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RÉPERTOIRE NUMÉRIQUE DE LA SÉRIE R - Archives ...

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XIV<br />

GAR<strong>DE</strong> NATIONALE<br />

Premier empire<br />

Gardes nationales sédentaires (4 R 104-106). Créées par les lois de 1791 et de floréal an VII avec un rôle de police<br />

elles s'organisent difficilement et fonctionnent mal, les hommes convoqués pour faire le service ne se présentant pas<br />

ou se faisant remplacer par des incapables (22).<br />

Cohorte de 500 hommes (4 R 96-103). Napoléon donnait des ordres le 29 août 1808 pour qu'une cohorte de<br />

500 hommes soit prélevée sur les effectifs des gardes nationales pour la défense côtière et le renforcement de la garnison<br />

de Sète en complément de la 77 e compagnie de canonniers garde-côtes formée en exécution de l'arrêté du 13 thermidor<br />

an XI (23). Elle fut mise en activité le 6 octobre 1808 avec un effectif de 378 hommes et licenciée le 15 mai<br />

1810 avec 471 hommes, à la suite du décret de dissolution du 9 avril. Le baron Nogaret, préfet de l'Hérault, était<br />

présent à la cérémonie en témoignage de la « satisfaction de sa majesté sur l'empressement que les gardes nationales<br />

ont mis à répondre à l'appel de service qui leur a été fait et le zèle avec lequel ils l'ont rempli » (24). Un certain nombre<br />

de gardes nationaux désignés pour faire partie de la cohorte s'étant fait remplacer, une taxe de remplacement fut<br />

instituée pour financer une partie des frais de fonctionnement. Le recouvrement de cette taxe se fit souvent avec difficulté.<br />

Nous possédons à ce sujet des réclamations et rapports des maires sur la misère de leur commune ainsi que des<br />

pétitions de particuliers. Des litiges eurent même lieu avec les communes d'Agde et d'Aniane. Le décret du 9 avril 1810<br />

prévoyait que la cohorte serait remplacée pour le service de la côte par le 3 e bataillon du 11 e régiment d'infanterie de<br />

ligne qui serait transféré à cet effet de Grenoble à Montpellier.<br />

Vingt-huitième cohorte (4 R 107-134). Par sénatus-consulte du 13 mars 1812 et décret du 14 mars était décidée la<br />

formation de 100 cohortes du premier ban de la garde nationale pour la garde des frontières, la police intérieure, la<br />

conservation des grands dépôts maritimes, arsenaux et places fortes. La levée de 88 cohortes se fit immédiatement,<br />

l'effectif prévu pour l'Hérault étant primitivement de 888 hommes sur les classes de 1807 à 1812, soit 960 hommes<br />

en comptant les officiers et sous-officiers. Les mesures prises pour la réussite de la levée furent draconiennes (25) et<br />

la cohorte organisée dès le mois de juin.<br />

Légion du département (4 R 135-150). Organisation de 24 compagnies de grenadiers et chasseurs comptant au<br />

total 3 600 hommes, en exécution du sénatus-consulte du 3 avril 1813 et du décret du 5 avril. Ces compagnies étaient<br />

composées de jeunes gens âgés de 20 à 40 ans formant la l re section de la garde nationale. Un premier contingent de<br />

340 hommes devait être mis immédiatement en activité (26) pour être dirigé en juillet sur le 1 er régiment de Toulon en<br />

service à Gênes. La moitié de ce contingent devait être relevée en janvier 1814. Il fut licencié à la mi-mai en exécution<br />

de l'arrêté du 4 avril 1814 prescrivant la dissolution des corps nouveaux. Un deuxième contingent de 643 hommes<br />

fut mis en activité le 5 avril 1814 à la suite de la lettre ministérielle du 12 mars et de l'arrêté préfectoral du 23 mars,<br />

pour renforcer la garnison de Perpignan. Ils venaient en déduction des 3 600 hommes prévus par le décret du 5 avril<br />

1813 organisant la légion (27). Cette force fut licenciée le 30 avril en vertu du décret du 4 avril et des arrêtés préfectoraux<br />

des 17 et 27 avril. Le financement de l'habillement, de l'équipement, de l'armement et de la haute-paie de la<br />

légion souleva lui aussi de grosses difficultés. Il s'effectua au moyen de taxes fixes sur les remplacements et de taxes<br />

variables en fonction des revenus, sur les hommes âgés de 20 à 60 ans. Au moment du licenciement, la plupart des<br />

hommes étaient déjà rentrés chez eux, emportant armes et bagages.<br />

Cohortes urbaines (4 R 151-155). Des cohortes urbaines furent formées à partir de juin 1813 dans la plupart des<br />

villes du département en vertu du décret du 17 décembre et de décrets particuliers. Une cohorte de 1 000 hommes<br />

fut organisée à Sète en exécution du décret du 21 juin. Elle comprenait trois compagnies à Sète (grenadiers, chasseurs<br />

et canonniers), une de fusiliers à Mèze, trois de fusiliers à Agde. D'autres furent créées par la suite à Béziers, Lodève,<br />

Lunel, Marsillargues, Montpellier et Pézenas. Comme elles devaient être habillées, armées et équipées à leurs frais (28)<br />

pour le 31 mars 1814 au plus tard, il y eut là aussi de grosses difficultés d'organisation. A Sète principalement, la<br />

cohorte étant surtout composée de simples ouvriers, « la plupart sans fortune et ne vivant que du jour la journée ».<br />

Première restauration (4 R 156-165)<br />

L'ordonnance royale du 16 juillet 1814, développée dans la circulaire et dans l'instruction du 20 août, a abrogé<br />

les dispositions des lois et décrets relatifs aux gardes nationales actives, mobiles et dans l'état de guerre. Elle remet<br />

en vigueur celles qui régissent la garde nationale dans l'état civil, sédentaire et de paix. Mais le recrutement est très<br />

sensiblement modifié, l'idée essentielle qui a présidé à leur réorganisation étant de constituer une force armée composée<br />

« des hommes les plus intéressés au maintien de l'ordre, c'est-à-dire les propriétaires territoriaux ou industriels<br />

» (29). Aussi le conseil d'organisation de chaque garde est-il composé du maire, de quatre citoyens choisis parmi<br />

(22) Voir les arrêtés de l'administration centrale du 22 brumaire an VIII et du préfet du 24 floréal an VIII (affiches), 4 R 87.<br />

(23) Voir 7 R Marine et défense côtière.<br />

(24) Voir P.V. de licenciement de la cohorte, 4 R 101, 103.<br />

(25) Voir les « Avis individuels » d'appel imprimés, 4 R 107.<br />

(26) Voir circulaire préfectorale du 27 avril 1813, 4 R 142.<br />

(27) Voir arrêté préfectoral du 23 mars 1814, 4 R 149.<br />

(28) Idem, du 24 mars 1814, 4 R 152 (affiche).<br />

(29) « Extraits de la correspondance sur l'organisation des gardes nationales de France », 1 er mars 1815, 4 R 157.

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