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RÉPERTOIRE NUMÉRIQUE DE LA SÉRIE R - Archives ...

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les plus imposés et les plus considérés, en présence des répartiteurs et percepteur de la commune (30). La situation de<br />

fortune sera donc à la base de la formation des listes et déterminera le choix des officiers « parce que la richesse<br />

suppose toujours plus d'éducation et de lumières et par conséquent plus de moyens pour commander ».<br />

Ces gardes nationales sédentaires placées sour les ordres du comte d'Artois, colonel-général (31) seront appelées<br />

par l'ordonnance du 10 mars 1815 à « garder les places fortes, contenir les factieux dans l'intérieur, dissiper leur rassemblement,<br />

intercepter leur communication, « tandis que l'armée va tenir la campagne ». La même ordonnance<br />

appelle les hommes habillés, armés et équipés à se constituer en corps de volontaires qui seront incorporés dans<br />

l'armée.<br />

Le comte Charles de Mûries est nommé inspecteur des gardes nationales du département le 2 janvier 1815 avec<br />

le grade de maréchal de camp (32).<br />

La circulaire déjà citée du 1 er mars 1815 s'étendait longuement sur la constitution des compagnies de sapeurspompiers<br />

surveillées et dirigées par les ingénieurs des ponts et chaussées sous le rapport de l'art et des machines.<br />

Cent Jours (4 R 166-194)<br />

Napoléon annule les ordonnances de Louis XVIII sur les gardes nationales dès son retour de l'île d'Elbe et prend<br />

une série de décrets pour leur réorganisation (33). Une circulaire du ministre de l'intérieur Carnot, datée du 28 mars<br />

donne des précisions à ce sujet (34). Le décret du 10 avril remet en vigueur les textes antérieurs à la restauration et<br />

notamment le décret du 5 avril 1813 qu'il reprend et complète. On revient au service obligatoire pour tous les Français<br />

âgés de 20 à 60 ans.<br />

L'Hérault devait former quatre légions comprenant 42 bataillons. Un autre décret du 10 avril met en activité de<br />

service 204 bataillons des zones frontières du nord et de l'est. Ils doivent s'organiser sur-le-champ et être à leur destination<br />

entre le 10 et le 15 mai (35). Le décret du 10 mai met à son tour en activité 60 bataillons des départements<br />

méridionaux pour la défense de la frontière des Pyrénées, l'Hérault devant en fournir quatre.<br />

Beaucoup de moyens sont mis en œuvre pour lever des hommes et trouver l'argent nécessaire à l'habillement,<br />

l'armement et l'équipement. Les militaires en retraite sont eux-mêmes rappelés pour instruire les bataillons d'élite<br />

de la garde nationale puis participer à la formation d'un bataillon composé de gardes forestiers, gardes champêtres<br />

et autres citoyens de bonne volonté. Rarement autant de mesures auront été prises en si peu de temps pour lever une<br />

armée. Le 1 er bataillon de l'Hérault destiné à Perpignan est organisé le 6 juin, le 2 e le 21 juin. Ils seront licenciés les<br />

3 et 9 août en vertu de l'ordonnance du 20 juillet. Les désertions avec armes et bagages sont nombreuses malgré les<br />

recherches de la colonne mobile créée à cet effet.<br />

Seconde restauration (4 R 195-218)<br />

Nouvelle réorganisation avec le retour de Louis XVIII qui revient au recrutement censitaire mis en vigueur par<br />

l'ordonnance du 16 juillet 1814. Le comte de Mûries retrouve son poste d'inspecteur général de l'Hérault jusqu'à la<br />

suppression des inspections et des états-majors décidée par l'ordonnance du 30 septembre 1818. Les archives du comte<br />

ayant été conservées, nous avons ainsi une dizaine de dossiers pour les années 1815 à 1818 (36) et notamment la correspondance<br />

avec le colonel-général des gardes, avec les préfets de Floirac et Creuzé de Lesser.<br />

Malgré une série d'ordonnances et d'instructions tendant à rendre le service dans la garde à la fois moins astreignant<br />

et moins onéreux pour les particuliers qui y sont soumis, malgré des distributions de récompenses (ordre du lis<br />

et liseré) et d'amendes pour refus de service, la plupart des gardes cesse peu à peu toute activité. En novembre-décembre<br />

1821 sont dressés les contrôles des gardes qui, « n'étant pas tombées tout à fait en désuétude, pourraient être<br />

réunies et faire un service quelconque » (37).<br />

Révolution de 1830, règne de Louis-Philippe (4 R 219-278)<br />

Les gardes nationales ayant pris une part importante à la révolution de 1830, les « Trois Glorieuses » nous ont<br />

valu une série particulièrement intéressante de documents pour cette période, depuis les ordres du jour du général<br />

Lafayette des 1 er et 11 septembre 1830 aux gardes nationales du royaume (38) jusqu'à la répression des troubles fomentés<br />

un peu partout dans le département par les républicains et les carlistes. Lafayette, nommé par ordonnance du 16 août<br />

(30) Circulaire du 1" octobre 1814, 4 R 157.<br />

(31) Ordonnance du 16 juillet, 4 R 157.<br />

(32) Voir 4 R 158.<br />

(33) Voir notamment les décrets des 23 mars et 10 avril 1815.<br />

(34) Voir 4 R 167.<br />

(35) Voir 4 R 168.<br />

(36) 4 R 209 à 218.<br />

(37) 4 R 207.<br />

(38) Voir 4 R 219.<br />

XV

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