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RÉPERTOIRE NUMÉRIQUE DE LA SÉRIE R - Archives ...

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éclama 2 472 500 F au département alors que l'arrêté préfectoral du 30 octobre 1870 pris en exécution du décret du<br />

22 octobre assignait seulement un contingent de 1 892 430 F. Le département et le comité départemental de défense<br />

avaient d'autre part avancé des sommes importantes pour les achats d'armes et les ateliers de fabrication de cartouches.<br />

Elles furent parcimonieusement remboursées. Le préfet dut fournir de nombreuses pièces justificatives pour les<br />

dépenses et donner tant d'explications que cela lui parut vexatoire (60). Seul le paiement des soldes n'entraîna aucune<br />

difficulté, il avait été effectué par l'intendant du camp de Salaison qui paya ainsi 457 932 F (61).<br />

La loi du 16 septembre 1871 mit à la charge de l'Etat les dépenses faites par les départements pour la construction<br />

des camps d'instruction et des batteries d'artillerie. L'Hérault fut ainsi remboursé en cinq annuités à partir du 1 er janvier<br />

1872, des 724 882 F consacrés à cet effet.<br />

Les gardes nationales de l'Hérault furent dissoutes par le décret du 29 octobre 1871 et desarmées début novembre.<br />

5 R. GENDARMERIE<br />

La gendarmerie dépend directement du ministère des armées. Aussi avons-nous peu de dossiers à son sujet dans<br />

la série R et d'autant moins que les casernes elles-mêmes étant propriété départementale sont classées à ce titre dans<br />

la série N.<br />

Nous conservons néanmoins dans la série R quelques documents relatifs à la création de brigades et postes temporaires,<br />

à l'envoi de détachements à l'occasion de troubles, de foires et concours (62), aux transformations de brigades<br />

à pied en brigades à cheval, à l'augmentation des effectifs. Des états statistiques établis en 1814, 1822, 1843, 1847,<br />

1861 et 1894 permettent de suivre leur évolution au cours du XIX e s.<br />

Plusieurs dossiers concernent les nominations et mutations de gendarmes, l'avancement et la discipline. Parmi<br />

les propositions de gratifications et de punitions se trouve la relation d'événements hauts en couleur. Les graves incidents<br />

de préséance éclatés en 1834 entre l'inspecteur général et le préfet, ce dernier n'ayant pas cru devoir rendre<br />

visite au premier, ne manquent également pas de saveur. Il en est résulté une querelle juridique portée au plus haut<br />

niveau puisque tranchée par les ministères.<br />

Un autre curieux dossier, celui de la « réorganisation » de la gendarmerie sous la restauration, le jury ayant dressé<br />

un état des hommes « reconnus dignes pour obtenir la Légion d'honneur en récompense de leur bonne conduite et<br />

de leur attachement pour la famille des Bourbons ».<br />

6 R. SAPEURS-POMPIERS<br />

Les corps municipaux de sapeurs-pompiers devaient être inexistants au début du XIX e s., nous n'en avons conservé<br />

aucune trace dans la série R. La création de compagnies de sapeurs-pompiers dans les bataillons de la garde nationale<br />

décidée en 1831 dont il a été question dans la sous-série 4 R ne dut pas connaître plus de succès. Le ministre de l'intérieur<br />

envoyait en effet une circulaire aux préfets le 16 septembre 1846 conseillant que « les troupes stationnées dans<br />

les localités où il existe des pompes à incendie fussent exercées à la manœuvre de ces pompes » et il ajoutait que « cette<br />

mesure, alors même qu'elle n'amènerait pas immédiatement des résultats d'une haute importance, aurait cependant<br />

son utilité en ce qu'elle ferait voir aux populations tout l'intérêt que leur porte l'administration supérieure ». Il n'existait<br />

des compagnies que dans les communes d'Agde, Bédarieux, Béziers, Florensac, Lodève, Lunel, Saint-Pons et<br />

Villeneuvette (63) en 1852.<br />

La dissolution et la réorganisation des gardes nationales prononcées par le décret du 11 janvier 1852 entraînèrent<br />

la réorganisation des compagnies de sapeurs-pompiers. Le préfet devait créer ces corps partout où il le jugerait nécessaire<br />

pour compléter les corps dits municipaux, assimilés à des corps soldés. Une vingtaine furent ainsi organisés dans<br />

le département jusqu'en 1870. Malgré la dissolution des gardes nationales en 1871, les compagnies furent maintenues<br />

jusqu'à la parution du décret du 29 décembre 1875 qui organisa les nouveaux corps de sapeurs-pompiers. Bien qu'ils<br />

ne soient plus alors composés que de volontaires, leur nombre, «ne bonne dizaine pour le département, s'est maintenu<br />

jusqu'en 1928. Sur 338 communes composant le département, 13 avaient des sapeurs-pompiers : Agde, Aniane,<br />

Béziers, Cournonterral, Lodève, Lunel, Marsillargues, Montagnac, Montpellier, Pézenas, Riols, Saint-Pons et Sète.<br />

La plupart d'entre elles ne possédaient que des moyens matériels dérisoires. La ville de Montpellier elle-même ne remplaça<br />

ses antiques pompas a oras par deux autopompes et des arroseuses qu'en 1927. Agde, Béziers et Sète avaient<br />

chacune une autopompe Sète, Lunel et Béziers une ou plusieurs arroseuses. Pour les autres c'était encore la pompe<br />

à bras. Même chose pour le personnel puisque la ville de Montpellier avait seule un service de garde permanent.<br />

En 1928 le Conseil général de l'Hérault se préoccupa d'améliorer les moyens de lutte contre l'incendie dans le<br />

département par la création d'un service départemental ou intercommunal. Les risques d'incendie s'étaient en effet<br />

considérablement accrus avec « la création de grands garages, de vastes magasins, entrepôts, etc. » et une jurispru-<br />

(60) Voir 4 R 423.<br />

(61) Voir lettre du 4 octobre 1871, idem.<br />

(62) Tel le concours de charrues et instruments perfectionnés pour la culture de la vigne organisé à Montpellier en 1841.<br />

(63) Encore la commune de Villeneuvette n'était-elle constituée que par les manufactures de draps Maistre.<br />

XIX

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