RÉPERTOIRE NUMÉRIQUE DE LA SÉRIE R - Archives ...

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XXIV du capital investi dans les bureaux, entrepôts, ateliers et garages, du parc de voitures de tourisme et camions dont les inventaires donnent une description détaillée : La situation financière se présentait ainsi en février 1921 : Recettes 176 650 468,20 Dépenses 173 994 915,25 Bonis réalisés 2 655 552,95 (1) Stocks de marchandises en magasin et créances à recouvrer 2 526 171,25 Factures à payer 1 508 540,40 (1) Sur ce boni ont été utilisés par le Conseil général : le 25 avril 1918 pour les œuvres de guerre 336 000 le 8 octobre 1919 pour les dépenses budgétaires 600 000 le 11 mai 1920 achat d'un immeuble pour loger les services agricoles 500 000 le 5 octobre 1920 pour les dépenses budgétaires 285 070,9 total 1 721 070,9 Ces résultats sont tout à Phonneur de Pasquet qui géra les services du 2 août 1914 au 31 mars 1920 puis de Daudé qui lui succéda jusqu'à la suppression décidée par le décret du 9 mai 1921. Les locaux furent rendus à leur propriétaire entre le 31 août (entrepôts, ateliers, magasins, services gestionnaires) et le 1 er décembre 1921 (bureau permanent et cartes d'alimentation). Daudé, nommé garde des archives les fit transférer aux archives départementales qui venaient de s'installer au 40, rue Proudhon. Il les classa tout en réglant au mieux des intérêts de l'administration les litiges et réclamations en suspens. Les économies qu'il fit ainsi réaliser couvrirent largement son traitement et le préfet proposa même au ministre des finances de faire payer par le département la somme que Daudé devait rembourser pour avoir dépassé le plafond du cumul. Section économique de la XVI e région Le décret du 25 octobre 1915 institua au chef-lieu de chaque région de corps d'armée de l'intérieur un comité consultatif d'action économique chargé de « rechercher les mesures propres à maintenir et à développer l'activité agricole, industrielle et commerciale de la région, notamment par l'emploi rationnel de la main-d'œuvre civile et militaire et par l'utilisation des ressources locales » et à « provoquer l'extension de ces mesures ». Il est composé des autorités civiles et militaires du chef-lieu ainsi que de deux représentants du commerce, de l'industrie et de l'agriculture pour chaque département compris dans la région. Ses membres sont nommés par le ministre de la guerre. Des souscomités sont créés dans les départements (généralement par transformation des commissions mixtes prévues par la circulaire du ministre du travail du 3 février 1915 là où elles fonctionnaient, leur but étant assez semblable). Un délégué militaire du ministre de la guerre assurait d'office le secrétariat du comité. Chaque département avait un correspondant militaire permanent. La mission de ces comités et sous-comités était donc double : 1 ° adapter la vie économique du pays aux circonstances créées par la guerre 2° faire en sorte qu'au lendemain de la cessation des hostilités le pays puisse revenir le plus rapidement possible à sa vie normale et préparer son extension économique. Mission très vaste que le comité chercha à réaliser au moyen de la documentation, de la concertation et des interventions. D'où trois grandes catégories de documents : — les enquêtes, mémoires et rapports — les P.V. de délibération et la correspondance avec les administrations, les chemins de fer, etc. — les interventions. L'activité de la section économique toucha bien des domaines : — moyens de transport ferroviaires, routiers, fluviaux et maritimes : les interventions en la matière sont nombreuses car la crise des transports constituait un problème vital particulièrement difficile à résoudre. Pour décongestionner les chemins de fer paralysés par le manque de matériel pour les transports civils et au contraire asphyxiés par les encombrements dans les centres de tri (et également dans certaines gares à cause de la pénurie de camions et attelages pour vider les wagons) elle a cherché à développer les transports sur les canaux, mais sans grand succès par suite de la lenteur de ce mode de transport, du manque de matériel de transport et de chevaux, du mauvais entretien des canaux. — main-d'œuvre : l'action de la section économique a complété celle des services agricoles pour la main-d'œuvre agricole et s'est étendue en outre à la main-d'œuvre commerciale et industrielle. Ses ressources (militaires, prisonniers de guerre, internés civils, etc.) et ses moyens d'action (sursis, détachement du dépôt, etc.) étaient identiques. — industrie et matières premières : inventaire des usines, remise en route des usines fermées, utilisation maximum de leur capacité de production, fourniture des matières premières indispensables. — mines et industries extractives : inventaire des richesses minières, essai de remise en route des mines abandonnées telles celles de Saint-Gély-du-fesc dans l'Hérault et de la Cavalerie. — agriculture : développement de l'agriculture (fourniture de main-d'œuvre, de semences, matériel agricole, etc.) mais également essai d'utilisation maximum de toutes les ressources. C'est ainsi que la section économique s'est particulièrement intéressée à l'utilisation des sous-produits de la vigne et a été à l'origine d'une société qui transforma la distillerie d'absinthe de Lunel en huilerie de pépins de raisin. L'alcool ayant acquis de l'importance

XXV comme produit de remplacement de l'essence, la section s'occupa également des distilleries et de l'utilisation maximum des marcs de vendange. Il semblerait qu'elle ait pris une part active à la création des offices départementaux des forêts et de la société forestière du Tarn. Pour parvenir à la réalisation des buts qui lui étaient fixés, une des préoccupations essentielles de la section fut de faire dresser l'inventaire des ressources des départements de la région. Chacun d'eux s'est adressé aux administrations, chambres et organismes professionnels, a envoyé des questionnaires aux industriels et aux commerçants puis a établi un rapport d'ensemble. Travail énorme qui a nécessité plusieurs années puisque, commencé en 1916 il n'a été achevé qu'en 1918-1919. La suppression du service en juillet 1919 est intervenue au moment où il se préoccupait de son impression. Tous les rapports ont été établis suivant un plan identique qu'il est impossible de donner en raison de sa longueur. On y trouvera des renseignements en matière de : topographie, géologie, climatologie, population, divisions administratives, agriculture, élevage, forêts, produits du sol, industries de l'alimentation (alcool et distilleries, biscuiteries, brasseries, chocolateries, confiseries, conserves, glaciers, vins de liqueur, vermouths et vins toniques, lies de vin, vert-de-gris, tartres, sous-produits de la vigne, minoteries, oléiculture, commerce des vins, abattoirs frigorifiques), industries de transformation (industries du bois, bonneteries, bougies, charronnage, constructions mécaniques et métalliques, cordonneries, draperies, papeteries, produits chimiques, raffineries de pétrole, soie, soufre, tanneries, tonnelleries, vanneries, verreries), industries hydro-électriques, thermalisme, eaux minérales, industries touristiques et balnéaires, voies de communication terrestres, fluviales et maritimes. Ces rapports peuvent être complétés par les comptes rendus d'activité et rapports mensuels qui contiennent eux aussi de nombreux et intéressants éléments d'information. L'ensemble de ces dossiers et plus particulièrement le 10 R 299 témoignent que la section économique n'a pas oublié le deuxième but qui lui était assigné, celui de préparer le pays à revenir le plus rapidement possible à sa vie normale après la fin des hostilités. Dès la signature de l'armistice elle a fait son possible pour que la démobilisation s'effectue à tous les points de vue dans les conditions les plus favorables. La section économique a été supprimée par accord intervenu entre le préfet et le général commandant la XVI e région le 18 juillet 1919. E. SOURCES COMPLÉMENTAIRES La plupart des séries modernes contiennent des renseignements susceptibles de compléter les dossiers de la série R. En l'état actuel des classements il est malheureusement difficile de donner les références pour 3 d'entre elles parmi les plus importantes, l'une est classée provisoirement (série M), une autre en cours de classement (série O), la troisième non classée (série N). Nous donnerons quand même les cotes provisoires de la série M. Elle est d'une grande richesse, surtout dans sa partie police pour la période 1800 à 1815, et il est indispensable de la consulter pour bon nombre de travaux faits à partir de la série R. La série N renferme les dossiers des casernes de gendarmerie, qui sont propriété départementale, la série O quelques dossiers de litiges entre les municipalités et l'armée sur la propriété de terrains et bâtiments militaires (fossés et remparts notamment), sur les casernes et champs de manœuvres. Les références que nous donnons ci-dessous sont abrégées et ne sauraient dispenser de consulter les répertoires d'où elles sont tirées. 1 R. PRÉPARATION MILITAIRE ET RECRUTEMENT DE L'ARMÉE PRÉPARA TION MILITAIRE — Section de gymnastique et de tir, 1875-1912, 58 M 7, 12-13. RECRUTEMENT — Plaintes contre les fonctionnaires chargés de la conscription, 1806, 39 M 23. — Agiotage sur le remplacement des conscrits, 1811, 39 M 41. — Conscription, 1813, 39 M 51. — Trafic de remplacement de conscrits à Montpellier, 1813, 39 M 51. — Escroqueries en matière de conscription, 1813, 39 M 52. — Rappel de militaires pendant les Cent Jours, 1815, 39 M 66. — Désordres à Montpellier pour les opérations de recrutement, 1834, 39 M 116; 1835, 39 M 120; 1841, 39 M 121. — Rapports sur le tirage au sort, 1863, 39 M 233. — Désordres à Pézenas pour le tirage au sort, 1870, 39 M 240. — Opérations de tirage au sort, 1872-1873, 39 M 252. — Tirage au sort, 1839-1902, 1 S 239. — Emploi de la troupe pour réprimer les grèves, 1920, 194 M 37.

XXIV<br />

du capital investi dans les bureaux, entrepôts, ateliers et garages, du parc de voitures de tourisme et camions dont les<br />

inventaires donnent une description détaillée :<br />

La situation financière se présentait ainsi en février 1921 :<br />

Recettes 176 650 468,20<br />

Dépenses 173 994 915,25<br />

Bonis réalisés 2 655 552,95 (1)<br />

Stocks de marchandises en magasin et créances à recouvrer 2 526 171,25<br />

Factures à payer 1 508 540,40<br />

(1) Sur ce boni ont été utilisés par le Conseil général :<br />

le 25 avril 1918 pour les œuvres de guerre 336 000<br />

le 8 octobre 1919 pour les dépenses budgétaires 600 000<br />

le 11 mai 1920 achat d'un immeuble pour loger les services agricoles 500 000<br />

le 5 octobre 1920 pour les dépenses budgétaires 285 070,9<br />

total 1 721 070,9<br />

Ces résultats sont tout à Phonneur de Pasquet qui géra les services du 2 août 1914 au 31 mars 1920 puis de Daudé<br />

qui lui succéda jusqu'à la suppression décidée par le décret du 9 mai 1921. Les locaux furent rendus à leur propriétaire<br />

entre le 31 août (entrepôts, ateliers, magasins, services gestionnaires) et le 1 er décembre 1921 (bureau permanent et<br />

cartes d'alimentation). Daudé, nommé garde des archives les fit transférer aux archives départementales qui venaient<br />

de s'installer au 40, rue Proudhon. Il les classa tout en réglant au mieux des intérêts de l'administration les litiges et<br />

réclamations en suspens. Les économies qu'il fit ainsi réaliser couvrirent largement son traitement et le préfet<br />

proposa même au ministre des finances de faire payer par le département la somme que Daudé devait rembourser pour<br />

avoir dépassé le plafond du cumul.<br />

Section économique de la XVI e région<br />

Le décret du 25 octobre 1915 institua au chef-lieu de chaque région de corps d'armée de l'intérieur un comité<br />

consultatif d'action économique chargé de « rechercher les mesures propres à maintenir et à développer l'activité<br />

agricole, industrielle et commerciale de la région, notamment par l'emploi rationnel de la main-d'œuvre civile et<br />

militaire et par l'utilisation des ressources locales » et à « provoquer l'extension de ces mesures ». Il est composé des<br />

autorités civiles et militaires du chef-lieu ainsi que de deux représentants du commerce, de l'industrie et de l'agriculture<br />

pour chaque département compris dans la région. Ses membres sont nommés par le ministre de la guerre. Des souscomités<br />

sont créés dans les départements (généralement par transformation des commissions mixtes prévues par la<br />

circulaire du ministre du travail du 3 février 1915 là où elles fonctionnaient, leur but étant assez semblable). Un délégué<br />

militaire du ministre de la guerre assurait d'office le secrétariat du comité. Chaque département avait un correspondant<br />

militaire permanent.<br />

La mission de ces comités et sous-comités était donc double :<br />

1 ° adapter la vie économique du pays aux circonstances créées par la guerre<br />

2° faire en sorte qu'au lendemain de la cessation des hostilités le pays puisse revenir le plus rapidement possible<br />

à sa vie normale et préparer son extension économique.<br />

Mission très vaste que le comité chercha à réaliser au moyen de la documentation, de la concertation et des<br />

interventions. D'où trois grandes catégories de documents :<br />

— les enquêtes, mémoires et rapports<br />

— les P.V. de délibération et la correspondance avec les administrations, les chemins de fer, etc.<br />

— les interventions.<br />

L'activité de la section économique toucha bien des domaines :<br />

— moyens de transport ferroviaires, routiers, fluviaux et maritimes : les interventions en la matière sont<br />

nombreuses car la crise des transports constituait un problème vital particulièrement difficile à résoudre. Pour<br />

décongestionner les chemins de fer paralysés par le manque de matériel pour les transports civils et au contraire<br />

asphyxiés par les encombrements dans les centres de tri (et également dans certaines gares à cause de la pénurie de<br />

camions et attelages pour vider les wagons) elle a cherché à développer les transports sur les canaux, mais sans grand<br />

succès par suite de la lenteur de ce mode de transport, du manque de matériel de transport et de chevaux, du mauvais<br />

entretien des canaux.<br />

— main-d'œuvre : l'action de la section économique a complété celle des services agricoles pour la main-d'œuvre<br />

agricole et s'est étendue en outre à la main-d'œuvre commerciale et industrielle. Ses ressources (militaires, prisonniers<br />

de guerre, internés civils, etc.) et ses moyens d'action (sursis, détachement du dépôt, etc.) étaient identiques.<br />

— industrie et matières premières : inventaire des usines, remise en route des usines fermées, utilisation<br />

maximum de leur capacité de production, fourniture des matières premières indispensables.<br />

— mines et industries extractives : inventaire des richesses minières, essai de remise en route des mines<br />

abandonnées telles celles de Saint-Gély-du-fesc dans l'Hérault et de la Cavalerie.<br />

— agriculture : développement de l'agriculture (fourniture de main-d'œuvre, de semences, matériel agricole,<br />

etc.) mais également essai d'utilisation maximum de toutes les ressources. C'est ainsi que la section économique<br />

s'est particulièrement intéressée à l'utilisation des sous-produits de la vigne et a été à l'origine d'une société qui<br />

transforma la distillerie d'absinthe de Lunel en huilerie de pépins de raisin. L'alcool ayant acquis de l'importance

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