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RÉPERTOIRE NUMÉRIQUE DE LA SÉRIE R - Archives ...

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XXII<br />

9 R. PRISONNIERS <strong>DE</strong> GUERRE ENNEMIS<br />

Peu de chose dans cette sous-série, l'essentiel des dossiers concernant les prisonniers de guerre ennemis se<br />

trouvant dans la série M (voir « Sources complémentaires ») et dans la sous-série 10 R pour les prisonniers de la<br />

guerre 1914-1918 (voir 10 R 221-255 et 376-383).<br />

Signalons toutefois les troubles causés par trois cents prisonniers russes envoyés à Ganges fin mars 1814, en<br />

provenance de Rodez. Rien n'avait été prévu ni pour leur hébergement ni pour leur nourriture. Le commissaire des<br />

guerres estima avoir réglé la question en envoyant neuf sacs de farine blutée pesant ensemble neuf cents kilos. Un<br />

conflit faillit éclater début mai entre les préfets de l'Hérault et de la Lozère, ce dernier menaçant de faire refluer<br />

les convois de prisonniers qui se présenteraient pour entrer dans son département sans un ordre du ministre de la<br />

guerre. Celui de l'Hérault estimait au contraire obéir aux « ordres du gouvernement qui veulent que les prisonniers de<br />

guerre qui se trouvent dans le midi soient dirigés sur le nord pour être rendus à la liberté ».<br />

De nombreux prisonniers autrichiens, allemands, anglais et surtout des « réfugiés » espagnols semblent avoir<br />

séjourné par petits groupes ou individuellement et circulé plus ou moins librement dans le département en 1814.<br />

Un dépôt de sept cents prisonniers autrichiens fut installé à Lunel de juin à août 1859 pour aider aux travaux<br />

de l'agriculture.<br />

10 R. ORGANISMES TEMPORAIRES DU TEMPS <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> PREMIÈRE GUERRE<br />

Cette sous-série comprend essentiellement les fonds des services du ravitaillement civil et de la section économique<br />

de la XVI e région. Services nés des difficultés d'approvisionnement engendrées par les hostilités, ils ont acquis une<br />

importance croissante jusqu'à la fin de la guerre et n'ont disparu qu'en 1919 pour la section économique, en 1921<br />

pour le ravitaillement.<br />

Ravitaillement civil<br />

Pasquet, directeur des services agricoles de l'Hérault, fut chargé des questions touchant au ravitaillement de la<br />

population dès la déclaration de guerre. Il ne semble pas avoir eu de grandes difficultés au cours des années<br />

1914 et 1915 puisque son service a pu s'occuper de questions n'ayant pas grand-chose à voir avec le ravitaillement :<br />

organisation de journées de bienfaisance, collecte et confection de vêtements chauds pour les soldats du front, centralisation<br />

et envoi des 70 000 hl de vin donnés par les viticulteurs du département pour les années et les réfugiés de l'est.<br />

Au début de la guerre le service se borna d'ailleurs au rôle d'intermédiaire entre le commerce et les consommateurs,<br />

le commerce, très dispersé et mal organisé, ne pouvant satisfaire aux besoins en raison des difficultés d'approvisionnement<br />

et de transport. L'Etat fut ensuite amené à procéder à de gros achats de denrées de première nécessité<br />

(blé, farine et sucre principalement) qu'il céda aux consommateurs par l'intermédiaire des services du ravitaillement<br />

civil (R.C.) et des maires. Certaines denrées continuant à se raréfier durent être contingentées et ne furent plus<br />

délivrées que sur remise de tickets de rationnement. Le R.C, en revendant directement aux communes les produits qu'il<br />

achetait, devint alors un énorme appareil administratif à caractère commercial avec son personnel, ses bureaux et<br />

entrepôts, son parc de voitures et camions pour les transports. Entreprise remarquablement gérée d'ailleurs puisqu'elle<br />

réalisa un excédent de recettes considérable tout en s'autofinançant.<br />

A la fin de la guerre elle comprenait trois services dont deux d'état dépendant de la préfecture, le bureau permanent<br />

de l'office des céréales et le service des cartes d'alimentation logés, 16, rue Durand à Montpellier, et un service<br />

départemental constitué par les services gestionnaires logés 5, rue d'Alger. Des entrepôts loués rue Carlencas et<br />

rue Pages complétaient ceux de la gare, les ateliers, garages et magasins se situant rue Enclos-Fermaud. Les services<br />

agricoles se chargèrent de la distribution des produits spécifiques à l'agriculture : engrais chimiques, produits<br />

anticryptogamiques, essence, charbon pour les battages, labourages, distilleries, etc., ainsi que de la très importante<br />

question de la main-d'œuvre agricole.<br />

Les principales attributions des services du ravitaillement civil étaient donc :<br />

— Achats de blé et cession aux meuniers, achat de farine, répartition entre les communes et cession aux maires.<br />

Ces blés et farines étaient achetés un peu partout en France, mais principalement dans les ports de Marseille et de<br />

Bordeaux où le département avait des courtiers attitrés qui s'occupaient de ses intérêts (Edouard Belliard à Marseille<br />

et J. Bordes à Bordeaux) ainsi qu'à Sète, dans l'Aveyron, etc.<br />

— Répartition du sucre. Les quantités de sucre attribuées mensuellement par le ministère du commerce au<br />

département étaient livrées par l'intermédiaire d'un agent répartiteur parisien, Paul Mariage, qui donnait des ordres<br />

d'expédition au ravitaillement civil de Marseille qui les transmettait à son tour aux raffineries de la région. Belliard<br />

coordonnait le tout. Un comité départemental procédait alors à la répartition entre les communes suivant leur<br />

population et certains utilisateurs prioritaires (pharmaciens en particulier).<br />

— Répartition de diverses denrées alimentaires : salaisons, riz, haricots secs, pois chiches, caroubes, lait<br />

condensé, sorgho, fèves, conserves, huile, pommes de terre, farines diverses, par l'intermédiaire du syndicat de l'alimentation<br />

de l'Hérault chargé de leur distribution au nom de l'office de répartition.

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