />

gouvernement de transférer la gestion des<br />

problèmes de patrimoine aux autorités<br />

régionales, particulièrement en matière de<br />

subventions, d'inscription à l'inventaire et de<br />

classement.<br />

Commission d’histoire<br />

La commission d’histoire va s’attacher<br />

particulièrement à deux sujets de recherche : le<br />

lien entre les branches Anduze et <strong>Blanquefort</strong> et<br />

l’histoire des <strong>Roquefeuil</strong> d’Espagne.<br />

Rapport financier<br />

Notre association manque de cotisants. Sur les<br />

62 foyers, membres actifs de l’association, 28<br />

n’ont pas encore réglé leur cotisation 2008.<br />

Même proportion pour les abonnés au bulletin.<br />

Certainement faut-il n’y voir que de la<br />

négligence, la participation élevée au<br />

rassemblement indiquant qu’il n’y a pas de<br />

désintérêt pour la famille. Nous continuerons à<br />

suivre de près les cotisations et à relancer les<br />

retardataires. Pour faciliter ce travail, la<br />

comptabilité et le suivi des cotisations sont<br />

maintenant informatisés.<br />

Les comptes 2007 font apparaître un excédent<br />

trompeur qui s’explique par la préparation du<br />

rassemblement. Cet excédent est la contrepartie<br />

du déficit de 3000 euros que présentaient les<br />

comptes de 2006. Les frais de bulletin, moins<br />

élevés en 2007 que d’habitude, expliquent la<br />

différence.<br />

L’exercice 2008 sera équilibré en prenant en<br />

compte les frais engagés et non réglés (prochain<br />

bulletin et AGO).<br />

Vie de l’association<br />

Enfin les comptes du rassemblement (cumul<br />

2006 et 2007) sont presque à l’équilibre.<br />

A ce résultat, il conviendrait d’ajouter les stocks<br />

d’objets (livres, parapluies, stylos…) fabriqués à<br />

l’occasion des rassemblements. Un inventaire et<br />

une estimation seront réalisés.<br />

Résultat financier 2007<br />

Solde créditeur au 31/12/2006 6 335,79<br />

Recettes<br />

Cotisations et fds de solidarité 3 473,44<br />

Participation rassemblement 33 390,05<br />

Intérêts 263,85<br />

Total recettes 37 127,34<br />

Dépenses<br />

Bulletin 1 413,30<br />

Rassemblement 30 352,18<br />

Divers (AG…) 127,35<br />

Total dépenses 31 892,83<br />

Résultat positif 5 234,51<br />

Solde créditeur au 31/12/2007 11 570,30<br />

Résultat financier du rassemblement<br />

Rassemblement Débit Crédit<br />

2006 4 127,70<br />

2007 30 352,18 33 390,05<br />

Total 34 479,88 33 390,05<br />

Résultat -1 089,83<br />

Résultat financier 2008 (arrêté à fin août)<br />

Solde créditeur au 31/12/2007 11 570,30<br />

Recettes<br />

Cotisations et fds de solidarité 2 694,58<br />

Total 2 694,58<br />

Dépenses<br />

Bulletin 1 347,54<br />

Divers (AG…) -<br />

Total 1 347,54<br />

Résultat positif 1 347,04<br />

Solde créditeur au 31/08/2008 12 917,34<br />

A l’unanimité, l’assemblée générale approuve les<br />

comptes 2007 et donne quitus au trésorier de sa<br />

gestion de l’exercice 2007.<br />

Election d’un nouveau membre du conseil<br />

d’administration<br />

Jean de <strong>Roquefeuil</strong> (président de la commission<br />

patrimoine) souhaite quitter le conseil<br />

d’administration. Christophe de <strong>Roquefeuil</strong><br />

(Bousquet-Auvergne) fait acte de candidature et<br />

est élu à l’unanimité par l’assemblée générale.<br />

5


6<br />

Vie de l’association<br />

DU NOUVEAU SUR LE SITE INTERNET<br />

http://roquefeuil.net<br />

Avec 2000 visites par mois, notre site familial connaît un succès croissant. Il vient de faire<br />

l’objet d’une évolution destinée à nous permettre de rester en contact les uns avec les<br />

autres et à partager plus rapidement les nouvelles familiales.<br />

La nouveauté ? A partir du site principal, on<br />

peut rejoindre un site privé protégé par un<br />

mot de passe. Là, on pourra consulter des<br />

informations familiales qui n’ont pas lieu<br />

d’être exposées au public.<br />

Pour accéder à ce site, il faut cliquer sur la<br />

rubrique « Nouvelles familiales » du menu<br />

principal puis sur le sous-menu gris « accès<br />

protégé (mot de passe) ».<br />

Une page s’ouvre pour recevoir le mot de<br />

passe. Tous ceux dont l’adresse internet est<br />

connue de l’association recevront le mot de<br />

passe par message. Ceux qui n’auront pas<br />

reçu de message car leur adresse mail est<br />

ignorée de l’association pourront le<br />

demander par message en mentionnant leur<br />

Ecran d'accueil du site familial<br />

nom, prénom, adresse, date de naissance et<br />

branche familiale à Dominique de<br />

<strong>Roquefeuil</strong> à l’adresse électronique suivante :<br />

dderoquefeuil@hotmail.com. Si leur<br />

appartenance à la famille est avérée, ils<br />

recevront sous deux jours maximum le mot<br />

de passe par message en retour.<br />

Après la saisie du mot de passe et appui sur<br />

la touche d’envoi, l’écran du site privé<br />

s’ouvre et propose un menu général<br />

regroupant cinq menus déroulants :<br />

(1) Accueil, (2) Evènements familiaux,<br />

(3) Evènements association, (4) Forums et<br />

(5) Boutique. Nous aurons l’occasion de<br />

vous reparler, dans <strong>Roquefeuil</strong> Infos, de toutes


les transactions proposées mais vous avez<br />

dès maintenant la possibilité d’explorer les<br />

fonctionnalités offertes. Toutes ne sont pas<br />

encore actives mais elles le seront, les unes<br />

après les autres, dans le cours de l’année<br />

2009.<br />

Je souhaite insister aujourd’hui sur l’existant<br />

qu’il serait important que chaque membre<br />

maîtrise parfaitement. Nous souffrons en<br />

effet, depuis des années du manque d’un<br />

système accessible, commode, rapide et<br />

gratuit pour partager les informations du<br />

carnet familial. Cette ère est révolue. En<br />

utilisant ce site et en cliquant sur l’option<br />

« Evènements familiaux » vous pourrez<br />

instantanément signaler ou consulter les<br />

évènements du carnet familial :<br />

• naissances,<br />

• fiançailles,<br />

• mariages,<br />

• décès,<br />

• autres (vœux religieux, décorations,<br />

distinctions, diplômes…),<br />

• changement d’adresse ou de<br />

coordonnées téléphoniques.<br />

Par exemple, en choisissant le menu<br />

« signaler », on pourra accéder à un<br />

formulaire de signalement<br />

d’un mariage, le<br />

compléter avec précision,<br />

éventuellement y joindre<br />

des commentaires et des<br />

photos…<br />

La fin du formulaire est<br />

dotée d’un petit dispositif<br />

de sécurité destiné à<br />

s’assurer que le formulaire<br />

est rempli par une<br />

personne bien vivante et<br />

non par un des robots<br />

spammeurs qui écument le<br />

net.<br />

Il suffit de rentrer dans<br />

une zone de saisie prévue<br />

à cet effet le mot de code,<br />

généré par le site et de<br />

cliquer sur la touche<br />

« enregistrer ».<br />

Vie de l’association<br />

L’appui sur la touche « enregistrer » génèrera<br />

un message automatique de prise en<br />

compte : vous recevrez un accusé de<br />

réception sur votre messagerie tandis que<br />

vos informations seront envoyées<br />

automatiquement vers les responsables de<br />

l’association susceptibles de les exploiter :<br />

Fulcran de <strong>Roquefeuil</strong> pour l’inscription<br />

dans les fichiers généalogiques et le carnet<br />

familial du bulletin <strong>Roquefeuil</strong> Infos, et Hugues<br />

de <strong>Roquefeuil</strong>-Amber pour la mise à jour du<br />

fichier familial.<br />

Naturellement, avec le sous-menu<br />

« consulter » vous pourrez visualiser, par<br />

année, toutes les naissances, fiançailles,<br />

mariages, décès… connus dans la base.<br />

Bon surf et la suite au prochain numéro !...<br />

Formulaire de saisie (ici, un mariage).<br />

Dominique de <strong>Roquefeuil</strong><br />

et du Bousquet<br />

7


8<br />

La galaxie <strong>Roquefeuil</strong><br />

PRIERE, FAMILLE ET PAPAMOBILE : DE NOMBREUX<br />

COUSINS AU RENDEZ-VOUS DE BENOIT XVI<br />

Les yeux souvent rougis par le manque de sommeil, nombreux sont ceux d’entre nous<br />

qui ont participé à la messe célébrée par Benoît XVI sur l’esplanade des Invalides. Un<br />

grand moment de foi et des souvenirs de bonheur partagé en famille, entre amis, en<br />

amoureux, au milieu d’une foule immense. Et en plus, il faisait beau ! Témoignages, au<br />

nom de tous les cousins qui se sont associés à cette visite du pape en France.<br />

Reviens quand tu veux, Benoît !<br />

Au-delà de l'exceptionnelle présence du pape<br />

à Paris, ce qui nous a le plus touchés dans ce<br />

rassemblement, c'est de voir combien les<br />

catholiques sont capables de se bouger, de<br />

faire de ces deux jours une belle fête. Cela<br />

faisait bien longtemps que nous ne nous<br />

étions pas retrouvés au milieu d'une foule de<br />

jeunes de notre âge et de tous les âges (car<br />

devant Dieu nous sommes tous jeunes !)<br />

partageant la même foi, et cela fait du<br />

bien.<br />

Les vêpres du vendredi soir ont été un<br />

beau moment de recueillement et de joie.<br />

Nous y étions, entourés de nos amis,<br />

pour entendre notamment Benoît XVI<br />

recentrer notre foi sur une chose<br />

essentielle : la vie intérieure. La prière et<br />

les chants unissaient les nombreuses<br />

personnes présentes.<br />

Nous avons vécu le samedi un peu<br />

différemment : nous étions volontaires<br />

pour assurer la sécurité de la messe. Ce<br />

qui imposait de se lever à 4h30, donc pas<br />

de retraite aux flambeaux le vendredi !<br />

Cette implication sécuritaire fait que nous<br />

n'avons pas suivi de la même manière la<br />

messe mais c'était tout de même intense et<br />

priant. Nous avons d'ailleurs été<br />

impressionnés par la bonne humeur générale<br />

et la fraternité de tant de personnes qui,<br />

pour la majorité, n'avaient que très peu et<br />

mal dormi !<br />

Assurer la sécurité ne nous a pas empêchés<br />

d'écouter, et nous avons apprécié les paroles<br />

prononcées par Benoît XVI à l'adresse des<br />

jeunes, leur disant de ne pas craindre de<br />

témoigner de Jésus-Christ autour d'eux.<br />

Tant de gens si différents qui croient dans le<br />

même Jésus-Christ, ça revigore la foi.<br />

Reviens quand tu veux, Benoît, ça fait du<br />

bien de te voir !<br />

Cédric Le Barbier<br />

(fils de Ségolène de R.-Montpeyroux),<br />

et sa fiancée, Myriam Franque.<br />

« La force et l’énergie de cette grande foule… »<br />

En famille et entre amis, pour assister et<br />

servir<br />

Le secteur 62 était loin de l’autel mais avait<br />

l’avantage d’être surélevé, nous avions donc<br />

une vue imprenable sur l’esplanade des<br />

Invalides. A 5 heures du matin le samedi,<br />

douze membres de la famille du Rusquec, de<br />

17 à 57 ans, accompagnés d’autant d’amis,<br />

se retrouvèrent un peu hagards, revêtus d’un<br />

T-shirt orange barré dans le dos d’un grand<br />

« volontaire » blanc.


Equipement du secteur, consignes pour les<br />

volontaires, récupération des sacs pour la<br />

quête, distribution du sac du pèlerin… Nous<br />

n’avions pas eu le temps de chômer quand,<br />

vers 7 heures, plus de 8000 personnes ont<br />

déferlé pour trouver une place, s’installer<br />

avec leur famille ou des amis, à même le sol.<br />

« Verrai-je le pape ? Avez-vous encore un<br />

sac du pèlerin ? Avez-vous de l’eau ?<br />

Laissez-moi passer, je dois retrouver de la<br />

famille qui est devant ! » Pas toujours facile<br />

de garder un chemin libre pour pouvoir<br />

circuler au milieu du secteur…<br />

Cette magnifique célébration fut recueillie et<br />

très priante. Quel silence impressionnant<br />

pendant la Consécration ! Et ces chants,<br />

quelle ferveur ! On se serait cru au pardon<br />

de Sainte-Anne d’Auray. La bénédiction à<br />

peine reçue, nous avions encore la charge de<br />

laisser l’endroit propre. Chacun remplit<br />

plusieurs sacs poubelle, puis nous avons<br />

laissé les nombreux pèlerins venus de loin<br />

pique-niquer sur place.<br />

Le souvenir de cette messe restera gravé<br />

dans nos mémoires, non seulement parce<br />

que nous y avons assisté mais surtout parce<br />

que nous avons servi.<br />

Guy Perret de La Roëre<br />

La foi, la bonne humeur et la<br />

papamobile<br />

Emmanuel et Marie-Astrid de Perthuis<br />

sont venus avec leur petite tribu tirée du<br />

lit aux aurores. Ils racontent.<br />

Emmanuel : Très grand moment ! La force<br />

et l’énergie de cette grande foule, contente et<br />

heureuse d’être là, librement, simplement,<br />

vraiment, pour quelque chose d’important :<br />

sa propre foi. Un côté magique : nous ne<br />

sommes pas seuls comme nous pouvons<br />

parfois le ressentir. La force et l’importance<br />

de la communion : comme-union… Paris<br />

pour nous et pour tous… Je crois que si je<br />

devais donner un exemple de moment de<br />

grâce et de plénitude, je reprendrais celui-là.<br />

Nous avons déjà été en pèlerinage à Lourdes<br />

en famille, c’était très bien, bien sûr :<br />

La galaxie <strong>Roquefeuil</strong><br />

Roselyne et Guy Perret de La Roëre<br />

préparé, organisé, priant, rencontres…<br />

presque normal donc. Là, nous étions « chez<br />

nous », venus en métro. Trois heures en<br />

dehors du quotidien, que du positif :<br />

gentillesse de tous, prière, un grand pape<br />

motivant mais exigeant, rassurant mais<br />

attentif. Une grande bouffée de joie, nous<br />

rechargeons les batteries et après nous<br />

voyons le monde différemment, nous<br />

comprenons certaines choses. Et, en plus, il<br />

a fait beau !<br />

Marie-Astrid : Nous nous sommes décidés<br />

au dernier moment, hésitant à y aller avec<br />

nos plus jeunes enfants (6 et 8 ans) et à pied<br />

avec la paroisse dès 5 heures du matin ! Les<br />

« petits » nous paraissaient bien petits et les<br />

adolescentes rouspétaient : « trop tôt ! »,<br />

« trop de marche ! »… Nous avons opté<br />

pour le métro, bondé malgré l’heure<br />

matinale d’un jour de congé. J’ai trouvé<br />

l’ambiance inhabituelle, festive voire<br />

magique. Toutes ces personnes qui suivaient<br />

la même direction, s’apostrophant de loin,<br />

s’embrassant dans la joie et la bonne<br />

humeur.<br />

Nous avons trouvé un coin avec de l’espace<br />

pour que les enfants puissent s’ébattre<br />

pendant plusieurs heures, malheureusement<br />

un peu loin du pape et des écrans. J’ai<br />

admiré la bonne organisation, l’efficacité et<br />

la gentillesse des volontaires. Oserais-je<br />

avouer n’avoir pas été très attentive aux<br />

lectures de la messe ni au sermon du pape ?<br />

Mon esprit était souvent détourné par les<br />

voisins, les enfants (les allers-retours aux<br />

toilettes !), le côté spectacle ou tout<br />

simplement ma curiosité.<br />

9


J’étais contente de montrer concrètement à<br />

mes enfants que la foi catholique n’est pas<br />

partagée uniquement par la famille, l’école<br />

ou la paroisse. Qu’elle déborde bien au-delà.<br />

Lorène, 14 ans : J’ai trouvé ça formidable !<br />

Même si on a dû se lever tôt, c’était un<br />

événement à ne pas manquer. Sur place, il y<br />

avait une bonne ambiance et tout le monde<br />

était lié par la prière. On ne voyait pas<br />

grand-chose mais on a pu suivre sur les<br />

écrans géants.<br />

Ombline, 12 ans : J’ai beaucoup aimé la<br />

messe du pape car c’était la première fois<br />

que je le voyais en chair et en os. La<br />

cérémonie était très bien organisée et j’ai été<br />

surprise par l’excellent français de Benoît<br />

XVI. J’ai été beaucoup émue lorsque la<br />

10<br />

La galaxie <strong>Roquefeuil</strong><br />

papamobile est arrivée et que tous les petits<br />

drapeaux jaunes se sont levés.<br />

Aurore, 8 ans : J’ai beaucoup aimé car<br />

c’était très sympa. Il y avait des centaines de<br />

prêtres et on voyait le pape sur les écrans.<br />

J’ai bien aimé aller sur place, près du pape.<br />

C’est la première fois que j’assistais à<br />

quelque chose d’aussi grand...<br />

Alban, 6 ans : C’était bien mais c’était long !<br />

J’ai aimé regarder avec la longue-vue de papa<br />

les prêtres en blanc et la grande mitre du<br />

pape. Mais, ce que j’ai préféré, c’est voir le<br />

toit de la papamobile.<br />

LES <strong>ROQUEFEUIL</strong> VOYAGEURS<br />

Propos recueillis par<br />

Christophe de <strong>Roquefeuil</strong><br />

<strong>Roquefeuil</strong> Infos a évoqué dans ses numéros précédents le voyage, maritime d’Alexandre<br />

de <strong>Roquefeuil</strong> et cycliste de Max de Villers. L’un et l’autre ont décidé de vous faire<br />

partager leurs émotions par le truchement d’un livre. Alexandre nous dévoile ici les<br />

enseignements qu’il a tirés de son périple de l’île de Groix à la Nouvelle Zélande et<br />

retour, à bord d’Horus, avec Gaëtane et leurs deux fils, Quentin et Béranger.<br />

Comment s'est passé votre retour à<br />

Groix après presque deux ans de<br />

voyage ? Voit-on la vie à terre du même<br />

œil ?<br />

La route du retour s'est dessinée depuis la<br />

Nouvelle Zélande, puisque Quentin avait<br />

manifesté son choix de faire la rentrée<br />

scolaire 2005 en France. Nous avons<br />

parcouru en cinq mois la distance effectuée<br />

jusque là en vingt-et-un mois. Impossible de<br />

ne pas imaginer ce que serait le retour à terre<br />

dans de telles conditions, nous étions donc<br />

bien préparés à l'atterrissage. D'autre part,<br />

nous avions mis de côté suffisamment<br />

d'argent pour ne pas être obligés de chercher<br />

du travail dès le retour. De fait, nous avons<br />

passé une année sans stress, et pris le temps<br />

de choisir nos orientations. La vie à terre<br />

reste très semblable à celle que nous<br />

menions avant le voyage, c'est une question<br />

de tempérament. Néanmoins, nous avons<br />

agrandi le fossé qui nous séparait déjà de la<br />

société de consommation, avec sur le sujet


une opinion plus critique. Pas question, par<br />

exemple, de quitter Groix pour le continent<br />

malgré les études des enfants.<br />

Comment est venue l'idée d'un livre ?<br />

Quelle expérience, quel message<br />

particuliers as-tu voulu exprimer par<br />

rapport à d'autres récits de voyage en<br />

mer ?<br />

Le livre est né d'un carnet de bord que je<br />

m'étais proposé de faire partager par le biais<br />

du site internet d'une amie groisillonne. Le<br />

récit s'est d'abord voulu descriptif,<br />

"photographique", puis très vite, l'envie<br />

d'exprimer les sentiments propres au voyage<br />

y a fait sa place.<br />

Je l'ai réécrit six fois avant qu'un éditeur<br />

accepte de le publier. Pour parler<br />

simplement, les conseils et avis d'amis<br />

lecteurs m'ont fait prendre conscience des<br />

faiblesses de l'écriture spontanée. Par<br />

rapport à d'autres récits de mer, j'ai voulu<br />

mettre en avant le voyage intérieur, le<br />

cheminement d'une foule de questions que<br />

pose l'ailleurs à nos esprits trop bien rangés.<br />

Je ne crois pas qu'on puisse tirer le moindre<br />

enseignement d'un voyage si on ne se<br />

laisse pas envahir (sous contrôle) par ces<br />

questions.<br />

Qu'est-ce que ce voyage a apporté<br />

dans votre vie de famille, pour vos<br />

enfants ?<br />

Le fait d'avoir très bien supporté la<br />

promiscuité pendant deux ans a encore<br />

renforcé l'unité familiale. La décision de<br />

partir était en partie motivée par le fait<br />

que je voyais mes deux gars grandir sans<br />

moi, parce que je passais trop de temps<br />

au travail. C'est sûrement la vraie réussite<br />

de ce voyage, que d'avoir instauré<br />

l'habitude de parler entre nous, de ne rien<br />

nous cacher. Nous avons en outre échappé<br />

aux tourments des crises d'adolescence.<br />

Quentin et Bérenger ont appris à travailler<br />

seuls grâce aux cours du CNED (Centre<br />

National d’Enseignement à Distance), ont su<br />

se motiver pour obtenir de bons résultats, et<br />

en tirent aujourd'hui les bénéfices. Pas<br />

premiers de classe, mais plutôt bons élèves,<br />

meilleurs qu'avant le voyage sans aucun<br />

La galaxie <strong>Roquefeuil</strong><br />

doute. Heureusement pour Gaëtane,<br />

maintenant que nos deux enfants sont sur le<br />

continent, elle a trouvé un bon job à Groix<br />

qui remplit bien ses journées.<br />

Ton changement de cap professionnel,<br />

tes projets d'avenir ?<br />

J'ai créé et tenu mon chantier naval pendant<br />

17 années. La plaisance est devenue petit à<br />

petit un espace de consommation au<br />

détriment de l'esprit marin qui se raréfie. Je<br />

me suis tourné vers le bâtiment, la<br />

restauration d'ancien et la construction<br />

HQE 1 . Pour l'aspect maritime, je consacre<br />

"un peu" d'énergie au sauvetage du dernier<br />

thonier à voiles de l'atlantique, le BICHE.<br />

(www.biche.asso)<br />

Les projets d'avenir étant de repartir sur les<br />

mers, mon activité actuelle a pour but de<br />

créer une source de revenus suffisante pour<br />

s'en donner les moyens.<br />

Donc oui, l'envie de repartir est bien là, vers<br />

des contrées plus extrêmes, des destinations<br />

moins visitées. J'apporte à Horus quelques<br />

modifications dans ce sens chaque année.<br />

C'est plus le désir de découverte qui nous<br />

Alexandre, Gaëtane, Quentin et Béranger à Horta (Acores)<br />

anime qu'une envie d'aventure. Notre vie de<br />

tous les jours me semble être déjà une<br />

aventure. C'est juste une question de point<br />

de vue, la vie est en elle-même une aventure.<br />

Horus, là où la mer est plus ronde<br />

Editions L’Ancre de Marine.<br />

1 Haute qualité environnementale<br />

11


Max de Villers, fils de Yolaine de <strong>Roquefeuil</strong>,<br />

a entrepris il y a trois ans et avec trois<br />

copains un périple à vélo qui le mena de Paris<br />

jusqu’à Pékin, puis de l’Alaska jusqu’à New<br />

York, le tout en un an. (cf. <strong>Roquefeuil</strong> Infos 31 –<br />

décembre 2006)<br />

De cette aventure est né un<br />

récit, auto-publié sur<br />

Internet, que Max nous<br />

présente :<br />

« Un énième récit<br />

d’aventure… » Ne niez pas,<br />

c’est ce que vous venez de<br />

penser très fort…<br />

Or ce n’est pas de ça qu’il<br />

s’agit ici ! De voyage et de<br />

rencontres, il est certes<br />

question au cours de ces<br />

200 pages.<br />

Mais plus important, c’est<br />

la crudité du voyage qui est<br />

dévoilée. Sans fard. Sans<br />

complaisance. La joie et la<br />

difficulté des rapports<br />

humains. Les récompenses et les souffrances.<br />

Les gens sympas et les cons. Entreprendre ce<br />

genre d’aventure suppose un style et un<br />

12<br />

La galaxie <strong>Roquefeuil</strong><br />

BABYLONE NOUS VOILA !<br />

caractère rugueux, et c’est mentir que de<br />

vouloir donner de soi-même et des autres<br />

une vision lisse et policée. Car le monde est<br />

tout sauf lisse et policé (à part peut-être<br />

l’Autriche ? C’est ce qu’il ressortirait en tout<br />

cas de l’ouvrage…).<br />

Bref, ce livre apporte une<br />

vision hors normes de la<br />

découverte du monde,<br />

distillée avec une bonne<br />

dose d’humour.<br />

Se le procurer est très<br />

simple : connectez-vous sur<br />

www.thebookedition.com,<br />

et rendez-vous dans la<br />

rubrique Tourisme (en bas<br />

à droite de la page), puis<br />

dans la sous-rubrique Récit<br />

de Voyage. Et enfin suivez<br />

les instructions. Vous<br />

pouvez également le<br />

trouver en tapant Max de<br />

Villers dans le moteur de<br />

recherche en haut à droite<br />

de la page. Son prix de vente est de 16,50<br />

euros (frais de port non compris).<br />

AVEZ-VOUS PAYE VOTRE COTISATION 2009 ?<br />

Votre cotisation sera réglée par chèque à l’ordre de Association Maison de <strong>Roquefeuil</strong>-<strong>Blanquefort</strong><br />

et sera adressée au trésorier de l’association Hugues de <strong>Roquefeuil</strong> 15, place Souham 75013 PARIS<br />

Le montant des cotisations est de 30 euros pour les membres actifs (bulletin et documents<br />

complémentaires d’archives) et de 18 euros pour les autres membres et personnes agréées par<br />

l’association (bulletins seulement).<br />

<strong>Roquefeuil</strong> Infos - Bulletin de l'Association "Maison de <strong>Roquefeuil</strong>-<strong>Blanquefort</strong>"<br />

Responsable de la publication : J.-M. de <strong>Roquefeuil</strong> et du Bousquet 01.45.23.18.28 jean-melchior.de-roquefeuil@tele2.fr<br />

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Rubrique "Vie de l'association" : Anne de <strong>Roquefeuil</strong>-La Bessière 01.45.78.95.44 a.deroquefeuil@forthac.fr<br />

Rubrique "La galaxie <strong>Roquefeuil</strong>" : France du Pré de Saint-Maur 02.41.32.07.48<br />

Rubrique "Sur les traces de nos ancêtres" : Edouard de <strong>Roquefeuil</strong>-Anduze 04.80.32.66.01<br />

Rubrique "Carnet familial" : Fulcran de <strong>Roquefeuil</strong> 01.30.21.53.89 fderoquefeuil@aol.com


Sur les traces de nos ancêtres<br />

QUAND RAIMOND III DE <strong>ROQUEFEUIL</strong><br />

AFFRANCHISAIT AUMESSAS<br />

Un parchemin du XIII° siècle retrouvé par le plus grand des hasards lors d’une rencontre<br />

sur une plage près de Montpellier au cours de l’été 2007. Un ensemble exceptionnel de<br />

trois actes où Raimond III de <strong>Roquefeuil</strong> exerce la toute puissance de son pouvoir féodal.<br />

La fondation de la commune d’Aumessas (Gard).<br />

Un parchemin oublié depuis des siècles,<br />

un généreux donateur.<br />

C’est par une pure coïncidence que je fis la<br />

connaissance de M. Jean-François<br />

Destacamp, professeur d’histoire, un soir de<br />

juillet 2007 lors d’un pique-nique d’amis sur<br />

une plage près de Montpellier. En quelques<br />

mots il me parle d’un parchemin qu’il a<br />

acheté chez un brocanteur d’Aix en<br />

Provence dans sa jeunesse au cours des<br />

années 70. Il s’agit d’un<br />

très vieux document où il y<br />

est question des<br />

<strong>Roquefeuil</strong>. Autant dire<br />

que mon intérêt s’est<br />

détourné du bruit du sac et<br />

ressac des vagues, j’avais<br />

oublié le lieu où je me<br />

trouvais. Nous échangeons<br />

pendant environ vingt<br />

minutes et convenons de<br />

nous revoir deux jours<br />

plus tard afin qu’il me<br />

montre le parchemin. Le<br />

jour dit, à ma plus grande<br />

surprise et avec une<br />

générosité exemplaire, M.<br />

Destacamp m’en fait don.<br />

Après plus de trente ans<br />

de possession, il choisissait<br />

librement de donner à un<br />

<strong>Roquefeuil</strong> ce parchemin<br />

auquel il tenait beaucoup.<br />

Je tiens encore à remercier M. Destacamp de<br />

son geste si généreux.<br />

Un parchemin sur les bras, une mission.<br />

Devant ce présent inattendu et précieux, il<br />

s’imposait à la fois un fort sentiment de joie<br />

mais aussi une triple mission. Conserver le<br />

Dominique présente le parchemin prêt à être<br />

numérisé.<br />

parchemin, connaître son contenu et enfin le<br />

faire connaître. La conservation allait de soi<br />

mais la prise de connaissance de son<br />

contenu était affaire de spécialiste. Le texte<br />

est du latin-languedocien contenant de<br />

nombreuses abréviations propres à la langue<br />

d’oc de cette époque. Quant aux caractères,<br />

ils ressemblent plus à du perse qu’à notre<br />

alphabet actuel. Seul un médiéviste<br />

spécialiste de cette époque et du Languedoc<br />

pouvait s’atteler à ce<br />

travail. Madame<br />

Françoise Durand, que<br />

j’avais connue à l’ANF,<br />

était cette spécialiste et<br />

accepta de prendre en<br />

main la transcription en<br />

caractère latin puis la<br />

traduction du parchemin.<br />

Je la remercie pour les<br />

longues heures qu’elle a<br />

passées à cette tâche<br />

difficile et ardue.<br />

Connaissant maintenant<br />

le contenu de ce<br />

parchemin, c’est avec<br />

plaisir que j’essaye d’en<br />

faire profiter notre<br />

famille, la commune<br />

d’Aumessas et ses<br />

habitants mais aussi les<br />

historiens locaux afin<br />

qu’ils puissent mieux<br />

comprendre l’histoire féodale locale.<br />

Trois actes<br />

Il s’agit de trois actes consécutifs, datés<br />

respectivement de 1264, 1265 et 1266 par<br />

lesquels Raimond III de <strong>Roquefeuil</strong><br />

affranchit les habitants du château et de la<br />

13


ville d’Aumessas ainsi que ceux de la manse<br />

de Ferrière, leur supprime les différents<br />

impôts et institue la création d’une<br />

universitas, c'est-à-dire la création de la<br />

commune d’Aumessas. Il institue un syndic<br />

pour cette universitas et qui plus est, il fait<br />

de ce syndic son représentant pour la<br />

seigneurie d’Aumessas. Il s’agit donc de<br />

l’acte fondateur de la commune d’Aumessas.<br />

« L’an de l’Incarnation de Jésus-Christ 1264 et le<br />

11 des calendes de décembre. Nous Raimond de<br />

<strong>Roquefeuil</strong>, Comtor de Nant et Seigneur du château<br />

et de la ville d’Aumessas et leurs districts, par traité<br />

et conseil….de nos…, pour le salut de notre âme et<br />

… et aussi pour une rémunération appropriée à<br />

nous donner comme il est écrit plus bas, nous faisons<br />

un jugement plénier au sujet du statut et de la<br />

condition des hommes ou… du castrum/château ou<br />

ville d’Aumessas et … ses appartenances avec tout<br />

son district, et du manse de Ferrière… ».<br />

Raimond III supprime l’ensemble des<br />

différents impôts – chose que les<br />

gouvernements de nos siècles ignorent – sur<br />

l’ensemble de la seigneurie d’Aumessas et de<br />

ses districts, ainsi que sur la manse de<br />

Ferrière et insiste sur le caractère définitif,<br />

irrévocable et éternel de cet affranchissement<br />

et franchise : « Et nous tous ici<br />

présents vos hommes susnommés pour (nous-mêmes)<br />

et cette commune (universitas) nous recevons les<br />

choses écrites ci-dessous, la liberté (ingenuitas) et au<br />

sujet de ces exactions … extraordinaires l’immunité.<br />

Nous tous habitants de ces lieux… nous vous<br />

libérons maintenant et à jamais, voulant, concédant<br />

à vos susdits et à toute l’université afin que par ce<br />

moyen ni aujourd’hui ni nos successeurs … de<br />

l’université ou tenant … ou réclamer par nos<br />

successeurs quelque collecte, ou donner une taille,<br />

tolte, ou emptio pour achat ou n’importe quel autre<br />

service ou réquisition pour nos filles nos sœurs et que<br />

jamais à tous les habitants dans ces lieux qui<br />

…par/pour les femmes … il concède à jamais de<br />

cette manière dans notre terre. …et que nous ou nos<br />

successeurs ne puisse jamais imposer une taille ou un<br />

conseil ou n’importe quelles autres impositions à vous<br />

ou aux hommes de l’universitas ou à quelqu’un de<br />

celle-ci, à l’avenir, »<br />

En homme prudent et avisé, Raimond III<br />

conserve un certain nombre de droits parmi<br />

lesquels :<br />

14<br />

Sur les traces de nos ancêtres<br />

• « le droit au mariage des filles ». Ce droit<br />

permettait de constituer une dot<br />

conséquente à la future mariée via le<br />

paiement d’un impôt sans pour autant<br />

amputer le patrimoine familial. Il est bien<br />

dommage que ce droit n’existe plus…,<br />

• « l’aide à l’achat d’une terre »,<br />

• « l’aide au pèlerinage ou à la croisade<br />

contre les ennemis de la foi et du Christ »,<br />

• « l’obligation de contribuer au paiement de<br />

la rançon si lui ou ses successeurs était fait<br />

prisonnier »,<br />

• « l’aide en cas de guerre ».<br />

Nous verrons plus loin que ces réserves<br />

n’étaient pas faites au hasard et que<br />

Raimond III les faisait en pleine<br />

connaissance et conscience du siècle dans<br />

lequel il vivait. Il conserve d’autres droits et<br />

propriétés sur Aumessas et la manse de<br />

Ferrière, en particulier la suzeraineté, bien<br />

que non mentionnés dans ce parchemin car<br />

non concernés directement par ces libertés<br />

et franchises. C’est ainsi qu’en 1313 le<br />

seigneur de <strong>Roquefeuil</strong> autorise la<br />

construction d’une chaussée sur la rivière<br />

l’Albagne. De nouveau en 1333 le seigneur<br />

de <strong>Roquefeuil</strong> concède l’utilisation de la<br />

prise d’eau au pied des moulins pour<br />

l’arrosage des terres. De même les<br />

<strong>Roquefeuil</strong> restent propriétaires du château<br />

d’Aumessas et inféodent celui du Cornier<br />

aux Azémar. Ils sont aussi propriétaires<br />

d’autres parcelles de terre, moulins et<br />

habitations situés à Aumessas ainsi que de<br />

l’eau des rivières.<br />

Afin de garantir le respect de ces actes,<br />

Raimond III prend toutes les précautions<br />

possibles. Il engage ses vassaux à respecter et<br />

ratifier ces franchises et libertés « En outre<br />

nous, Bernard Bérenger de Calasang et Bernard<br />

Palioc et Bertrand de Cantobre chevaliers et<br />

Gaucelm de Calatorio promettons audit Raimond de<br />

<strong>Roquefeuil</strong> par serment solennel et à vous toute<br />

l’université … que toutes ces choses ont été ratifiées<br />

pour notre utilité, et pour une meilleure<br />

compréhension peuvent être dites par quelque homme<br />

de loi, et nous avons juré sur les saints Evangiles<br />

tout cela, à Aumessas sur la place de l’orme nous<br />

Bernard Bérenger, Bernard Palioc, Bertrand de


Cantobre, Gaucelm de Calatorio, touchant les saints<br />

Evangiles ».<br />

Il répète aussi plusieurs fois que ni lui ni ses<br />

successeurs ne pourront revenir sur ces<br />

libertés et franchises. Il fait état qu’aucune<br />

loi connue ou inconnue ne pourra<br />

s’appliquer pour contredire ces actes et<br />

engage aussi ses proches et vassaux à la<br />

même chose «… renonce à tous les recours à<br />

d’autres droits, loi Velléienne, loi Julienne sur les<br />

fonds dotaux, droits des hypothèques et autres droits<br />

canon et civil et généralement connus et inconnus et à<br />

la coutume et à tout autre droit ».<br />

Nous sommes en présence d’un acte<br />

juridique où toutes les précautions ont été<br />

prises pour que celui-ci ait un caractère<br />

définitif, irrévocable et perpétuel. L’histoire<br />

nous montre que les <strong>Roquefeuil</strong> ne remirent<br />

pas en cause ces libertés et franchises au<br />

cours des siècles. Seul un fermier général<br />

ayant racheté le marquisat de <strong>Roquefeuil</strong><br />

tenta sans succès de contester une partie de<br />

ces droits vers la fin du XVIII ème .<br />

Raimond III s’entoure de nombreux<br />

témoins dont un Olivier de <strong>Blanquefort</strong><br />

ayant la qualité de damoiseau. Il s’agit du<br />

même personnage que celui qui vers 1260<br />

tenait un quart indivis du château de<br />

<strong>Roquefeuil</strong> – celui du pic Saint Guiral.<br />

Quelques mois plus tard en 1265, Raimond<br />

renouvelle ces libertés et franchises et il est<br />

accompagné de sa mère Béatrix qui fait le<br />

même serment et renonce aussi à tout<br />

recours. Cette fois ci, l’acte n’est pas fait à<br />

Aumessas, mais « …dans la salle neuve du<br />

château d’Algues et en présence des témoins frère<br />

Sur les traces de nos ancêtres<br />

Arnaud de <strong>Roquefeuil</strong> d’ ordre mineur , le seigneur<br />

Engles de Mostuéjouls, la seigneuresse Alazacie de<br />

<strong>Roquefeuil</strong> et Gérard Benoît notaire public de toute<br />

la baronnie de noble seigneur Raimond de<br />

<strong>Roquefeuil</strong> ». Cette dernière phrase nous<br />

apporte des éléments intéressants mais aussi<br />

nous pause quelques interrogations :<br />

• nous avons connaissance que le château<br />

d’Algues a été agrandi au XII ème ou XIII ème<br />

siècle (salla nova), et donc que son origine<br />

est plus ancienne.<br />

• nous avons aussi connaissance que sa mère<br />

Béatrix vit toujours, réside à Algues et<br />

pourrait avoir aussi des droits sur<br />

Aumessas.<br />

• nous avons la mention de l’épouse de<br />

Raimond de <strong>Roquefeuil</strong>, à savoir Alazacie<br />

qui ici est nommée sous son nom d’épouse<br />

mais avec le qualificatif de « domina »,<br />

c’est-à-dire seigneuresse.<br />

• nous ne savons pas pourquoi Englès de<br />

Mostuéjouls (connu aussi sous le nom de<br />

Richard de Mostuéjouls) est présent au<br />

même titre que les membres de la famille<br />

de <strong>Roquefeuil</strong>. Peut-être y a-t-il un lien de<br />

parenté proche entre Raimond III et<br />

Engles ?<br />

• et enfin la présence d’un Arnaud de<br />

<strong>Roquefeuil</strong>, frère d’ordre mineur, c'est-àdire<br />

frère franciscain, est pour le moins<br />

intrigante. Il ne saurait être Arnaud I (père<br />

de Raimond III) que la légende a rapporté<br />

avoir été moine franciscain, d’où la raison<br />

très improbable de la cordelière dans nos<br />

armes. En 1265, Arnaud I passe pour mort<br />

Extrait du parchemin « Nous Raimond de <strong>Roquefeuil</strong>, Comtor de Nant… »<br />

15


depuis longtemps et il faut le re-situer par<br />

rapport à 1169, date du mariage de ses<br />

parents Raimond I de <strong>Roquefeuil</strong> et<br />

Guilhemette de Montpellier. En 1265 il est<br />

trop tôt pour qu’il soit Arnaud II, fils de<br />

Raimond III, qui bien qu’héritier universel<br />

de son père Raimond III rentra chez les<br />

franciscains et abandonna l’héritage<br />

paternel au profit de son frère puîné<br />

Raimond IV entre 1285 et 1291. Il semble<br />

qu’il soit un autre Arnaud (sans numéro),<br />

sans doute proche parent de Raimond III.<br />

Ce serait le même personnage que cet<br />

Arnaud de <strong>Roquefeuil</strong> qui fut ministre<br />

provincial des franciscains à partir de 1281,<br />

prenant la suite de son parent Bermond<br />

d’Anduze. L’étude du testament d’Arnaud<br />

I et des nombreux actes conservés aux<br />

archives du Gard pourrait nous aider à<br />

répondre à cette question.<br />

Enfin en 1266, les membres de l’universitas<br />

d’Aumessas constituent Benoit Adalbert<br />

pour être leur représentant pour recevoir de<br />

noble Raimond de <strong>Roquefeuil</strong> les libertés et<br />

immunité et le droit de gérer leurs intérêts<br />

communs. Ceci se passe dans le cimetière<br />

d’Aumessas (sic). Ce dernier acte nous<br />

montre la confiance que Raimond III portait<br />

aux habitants d’Aumessas et à Benoit<br />

Adalbert.<br />

Raimond III de <strong>Roquefeuil</strong>, Comtor de<br />

Nant.<br />

Raimond III est l’aîné des fils légitimes<br />

16<br />

Aumessas est une commune du<br />

Gard situé à l’ouest du Vigan et au<br />

pied du Pic Saint Guiral de<br />

<strong>Roquefeuil</strong>. Constitué de plusieurs<br />

quartiers et hameaux, ce village a<br />

gardé de pittoresques reflets<br />

cévenols et son authenticité. Nous<br />

retrouvons les noms des différents<br />

quartiers et hameaux dans les noms<br />

des représentants de l’universitas<br />

cités dans le parchemin. Depuis<br />

l’an mil jusqu’à la révolution<br />

française, Aumessas a fait partie de<br />

la baronnie puis du marquisat de<br />

<strong>Roquefeuil</strong>.<br />

Pour plus d’information, voir<br />

http://aumessas.free.fr<br />

Sur les traces de nos ancêtres<br />

d’Arnaud I et de Béatrix d’Anduze. Il est<br />

comtor de Nant, seigneur-baron de<br />

<strong>Roquefeuil</strong> et aussi seigneur suzerain de<br />

nombreuses paroisses et fiefs environnants.<br />

Parmi ceux-ci, Aumessas et la manse de<br />

Ferrière. Raimond III se marie avec Alazacie<br />

de Châteauneuf en 1259 et il est le père de<br />

Arnaud II et Raimond IV. Il joue un rôle<br />

majeur dans la deuxième partie du XIII ème<br />

siècle, il participe à la Reconquista sur les<br />

Maures en Espagne au côté de son frère<br />

bâtard Guillaume et de son cousin, le Roi<br />

Jacques I er d’Aragon. Il participe aussi à la<br />

VII ème Croisade et la lecture du parchemin<br />

nous laisse penser qu’il y fut fait prisonnier<br />

« quoi qu’il en soit de cette affreuse capture » , peutêtre<br />

à Mansourah au côté de Saint Louis<br />

(voir l’œuvre de J. de Joinville). Il est à<br />

nouveau en Terre Sainte en 1267 et l’acte de<br />

1264 du parchemin nous montre comment il<br />

avait pris des mesures pour s’y rendre « si<br />

nous ou nos successeurs devrions nous transporter<br />

outremer contre les ennemis de la foi et du Christ ou<br />

pour un pèlerinage, nous retenons pour ce cas, pour<br />

nous et nos successeurs 15 livres de la dite monnaie<br />

pour l’aide au voyage ».<br />

Raimond III ne s’intéresse pas à Aumessas<br />

uniquement entre 1264 et 1266. Déjà le 9<br />

août 1259 il fonde en l’église Saint-Hilaire<br />

d’Aumessas une chapellenie en l’honneur et<br />

gloire de Dieu, de la Sainte Vierge et de tous<br />

les saints et lui octroie 32 livres de revenus à<br />

charge d’une messe par semaine.<br />

Localisation d’Aumessas, du château d’Algues et de Nant.


Raimond III est<br />

mentionné ou est<br />

l’homme clé de<br />

plusieurs dizaines<br />

d’actes qui ont<br />

traversé les siècles.<br />

C’est ainsi que sa vie<br />

nous est très bien<br />

connue pour<br />

quelqu’un de son<br />

époque (XIII ème ).<br />

Toutes les raisons qui<br />

ont poussé Raimond<br />

III à affranchir les<br />

habitants d’Aumessas<br />

et à se priver d’importantes sources de<br />

revenu ne sont pas connues, exceptée celle<br />

qu’il mentionne : « le salut de son âme ». Cette<br />

raison qui à notre époque n’est guère<br />

affirmée par nos contemporains, tout au<br />

moins en public, était une réelle<br />

préoccupation à l’époque et tout nous laisse<br />

penser qu’elle fut déterminante. Ce n’est pas<br />

par repentir mais par esprit de sanctification<br />

qu’il accorde ces libertés et franchises. Les<br />

nombreux actes qui sont parvenus jusqu’à<br />

nous présentent tous Raimond III comme<br />

un homme puissant et juste mais jamais<br />

comme quelqu’un commettant un abus ou<br />

une usurpation. Nous savons qu’il crée une<br />

chapellenie à Aumessas en 1259 et une<br />

chapelle en l’honneur de Saint Pierre en<br />

1262. La présence d’Arnaud de <strong>Roquefeuil</strong>,<br />

moine cordelier, nous indique que Raimond<br />

III est dans une démarche chrétienne et qu’il<br />

attache une vraie reconnaissance aux<br />

hommes en tant qu’être humain.<br />

Il est aussi important de noter que cet acte<br />

n’est pas soumis à l’approbation ou la<br />

réserve d’un suzerain. Raimond III est un<br />

féodal qui est suzerain sur sa seigneurie<br />

d’Aumessas. C’est donc en prince qu’il agit,<br />

et il use de son pouvoir le plus fort, celui de<br />

libérer ses sujets de leur condition.<br />

L’affranchissement est l’acte suprême de<br />

liberté et de puissance du suzerain, c’est<br />

l’accomplissement de l’exercice de son<br />

pouvoir de suzerain mais c’est aussi<br />

l’accomplissement de ses actes d’homme<br />

devant Dieu. Nous pouvons ainsi considérer<br />

Sur les traces de nos ancêtres<br />

Le village d’Aumessas aujourd’hui<br />

que Raimond III fut un des représentants de<br />

notre famille qui mérite d’être mieux connu<br />

et cité en exemple.<br />

Dominique de <strong>Roquefeuil</strong><br />

(branche d’Auvergne)<br />

Vous trouverez dans ce livre l'histoire de<br />

la passionnante évasion de Bernard de<br />

<strong>Roquefeuil</strong> en Pologne.<br />

L'ouvrage peut être commandé dans la limite des<br />

stocks disponibles chez Fulcran de <strong>Roquefeuil</strong><br />

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Participation aux frais d'édition 14 € et aux frais<br />

d'expédition 4.35 €, soit 18.35 €<br />

17


18<br />

Sur les traces de nos ancêtres<br />

PERFIDE ALBION !<br />

Jean-Baptiste de <strong>Roquefeuil</strong>-Labistour (1740-1811), fils légitimé de Jacques Philippe<br />

Joseph de <strong>Roquefeuil</strong>-Cahuzac, embrassa la carrière maritime. Le 30 septembre 1782,<br />

alors qu’il voguait vers l’île de France (aujourd’hui La Réunion), trois navires anglais<br />

l’arraisonnèrent. Pierre de <strong>Roquefeuil</strong>-Montpeyroux a retrouvé aux archives du ministère<br />

de la Marine la lettre dans laquelle il a relaté son aventure.<br />

Plaintes portées par M. de <strong>Roquefeuil</strong>le (sic)<br />

Monseigneur,<br />

Je saisis la première occasion d’un vaisseau<br />

partant d’ici 1 pour l’Europe pour avoir<br />

l’honneur de vous rendre compte du<br />

malheur que j’ai eu d’être pris, de la façon<br />

dont nous avons été traités, et des raisons<br />

qui font que je suis venu ici demander du<br />

secours au gouvernement portugais. Je ne<br />

puis peindre à vos yeux avec des couleurs<br />

assez vives le traitement barbare qu’a essuyé<br />

l’équipage de la frégate du Roy La Philippine<br />

capturée par les vaisseaux de sa Majesté<br />

Britannique. Je ne vous en marquerai que les<br />

principaux événements.<br />

Le périple de Jean-Baptiste de <strong>Roquefeuil</strong>-Labistour<br />

A : 30 septembre 1781 - Araisonnement de la Philippinne<br />

B : 28 novembre 1781 – Rio de la Plata<br />

C : 27 décembre 1781 – Arrivée à la Trinité<br />

D : 14 janvier 1782 – Salvador de Bahia<br />

1 De San Salvador de Bahia au Brésil<br />

Le 16 septembre, ayant dépassé la ligne 1<br />

degré ½ au sud, je perdis totalement de vue<br />

la flotte commandée par Monsieur de Villars<br />

consistant encore de 13 bâtiments, de 16 que<br />

nous étions partant de l’Isle de France.<br />

Depuis trois jours nous n’en voyions que<br />

quelques uns du haut des mâts, mon<br />

Bâtiment marchant le plus mal possible et<br />

dérivant beaucoup malgré toute la force de<br />

voiles que je n’avais discontinué de faire<br />

depuis mon départ de France pour les<br />

suivre.<br />

Je ne fus pas beaucoup affecté de cette<br />

séparation, me croyant hors de tout danger<br />

de la part des ennemis, mais un malheureux<br />

hasard qui n’arrivera peut-être jamais et qui<br />

n’a sûrement point encore eu d’exemple me<br />

prouva le contraire.<br />

Le 30 septembre, à la pointe<br />

du jour, j’eus connaissance<br />

de trois vaisseaux au vent à<br />

moi. Au premier instant je<br />

crus qu’ils étaient de notre<br />

flotte, néanmoins je fis<br />

route dans le moment pour<br />

les éviter et pour ne me<br />

compromettre en rien ;<br />

voyant qu’ils me chassaient<br />

à force, et qu’ils me<br />

gagnaient de beaucoup par<br />

la supériorité de leur<br />

marche.<br />

Je ne doutais plus qu’ils<br />

fussent ennemis quand j’eus<br />

reconnu un cutter. Je fis les<br />

signaux de reconnaissance<br />

auxquels ils répondirent que<br />

par de faux signaux. A midi<br />

½ leurs boulets portaient à<br />

bord.<br />

Je fis le peu de résistance qu’il m’était<br />

possible de faire avec des forces aussi


disproportionnées. A une heure et demie,<br />

étant à la portée du pistolet du vaisseau<br />

commandant, j’amenais et mes preneurs se<br />

trouvèrent être Le Jupiter de 52 canons de<br />

24 et 12 et 10 hobusiers (sic) de 18, capitaine<br />

Monsieur Pasley, la frégate Le Mercure de 32<br />

canons, capitaine Prescott, et le cutter Le<br />

Serpent à sonnette de 14 canons, capitaine<br />

Monsieur d’Auvergne. Tous trois vaisseaux<br />

du Roy d’Angleterre qui avaient été expédiés<br />

de Sainte Hélène pour aller établir la petite<br />

île de la Trinité et de là aller en croisière à la<br />

rivière de la Plate 2 .<br />

Ce même jour, 30 septembre, je me trouvais<br />

par les 20°15’ latitude sud et par les 24°20’<br />

(de) longitude à l’ouest de Paris.<br />

Mon état-major et mon équipage furent<br />

répartis sur les trois vaisseaux anglais.<br />

Monsieur Saint Mihiel, sa fille, son neveu et<br />

mon premier lieutenant furent laissés sur la<br />

Philippine, qui fut expédiée pour<br />

la Jamaïque, de la Trinité, le 10<br />

octobre.<br />

Nous fûmes fouillés et visités avec<br />

une exactitude qui pourrait servir<br />

de leçon au maltôtier 3 le plus<br />

expert dans son état, par les<br />

capitaines du vaisseau de guerre et<br />

(de) la frégate qui ne me laissèrent<br />

aucun papier, pas même ceux de<br />

famille, car j’avais jeté à la mer<br />

tous ceux qui auraient pu leur donner<br />

quelques connaissances.<br />

Ils prirent dans mes malles tout ce qui fut à<br />

leur convenance et ne laissèrent pas une<br />

chemise sans l’avoir dépliée pour voir si elle<br />

leur était bonne. J’étais chargé de plusieurs<br />

petits bijoux pour différentes dames de l’Isle<br />

de France qui n’avaient d’autre mérite que<br />

celui de la nouveauté. Ils les prirent tous<br />

jusqu’à une tabatière ordinaire que madame<br />

de Bellecombe m’avait envoyée, dans le<br />

médaillon de laquelle était son portrait, pour<br />

Monsieur son frère, capitaine dans le<br />

régiment de Pondichéry. C’est la seule chose<br />

2 La Plata, aujourd’hui en Argentine<br />

3 Personne chargée de lever la maletôte, impôt très<br />

impopulaire, créé sous Philippe le Bel, pour financer<br />

la guerre contre les Anglais<br />

Sur les traces de nos ancêtres<br />

Jean-Baptiste<br />

de <strong>Roquefeuil</strong>-Labistour<br />

que j’ai eu l’humiliation de demander, mais<br />

en vain, ce qui me mortifie beaucoup par le<br />

respect et les obligations que j’ai à Monsieur<br />

et Madame de Bellecombe sous les ordres de<br />

qui j’avais servi tout le temps qu’il a été dans<br />

l’Inde et avec lequel j’étais revenu en France.<br />

Ils ne m’ont rien laissé, Monseigneur, que ce<br />

qui n’a pu leur être bon à rien.<br />

Tout mon équipage et état-major a été<br />

également traité et pillé. Ce n’aurait été que<br />

demi-mal s’il n’avait pas été autrement<br />

maltraité. Il fut enfermé dans la cale de 6<br />

heures du soir à 7 heures du matin, n’ayant<br />

d’autres lits pour se coucher que les câbles,<br />

n’ayant d’autre nourriture que 9 onces de<br />

pain biscuit par jour, du bœuf salé et sans<br />

boisson quelconque que très peu de très<br />

mauvaise eau pendant les trois mois qu’ils<br />

ont resté à bord des vaisseaux anglais. Aussi<br />

les tempéraments les plus<br />

robustes n’on pu y résister<br />

longtemps et j’ai eu la douleur de<br />

les voir succomber tous les uns<br />

après les autres.<br />

Quand ils partirent de la Trinité<br />

pour aller croiser à la rivière de la<br />

Plate, je leur demandais à mettre à<br />

terre, jusqu’à leur retour, 18 de<br />

mes matelots qui étaient<br />

grièvement attaqués du scorbut. Ils ne<br />

voulurent point y consentir. Arrivés sur les<br />

côtes du Paraguay je leur demandais encore<br />

à mettre mon équipage à terre soit chez les<br />

portugais ou chez les espagnols, à quoi ils ne<br />

voulurent pas consentir, quoiqu’ils vissent<br />

l’horrible dégât que cette maladie faisait<br />

parmi mon équipage.<br />

Le 28 novembre Ils voulurent donner dans<br />

la rivière du côté de Maldormado. Ayant<br />

reçu du mauvais temps et perdu des ancres,<br />

ils se désistèrent de leur descente et firent<br />

route pour la Trinité sans avoir rien fait.<br />

Nous y arrivâmes le 27 décembre dans un<br />

état à faire pitié et surtout les malheureux<br />

français qui étaient sans nul secours. Nous<br />

trouvâmes en rade de la Trinité trois<br />

bâtiments arrivés de Sainte-Hélène et, le<br />

même jour, il me fut notifié de m’embarquer<br />

19


sur un cartel 4 avec tout mon monde pour<br />

partir en droiture pour (la) France.<br />

J’eus beau réclamer l’humanité, le droit des<br />

gens, protester que quatre de mes gens<br />

n’arriveraient pas en Europe dans l’état où<br />

ils étaient dans un petit vaisseau manquant<br />

de tout ; que, puisqu’ils allaient à une<br />

relâche, de nous y conduire avec eux et<br />

qu’après nous embarquerions là où ils<br />

voudraient.<br />

Tout ce que je pus dire et faire fut inutile. Je<br />

vis clairement qu’ils avaient résolu de faire<br />

périr tout mon monde et, le 29 décembre, ils<br />

nous firent embarquer bon gré mal gré sur le<br />

cartel Le Jupiter pour nous renvoyer en<br />

Europe avec 30 agonisants, et autant hors<br />

d’agir, sans compter 7 qui étaient morts à<br />

leur bord.<br />

Me voyant à bord de ce cartel dans un état si<br />

pitoyable et qui manquait de toutes les<br />

choses les plus essentielles à la vie, je<br />

recommandais mon monde à Dieu et ma<br />

vengeance à ma patrie… Non, Monseigneur,<br />

l’homme le plus barbare, l’âme la plus féroce<br />

n’aurait pu supporter la vue de soixante<br />

malades à toute extrémité, n’ayant pas un<br />

seul morceau de toile pour leur servir de lit,<br />

couchés sur le pont, n’ayant pas même de<br />

quoi ensevelir nos morts, pas la moindre<br />

4 Terme de marine. Bâtiment peu marin, de faible<br />

tonnage portant sur de courtes distances des<br />

parlementaires entre deux flottes ennemies ou les<br />

prisonniers qui doivent être échangés.<br />

20<br />

Sur les traces de nos ancêtres<br />

Paysage de l’île de Trindade (ou la Trinité), située dans le Pacifique sud entre le<br />

Brésil et l’île de Sainte Hélène. En 1781, l’île appartenait au Portugal.<br />

chose à leur donner à manger, pas<br />

un vase quelconque pour leur<br />

porter leur boisson ni leur<br />

nourriture ni pour leur faire cuire<br />

un peu de bouillie de farine, seule<br />

chose qu’ils pussent avaler, la<br />

cuisine même trop petite pour<br />

tant de monde que nous étions.<br />

Jamais, Monseigneur, quand je<br />

vivrais mille ans, le spectacle<br />

d’horreur qui m’a entouré<br />

pendant 21 jours ne sortira de ma<br />

mémoire. Entouré de mourants,<br />

des corps desquels il sortait des<br />

vapeurs empestées, qui me<br />

demandaient à grands cris du soulagement,<br />

de la vue desquels je ne pouvais sortir ni leur<br />

donner aucun remède, il n’y a pas d’état si<br />

bas qu’il fut que je n’eus préféré à cette<br />

image du désespoir.<br />

Le départ du vaisseau qui nous avait pris fut<br />

le même jour qu’il nous eût remis sur le<br />

cartel. Nous restâmes en rade de la Trinité<br />

jusqu’au 4 janvier pour y prendre un peu de<br />

lest, un peu de bois et de l’eau, car rien de<br />

tout cela n’y était quand nous y fûmes. Il<br />

resta un senault 5 anglais en rade après le<br />

départ du vaisseau de guerre.<br />

Je me procurais, avec de l’argent, un peu de<br />

vinaigre et de biscuits, quelques barriques de<br />

choux salés et quelques barils d’essence de<br />

Malte pour le soulagement des plus<br />

malheureux et pour empêcher que la maladie<br />

n’épuisât ceux qui n’avaient encore que des<br />

symptômes scorbutiques. Enfin nous<br />

partîmes le 4 janvier 1782 à contre moisson<br />

(Mousson ?) pour (la) France et, afin que nous<br />

ne relâchassions point à la côte du Brésil, le<br />

commandant avait donné ordre à un brûlot 6<br />

de nous suivre jusqu'à ce que nous eussions<br />

dépassé la ligne (NDLR : l’Equateur). Le 4 ème<br />

jour, nous nous en séparâmes et j’arrivais ici,<br />

malgré le cap du parlementaire (NDLR :<br />

malgré la difficulté du cartel à tenir un cap), le 19<br />

5 Terme de Marine. Espèce de bâtiment à deux mâts<br />

et à deux phares carrés, portant à l'arrière un tapecul<br />

dont on se sert principalement pour la course.<br />

6 Navire chargé de produits incendiaires destinés à<br />

détruire les flottes ennemies.


janvier après avoir perdu 10 hommes depuis<br />

le 4 janvier de mon départ de la Trinité.<br />

A mon arrivée ici, j’écrivis au gouverneur<br />

général de la Baye 7 et lui fit le détail de la<br />

cruelle circonstance où je me trouvais. Je lui<br />

demandais du secours au nom du Roi de<br />

France pour sauver ses sujets. Je le lui<br />

demandais au nom de l’humanité et par tout<br />

ce qu’il y a de plus sacré entre les hommes,<br />

comme je connais la délicatesse portugaise<br />

pour recevoir dans cette partie du Brésil des<br />

étrangers, je le priais de faire faire une visite<br />

à bord, tant pour constater l’état des<br />

malades, et celui des vivres que pour l’état<br />

du corps et du gréement du navire, tant par<br />

rapport à lui-même que par l’utilité dont elle<br />

sera pour obliger la nation anglaise à des<br />

réparations pour une conduite si atroce<br />

tenue par deux de ses capitaines de vaisseaux<br />

de guerre. Après que la visite fut faite, telle<br />

que je l’avais demandée, je fus admis à<br />

l’audience du Gouverneur Général, Don<br />

Alphonse, marquis de Vaillance,<br />

Gouverneur des Etats de la Baye qui me fit<br />

une réception très honnête, après que je lui<br />

eu fait la peinture de nos malheurs.<br />

Il me donna un négociant qui devait me<br />

fournir tout l’argent nécessaire pour mettre<br />

mon monde en état de reprendre la mer. Il a<br />

fait mettre les plus malades, au nombre de<br />

32, à un hôpital, pour lequel j’ai contracté à<br />

une crusade par jour. Les autres sont avec<br />

moi dans une maison hors de la ville où je<br />

les ai tous logés, officiers, maîtres, matelots<br />

et passagers; où je les nourris des vivres que<br />

le fournisseur que m’a donné le<br />

gouvernement portugais envoie tous les<br />

jours suivant l’ordre que je lui en donne.<br />

J’ai eu la satisfaction inexprimable de n’avoir<br />

pas perdu un homme depuis que nous<br />

sommes à terre. Il faut vous dire à la louange<br />

du chirurgien major de la Philippine, le sieur<br />

Lavergne, que c’est à ses soins, à son<br />

attention et à son expérience que nous<br />

sommes redevables de ce que nous n’avons<br />

7 La province de Bahia au Brésil. Le cartel a pu<br />

rejoindre le port de San Salvador de Bahia.<br />

Sur les traces de nos ancêtres<br />

pas eu plus de mortalité, ainsi qu’aux soins<br />

que n’a cessé un moment d’avoir le sieur<br />

Morant, mon lieutenant, embarqué avec<br />

moi, pour la campagne lieutenant de Frégate.<br />

Je compte partir d’ici du 20 au 25 février<br />

pour nous rendre s’il est possible en France<br />

mais, comme la traversée sera très longue et<br />

que le vaisseau est très mal garni en tout et<br />

qu’il marche très mal, si je me vois trop<br />

longtemps à la mer, j’irai remettre mon<br />

équipage à la Martinique, qui y sera employé<br />

comme Messieurs les administrateurs le<br />

jugeront convenable.<br />

Je profiterai de la première occasion pour<br />

passer en France vous rendre compte,<br />

Monseigneur, de ma malheureuse mission et<br />

vous donner un détail de l’établissement que<br />

les anglais ont fait à la Trinité, la manière<br />

dont ils manœuvrent pour le retour de leur<br />

flotte en Europe et la façon de les<br />

intercepter.<br />

J’aurai aussi l’honneur de vous envoyer l’état<br />

des dépenses que j’aurai faites ici,<br />

indispensables pour les sujets de sa Majesté,<br />

avec les lettres d’avis pour les traites que<br />

j’aurai tirées, pour cet objet, sur le consul de<br />

Lisbonne à qui je vous prie de donner ordre<br />

de les payer parce que les négociants<br />

portugais n’ont pas voulu que je les aie tirées<br />

sur le Trésorier Général de la Marine et ils<br />

n’ont voulu m’accorder que deux mois de<br />

vue.<br />

J’aurai soin aussi, Monseigneur, de vous<br />

envoyer un double du rôle d’équipage de la<br />

Philippine où seront apostillés tous les<br />

hommes qui l’ont suivie, ceux qui ont passé<br />

avec le Commodore Johnstone à Lisbonne<br />

sur la Diane, quand nous étions à croiser à la<br />

Rivière de la Plate, ceux que je ramène avec<br />

moi et les malheureux qui ont succombé à la<br />

maladie. J’ai été à l’épargne ici, autant qu’il a<br />

été possible, quoique je sois persuadé que le<br />

gouvernement anglais soit obligé de payer<br />

les frais que nous ferons jusqu’à notre retour<br />

en Europe. Quoique mon équipage depuis le<br />

premier jusqu’au dernier des matelots soit<br />

tout nu, je n’ai pas voulu condescendre à<br />

leur donner deux mois de paye qui leur sont<br />

21


dus. Je leur ai seulement donné 10 livres à<br />

chacun pour avoir les choses les plus<br />

indispensables.<br />

J’ai à me louer d’une partie de mon équipage,<br />

principalement de mes premiers officiers<br />

majors et de ma principale maistrance,<br />

comme j’ai beaucoup à me plaindre d’une<br />

partie d’eux, qui se sont comportés<br />

horriblement mal, tant que nous avons été<br />

sous les anglais, qui avaient secoué toute<br />

subordination. J’aurai soin de les apostiller<br />

pour demander des récompenses pour le<br />

mérite et des punitions pour les traîtres, les<br />

voleurs et les mutins. Je n’ai pas voulu sévir<br />

jusqu’ici contre eux de crainte qu’ils ne<br />

désertassent mais il sera très à propos qu’il<br />

en soit fait des exemples à leur arrivée au<br />

port où ils débarqueront.<br />

Je ne vous demande rien, Monseigneur,<br />

persuadé comme je le suis que vous aurez la<br />

bonté de mettre sous les yeux du Roi la<br />

grande perte que je fais ayant fait mes<br />

provisions de table pour 18 mois qui se<br />

montaient à plus de 35.000 livres, les effets<br />

pour ma maison, et pour ma famille qui est à<br />

l’Isle de France, que j’y ai amenée après le<br />

siège de Pondichéry où j’ai été pris et où<br />

j’étais entré avant la capitulation, quoique<br />

j’eusse servi sur La Pourvoyeuse dans le<br />

combat que nous livrâmes aux anglais et que<br />

je n’ai quitté cette frégate que quand mes<br />

services n’ont plus été nécessaires et<br />

qu’ayant rentré à Negapaton, je suis revenu à<br />

Pondichéry pour donner avis à Monsieur de<br />

Bellecombe que tous nos vaisseaux étaient<br />

partis et qu’il n’avait plus de secours à<br />

attendre.<br />

Ce général dans la demande de récompense<br />

qu’il fit pour les personnes qui avaient servi<br />

sous ses ordres, avait demandé pour moi le<br />

brevet de lieutenant de vaisseau et la croix de<br />

Saint Louis. Monsieur le comte de<br />

<strong>Roquefeuil</strong>, mon parent, s’était intéressé,<br />

auprès de monsieur de Sartine, pour me le<br />

faire obtenir.<br />

J’ai deux frères, de beaucoup mes cadets,<br />

lieutenants dans la Marine, s’il vous plaît,<br />

22<br />

Sur les traces de nos ancêtres<br />

Monseigneur vous faire rendre compte de<br />

l’état de mes services qui est dans les<br />

bureaux, vous verrez que par ma longue<br />

navigation, par 7 combats où je me suis<br />

trouvé, j’ai des droits, Monseigneur, aux<br />

bontés du Roi. Ce n’est pas de ma faute si je<br />

suis malheureux dans ce voyage. Je<br />

donnerais un bras de n’avoir eu affaire qu’à<br />

une frégate de 30 canons et sûrement ils<br />

n’auraient pas eu la Philippine tant que<br />

j’aurais été en vie, quoiqu’elle n’en eût que<br />

16.<br />

Je vous demande en grâce de me procurer à<br />

mon arrivée une occasion pour m’en aller a<br />

l’Isle de France y ayant laissé à mon retour<br />

de l’Inde une femme de 22 ans, un enfant de<br />

16 mois et un autre qui est venu au monde 4<br />

mois après mon départ, que je n’ai jamais vu.<br />

Il y aura 3 ans au mois de septembre que je<br />

m’en suis séparé. Ils ont besoin de moi; la<br />

guerre m’ayant fait perdre le peu de fortune<br />

que j’avais acquise pendant la paix.<br />

Je dois vous prévenir que les anglais ont<br />

envoyé en septembre un vaisseau de 50<br />

canons croiser sous le Cap de Bonne<br />

Espérance qui peut avoir rencontré la flotte<br />

dont j’étais séparé. La flûte du Roy Le<br />

Malborough avait aussi resté de l’arrière<br />

depuis les îles de Madère.<br />

Le gouvernement anglais a fait passer un<br />

autre Commodore, pour remplacer<br />

Johnstone, avec un vaisseau de 74 canons,<br />

un de 64, deux frégates, dix-sept ou dix-huit<br />

vaisseaux de compagnie, chargés de plus de<br />

trois mille hommes de troupes qui devaient<br />

toucher à Madagascar, m’a-t-on dit à bord<br />

des vaisseaux anglais, pour y faire un<br />

établissement pour faire relâcher leurs flottes<br />

en allant et venant de l’Inde, puisqu’ils ne<br />

peuvent plus relâcher au Cap de Bonne<br />

Espérance. Je dois vous faire observer aussi<br />

que la petite île de la Trinité n’est établie que<br />

pour fournir de l’eau et du bois à leurs<br />

flottes allant dans l’Inde. Cette île appartient<br />

aux Portugais et le gouvernement d’ici a paru<br />

surpris quand je leur ai dit que les anglais y<br />

avaient laissé un commandant, du monde, et<br />

qu’ils avaient élevé, sur ladite île, des


atteries sur lesquelles flotte le pavillon<br />

anglais.<br />

Antoine de Sartine, secrétaire d’état à la Marine de 1774<br />

à 1780. A l‘époque des faits, il état en disgrâce.<br />

Comme Sainte-Hélène est épuisée de tout et<br />

qu’elle ne peut fournir aux flottes que de<br />

l’eau, le bois et tout ce qui est essentiel à la<br />

vie y manquant, elles se rassemblent là sous<br />

les vaisseaux de guerre et dirigent leur route<br />

pour aller se rafraîchir à l’île de Norogne de<br />

Fernando par les 4 degrés de latitude sud et<br />

par environ les 34 degrés ½ (de) longitude à<br />

l’ouest du méridien de Paris. Cette île fertile<br />

n’est habitée que par environ quinze cent à<br />

deux mille hommes portugais exilés qui sont<br />

gardés par trois ou quatre cent hommes de<br />

troupes réglées qui sont relevés tous les trois<br />

ans. On ne souffre pas une femme dans<br />

cette île.<br />

Je fais compte, Monseigneur, d’arriver en<br />

Europe en mai, pour le plus tard, s’il est<br />

possible, avec tous les français qui sont avec<br />

moi. J’ai pris deux hommes dont un français<br />

et un prussien qui avaient été pris à la baie<br />

de Saldaine 8 sur les vaisseaux hollandais, qui<br />

ont demandé à venir avec nous, qui font<br />

nombre du rôle que je vous envoie.<br />

La dépense pour la nourriture, le traitement<br />

et la guérison des malades ainsi que du<br />

8 Aujourd’hui Saldanha. Mouillage situé à environ 150<br />

kms au nord du cap de Bonne Espérance.<br />

Sur les traces de nos ancêtres<br />

restant de l’équipage, jointe avec les vivres,<br />

bois, ustensiles que j’ai été obligé de faire<br />

mettre à bord du vaisseau parlementaire 9 , le<br />

capitaine anglais ayant absolument refusé de<br />

rien fournir, se montent à la somme de<br />

1.604.400 Reais 10 et pour l’intérêt à 20% :<br />

320.880, ce qui fait celle de 1.925.280 Reais<br />

ce qui revient (en) argent de France à peu de<br />

chose près à 12.033 livres dont j’ai tiré une<br />

lettre de change sur le Trésorier Général de<br />

la Marine, à l’ordre de Monsieur Manuel<br />

Joseph de Carvallo, à deux mois de vue qui<br />

est le terme le plus long que j’ai pu obtenir.<br />

Je vous prie d’être persuadé de toute<br />

l’économie que j’ai portée dans cette affaire.<br />

Je me suis muni de toutes les pièces<br />

justificatives et nécessaires pour que ces<br />

dépenses ne soient pas à la charge du Roi<br />

mais bien au compte du gouvernement<br />

anglais qui devait nous remettre en France à<br />

ses propres frais.<br />

Quoique très malade, je fais compte de partir<br />

demain sans faute pour me rendre en<br />

droiture à Brest ou à Lorient. Il vient de me<br />

déserter, à l’approche du départ, quatre<br />

hommes dont deux sont de ces voleurs, qui<br />

avaient été envoyés de Brest, prisonniers à<br />

bord de La Philippine, pour l’Isle de France.<br />

L’autre est un matelot, Frater, et le dernier<br />

un novice matelot. L’Etat, ne fait pas une<br />

grande perte dans de pareils sujets. M.<br />

Champeaux, capitaine du Génie, passager<br />

sur la Philippine, a aussi jugé à propos de<br />

rester à terre pour chercher un passage pour<br />

l’Isle de France.<br />

J’ai l’honneur (d’être) avec un très profond<br />

respect,<br />

Monseigneur,<br />

Votre très humble et très obéissant serviteur<br />

De tous les Saints St Salvador 11<br />

le 18 mars 1782<br />

9 C’est-à-dire le cartel.<br />

10 Pluriel de Réal, monnaie portugaise.<br />

11 Le véritable nom de Salvador de Bahia est Sao<br />

Salvador da Bahia de todos os santos).<br />

23


24<br />

NAISSANCES<br />

Anna DARGNIES, fille de Cyrille et d’Anne-Laure, petitefille<br />

de Gilles et de Bénédicte, née <strong>Roquefeuil</strong>-Pradt, le 29<br />

novembre 2007.<br />

Guilhem de <strong>ROQUEFEUIL</strong>, fils de Dominique (Auvergne)<br />

et de Véronique, petit-fils de François () et de Monique, le<br />

2 décembre 2007 à Montpellier.<br />

Alix DURAND, fille de Julien et de Laurence, petite-fille de<br />

Patrick et de Christiane, née <strong>Roquefeuil</strong>-Montpeyroux, le 6<br />

janvier 2008 à Bordeaux.<br />

Maia DARGNIES, fille d’Aymeric et d’Anne-Laure, petitefille<br />

de Gilles et de Bénédicte, née <strong>Roquefeuil</strong>-Pradt, le 1 er<br />

février 2008.<br />

Noé de FAUTEREAU, fils de Nicolas et d’Émilie, petit-fils<br />

d’Éric et d’Aude, née <strong>Roquefeuil</strong>-Pradt, le 11 mars 2008 à<br />

Levallois.<br />

Victor de FAUTEREAU, fils de Geoffroy et d’Émilie, petitfils<br />

d’Éric et d’Aude, née <strong>Roquefeuil</strong>-Pradt, le 19 mars 2008<br />

à Levallois.<br />

Gaëlle de <strong>ROQUEFEUIL</strong>-CAHUZAC, fille de Louis et<br />

d’Alice, petite-fille d'Aymar et de Caroline, née le 18 avril<br />

2008.<br />

Mayeul de SORBAY, fils d’Alain et d’Anne, petit-fils<br />

d’Henri () et de Paule (), née <strong>Roquefeuil</strong>-Montpeyroux,<br />

le 12 mai 2008.<br />

Ladislas de RENEVILLE, fils de Matthieu et de Constance,<br />

petit-fils de Guy et de Roselyne Perret de La Roëre, née du<br />

Rusquec, arrière-petit-fils de Henri et de Monique, née<br />

<strong>Roquefeuil</strong>-Montpeyroux, le 10 septembre 2008 à Rouen.<br />

François MOTAIS DE NARBONNE, fils de Philippe et de<br />

Bénédicte, petit-fils de Hubert et de Véronique, née<br />

<strong>Roquefeuil</strong>-Montpeyroux, le 13 septembre 2008.<br />

Joséphine TURQUET DE BEAUREGARD, fille d'Arnaud et<br />

de Bérengère, née <strong>Roquefeuil</strong> et du Bousquet, petite-fille de<br />

Jean-Melchior et de Joëlle, le 23 novembre 2008 à Paris<br />

XVe.<br />

MARIAGES<br />

Lorraine de COURTIVRON, fille d’Henri et d’Anne, petitefille<br />

de Jean () et de Blanche, née <strong>Roquefeuil</strong>, avec<br />

Christopher Scrivener, fils de Noël et de Séverine, née de<br />

Renusson d’Hauteville, le 14 juillet 2007, en l’église<br />

d’Arcangues, Pyrénées-Atlantiques.<br />

Philippe MOTAIS DE NARBONNE, fils d'Hubert et de<br />

Véronique née <strong>Roquefeuil</strong>-Montpeyroux, petit-fils de<br />

Bernard () et de Marie-Claude, avec Bénédicte Fraval de<br />

Coatparquet, fille de Geoffroy et d'Annick née Malmezat, le<br />

10 novembre 2007, à Notre-Dame de Bon-Secours à Paris.<br />

Augustin de L'ESTANG DU RUSQUEC, fils de Xavier<br />

et d’Élisabeth, petit-fils d'Henri et de Monique, née<br />

<strong>Roquefeuil</strong>-Montpeyroux, avec Stéphanie d'Augustin de<br />

Bourguisson, fille de Jean-Michel et de Marie-Élisabeth, née<br />

Marçay, le 31 mai 2008, en la cathédrale Saint-Pierre de<br />

Rennes.<br />

Philippe de <strong>ROQUEFEUIL</strong>-AMBER, fils de François () et<br />

d’Eliane, petit-fils de Victor () et de Jacqueline () avec<br />

Yolande Séguier d'Agoult, fille de Louis et de Marie-<br />

Camille, née d’Andigné, le 5 juillet 2008, en l'église de<br />

Barbentane (Bouches-du-Rhône).<br />

Carnet<br />

Bérengère de LA GASTINE, fille de Renaud et de Solange,<br />

née Véron de La Combe, petite-fille de Théodore () et<br />

d’Emmanuelle (), née <strong>Roquefeuil</strong> (Auvergne), avec<br />

Stanislas Roquebert, fils d’Olivier et de Christine, née<br />

Massiani, le 12 juillet 2008, en l’église Saint-Laurent<br />

d’Ollioules, Var.<br />

Stanislas PERROMAT, fils de Martin et de Béatrice, née<br />

<strong>Roquefeuil</strong>-Montpeyroux, petit-fils de Christian () et<br />

d’Antoinette (), avec Natsuko du Marais, fille de Robert et<br />

de Mme, née Naphasri Javanaguru, le 2 août 2008 à<br />

Réaumont, Isère.<br />

Paul de LACOSTE LAREYMONDIE, fils d'Antoine et de<br />

Violaine, petit-fils de Pierre et de Béatrice de Cugnac, née<br />

<strong>Roquefeuil</strong>-Montpeyroux, avec Philippine d'Avout<br />

d'Auerstaedt, fille de Gilles et de Caroline, née O’Delant, le<br />

30 août 2008, en l'église de Notre-Dame de l'Assomption<br />

de Montmirail (Sarthe).<br />

Albane de COURTIVRON, fille d’Henri et d’Anne, petitefille<br />

de Jean () et de Blanche, née <strong>Roquefeuil</strong>, avec Gilles<br />

Perrin, fils d’Armand et de Madame Perrin, née Roland-<br />

Billecart, le 6 septembre 2008, en l’église Notre-Dame de<br />

Grâce de Passy à Paris.<br />

Frédéric de LACOSTE LAREYMONDIE, fils d'Antoine et de<br />

Violaine, petit-fils de Pierre et Béatrice de Cugnac, née<br />

<strong>Roquefeuil</strong>-Montpeyroux, avec Solange Valadier, fille de<br />

Michel, le 25 octobre 2008, en l'église Saint-Louis de Port-<br />

Marly.<br />

DECES<br />

Geneviève de <strong>ROQUEFEUIL</strong>-MONTPEYROUX fille de<br />

Bernard () et de Jeanne (), petite fille d'Edmond () et<br />

Geneviève, née <strong>Roquefeuil</strong> de Bars, le 3 octobre 2007.<br />

Rodrigue de BELSUNCE D’ARENBERG, fils d’Henri () et<br />

de Marie-Thérèse (), petit-fils de Valentine (), née<br />

<strong>Roquefeuil</strong> et du Bousquet, le 27 décembre 2007 à Punta<br />

del Este, Uruguay.<br />

Claude du LIGONDES, fille de François () et de Marie<br />

(), née <strong>Roquefeuil</strong> (Auvergne), petite fille d’Édouard ()<br />

et d’Élisabeth (), le 31 octobre 2008.<br />

DISTINCTION<br />

Marie-Antoinette de <strong>ROQUEFEUIL</strong>-MONTPEYROUX, née<br />

Baratchart, épouse d'Yves () a été promue officier de la<br />

Légion d'Honneur le 22 novembre 2008.<br />

Marie-Antoinette de <strong>Roquefeuil</strong> avec ses enfants et petits-enfants

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