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RÉPERTOIRE NUMÉRIQUE DE LA SÉRIE R - Archives ...

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Légion départementale (4 R 45-61)<br />

Formée en exécution de l'ordonnance royale du 3 août 1815 en remplacement des anciens régiments licenciés<br />

par l'ordonnance du 23 mars 1815, elle était composée des militaires de toutes armes rentrés dans leurs foyers légalement<br />

ou non, retenus par les conseils d'examen devant lesquels ils devaient obligatoirement se présenter. Des renseignements<br />

furent rassemblés sur les officiers, sous-officiers et soldats en non activité ou en demi-solde susceptibles de<br />

reprendre du service, sur les officiers en non activité qui remplissent des emplois administratifs ou judiciaires, sur leur<br />

conduite pendant « l'usurpation ». Ils complètent ceux de la sous-série 2 R 701 à 707 relatifs aux officiers congédiés<br />

sous la restauration. Des états furent dressés, des militaires admis, « soit à l'honneur de servir encore le roi, soit à<br />

obtenir des congés définitifs ou des récompenses » et des ordres donnés pour que lès légions ne soient composées<br />

« que d'hommes sur lesquels le Roi puisse compter » (17), la préférence allant aux anciens officiers et sous-officiers<br />

des volontaires royaux et autres corps de l'armée royale. Les légions subsistèrent jusqu'au 23 octobre 1820, date de<br />

leur remplacement par des régiments d'infanterie.<br />

Volontaires royaux, garde royale (4 R 62-75)<br />

Comme pour la légion départementale l'intérêt de ces dossiers dépasse de beaucoup celui de l'existence des corps<br />

dont il s'agit. On y trouve en effet de nombreux documents relatifs au retour de Napoléon de l'île d'Elbe (proclamations<br />

et arrêtés sous forme d'affiche notamment), à la mobilisation des gardes nationales appelées à la défense du<br />

trône, à l'organisation et à l'envoi à Nîmes de compagnies franches destinées à renforcer l'armée du duc d'Angoulême,<br />

commandant des forces du midi.<br />

Des corps de volontaires royaux se sont spontanément constitués en mars 1815, en même temps que des caisses<br />

de secours étaient créées dans chaque commune pour fournir l'habillement et payer des indemnités aux volontaires ou<br />

à leur famille. Ces caisses devaient être alimentées par des centimes extraordinaires et par des dons volontaires que<br />

Napoléon se hâtera de faire recouvrer. Ces corps se reconstitueront en juin 1815 et seront licenciés après le 20 juillet,<br />

en même temps que les gardes nationales. La garde royale, forte de 12 504 hommes fut reformée le 1 er septembre<br />

1815, l'Hérault devant fournir un contingent de 170 hommes choisis à cet effet parmi les anciens volontaires royaux,<br />

militaires provenant des bataillons d'élite, des gardes nationales et des régiments licenciés. Ils devaient « justifier de<br />

leur bonne conduite et de leur dévouement au Roi » (18). Le recrutement se fit péniblement bien qu'il fût précisé que<br />

les colonels des légions départementales ne pouvaient s'opposer à l'intention que leurs soldats manifesteraient de<br />

servir dans la garde royale (19). Il restait encore une centaine d'hommes à fournir par le département au 1 er mai 1816.<br />

La garde royale fut licenciée par ordonnance du 11 août 1830.<br />

Compagnie départementale (4 R 76-83)<br />

Instituées par la loi du 23 novembre 1815 les compagnies départementales ont eu le même rôle que les compagnies<br />

de réserve licenciées le 31 mai 1814. Elles étaient en effet destinées « à fournir la garde des hôtels de préfecture, des<br />

archives du département, des maisons de détention, des dépôts de mendicité et des prisons » (20). Elles étaient placées<br />

sous les ordres directs du préfet. Leur effectif était réduit, 36 hommes pour l'Hérault. Elle n'était pas encore organisée<br />

à la fin de l'année 1816 bien que comptant 34 hommes, les officiers successivement nommés ayant démissionné.<br />

M. d'Alzon Daudé, « nommé par Sa Majesté le 18 décembre » accepta et fit prêter le serment de fidélité requis (21).<br />

Le 3 février 1817 le préfet demandait au ministre de l'intérieur que l'effectif soit porté à 120 hommes de manière à<br />

pouvoir maintenir l'ordre et la tranquillité publique. La compagnie fut licenciée le 26 mai 1818 à la suite de la loi du<br />

10 mars. L'apurement de la comptabilité dura jusqu'en janvier 1819 en raison d'un déficit de caisse.<br />

Vétérans (4 R 84-86)<br />

La création et l'organisation des camps de vétérans à la suite de la loi du 1 er floréal an XI ont donné lieu à une<br />

abondante réglementation qui a été longuement analysée par M. Gildas Bernard. Il y eut peu de candidats dans l'Hérault<br />

La plupart d'entre eux ne remplissaient pas les conditions requises pour être admis et, parmi ces derniers, certains se<br />

récusèrent au dernier moment. Les dossiers sont néanmoins intéressants car ils contiennent des états de service et des<br />

pièces d'état civil.<br />

Un seul dossier se rapporte aux vétérans sédentaires créés par l'ordonnance royale du 25 mars 1818 et encore<br />

s'agit-il uniquement de bulletins de libération, d'états de mutation et de correspondance relatifs aux militaires libérables<br />

en 1825 susceptibles de servir dans les vétérans.<br />

(17) Voir circulaire du ministre de la guerre du 3 novembre 1815, 4 R 45.<br />

(18) Voir proclamation du préfet du 31 octobre 1815, 4 R 62.<br />

(19) Circulaire du 18 décembre 1815, 4 R 62.<br />

(20) Instruction du 15 janvier 1816, 4 R 76.<br />

(21) Lettres des 7 et 21 janvier 1817, 4 R 76.<br />

XIII

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