RÉPERTOIRE NUMÉRIQUE DE LA SÉRIE R - Archives ...
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Remonte, cavalerie (2 R 644-654)<br />
Peu de documents sur la remonte en dehors de quelques instructions. Les dossiers concernent presque uniquement<br />
la vente de chevaux réformés de l'armée ou leur placement chez des agriculteurs. Nous conservons quatre<br />
liasses, 2 R 651 à 654, sur l'organisation et le casernement de la cavalerie sous l'empire.<br />
Ateliers militaires, armement, artillerie (2 R 655-666)<br />
Ce fonds, également assez pauvre, comporte surtout des circulaires et instructions. Le département n'avait à<br />
s'occuper directement que de l'armement de la garde nationale que nous trouverons dans la sous-série 4 R. Les liasses<br />
2 R 655 et 656 contiennent quelques détails sur les ouvriers civils employés dans les établissements militaires ou<br />
travaillant pour l'armée. C'est ainsi que nous avons les salaires des ouvriers drapiers du Lodévois entre 1905 et 1914.<br />
Pigeons-voyageurs (2 R 667-671)<br />
En raison sans doute des services rendus par les pigeons voyageurs lors du siège de Paris en 1870, l'Etat favorisa<br />
leur élevage et organisa des concours. En contrepartie, le décret du 15 septembre 1885 réglementa strictement<br />
l'élevage et les lâchers, l'ouverture de colombiers étant soumise à autorisation. La correspondance relative au transport<br />
des pigeons par chemin de fer et à leur lâcher en présence d'un représentant officiel n'est pas sans intérêt (2 R 668).<br />
Topographie (2 R 672-673)<br />
Elle n'est représentée que par les avis de passage des officiers chargés des relevés, les instructions et la<br />
correspondance relatives à l'établissement des signaux, jalons et repères. Pour la petite histoire on peut citer une<br />
tentative à la fin du XIX e s. de mise à jour annuelle de la carte au 1/80 000 avec le concours des instituteurs qui<br />
devaient signaler les modifications apportées à la planimétrie de la carte de leur commune.<br />
Service de santé militaire (2 R 674-695)<br />
L'essentiel de ces dossiers se rapporte aux conventions passées entre le ministère de la guerre et les hôpitaux<br />
civils pour le traitement des malades militaires, à l'organisation des services hospitaliers, des hôpitaux complémentaires<br />
et ambulances pendant les conflits. La série X renferme d'autres documents sur le même objet (7). La pénurie de<br />
chirurgiens, pharmaciens et infirmiers fut grave pendant l'empire, les hôpitaux de la région étaient encombrés de<br />
blessés et malades venant de l'armée d'Espagne. Par lettre du 24 septembre 1809 le commissaire ordonnateur Perrot<br />
écrit : « toutes les ressources qu'offrent les hospices de la division sont épuisées. Nîmes, Montpellier, Pézenas et<br />
Béziers contiennent aujourd'hui 1 500 malades. Ceux d'Alais, d'Uzès et du Pont-Saint-Esprit, qui pouvaient en<br />
contenir ensemble environ 400, sont encombrés par les prisonniers de guerre espagnols qui sont en dépôt dans<br />
ces trois places : en sorte que je suis dans le cas d'employer des moyens extraordinaires en raison des circonstances<br />
impérieuses où je me trouve » (8). On fit appel aux élèves de la faculté de médecine de Montpellier et de l'école de<br />
pharmacie pour recruter du personnel qualifié destiné à soigner les malades des hôpitaux de Figuères, Perpignan et<br />
Narbonne. Quatorze chirurgiens et vingt-huit infirmiers volontaires partirent entre le 15 et le 30 septembre 1809.<br />
La liasse 2 R 679 se rapporte aux militaires des troupes alliées en traitement dans les hôpitaux.<br />
L'organisation des services médicaux et pharmaceutiques civils pendant la guerre 1914-1918 fait l'objet des liasses<br />
2 R 687 et 688 par la mise en sursis de médecins et pharmaciens, ainsi que par la création de médecins administratifs.<br />
Signalons enfin pour la petite histoire la correspondance échangée à propos du « Philopode », onguent bien connu<br />
des fantassins, fabriqué à Montpellier, et le dossier relatif à la « fâcheuse collision qui s'est élevée entre M. le sousintendant<br />
militaire et l'administration des hospices (de Montpellier). Les prétentions de l'autorité militaire étant<br />
toujours les mêmes et pouvant entraîner la désorganisation d'un hospice » (9), l'incident est rocambolesque. A la suite<br />
de la visite faite à l'hôpital Saint-Eloi par l'inspecteur général du service de santé Larrey qui trouva « le bouillon faible »,<br />
le sous-intendant militaire Vauthier « a voulu soumettre l'hôpital Saint-Eloi à un régime entièrement militaire et il<br />
nous a écrit qu'il allait faire placer un planton dans la cuisine, pour assister à la pesée de la viande, et à son introduction<br />
dans la marmite, laquelle doit être fermée au moyen d'un cadenas, dont la clef reste entre les mains du planton ;<br />
à défaut du cadenas une sentinelle doit être placée auprès de la marmite ». L'incident fit long feu puisque le ministre de<br />
l'intérieur prenait la défense de la commission administrative alors que celui de la guerre intervenait dans un but<br />
d'apaisement et demandait le concours du préfet pour « obtenir, dans le régime des militaires malades, l'amélioration<br />
dont il peut être susceptible » (10), blâmant ainsi implicitement la conduite de son sous-intendant.<br />
(7) Voir « Sources complémentaires ».<br />
(8) Voir 2 R 676.<br />
(9) Lettre de la commission administrative des hospices de Montpellier du 10 octobre 1834, 2 R 674.<br />
(10) Lettre du ministère de la guerre du 3 novembre 1834, idem.<br />
IX