RÉPERTOIRE NUMÉRIQUE DE LA SÉRIE R - Archives ...

1914-1918 à certaines catégories d'artisans, commerçants, agriculteurs, spécialistes et fonctionnaires jugés indispensables
au maintien de la vie économique du pays (1 R 732-740). Ces dossiers sont à rapprocher de ceux de la sous-série
10 R qui concernent le même objet mais vu par les services agricoles (10 R 221-255) et économiques (10 R 376-383).
La plupart des engagements volontaires au siècle dernier ne nous sont pas parvenus, la collection est très
incomplète jusqu'en 1898. Nous avons en revanche les engagements conditionnels, ou volontariat d'un an, créés par
la loi du 27 juillet 1872 en faveur des jeunes gens exerçant des professions agricoles, commerciales ou industrielles.
Ils ne faisaient qu'un an de service s'ils passaient avec succès un concours. Outre des instructions, la correspondance
et les dossiers des candidats pour les années 1872 à 1888, nous avons les sujets des épreuves et les copies des candidats
de 1875 à 1878 (1 R 787-805).
Comme nous l'avons déjà indiqué à propos des dispenses et exemptions, le système du tirage au sort et d'un
service de plusieurs années pouvait avoir de graves conséquences pour certains individus. D'où l'importance du
remplacement jusqu'en 1872. Les remplaçants, qu'il n'était pas toujours facile de trouver, coûtaient cher. Des
entreprises privées de remplacement ou d'assurance surent profiter de la situation malgré les précautions prises
par l'Etat et la création de la caisse de dotation de l'armée pour les remplacements (loi du 26 avril 1855).
Les archives de l'Hérault conservent une belle collection de dossiers de remplaçants soumis aux conseils de révision
des années 1868 à 1872 (1 R 811-829).
Les dossiers relatifs à la mobilisation sont pauvres puisque nous n'avons même pas l'affiche de la mobilisation
de 1914. Les liasses 1 R 870 à 872 présentent quand même quelque intérêt pour la guerre de 1870. Elles complètent
les sous-séries 4Ret8R(17à29) surtout en ce qui concerne les troubles survenus en plusieurs points du département
à propos de l'envoi en Afrique du Nord de deux bataillons de gardes nationales mobiles formés avec les réfractaires
et insoumis arrêtés. Ces bataillons participèrent à plusieurs combats en Algérie et ne revinrent que vers la fin
de 1871 malgré les protestations des familles.
Signalons enfin pour terminer cette sous-série consacrée au recrutement, les registres matricules des hommes
des classes 1867 à 1907 déposés par le service de recrutement. Le département étant divisé en deux subdivisions
de recrutement, Montpellier-Lodève et Béziers-Saint-Pons, ils comprennent deux séries de registres pour chaque
année. Ceux de Montpellier-Lodève concernent également des cantons de l'arrondissement de Saint-Affrique (Aveyron)
qui ont soit fait l'objet d'un volume séparé, soit été mélangés avec l'Hérault. Des volumes spéciaux ont été
établis pour la garde nationale mobile au cours des années 1867 à 1870.
2 R. ORGANISATION DE L'ARMÉE
Sous-série vaste et variée dans laquelle entrent toutes les affaires concernant l'armée proprement dite, mais
la plupart d'entre elles étant traitées directement à l'échelon national nous n'avons généralement qu'assez peu
de dossiers à leur sujet, exception faite pour le génie et la justice militaires dont s'occupe la préfecture. Ces deux
services ont en outre déposé une partie de leurs archives.
Génie militaire
(Fonds de la préfecture, 2 R 8-57 ; fonds du génie, 2 R 58-551)
Le fonds déposé par le service du génie forme avec celui de la préfecture un ensemble remarquable sur
les bâtiments et terrains militaires de l'Hérault. Il concerne également les départements de la région : Pyrénées-
Orientales, Aude, Aveyron, Gard et Lozère. La circonscription du génie ayant varié avec les années, on y trouve
quelques documents relatifs à d'autres départements. La direction étant elle-même passée de Perpignan à Sète et à
Montpellier, nous avons pour chacune de ces villes les archives de la direction et de la place aux époques
correspondantes.
Le fonds de la préfecture contient généralement pour chaque place tout ce qui concerne les fortifications, les
usurpations de terrains, des fossés et remparts, leur démolition et leur vente, les zones de servitudes, la construction
et l'entretien des bâtiments militaires, la cession par l'armée aux villes des casernes à charge d'entretien et de
réparation. Les champs de tir et de manœuvre ont été regroupés à la suite.
Ce fonds, peu volumineux, est particulièrement riche et contient quantité de détails inédits sur l'histoire locale,
celle de Montpellier en particulier. Une enquête effectuée à partir de l'an VI sur l'usurpation du chemin de
ronde dit « des douze pans » a entraîné la vérification des titres de propriété des riverains qui durent les déposer.
Les ventes furent régularisées par la suite et les remparts démolis. Une procédure identique fut suivie pour les
terrains usurpés dans les zones de servitudes de la citadelle et du Champ de Mars (Esplanade). Le dossier
du litige qui opposa la ville de Montpellier au ministère de la guerre contient un historique imprimé de l'affaire
depuis le début du XVI e s. (2 R 30). Les dossiers relatifs à Sète renferment de nombreux documents sur les forts
et zones de servitudes ainsi que sur la défense côtière.
Le fonds déposé par le génie représente une masse considérable de documents de valeur inégale. Il est composé
pour une grande partie par la réglementation, les registres de transcription de la correspondance et surtout par les
registres comptables. Les inventaires d'archives qui suivent énumèrent tous les documents contenus dans les bureaux,
plans et imprimés y compris, et quelle qu'en soit la date. Des documents et ouvrages remontant au début du XVIII e s.
sont ainsi analysés. Viennent ensuite les dossiers relatifs aux zones de servitudes en général et les voies de
communication dans les zones frontières, le génie devant donner son adhésion aux travaux effectués sur les routes
stratégiques, les canaux et voies ferrées, et prévoir en outre les dispositifs de minage des ouvrages d'art.
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