du 18 au 24 avril - Institut Jean Vigo
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Maquette Maquette D. D. BALITRAN BALITRAN 04 04 68 68 64 64 10 10 38 38 & & L<strong>au</strong>rent L<strong>au</strong>rent BALLESTER BALLESTER - - <strong>Institut</strong> <strong>Institut</strong> <strong>Jean</strong> <strong>Jean</strong> <strong>Vigo</strong> <strong>Vigo</strong><br />
SNCF<br />
ÉQUIVALENCE QUADRI<br />
SNC_11_0000_Logo2011<br />
16/02/2011<br />
<strong>24</strong>, rue Salomon de Rothschild - 92288 Suresnes - FRANCE DÉGRADÉ CYAN MAGENTA YELLOW<br />
Tél. : +33 (0)1 57 32 87 00 / Fax : +33 (0)1 57 32 87 87<br />
Web : www.carrenoir.com<br />
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Confrontation 49<br />
Il était une fois en Anatolie, Nuri Bilge Ceylan.<br />
Le choix <strong>du</strong> regard de la caméra sur l'histoire<br />
appliqué <strong>au</strong> Moyen-Orient<br />
Lorsque nous avons annoncé le sujet de CONFRONTATION 49 :<br />
“Le Moyen-Orient <strong>au</strong> cinéma”, nombre de nos amis nous ont<br />
mis en garde contre les aspects con ictuels que recelait un<br />
tel projet. Outre que la nature <strong>du</strong> festival est justement de ne<br />
pas rechigner à la confrontation, il y a quelques précédents de<br />
thématiques <strong>au</strong>dacieuses – “L’Espagne derrière l’écran” en 1966,<br />
à l’heure d’un franquisme encore triomphant, “Ré exions sur la<br />
question juive <strong>au</strong> cinéma” en 1972, “Les Amériques latines dans le<br />
miroir <strong>du</strong> cinéma” en 1976, “La guerre d’Espagne dans le cinéma”<br />
en 1978 ou, plus près de nous, “Il était une fois dans l’Est” en<br />
1996 – c’est je pense se méprendre sur ce qu’est CONFRONTATION<br />
de penser que l’histoire seule guide ses pas. Je vais tenter<br />
d’expliciter ce qui nous motive dans notre approche <strong>du</strong> rapport<br />
Cinéma / Histoire en revenant après Marcel Oms, Pierre Guibert<br />
et José Baldizzone sur notre conception de l’équilibre de ces<br />
deux termes.<br />
On a vu depuis une vingtaine d’années eurir les festivals qui<br />
conjuguent cinéma et histoire, ou, plutôt, histoire et cinéma et<br />
c’est tant mieux ; nous n’avons jamais préten<strong>du</strong> <strong>au</strong> monopole, ce<br />
serait stupide, et avons aidé <strong>au</strong> démarrage de certains, mais il est<br />
temps de rappeler que dans cette voie nous fûmes les premiers<br />
et ce qui continue de nous di érencier. Les programmes de ces<br />
festivals sont en général conçus <strong>du</strong> point de vue des historiens,<br />
certes passionnés de cinéma, parfois même historiens <strong>du</strong> cinéma,<br />
mais d’abord historiens. Le sujet choisi, il importe d’illustrer<br />
l’histoire, de chercher le lm le plus adéquat, fût-il extrêmement<br />
isolé dans une pro<strong>du</strong>ction riche d’<strong>au</strong>tres virtualités, à rappeler<br />
l’histoire que les historiens font, sans trop s’interroger sur celle<br />
que le cinéma fait. Notre démarche est inverse, notre choix, le<br />
sujet déterminé, est de s’interroger sur ce que le cinéma en a<br />
montré, tant pis si tel événement historique, jugé fondamental<br />
par les spécialistes, a été négligé et tel <strong>au</strong>tre, jugé par les mêmes<br />
anodin, croule sous les occurrences cinématographiques, ce que<br />
nous montrerons c’est ce sur quoi le cinéma a insisté. Choix donc<br />
de l’histoire des représentations contre l’histoire illustrée, sans<br />
jugement de valeur, et sans renoncer <strong>au</strong>x contrepoints et <strong>au</strong>x<br />
exceptions. Bien sûr, il n’est pas question ici d’avaliser les choix<br />
<strong>du</strong> cinéma comme vérité mais d’essayer d’en comprendre les<br />
ressorts, si pendant la présidence de Charles de G<strong>au</strong>lle nombre<br />
de lms historiques évoquent la France de Louis XIV ce n’est<br />
évidemment pas le fruit <strong>du</strong> seul hasard, pas plus que l’absence<br />
quasi-générale de la Commune de Paris dans la lmographie<br />
mondiale ne tient à des problèmes budgétaires. Cette grille de<br />
choix nous l’avons appliquée <strong>au</strong> Moyen-Orient.<br />
Curieusement, cette région qui est la matrice de notre civilisation,<br />
lieu d’invention, <strong>du</strong> moins dans la partie Ouest de l’Eurasie, de<br />
l’agriculture, de l’urbanisme, <strong>du</strong> droit, des systèmes de notation<br />
et d’écriture, des Sumériens et Babyloniens <strong>au</strong>x Egyptiens, pour<br />
en n parvenir à l’écriture alphabétique, inventée, par les Phéniciens<br />
dans l’actuel Liban, lieu de naissance des trois religions<br />
monothéistes, terre des grands Empires, Sumérien, Assyrien,<br />
Babylonien, Egyptien, Hittite, Perse, Macédonien, cette région,<br />
dans son épaisseur historique, a peu inspiré le cinéma. Exception<br />
faite des lms à sujet biblique, <strong>au</strong> total depuis le parlant<br />
pas si nombreux que cela, les lms à sujet égyptien, malgré<br />
quelques grands “épics” ou péplums sont plutôt rares, quant<br />
à Babylone, si Intolérance de David W. Gri th en t une description<br />
hallucinante en 1916, les séquences babyloniennes<br />
ne concernaient que le quart <strong>du</strong> lm, quant <strong>au</strong>x Hittites, Sumériens<br />
et <strong>au</strong>tres Assyriens, ils semblent n’avoir guère impressionné<br />
la pellicule. La rencontre armée entre ultime Occident et<br />
Moyen-Orient, pendant les croisades, qui xa <strong>du</strong>rablement tant<br />
de stéréotypes, fut un peu mieux lotie, sans cependant constituer<br />
une série impressionnante. D’une certaine façon, le cinéma<br />
n’a pas retenu grand-chose des piliers fondateurs de notre civilisation,<br />
moins que la littérature à coup sûr, moins que la peinture,<br />
be<strong>au</strong>coup moins que la science historique. Sans doute la<br />
situation coloniale ou semi-coloniale de nombre des pays <strong>du</strong><br />
Moyen-Orient jusqu’<strong>au</strong> milieu <strong>du</strong> XXe siècle est-elle, <strong>au</strong>ssi, pour<br />
be<strong>au</strong>coup dans cette absence.<br />
1
Quatre lms, occident<strong>au</strong>x témoignent, de ce manque, fantômes<br />
d’une histoire absente comme l’américain Syriana témoigne <strong>du</strong><br />
refus <strong>du</strong> cinéma par les pays pétroliers <strong>du</strong> Golfe.<br />
La majorité des œuvres choisies sont originaires de six pays :<br />
L’Egypte, Israël, la Palestine, le Liban, la Turquie et l’Iran. Que<br />
l’on ne s’en étonne pas, ce sont les six pays <strong>du</strong> Moyen-Orient<br />
qui possèdent une tradition de pro<strong>du</strong>ction cinématographique<br />
remontant pour le cinéma égyptien à la période <strong>du</strong> muet,<br />
pour les cinémas turc, iranien, voire libanais <strong>au</strong>x années 1930,<br />
pour les cinémas POLOGNE israélien et palestinien BELARUS à 1948. Ce sont <strong>au</strong>ssi<br />
des cinémas qui connaissent <strong>au</strong>jourd’hui un développement<br />
remarquable dans des conditions politiques, économiques<br />
AINE<br />
LLEMAGNE et esthétiques diverses. L’on a donc décidé de privilégier ces<br />
cinématographies en insistant sur leurs UKRAINE pro<strong>du</strong>ctions récentes,<br />
REP. TCHEQUE<br />
en partie pour rendre compte de leur vitalité, mais <strong>au</strong>ssi sous<br />
S<br />
VIE<br />
ECHTENSTEIN<br />
SUISSE<br />
ACO<br />
IE<br />
TUNISIE<br />
CHYPRE<br />
GABON<br />
AUTRICHE<br />
SLOVENIE<br />
ITALIE<br />
MALTE<br />
SLOVAQUIE<br />
HONGRIE<br />
BOSNIE-<br />
HERZEG.<br />
YOUGOSLAVIE<br />
ALBANIE MACEDOINE<br />
L I B Y E<br />
ROUMANIE<br />
GRECE<br />
Beyrouth<br />
LIBAN5<br />
2<br />
ISRAELT<br />
C 3H<br />
A D<br />
Amman<br />
4<br />
•<br />
Gaza • • PALESTINE<br />
Jérusalem<br />
1 JORDANIE<br />
• Le Caire<br />
CAMEROUN<br />
1 Zone de sécurité <strong>du</strong> Sinaï<br />
évacuée par Israël de 1979 à 1982.<br />
PTE<br />
2<br />
GUINEE<br />
EQUAT.<br />
CONFRONTATION 49 I DU <strong>18</strong> AU <strong>24</strong> AVRIL<br />
CROATIE<br />
• Ankara<br />
SYRIE<br />
MOLDAVIE<br />
BULGARIE<br />
CHYPRE<br />
EGYPTE<br />
IRAK<br />
• Le Caire<br />
Beyrouth<br />
LIBAN<br />
3 Territoire CONGOpalestinien<br />
REPUBLIQUE de Jordanie occupé par Israël<br />
depuis 1967, DEMOCRATIQUE<br />
déclaré indépendant de la Jordanie<br />
par la Ligue arabe DU en CONGO 1974 et par la Jordanie RWANDA en 1988,<br />
et représenté par l’O.L.P.<br />
SYRIE<br />
IRAK<br />
ISRAEL • Amman<br />
Gaza • • PALESTINE<br />
Jérusalem<br />
JORDANIE<br />
S O U D A N<br />
Bagdad<br />
•<br />
2 Zone de sécurité <strong>du</strong> Golan depuis 1974. OUGANDA<br />
S O U D A N<br />
TURQUIE<br />
• • Damas<br />
Michel CADÉ<br />
Président de la Cinémathèque euro-régionale <strong>Institut</strong> <strong>Jean</strong> <strong>Vigo</strong><br />
RUSSIE<br />
BURUNDI<br />
• Ankara<br />
GEORGIE<br />
ARABIE<br />
SAOUDITE<br />
la contrainte, s<strong>au</strong>f dans le cas égyptien, de la di culté d’accès<br />
<strong>au</strong>x copies. Bien sûr les con its ne seront pas éludés, mais la<br />
trame des œuvres est loin de s’y ré<strong>du</strong>ire. Des situations semblables,<br />
des modes de vie compatibles, des interrogations<br />
parallèles sourdent des lms, traçant une esquisse inatten<strong>du</strong>e<br />
d’un monde où, sous les apparences des a rontements, peut<br />
<strong>au</strong>ssi se lire une façon d’aborder la vie, dans des paysages partagés,<br />
à travers des structures familiales et des modes de vie<br />
proches, moins contradictoire que la vulgate des représentations<br />
médiatiques. Que le cinéma nous aide ainsi à approcher<br />
cet Orient compliqué vers lequel nous allons, pour paraphraser<br />
Charles de G<strong>au</strong>lle, avec des idées simples, mais la phrase<br />
peut se retourner comme un gant, voilà qui justi e, s’il en était<br />
besoin, l’existence de CONFRONTATION, festival de critique<br />
historique <strong>du</strong> lm.<br />
KAZAKHSTAN<br />
GEORGIE<br />
ARABIE<br />
SAOUDITE<br />
E T H I O P I E<br />
TANZANIE<br />
TURQUIE<br />
ERYTHREE<br />
KOWEÏT<br />
KENYA<br />
RUSSIE<br />
• • AZERBAIDJAN<br />
Damas<br />
ARMENIE<br />
Bagdad<br />
•<br />
DJIBOUTI<br />
KAZAKHSTAN<br />
AZERBAIDJAN<br />
ARMENIE<br />
•<br />
KOWEÏT<br />
YEMEN<br />
•<br />
Sanas<br />
• Téhéran<br />
I R A N<br />
•<br />
Manama<br />
BAHREIN<br />
QATAR•<br />
Doha<br />
OMAN<br />
Ryad<br />
EMIRATS ARABES<br />
UNIS<br />
Abou Dhabi<br />
•<br />
• Téhéran<br />
OUZBEKISTAN<br />
TURKMENISTAN<br />
OMAN<br />
I R A N<br />
•<br />
SEYCHELLES<br />
AFGHANISTAN<br />
Manama SOMALIE<br />
4 Actuel Etat de Palestine avec Gaza.<br />
BAHREIN<br />
OMAN<br />
5 “Ceinture de Doha<br />
QATAR•<br />
sécurité israélienne” <strong>au</strong> Liban Sud<br />
depuis juillet 1985.<br />
EMIRATS ARABES<br />
Ryad<br />
UNIS • Mascate<br />
Abou Dhabi<br />
•<br />
•<br />
OUZBEKISTAN<br />
TURKMENISTAN<br />
• Mascate<br />
OMAN<br />
PAKISTAN<br />
AFGHANIST<br />
PAKI
Lor<br />
Le Moyen-Orient <strong>au</strong> cinéma<br />
Le cinéma nous a fait rêver de l’Orient mythique, des sultans,<br />
des djinns, voyageurs en tapis volants et <strong>au</strong>tre Shéhérazade.<br />
Il est <strong>au</strong>ssi le re et de bouleversements soci<strong>au</strong>x et<br />
géopolitiques. Il est, en n, le témoin irremplaçable de la modernité.<br />
Comment vit-on dans la région qui nous a donné l’écriture,<br />
la civilisation urbaine et les trois religions monothéistes regroupant<br />
la grande majorité des croyants de la planète ? La question<br />
pourrait sembler s<strong>au</strong>grenue tant le bruit et les images des<br />
reportages dominent, construisant notre vision d’un Moyen-<br />
Orient terre de con its.<br />
Et si l’inverse était plus intéressant, même si moins évidemment<br />
cinématographique ? Que partagent en commun tous les peuples<br />
dans leur quotidien ? Des di érentes empreintes des conquérants<br />
arabes, persans, ottomans et, plus récemment, de la domination<br />
britannique, que reste-t-il <strong>au</strong> présent de ces racines dans<br />
l’actualité des peuples <strong>du</strong> Moyen-Orient ? Comment dans une<br />
région tourmentée, agitée de con its, vivre <strong>au</strong> quotidien ? Comment<br />
se construit l’identité dans un contexte qui <strong>au</strong>rait tendance<br />
à cultiver les antagonismes alors que les points communs sont<br />
multiples ? Quels sont les rapports à la terre ? Y a-t-il des points<br />
communs entre la femme turque, syrienne, koweitienne…? De<br />
quelles façons les notions de territoires, de frontières, d’organisation<br />
sociale et familiale interviennent-elles dans les rapports<br />
soci<strong>au</strong>x ? Bref, comment vit-on ensemble, <strong>au</strong>jourd’hui, <strong>au</strong> Moyen-<br />
Orient ? C’est <strong>au</strong>tour de cette question que la programmation de<br />
Confrontation s’interroge en développant diverses thématiques.<br />
LE CADRE GÉOGRAPHIQUE<br />
Les limites géographiques dé nies sont celles <strong>du</strong> Moyen-Orient.<br />
Egypte <strong>au</strong> sud, Proche-Orient Arabe : états de la péninsule arabique,<br />
Emirats Arabes Unis, Irak, Syrie, Jordanie, Israël, Palestine, Liban et<br />
<strong>au</strong> nord le monde turco-iranien : Turquie, Iran et Afghanistan.<br />
LES GRANDS AXES DE RÉFLEXION<br />
1 Le Moyen-Orient et l’Antiquité : naissance des grandes civilisations<br />
: Egypte, Mésopotamie, Assyrie, monde perse, Phénicie, la<br />
Bible et l’histoire <strong>du</strong> peuple Hébreu, l’avènement <strong>du</strong> Christianisme.<br />
2 Le Moyen-Orient <strong>au</strong> Moyen-Âge et à l’époque moderne :<br />
contacts, échanges et heurts – Di usion <strong>du</strong> Christianisme – Naissance<br />
et conquête de l’Islam – Les croisades, la conquête turque.<br />
3 Le Moyen-Orient contemporain (après la Première Guerre<br />
Mondiale) : le rapport à la terre, les notions de territoire et de<br />
frontière – La structure familiale, le rôle des femmes, des clans,<br />
des religions – Le rapport à l’Etat (très di érent selon les Etats<br />
et la période historique) des plus anciens : Turquie, Iran, Egypte<br />
<strong>au</strong>x plus récents : Irak, Syrie, Liban ou Israël – Les questions identitaires<br />
dans un pays pluriculturel et pluriethnique voire plurireligieux<br />
(peuples plus ou moins minoritaires : Kurdes, Druzes,<br />
Coptes, Arméniens, Turkmènes, peuples Bédouins...).<br />
QUATRE GRANDES THÉMATIQUES<br />
1 Mythes et Histoire.<br />
2 Terres et frontières.<br />
3 Structures familiales / Structures de sociétés.<br />
4 Etats et identités.<br />
Le corpus de lms choisis va de 1919 (Liban 1919 Programmation<br />
<strong>du</strong> Musée Albert Kahn) <strong>au</strong>x événements les plus récents<br />
(Après la bataille de Yousry Nasrallah 2012). Même si l’essentiel<br />
<strong>du</strong> programme est issu des lmographies Moyen-Orientales, le<br />
festival propose <strong>au</strong>ssi un regard extérieur avec des lms comme<br />
Lawrence d’Arabie de David Lean ou La Femme <strong>du</strong> pharaon<br />
d’Ernst Lubitsch (1921)... Il f<strong>au</strong>t compter également avec un<br />
programme de documentaires toujours nécessaires la compréhension<br />
d’une cinématographie ou l’histoire d’un pays (Iran, une<br />
révolution cinématographique de Nader T. Homayoun, Retour<br />
à Babylone et Nous les Irakiens d’Abbas Fahdel)<br />
Nos nombreux invités réalisateurs, Amos Gitai, Abbas Fahdel,<br />
Adrien F<strong>au</strong>cheux, Michel Khlei , Danielle Arbid, Yousry Nasrallah...<br />
seront là pour présenter leurs lms et répondre <strong>au</strong>x questions <strong>du</strong><br />
public. Nul doute que les rencontres avec les réalisateurs et nos<br />
<strong>au</strong>tres invités, les expositions et animations <strong>au</strong>tour <strong>du</strong> festival<br />
aideront chacun à mieux comprendre la diversité et la richesse<br />
de ce Moyen-Orient si proche.<br />
Alain LOUSSOUARN<br />
Directeur <strong>du</strong> festival Confrontation<br />
Après la bataille, Yousry Nasrallah.<br />
3
4<br />
CONFRONTATION 49 I DU <strong>18</strong> AU <strong>24</strong> AVRIL<br />
Chronologie <strong>du</strong> Moyen-Orient<br />
Vers – 5000 Mésopotamie, agriculture irriguée soignée,<br />
grandes concentrations d’habitants.<br />
Vers – 3500 Première civilisation urbaine (pays de Sumer)<br />
avec la ville d’Uruk.<br />
Vers – 3250 Invention de l’écriture. A Suse et à Uruk :<br />
signes pictographiques.<br />
Vers – 3100 L’écriture cunéiforme se développe<br />
en Mésopotamie.<br />
ANTIQUITÉ<br />
– 3000 Égypte : première dynastie. Habu Keriba,<br />
première ville dotée d’un rempart.<br />
Écriture, palettes de Narmer.<br />
– 2720 Snefrou, 1er pharaon de la quatrième dynastie<br />
des bâtisseurs de pyramide.<br />
– 2700 Successeurs : grande pyramide de Gizeh.<br />
– 2650 Agga, roi de Kish assiège en vain Uruk, gouverné par<br />
Gilgamesh (ses exploits guerriers en font un héros<br />
légendaire de la littérature suméo-akkadienne).<br />
– 2000 Les habitants d’Ugarit (Canaan), utilisent le<br />
système décimal. Le hiératique, simpli cation des<br />
hiéroglyphes, apparaît sur les documents o ciels.<br />
– 1600 Premier alphabet linéaire cananéen<br />
(ne note que les consonnes).<br />
– 1290-1235 Ramsès II succède à Sethis I.<br />
– 1260 Date supposée de la sortie d’Égypte des Hébreux<br />
sous la con<strong>du</strong>ite de Moïse (monothéisme).<br />
– 1250 Temple d’Abou Simbel, les obélisques...<br />
– 970-931 Salomon succède à David. Construction<br />
<strong>du</strong> Temple de Jérusalem.<br />
– 338-323 Règne et conquête d’Alexandre.<br />
+33 Jésus cruci é après 3 ans de prédication.<br />
48 Concile des apôtres à Jérusalem. La doctrine de<br />
P<strong>au</strong>l prônant l’ouverture de l’Église <strong>au</strong>x non-juifs<br />
l’emporte. Multiplication des commun<strong>au</strong>tés<br />
en Asie mineure.<br />
70 Titus s’empare de Jérusalem. Destruction de la ville<br />
et <strong>du</strong> Temple.<br />
85 Évangiles de Luc et Matthieu rédigés un peu après<br />
celui de Marc.<br />
227 La dynastie des Parthes Ascarides est remplacée<br />
par celle des Perses Sassanides, nationalistes<br />
agressifs. Dévolution exclusive envers le dieu<br />
Ahura Mazda, révélé par Zarathoustra.<br />
Les Parthes s’emparent de toute la Mésopotamie<br />
et pénètrent en Syrie.<br />
260 Châhpur I fait prisonnier l’empereur romain Valérien,<br />
tué et empaillé.<br />
313 Edit de Milan. Constantin proclame la paix de l’Église,<br />
liberté de culte assurée <strong>au</strong>x chrétiens.<br />
391 Théodose interdit l’exercice <strong>du</strong> culte païen<br />
Vers 425 Venu de Babylone, le prêtre Esdras remet en<br />
vigueur la Loi de Moïse et inst<strong>au</strong>re l’<strong>au</strong>torité<br />
sacerdotale : c’est la naissance <strong>du</strong> Judaïsme.<br />
MOYEN-ÂGE<br />
499 Achèvement par Rabbina II <strong>du</strong> Talmud de Babylone<br />
seconde grande compilation (après le Talmud<br />
de Jérusalem) <strong>du</strong> savoir hébraïque, rédigée selon<br />
le plan de la Mishna en 6 ordres d’enseignement.<br />
610 Premières révélations de Mahomet (elles se<br />
poursuivent jusqu’en 632) et constitueront le Coran.<br />
622 Fuite (Hégire) de Mahomet à Yahtrib<br />
qui devient Médine.<br />
632 Mort de Mahomet et début de l’expansion arabo-<br />
musulmane amorcée sous le Califat d’Abu Bakr<br />
(632-637), be<strong>au</strong>-père de Mahomet.<br />
656 Election d’Ali <strong>au</strong> Califat, contesté par le gouverneur<br />
de la Syrie, Mu’Awiyya Ier rompant ainsi la<br />
commun<strong>au</strong>té musulmane (657).<br />
Les deux adversaires acceptent un arbitrage refusé<br />
par certains dèles d’Ali, les Kharidjites.<br />
661 Assassinat d’Ali, dernier des “califes légitimes ”.<br />
Après sa mort, il devient pour certains chiites<br />
le “mahadi” dont le retour amènera sur terre l’ordre<br />
et la justice.<br />
661-680 Califat de l’Omeyyade Mu’Awiyya Ier avec Damas<br />
pour capitale. Système de gouvernement<br />
théocratique fondé sur la force et le luxe.<br />
678 Succession héréditaire de la dynastie Omeyyade<br />
jusqu’en 750.<br />
680 Assassinat d’Hussein, ls d’Ali. Ses partisans<br />
formeront le chiisme qui se développe.<br />
691 Achèvement de la coupole de la mosquée <strong>du</strong> Rocher<br />
à Jérusalem.<br />
709-717 Edi cation de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem.<br />
750 La dynastie Abbasside supplante et massacre<br />
les Omeyyades. C’est un retour <strong>au</strong>x descendants<br />
<strong>du</strong> Prophète.<br />
786-809 Califat d’Harun Al-Rachid, le plus célèbre des<br />
Abbassides et héros de plusieurs contes des Mille<br />
et une nuits. Il reconnaît les droits des Francs<br />
sur les Lieux Saints.<br />
1098-1291 Période des Croisades latines en Orient.<br />
1171 Saladin abolit le Califat fatimide <strong>du</strong> Caire et établit<br />
sa dynastie Ayyubide.<br />
1453 Prise de Constantinople par le sultan Ottoman<br />
Mehemet II. Fin de l’empire Byzantin.<br />
RENAISSANCE - ÉPOQUE MODERNE<br />
1517 Après la Syrie, l’empire Ottoman conquiert l’Égypte<br />
et devient une grande puissance.<br />
1534 Soliman divise l’empire en Sandjaks, circonscriptions<br />
gouvernées par les beys, dépendant<br />
de fonctionnaires supérieurs : les pachas.<br />
1540 Soliman le magni que fait édi er la mosquée<br />
de Souleimaniye. Istanbul est la plus grande cité<br />
<strong>du</strong> monde.
5<br />
ÉPOQUE CONTEMPORAINE<br />
1798 Expédition de Bonaparte en Égypte.<br />
<strong>18</strong>41 Convention des Détroits : interdit le passage<br />
des Dardanelles à tout navire de guerre non turc.<br />
<strong>18</strong>56 Début de la guerre anglo-persane. Elle <strong>du</strong>rera 4 ans .<br />
<strong>18</strong>69 Ouverture <strong>du</strong> canal de Suez.<br />
<strong>18</strong>71-<strong>18</strong>99 Série de protectorats britanniques : Egypte, Bahrein,<br />
Oman, Koweït.<br />
1908 Arrivée des Jeunes Turcs <strong>au</strong> pouvoir.<br />
Processus de modernisation de la Turquie.<br />
Nov. 1914 Les Alliés déclarent la guerre à la Turquie.<br />
Juin 1915 L’engagement de volontaires arméniens <strong>au</strong>x côtés<br />
des Alliés détermine l’État turc à organiser la<br />
déportation et le génocide <strong>du</strong> peuple arménien.<br />
1922 La SDN donne mandat à la France d’administrer<br />
la Syrie et le Liban, à la Grande Bretagne<br />
la Palestine, la Transjordanie et l’Iraq.<br />
1923 Gouvernement de Mustapha Kemal proclamé.<br />
Abolition <strong>du</strong> Califat (19<strong>24</strong>).<br />
1925 Le roi Ibn Saoud s’empare de La Mecque et construit<br />
la future Arabie Saoudite.<br />
1928 La Turquie devient un État laïque, écriture arabe<br />
remplacée par l’alphabet latin.<br />
1945 La Ligue Arabe est créée <strong>au</strong> Caire.<br />
1947 Arraisonnement de l’Exo<strong>du</strong>s. Nov : l’ONU adopte<br />
plan de partage de la Palestine entre juifs et<br />
Palestiniens. Décembre : les Etats arabes rejettent<br />
la création de l’Etat juif.<br />
1948 La proclamation d’indépendance de l’Etat d’Israël<br />
entraîne 1 ère guerre israélo-arabe.<br />
1951 Le parlement iranien nationalise l’in<strong>du</strong>strie<br />
pétrolière. Blocus naval britannique de l’Iran,<br />
Mossadegh devient premier ministre, fait saisir<br />
les biens de l’Anglo-iranian oil company.<br />
1953 Proclamation de la République en Égypte.<br />
Mossadegh arrêté à l’instigation <strong>du</strong> Shah<br />
en accord avec la Grande Bretagne.<br />
1954 Nasser 1er ministre, Néguib démis de la présidence<br />
de la République.<br />
1956 Nationalisation <strong>du</strong> canal de Suez (juillet). Octobre :<br />
les blindés israéliens occupent le Sinaï. Novembre :<br />
sous pression USA et URSS à la demande de l’ONU,<br />
Français et Britanniques acceptent le cessez le feu.<br />
1958 Union de l’Égypte et de la Syrie dans une<br />
République arabe unie. Juillet : le général Kassem<br />
organise un coup d’état et proclame la République<br />
d’Iraq. Sept : URSS prête 100 millions $ à l’Égypte<br />
pour la construction <strong>du</strong> barrage d’Assouan.<br />
1964 Création de l’OLP.<br />
1967 Juin : o ensive israélienne. Occupation de la<br />
Cisjordanie, <strong>du</strong> Golan, <strong>du</strong> Sinaï et de Gaza.<br />
Novembre : résolution <strong>24</strong>2 de l’ONU, intimant le<br />
retrait israélien des territoires occupés.<br />
1969 Arafat, président <strong>du</strong> comité exécutif de l’OLP.<br />
1970 Autonomie accordée <strong>au</strong>x Kurdes iraquiens après<br />
9 ans de con it. Sept : Hussein de Jordanie attaque<br />
les camps de fedayins palestiniens.<br />
1972 Sadate expulse les conseillers soviétiques.<br />
1973 Octobre : guerre <strong>du</strong> Kippour, Égyptiens et Syriens<br />
lancent o ensive surprise contre Israël. L’OPEP<br />
exige le retrait d’Israël des territoires occupés<br />
et décrète un embargo <strong>du</strong> pétrole vers les USA<br />
(1 er choc pétrolier).<br />
1975 Début guerre civile <strong>au</strong> Liban, combats<br />
entre milices phalangistes et Palestiniens.<br />
1978 Accords de paix de Camp David, première<br />
reconnaissance de l’État d’Israël par un pays arabe<br />
et comme tel condamné par la totalité<br />
des <strong>au</strong>tres États arabes.<br />
1979 République islamique d’Iran inst<strong>au</strong>rée sous<br />
l’impulsion de l’imam Khomeyni.<br />
L’URSS intervient en Afghanistan.<br />
1980 Arrêt <strong>du</strong> processus de détente, les USA annoncent<br />
des sanctions économiques contre l’URSS.<br />
Sept. : attaque iraquienne contre Iran (con it de 8 ans),<br />
maîtrise des ressources pétrolières en jeu.<br />
Déc. : conséquences de la révolution iranienne et <strong>du</strong><br />
con it Iran-Iraq déclenchent second choc pétrolier.<br />
1982 O ensive israélienne contre Palestiniens et invasion<br />
<strong>du</strong> Liban. Sept : les milices chrétiennes massacrent<br />
les réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila,<br />
plus de 1000 civils tués.<br />
1987 Décembre : début de l’Intifada, la guerre<br />
des pierres des adolescents.<br />
1988 Août : l’Iran accepte la résolution 598 de l’ONU,<br />
cessez-le-feu avec l’Iraq, plus d’1 million de morts.<br />
Avril : les soviétiques se retirent d’Afghanistan,<br />
Yasser Arafat reconnaît implicitement Israël.<br />
1991 Invasion <strong>du</strong> Koweït par l’Iraq, l’ONU inst<strong>au</strong>re<br />
un embargo contre l’Iraq. Les forces coalisées<br />
commencent à bombarder le pays, capitulation<br />
iraquienne. L’insurrection chiite s’étend vers<br />
le Nord où les Kurdes tentent de se libérer.<br />
Oct : ouverture de la conférence de Madrid.<br />
1993 Reconnaissance mutuelle entre l’État d’Israël<br />
et l’OLP, les territoires occupés doivent accéder<br />
à l’<strong>au</strong>tonomie.<br />
1994 Novembre : assassinat d’Itzhak Rabin.<br />
1996 Création d’Al Jazeera <strong>au</strong> Quatar, chaîne gratuite<br />
d’information <strong>du</strong> monde arabe.<br />
2000 2 e Intifada palestinienne.<br />
2001 Septembre : attentats de NY et Washington.<br />
Intervention internationale en Afghanistan<br />
qui renverse le régime Taliban.<br />
2003 Intervention des USA en Iraq qui renversent<br />
le régime. (Saddam Hussein<br />
(exécuté en 2006).<br />
2011 Printemps arabe, février : insurrections en Égypte,<br />
Yémen, Syrie...<br />
1798<br />
<strong>18</strong>41<br />
des Dardanelles à tout navire de guerre non turc.<br />
des Dardanelles à tout navire de guerre non turc.<br />
<strong>18</strong>56<br />
<strong>18</strong>69<br />
<strong>18</strong>71-<strong>18</strong>99 Série de protectorats britanniques : Egypte, Bahrein,<br />
Oman, Koweït.<br />
1908 Arrivée des Jeunes Turcs <strong>au</strong> pouvoir.<br />
Processus de modernisation de la Turquie.<br />
Processus de modernisation de la Turquie.<br />
Processus de modernisation de la Turquie.<br />
Nov. 1914<br />
Processus de modernisation de la Turquie.<br />
Nov. 1914<br />
Autonomie accordée <strong>au</strong>x Kurdes iraquiens après<br />
Autonomie accordée <strong>au</strong>x Kurdes iraquiens après<br />
9 ans de con it. Sept : Hussein de Jordanie attaque<br />
Autonomie accordée <strong>au</strong>x Kurdes iraquiens après<br />
Autonomie accordée <strong>au</strong>x Kurdes iraquiens après<br />
9 ans de con it. Sept : Hussein de Jordanie attaque<br />
les camps de fedayins palestiniens.<br />
Autonomie accordée <strong>au</strong>x Kurdes iraquiens après<br />
Autonomie accordée <strong>au</strong>x Kurdes iraquiens après<br />
9 ans de con it. Sept : Hussein de Jordanie attaque<br />
Octobre : guerre <strong>du</strong> Kippour, Égyptiens et Syriens<br />
9 ans de con it. Sept : Hussein de Jordanie attaque<br />
les camps de fedayins palestiniens.<br />
Sadate expulse les conseillers soviétiques.<br />
Octobre : guerre <strong>du</strong> Kippour, Égyptiens et Syriens<br />
lancent o ensive surprise contre Israël. L’OPEP<br />
exige le retrait d’Israël des territoires occupés<br />
9 ans de con it. Sept : Hussein de Jordanie attaque<br />
les camps de fedayins palestiniens.<br />
les camps de fedayins palestiniens.<br />
Sadate expulse les conseillers soviétiques.<br />
Octobre : guerre <strong>du</strong> Kippour, Égyptiens et Syriens<br />
lancent o ensive surprise contre Israël. L’OPEP<br />
exige le retrait d’Israël des territoires occupés<br />
les camps de fedayins palestiniens.<br />
Sadate expulse les conseillers soviétiques.<br />
Octobre : guerre <strong>du</strong> Kippour, Égyptiens et Syriens<br />
lancent o ensive surprise contre Israël. L’OPEP<br />
exige le retrait d’Israël des territoires occupés<br />
Octobre : guerre <strong>du</strong> Kippour, Égyptiens et Syriens<br />
lancent o ensive surprise contre Israël. L’OPEP<br />
Octobre : guerre <strong>du</strong> Kippour, Égyptiens et Syriens<br />
lancent o ensive surprise contre Israël. L’OPEP<br />
exige le retrait d’Israël des territoires occupés<br />
et décrète un embargo <strong>du</strong> pétrole vers les USA<br />
Début guerre civile <strong>au</strong> Liban, combats<br />
lancent o ensive surprise contre Israël. L’OPEP<br />
exige le retrait d’Israël des territoires occupés<br />
et décrète un embargo <strong>du</strong> pétrole vers les USA<br />
choc pétrolier).<br />
Début guerre civile <strong>au</strong> Liban, combats<br />
entre milices phalangistes et Palestiniens.<br />
Accords de paix de Camp David, première<br />
et décrète un embargo <strong>du</strong> pétrole vers les USA<br />
et décrète un embargo <strong>du</strong> pétrole vers les USA<br />
choc pétrolier).<br />
Début guerre civile <strong>au</strong> Liban, combats<br />
entre milices phalangistes et Palestiniens.<br />
et décrète un embargo <strong>du</strong> pétrole vers les USA<br />
Début guerre civile <strong>au</strong> Liban, combats<br />
entre milices phalangistes et Palestiniens.<br />
Accords de paix de Camp David, première<br />
reconnaissance de l’État d’Israël par un pays arabe<br />
Début guerre civile <strong>au</strong> Liban, combats<br />
entre milices phalangistes et Palestiniens.<br />
Accords de paix de Camp David, première<br />
reconnaissance de l’État d’Israël par un pays arabe<br />
et comme tel condamné par la totalité<br />
des <strong>au</strong>tres États arabes.<br />
Début guerre civile <strong>au</strong> Liban, combats<br />
entre milices phalangistes et Palestiniens.<br />
Accords de paix de Camp David, première<br />
reconnaissance de l’État d’Israël par un pays arabe<br />
et comme tel condamné par la totalité<br />
reconnaissance de l’État d’Israël par un pays arabe<br />
Accords de paix de Camp David, première<br />
ÉPOQUE CONTEMPORAINE<br />
ÉPOQUE CONTEMPORAINE<br />
ÉPOQUE CONTEMPORAINE<br />
ÉPOQUE CONTEMPORAINE<br />
1798 Expédition<br />
1970 Autonomie accordée <strong>au</strong>x Kurdes iraquiens après<br />
9 ans de con it. Sept : Hussein de Jordanie attaque<br />
les camps de fedayins palestiniens.<br />
1972 Sadate expulse les conseillers soviétiques.<br />
1973 Octobre : guerre <strong>du</strong> Kippour, Égyptiens et Syriens<br />
9 ans de con it. Sept : Hussein de Jordanie attaque<br />
les camps de fedayins palestiniens.<br />
lancent o ensive surprise contre Israël. L’OPEP<br />
exige le retrait d’Israël des territoires occupés<br />
et décrète un embargo <strong>du</strong> pétrole vers les USA<br />
(1<br />
ÉPOQUE CONTEMPORAINE<br />
de Bonaparte en Égypte.<br />
Convention des Détroits : interdit le passage<br />
des Dardanelles à tout navire de guerre non turc.<br />
Début de la guerre anglo-persane. Elle <strong>du</strong>rera 4 ans .<br />
Série de protectorats britanniques : Egypte, Bahrein,<br />
9 ans de con it. Sept : Hussein de Jordanie attaque<br />
les camps de fedayins palestiniens.<br />
de Bonaparte en Égypte.<br />
Convention des Détroits : interdit le passage<br />
des Dardanelles à tout navire de guerre non turc.<br />
Début de la guerre anglo-persane. Elle <strong>du</strong>rera 4 ans .<br />
Ouverture <strong>du</strong> canal de Suez.<br />
de Bonaparte en Égypte.<br />
Expédition de Bonaparte en Égypte.<br />
Convention des Détroits : interdit le passage<br />
des Dardanelles à tout navire de guerre non turc.<br />
Début de la guerre anglo-persane. Elle <strong>du</strong>rera 4 ans .<br />
Ouverture <strong>du</strong> canal de Suez.<br />
Série de protectorats britanniques : Egypte, Bahrein,<br />
<strong>18</strong>41 Convention des Détroits : interdit le passage<br />
des Dardanelles à tout navire de guerre non turc.<br />
Début de la guerre anglo-persane. Elle <strong>du</strong>rera 4 ans .<br />
Ouverture <strong>du</strong> canal de Suez.<br />
des Dardanelles à tout navire de guerre non turc.<br />
Début de la guerre anglo-persane. Elle <strong>du</strong>rera 4 ans .<br />
1973 Octobre : guerre <strong>du</strong> Kippour, Égyptiens et Syriens<br />
lancent o ensive surprise contre Israël. L’OPEP<br />
Début de la guerre anglo-persane. Elle <strong>du</strong>rera 4 ans .<br />
Ouverture <strong>du</strong> canal de Suez.<br />
Série de protectorats britanniques : Egypte, Bahrein,<br />
Oman, Koweït.<br />
Arrivée des Jeunes Turcs <strong>au</strong> pouvoir.<br />
lancent o ensive surprise contre Israël. L’OPEP<br />
exige le retrait d’Israël des territoires occupés<br />
et décrète un embargo <strong>du</strong> pétrole vers les USA<br />
(1 er choc pétrolier).<br />
Début guerre civile <strong>au</strong> Liban, combats<br />
entre milices phalangistes et Palestiniens.<br />
Accords de paix de Camp David, première<br />
Ouverture <strong>du</strong> canal de Suez.<br />
Série de protectorats britanniques : Egypte, Bahrein,<br />
Oman, Koweït.<br />
Arrivée des Jeunes Turcs <strong>au</strong> pouvoir.<br />
Processus de modernisation de la Turquie.<br />
Les Alliés déclarent la guerre à la Turquie.<br />
Série de protectorats britanniques : Egypte, Bahrein,<br />
Processus de modernisation de la Turquie.<br />
Série de protectorats britanniques : Egypte, Bahrein,<br />
(1<br />
1975 Début guerre civile <strong>au</strong> Liban, combats<br />
entre milices phalangistes et Palestiniens.<br />
Série de protectorats britanniques : Egypte, Bahrein,<br />
Oman, Koweït.<br />
Arrivée des Jeunes Turcs <strong>au</strong> pouvoir.<br />
Processus de modernisation de la Turquie.<br />
Arrivée des Jeunes Turcs <strong>au</strong> pouvoir.<br />
Processus de modernisation de la Turquie.<br />
Les Alliés déclarent la guerre à la Turquie.<br />
L’engagement de volontaires arméniens <strong>au</strong>x côtés<br />
des Alliés détermine l’État turc à organiser la<br />
Arrivée des Jeunes Turcs <strong>au</strong> pouvoir.<br />
Processus de modernisation de la Turquie.<br />
Les Alliés déclarent la guerre à la Turquie.<br />
L’engagement de volontaires arméniens <strong>au</strong>x côtés<br />
des Alliés détermine l’État turc à organiser la<br />
déportation et le génocide <strong>du</strong> peuple arménien.<br />
Arrivée des Jeunes Turcs <strong>au</strong> pouvoir.<br />
Processus de modernisation de la Turquie.<br />
Les Alliés déclarent la guerre à la Turquie.<br />
L’engagement de volontaires arméniens <strong>au</strong>x côtés<br />
des Alliés détermine l’État turc à organiser la<br />
entre milices phalangistes et Palestiniens.<br />
1978 Accords de paix de Camp David, première<br />
Processus de modernisation de la Turquie.<br />
Les Alliés déclarent la guerre à la Turquie.<br />
L’engagement de volontaires arméniens <strong>au</strong>x côtés<br />
entre milices phalangistes et Palestiniens.<br />
1978<br />
Les Alliés déclarent la guerre à la Turquie.<br />
Juin 1915<br />
des Alliés détermine l’État turc à organiser la<br />
déportation et le génocide <strong>du</strong> peuple arménien.<br />
déportation et le génocide <strong>du</strong> peuple arménien.<br />
la Syrie et le Liban, à la Grande Bretagne<br />
la Palestine, la Transjordanie et l’Iraq.<br />
la Syrie et le Liban, à la Grande Bretagne<br />
la Palestine, la Transjordanie et l’Iraq.<br />
Abolition <strong>du</strong> Califat (19<strong>24</strong>).<br />
Abolition <strong>du</strong> Califat (19<strong>24</strong>).<br />
la future Arabie Saoudite.<br />
remplacée par l’alphabet latin.<br />
Abolition <strong>du</strong> Califat (19<strong>24</strong>).<br />
la future Arabie Saoudite.<br />
1928<br />
remplacée par l’alphabet latin.<br />
1945<br />
1947<br />
plan de partage de la Palestine entre juifs et<br />
Palestiniens. Décembre : les Etats arabes rejettent<br />
la création de l’Etat juif.<br />
la création de l’Etat juif.<br />
1948<br />
entraîne 1<br />
1951<br />
pétrolière. Blocus naval britannique de l’Iran,<br />
Mossadegh devient premier ministre, fait saisir<br />
les biens de l’Anglo-iranian oil company.<br />
1953 Proclamation de la République en Égypte.<br />
les biens de l’Anglo-iranian oil company.<br />
et comme tel condamné par la totalité<br />
République islamique d’Iran inst<strong>au</strong>rée sous<br />
et comme tel condamné par la totalité<br />
République islamique d’Iran inst<strong>au</strong>rée sous<br />
des <strong>au</strong>tres États arabes.<br />
République islamique d’Iran inst<strong>au</strong>rée sous<br />
République islamique d’Iran inst<strong>au</strong>rée sous<br />
République islamique d’Iran inst<strong>au</strong>rée sous<br />
l’impulsion de l’imam Khomeyni.<br />
L’URSS intervient en Afghanistan.<br />
Arrêt <strong>du</strong> processus de détente, les USA annoncent<br />
re l’URSS.<br />
République islamique d’Iran inst<strong>au</strong>rée sous<br />
l’impulsion de l’imam Khomeyni.<br />
L’URSS intervient en Afghanistan.<br />
Arrêt <strong>du</strong> processus de détente, les USA annoncent<br />
des sanctions économiques cont<br />
Sept. : attaque iraquienne contre Iran (con it de 8<br />
République islamique d’Iran inst<strong>au</strong>rée sous<br />
l’impulsion de l’imam Khomeyni.<br />
L’URSS intervient en Afghanistan.<br />
Arrêt <strong>du</strong> processus de détente, les USA annoncent<br />
des sanctions économiques cont<br />
Arrêt <strong>du</strong> processus de détente, les USA annoncent<br />
re l’URSS.<br />
Sept. : attaque iraquienne contre Iran (con it de 8 ans),<br />
L’URSS intervient en Afghanistan.<br />
Arrêt <strong>du</strong> processus de détente, les USA annoncent<br />
des sanctions économiques contre l’URSS.<br />
Sept. : attaque iraquienne contre Iran (con it de 8<br />
maîtrise des ressources pétrolières en jeu.<br />
Déc. : conséquences de la révolution iranienne et <strong>du</strong><br />
con it Iran-Iraq déclenchent second choc pétrolier.<br />
O ensive israélienne contre Palestiniens et invasion<br />
<strong>du</strong> Liban. Sept : les milices chrétiennes massacrent<br />
Arrêt <strong>du</strong> processus de détente, les USA annoncent<br />
Arrêt <strong>du</strong> processus de détente, les USA annoncent<br />
des sanctions économiques cont<br />
Sept. : attaque iraquienne contre Iran (con it de 8<br />
maîtrise des ressources pétrolières en jeu.<br />
Déc. : conséquences de la révolution iranienne et <strong>du</strong><br />
con it Iran-Iraq déclenchent second choc pétrolier.<br />
O ensive israélienne contre Palestiniens et invasion<br />
<strong>du</strong> Liban. Sept : les milices chrétiennes massacrent<br />
les réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila,<br />
Déc. : conséquences de la révolution iranienne et <strong>du</strong><br />
con it Iran-Iraq déclenchent second choc pétrolier.<br />
O ensive israélienne contre Palestiniens et invasion<br />
Sept. : attaque iraquienne contre Iran (con it de 8<br />
maîtrise des ressources pétrolières en jeu.<br />
Déc. : conséquences de la révolution iranienne et <strong>du</strong><br />
maîtrise des ressources pétrolières en jeu.<br />
Déc. : conséquences de la révolution iranienne et <strong>du</strong><br />
con it Iran-Iraq déclenchent second choc pétrolier.<br />
O ensive israélienne contre Palestiniens et invasion<br />
<strong>du</strong> Liban. Sept : les milices chrétiennes massacrent<br />
les réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila,<br />
O ensive israélienne contre Palestiniens et invasion<br />
<strong>du</strong> Liban. Sept : les milices chrétiennes massacrent<br />
les réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila,<br />
cessez-le-feu avec l’Iraq, plus d’1 million de morts.<br />
<strong>du</strong> Liban. Sept : les milices chrétiennes massacrent<br />
les réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila,<br />
plus de 1000 civils tués.<br />
Décembre : début de l’Intifada, la guerre<br />
des pierres des adolescents.<br />
Août : l’Iran accepte la résolution 598 de l’ONU,<br />
les réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila,<br />
les réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila,<br />
plus de 1000 civils tués.<br />
Décembre : début de l’Intifada, la guerre<br />
des pierres des adolescents.<br />
Août : l’Iran accepte la résolution 598 de l’ONU,<br />
cessez-le-feu avec l’Iraq, plus d’1 million de morts.<br />
plus de 1000 civils tués.<br />
Décembre : début de l’Intifada, la guerre<br />
des pierres des adolescents.<br />
Août : l’Iran accepte la résolution 598 de l’ONU,<br />
Août : l’Iran accepte la résolution 598 de l’ONU,<br />
Août : l’Iran accepte la résolution 598 de l’ONU,<br />
cessez-le-feu avec l’Iraq, plus d’1 million de morts.<br />
Avril : les soviétiques se retirent d’Afghanistan,<br />
Yasser Arafat reconnaît implicitement Israël.<br />
Invasion <strong>du</strong> Koweït par l’Iraq, l’ONU inst<strong>au</strong>re<br />
Août : l’Iran accepte la résolution 598 de l’ONU,<br />
cessez-le-feu avec l’Iraq, plus d’1 million de morts.<br />
Avril : les soviétiques se retirent d’Afghanistan,<br />
Yasser Arafat reconnaît implicitement Israël.<br />
Invasion <strong>du</strong> Koweït par l’Iraq, l’ONU inst<strong>au</strong>re<br />
un embargo contre l’Iraq. Les forces coalisées<br />
commencent à bombarder le pays, capitulation<br />
Août : l’Iran accepte la résolution 598 de l’ONU,<br />
cessez-le-feu avec l’Iraq, plus d’1 million de morts.<br />
Avril : les soviétiques se retirent d’Afghanistan,<br />
Invasion <strong>du</strong> Koweït par l’Iraq, l’ONU inst<strong>au</strong>re<br />
cessez-le-feu avec l’Iraq, plus d’1 million de morts.<br />
Avril : les soviétiques se retirent d’Afghanistan,<br />
Yasser Arafat reconnaît implicitement Israël.<br />
Invasion <strong>du</strong> Koweït par l’Iraq, l’ONU inst<strong>au</strong>re<br />
un embargo contre l’Iraq. Les forces coalisées<br />
Avril : les soviétiques se retirent d’Afghanistan,<br />
Yasser Arafat reconnaît implicitement Israël.<br />
Invasion <strong>du</strong> Koweït par l’Iraq, l’ONU inst<strong>au</strong>re<br />
un embargo contre l’Iraq. Les forces coalisées<br />
commencent à bombarder le pays, capitulation<br />
iraquienne. L’insurrection chiite s’étend vers<br />
Yasser Arafat reconnaît implicitement Israël.<br />
Invasion <strong>du</strong> Koweït par l’Iraq, l’ONU inst<strong>au</strong>re<br />
un embargo contre l’Iraq. Les forces coalisées<br />
commencent à bombarder le pays, capitulation<br />
iraquienne. L’insurrection chiite s’étend vers<br />
le Nord où les Kurdes tentent de se libérer.<br />
Invasion <strong>du</strong> Koweït par l’Iraq, l’ONU inst<strong>au</strong>re<br />
un embargo contre l’Iraq. Les forces coalisées<br />
commencent à bombarder le pays, capitulation<br />
iraquienne. L’insurrection chiite s’étend vers<br />
un embargo contre l’Iraq. Les forces coalisées<br />
commencent à bombarder le pays, capitulation<br />
L’engagement de volontaires arméniens <strong>au</strong>x côtés reconnaissance de l’État d’Israël par un pays arabe<br />
et comme tel condamné par la totalité<br />
des <strong>au</strong>tres États arabes.<br />
l’impulsion de l’imam Khomeyni.<br />
des Alliés détermine l’État turc à organiser la<br />
déportation et le génocide <strong>du</strong> peuple arménien.<br />
La SDN donne mandat à la France d’administrer<br />
des Alliés détermine l’État turc à organiser la<br />
déportation et le génocide <strong>du</strong> peuple arménien.<br />
La SDN donne mandat à la France d’administrer<br />
la Syrie et le Liban, à la Grande Bretagne<br />
la Palestine, la Transjordanie et l’Iraq.<br />
déportation et le génocide <strong>du</strong> peuple arménien.<br />
La SDN donne mandat à la France d’administrer<br />
des <strong>au</strong>tres États arabes.<br />
1979<br />
déportation et le génocide <strong>du</strong> peuple arménien.<br />
La SDN donne mandat à la France d’administrer 1979<br />
l’impulsion de l’imam Khomeyni.<br />
L’URSS intervient en Afghanistan.<br />
1980<br />
des sanctions économiques cont<br />
Sept. : attaque iraquienne contre Iran (con it de 8<br />
La SDN donne mandat à la France d’administrer<br />
La SDN donne mandat à la France d’administrer<br />
la Syrie et le Liban, à la Grande Bretagne<br />
la Palestine, la Transjordanie et l’Iraq.<br />
Gouvernement de Mustapha Kemal proclamé.<br />
1922<br />
la Syrie et le Liban, à la Grande Bretagne<br />
la Palestine, la Transjordanie et l’Iraq.<br />
1923 Gouvernement de Mustapha Kemal proclamé.<br />
Abolition <strong>du</strong> Califat (19<strong>24</strong>).<br />
1925 Le roi Ibn Saoud s’empare de La Mecque et construit<br />
la future Arabie Saoudite.<br />
l’impulsion de l’imam Khomeyni.<br />
L’URSS intervient en Afghanistan.<br />
1980 Arrêt <strong>du</strong> processus de détente, les USA annoncent<br />
des sanctions économiques cont<br />
la Syrie et le Liban, à la Grande Bretagne<br />
la Palestine, la Transjordanie et l’Iraq.<br />
Gouvernement de Mustapha Kemal proclamé.<br />
Abolition <strong>du</strong> Califat (19<strong>24</strong>).<br />
la Syrie et le Liban, à la Grande Bretagne<br />
la Palestine, la Transjordanie et l’Iraq.<br />
Gouvernement de Mustapha Kemal proclamé.<br />
Le roi Ibn Saoud s’empare de La Mecque et construit<br />
L’URSS intervient en Afghanistan.<br />
des sanctions économiques cont<br />
la Palestine, la Transjordanie et l’Iraq.<br />
Gouvernement de Mustapha Kemal proclamé.<br />
Abolition <strong>du</strong> Califat (19<strong>24</strong>).<br />
Le roi Ibn Saoud s’empare de La Mecque et construit<br />
la future Arabie Saoudite.<br />
La Turquie devient un État laïque, écriture arabe<br />
remplacée par l’alphabet latin.<br />
La Ligue Arabe est créée <strong>au</strong> Caire.<br />
Arraisonnement de l’Exo<strong>du</strong>s. Nov : l’ONU adopte<br />
la Palestine, la Transjordanie et l’Iraq.<br />
Gouvernement de Mustapha Kemal proclamé.<br />
Gouvernement de Mustapha Kemal proclamé.<br />
Abolition <strong>du</strong> Califat (19<strong>24</strong>).<br />
Le roi Ibn Saoud s’empare de La Mecque et construit<br />
la future Arabie Saoudite.<br />
La Turquie devient un État laïque, écriture arabe<br />
remplacée par l’alphabet latin.<br />
La Ligue Arabe est créée <strong>au</strong> Caire.<br />
Arraisonnement de l’Exo<strong>du</strong>s. Nov : l’ONU adopte<br />
plan de partage de la Palestine entre juifs et<br />
des sanctions économiques cont<br />
Sept. : attaque iraquienne contre Iran (con it de 8<br />
maîtrise des ressources pétrolières en jeu.<br />
Déc. : conséquences de la révolution iranienne et <strong>du</strong><br />
con it Iran-Iraq déclenchent second choc pétrolier.<br />
Sept. : attaque iraquienne contre Iran (con it de 8<br />
maîtrise des ressources pétrolières en jeu.<br />
Déc. : conséquences de la révolution iranienne et <strong>du</strong><br />
con it Iran-Iraq déclenchent second choc pétrolier.<br />
Le roi Ibn Saoud s’empare de La Mecque et construit<br />
La Turquie devient un État laïque, écriture arabe<br />
Arraisonnement de l’Exo<strong>du</strong>s. Nov : l’ONU adopte<br />
maîtrise des ressources pétrolières en jeu.<br />
Déc. : conséquences de la révolution iranienne et <strong>du</strong><br />
con it Iran-Iraq déclenchent second choc pétrolier.<br />
Le roi Ibn Saoud s’empare de La Mecque et construit<br />
La Turquie devient un État laïque, écriture arabe<br />
la future Arabie Saoudite.<br />
1928 La Turquie devient un État laïque, écriture arabe<br />
La Turquie devient un État laïque, écriture arabe<br />
remplacée par l’alphabet latin.<br />
1945 La Ligue Arabe est créée <strong>au</strong> Caire.<br />
1947 Arraisonnement de l’Exo<strong>du</strong>s. Nov : l’ONU adopte<br />
plan de partage de la Palestine entre juifs et<br />
1982 O ensive israélienne contre Palestiniens et invasion<br />
<strong>du</strong> Liban. Sept : les milices chrétiennes massacrent<br />
les réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila,<br />
plus de 1000 civils tués.<br />
1987 Décembre : début de l’Intifada, la guerre<br />
Arraisonnement de l’Exo<strong>du</strong>s. Nov : l’ONU adopte<br />
Palestiniens. Décembre : les Etats arabes rejettent<br />
<strong>du</strong> Liban. Sept : les milices chrétiennes massacrent<br />
les réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila,<br />
plus de 1000 civils tués.<br />
des pierres des adolescents.<br />
cessez-le-feu avec l’Iraq, plus d’1 million de morts.<br />
Avril : les soviétiques se retirent d’Afghanistan,<br />
La Ligue Arabe est créée <strong>au</strong> Caire.<br />
Arraisonnement de l’Exo<strong>du</strong>s. Nov : l’ONU adopte<br />
Arraisonnement de l’Exo<strong>du</strong>s. Nov : l’ONU adopte<br />
plan de partage de la Palestine entre juifs et<br />
Palestiniens. Décembre : les Etats arabes rejettent<br />
La proclamation d’indépendance de l’Etat d’Israël<br />
Le parlement iranien nationalise l’in<strong>du</strong>strie<br />
pétrolière. Blocus naval britannique de l’Iran,<br />
Mossadegh devient premier ministre, fait saisir<br />
les réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila,<br />
plan de partage de la Palestine entre juifs et<br />
Palestiniens. Décembre : les Etats arabes rejettent<br />
la création de l’Etat juif.<br />
La proclamation d’indépendance de l’Etat d’Israël<br />
guerre israélo-arabe.<br />
plan de partage de la Palestine entre juifs et<br />
Palestiniens. Décembre : les Etats arabes rejettent<br />
plan de partage de la Palestine entre juifs et<br />
Palestiniens. Décembre : les Etats arabes rejettent<br />
la création de l’Etat juif.<br />
La proclamation d’indépendance de l’Etat d’Israël<br />
entraîne 1<br />
Le parlement iranien nationalise l’in<strong>du</strong>strie<br />
Palestiniens. Décembre : les Etats arabes rejettent<br />
la création de l’Etat juif.<br />
La proclamation d’indépendance de l’Etat d’Israël<br />
entraîne 1<br />
Le parlement iranien nationalise l’in<strong>du</strong>strie<br />
La proclamation d’indépendance de l’Etat d’Israël<br />
Décembre : début de l’Intifada, la guerre<br />
des pierres des adolescents.<br />
La proclamation d’indépendance de l’Etat d’Israël<br />
guerre israélo-arabe.<br />
Le parlement iranien nationalise l’in<strong>du</strong>strie<br />
pétrolière. Blocus naval britannique de l’Iran,<br />
Mossadegh devient premier ministre, fait saisir<br />
les biens de l’Anglo-iranian oil company.<br />
1988 Août : l’Iran accepte la résolution 598 de l’ONU,<br />
cessez-le-feu avec l’Iraq, plus d’1 million de morts.<br />
Avril : les soviétiques se retirent d’Afghanistan,<br />
Yasser Arafat reconnaît implicitement Israël.<br />
Invasion <strong>du</strong> Koweït par l’Iraq, l’ONU inst<strong>au</strong>re<br />
un embargo contre l’Iraq. Les forces coalisées<br />
entraîne 1 guerre israélo-arabe.<br />
Le parlement iranien nationalise l’in<strong>du</strong>strie<br />
pétrolière. Blocus naval britannique de l’Iran,<br />
Mossadegh devient premier ministre, fait saisir<br />
les biens de l’Anglo-iranian oil company.<br />
Proclamation de la République en Égypte.<br />
Mossadegh arrêté à l’instigation <strong>du</strong> Shah<br />
Le parlement iranien nationalise l’in<strong>du</strong>strie<br />
pétrolière. Blocus naval britannique de l’Iran,<br />
Mossadegh devient premier ministre, fait saisir<br />
les biens de l’Anglo-iranian oil company.<br />
Le parlement iranien nationalise l’in<strong>du</strong>strie<br />
Yasser Arafat reconnaît implicitement Israël.<br />
1991 Invasion <strong>du</strong> Koweït par l’Iraq, l’ONU inst<strong>au</strong>re<br />
un embargo contre l’Iraq. Les forces coalisées<br />
Le parlement iranien nationalise l’in<strong>du</strong>strie<br />
pétrolière. Blocus naval britannique de l’Iran,<br />
Mossadegh devient premier ministre, fait saisir<br />
les biens de l’Anglo-iranian oil company.<br />
Proclamation de la République en Égypte.<br />
pétrolière. Blocus naval britannique de l’Iran,<br />
Mossadegh devient premier ministre, fait saisir<br />
Mossadegh devient premier ministre, fait saisir<br />
les biens de l’Anglo-iranian oil company.<br />
Proclamation de la République en Égypte.<br />
Mossadegh arrêté à l’instigation <strong>du</strong> Shah<br />
en accord avec la Grande Bretagne.<br />
les biens de l’Anglo-iranian oil company.<br />
Proclamation de la République en Égypte.<br />
Mossadegh arrêté à l’instigation <strong>du</strong> Shah<br />
en accord avec la Grande Bretagne.<br />
Nasser 1er ministre, Néguib démis de la présidence<br />
les biens de l’Anglo-iranian oil company.<br />
Proclamation de la République en Égypte.<br />
Mossadegh arrêté à l’instigation <strong>du</strong> Shah<br />
en accord avec la Grande Bretagne.<br />
un embargo contre l’Iraq. Les forces coalisées<br />
Proclamation de la République en Égypte.<br />
Mossadegh arrêté à l’instigation <strong>du</strong> Shah<br />
un embargo contre l’Iraq. Les forces coalisées<br />
commencent à bombarder le pays, capitulation<br />
Mossadegh arrêté à l’instigation <strong>du</strong> Shah<br />
Mossadegh arrêté à l’instigation <strong>du</strong> Shah<br />
en accord avec la Grande Bretagne.<br />
de la République.<br />
de la République.<br />
les blindés israéliens occupent le Sinaï. Novembre :<br />
sous pression USA et URSS à la demande de l’ONU,<br />
Français et Britanniques acceptent le cessez le feu.<br />
les blindés israéliens occupent le Sinaï. Novembre :<br />
sous pression USA et URSS à la demande de l’ONU,<br />
Français et Britanniques acceptent le cessez le feu.<br />
République arabe unie. Juillet : le général Kassem<br />
organise un coup d’état et proclame la République<br />
d’Iraq. Sept : URSS prête 100 millions $ à l’Égypte<br />
pour la construction <strong>du</strong> barrage d’Assouan.<br />
République arabe unie. Juillet : le général Kassem<br />
organise un coup d’état et proclame la République<br />
d’Iraq. Sept : URSS prête 100 millions $ à l’Égypte<br />
pour la construction <strong>du</strong> barrage d’Assouan.<br />
pour la construction <strong>du</strong> barrage d’Assouan.<br />
1964<br />
1967<br />
Cisjordanie, <strong>du</strong> Golan, <strong>du</strong> Sinaï et de Gaza.<br />
Novembre : résolution <strong>24</strong>2 de l’ONU, intimant le<br />
retrait israélien des territoires occupés.<br />
retrait israélien des territoires occupés.<br />
1969<br />
iraquienne. L’insurrection chiite s’étend vers<br />
le Nord où les Kurdes tentent de se libérer.<br />
Oct : ouverture de la conférence de Madrid.<br />
Reconnaissance mutuelle entre l’État d’Israël<br />
et l’OLP, les territoires occupés doivent accéder<br />
le Nord où les Kurdes tentent de se libérer.<br />
Oct : ouverture de la conférence de Madrid.<br />
Reconnaissance mutuelle entre l’État d’Israël<br />
Oct : ouverture de la conférence de Madrid.<br />
Reconnaissance mutuelle entre l’État d’Israël<br />
Oct : ouverture de la conférence de Madrid.<br />
Reconnaissance mutuelle entre l’État d’Israël<br />
Oct : ouverture de la conférence de Madrid.<br />
Reconnaissance mutuelle entre l’État d’Israël<br />
et l’OLP, les territoires occupés doivent accéder<br />
Novembre : assassinat d’Itzhak Rabin.<br />
Création d’Al Jazeera <strong>au</strong> Quatar, chaîne gratuite<br />
Reconnaissance mutuelle entre l’État d’Israël<br />
et l’OLP, les territoires occupés doivent accéder<br />
à l’<strong>au</strong>tonomie.<br />
Novembre : assassinat d’Itzhak Rabin.<br />
Création d’Al Jazeera <strong>au</strong> Quatar, chaîne gratuite<br />
d’information <strong>du</strong> monde arabe.<br />
Reconnaissance mutuelle entre l’État d’Israël<br />
et l’OLP, les territoires occupés doivent accéder<br />
à l’<strong>au</strong>tonomie.<br />
Novembre : assassinat d’Itzhak Rabin.<br />
Création d’Al Jazeera <strong>au</strong> Quatar, chaîne gratuite<br />
et l’OLP, les territoires occupés doivent accéder<br />
Création d’Al Jazeera <strong>au</strong> Quatar, chaîne gratuite<br />
Novembre : assassinat d’Itzhak Rabin.<br />
Création d’Al Jazeera <strong>au</strong> Quatar, chaîne gratuite<br />
d’information <strong>du</strong> monde arabe.<br />
Septembre : attentats de NY et Washington.<br />
Intervention internationale en Afghanistan<br />
Novembre : assassinat d’Itzhak Rabin.<br />
Création d’Al Jazeera <strong>au</strong> Quatar, chaîne gratuite<br />
d’information <strong>du</strong> monde arabe.<br />
Intifada palestinienne.<br />
Septembre : attentats de NY et Washington.<br />
Intervention internationale en Afghanistan<br />
qui renverse le régime Taliban.<br />
Intervention des USA en Iraq qui renversent<br />
Septembre : attentats de NY et Washington.<br />
Intervention internationale en Afghanistan<br />
Création d’Al Jazeera <strong>au</strong> Quatar, chaîne gratuite<br />
d’information <strong>du</strong> monde arabe.<br />
Intifada palestinienne.<br />
Intifada palestinienne.<br />
Septembre : attentats de NY et Washington.<br />
Intervention internationale en Afghanistan<br />
qui renverse le régime Taliban.<br />
Intervention des USA en Iraq qui renversent<br />
le régime. (Saddam Hussein<br />
Intervention internationale en Afghanistan<br />
qui renverse le régime Taliban.<br />
Intervention des USA en Iraq qui renversent<br />
Printemps arabe, février : insurrections en Égypte,<br />
Intervention des USA en Iraq qui renversent<br />
(exécuté en 2006).<br />
Printemps arabe, février : insurrections en Égypte,<br />
Intervention des USA en Iraq qui renversent<br />
le régime. (Saddam Hussein<br />
le régime. (Saddam Hussein<br />
(exécuté en 2006).<br />
Printemps arabe, février : insurrections en Égypte,<br />
Yémen, Syrie...<br />
le régime. (Saddam Hussein<br />
(exécuté en 2006).<br />
Printemps arabe, février : insurrections en Égypte,<br />
Yémen, Syrie...<br />
Printemps arabe, février : insurrections en Égypte,<br />
Printemps arabe, février : insurrections en Égypte,<br />
5<br />
Nasser 1er ministre, Néguib démis de la présidence<br />
Nationalisation <strong>du</strong> canal de Suez (juillet). Octobre :<br />
les blindés israéliens occupent le Sinaï. Novembre :<br />
commencent à bombarder le pays, capitulation<br />
iraquienne. L’insurrection chiite s’étend vers<br />
le Nord où les Kurdes tentent de se libérer.<br />
Oct : ouverture de la conférence de Madrid.<br />
et l’OLP, les territoires occupés doivent accéder<br />
Nasser 1er ministre, Néguib démis de la présidence<br />
Nationalisation <strong>du</strong> canal de Suez (juillet). Octobre :<br />
les blindés israéliens occupent le Sinaï. Novembre :<br />
Nasser 1er ministre, Néguib démis de la présidence<br />
Nationalisation <strong>du</strong> canal de Suez (juillet). Octobre :<br />
les blindés israéliens occupent le Sinaï. Novembre :<br />
sous pression USA et URSS à la demande de l’ONU,<br />
Nasser 1er ministre, Néguib démis de la présidence<br />
de la République.<br />
Nationalisation <strong>du</strong> canal de Suez (juillet). Octobre :<br />
Oct : ouverture de la conférence de Madrid.<br />
de la République.<br />
Nationalisation <strong>du</strong> canal de Suez (juillet). Octobre :<br />
Oct : ouverture de la conférence de Madrid.<br />
1993<br />
et l’OLP, les territoires occupés doivent accéder<br />
à l’<strong>au</strong>tonomie.<br />
1994<br />
d’information <strong>du</strong> monde arabe.<br />
de la République.<br />
Nationalisation <strong>du</strong> canal de Suez (juillet). Octobre :<br />
Nationalisation <strong>du</strong> canal de Suez (juillet). Octobre :<br />
les blindés israéliens occupent le Sinaï. Novembre :<br />
sous pression USA et URSS à la demande de l’ONU,<br />
Français et Britanniques acceptent le cessez le feu.<br />
Union de l’Égypte et de la Syrie dans une<br />
1956<br />
les blindés israéliens occupent le Sinaï. Novembre :<br />
sous pression USA et URSS à la demande de l’ONU,<br />
Français et Britanniques acceptent le cessez le feu.<br />
1958 Union de l’Égypte et de la Syrie dans une<br />
République arabe unie. Juillet : le général Kassem<br />
1993<br />
et l’OLP, les territoires occupés doivent accéder<br />
à l’<strong>au</strong>tonomie.<br />
1994 Novembre : assassinat d’Itzhak Rabin.<br />
Nationalisation <strong>du</strong> canal de Suez (juillet). Octobre :<br />
les blindés israéliens occupent le Sinaï. Novembre :<br />
sous pression USA et URSS à la demande de l’ONU,<br />
Français et Britanniques acceptent le cessez le feu.<br />
Union de l’Égypte et de la Syrie dans une<br />
les blindés israéliens occupent le Sinaï. Novembre :<br />
sous pression USA et URSS à la demande de l’ONU,<br />
Français et Britanniques acceptent le cessez le feu.<br />
Union de l’Égypte et de la Syrie dans une<br />
République arabe unie. Juillet : le général Kassem<br />
à l’<strong>au</strong>tonomie.<br />
sous pression USA et URSS à la demande de l’ONU,<br />
Français et Britanniques acceptent le cessez le feu.<br />
Union de l’Égypte et de la Syrie dans une<br />
République arabe unie. Juillet : le général Kassem<br />
organise un coup d’état et proclame la République<br />
d’Iraq. Sept : URSS prête 100 millions $ à l’Égypte<br />
pour la construction <strong>du</strong> barrage d’Assouan.<br />
Juin : o ensive israélienne. Occupation de la<br />
sous pression USA et URSS à la demande de l’ONU,<br />
sous pression USA et URSS à la demande de l’ONU,<br />
Français et Britanniques acceptent le cessez le feu.<br />
Union de l’Égypte et de la Syrie dans une<br />
République arabe unie. Juillet : le général Kassem<br />
organise un coup d’état et proclame la République<br />
d’Iraq. Sept : URSS prête 100 millions $ à l’Égypte<br />
pour la construction <strong>du</strong> barrage d’Assouan.<br />
Création de l’OLP.<br />
Juin : o ensive israélienne. Occupation de la<br />
1996<br />
d’information <strong>du</strong> monde arabe.<br />
2000<br />
2001<br />
Intervention internationale en Afghanistan<br />
1996 Création d’Al Jazeera <strong>au</strong> Quatar, chaîne gratuite<br />
d’information <strong>du</strong> monde arabe.<br />
2<br />
2001 Septembre : attentats de NY et Washington.<br />
Intervention internationale en Afghanistan<br />
République arabe unie. Juillet : le général Kassem<br />
organise un coup d’état et proclame la République<br />
d’Iraq. Sept : URSS prête 100 millions $ à l’Égypte<br />
pour la construction <strong>du</strong> barrage d’Assouan.<br />
d’information <strong>du</strong> monde arabe.<br />
République arabe unie. Juillet : le général Kassem<br />
organise un coup d’état et proclame la République<br />
République arabe unie. Juillet : le général Kassem<br />
organise un coup d’état et proclame la République<br />
organise un coup d’état et proclame la République<br />
d’Iraq. Sept : URSS prête 100 millions $ à l’Égypte<br />
pour la construction <strong>du</strong> barrage d’Assouan.<br />
1964 Création de l’OLP.<br />
1967 Juin : o ensive israélienne. Occupation de la<br />
Cisjordanie, <strong>du</strong> Golan, <strong>du</strong> Sinaï et de Gaza.<br />
Intervention internationale en Afghanistan<br />
qui renverse le régime Taliban.<br />
2003 Intervention des USA en Iraq qui renversent<br />
le régime. (Saddam Hussein<br />
(exécuté en 2006).<br />
2011 Printemps arabe, février : insurrections en Égypte,<br />
Novembre : résolution <strong>24</strong>2 de l’ONU, intimant le<br />
qui renverse le régime Taliban.<br />
le régime. (Saddam Hussein<br />
(exécuté en 2006).<br />
Yémen, Syrie...<br />
Création de l’OLP.<br />
Juin : o ensive israélienne. Occupation de la<br />
Cisjordanie, <strong>du</strong> Golan, <strong>du</strong> Sinaï et de Gaza.<br />
Novembre : résolution <strong>24</strong>2 de l’ONU, intimant le<br />
Arafat, président <strong>du</strong> comité exécutif de l’OLP.<br />
le régime. (Saddam Hussein<br />
Juin : o ensive israélienne. Occupation de la<br />
Cisjordanie, <strong>du</strong> Golan, <strong>du</strong> Sinaï et de Gaza.<br />
Novembre : résolution <strong>24</strong>2 de l’ONU, intimant le<br />
retrait israélien des territoires occupés.<br />
Arafat, président <strong>du</strong> comité exécutif de l’OLP.<br />
Juin : o ensive israélienne. Occupation de la<br />
Cisjordanie, <strong>du</strong> Golan, <strong>du</strong> Sinaï et de Gaza.<br />
Cisjordanie, <strong>du</strong> Golan, <strong>du</strong> Sinaï et de Gaza.<br />
Novembre : résolution <strong>24</strong>2 de l’ONU, intimant le<br />
retrait israélien des territoires occupés.<br />
Arafat, président <strong>du</strong> comité exécutif de l’OLP.<br />
Cisjordanie, <strong>du</strong> Golan, <strong>du</strong> Sinaï et de Gaza.<br />
Novembre : résolution <strong>24</strong>2 de l’ONU, intimant le<br />
retrait israélien des territoires occupés.<br />
Arafat, président <strong>du</strong> comité exécutif de l’OLP.<br />
retrait israélien des territoires occupés.<br />
Arafat, président <strong>du</strong> comité exécutif de l’OLP.<br />
2011 Printemps arabe, février : insurrections en Égypte,<br />
Yémen, Syrie...<br />
Arafat, président <strong>du</strong> comité exécutif de l’OLP. Yémen, Syrie...<br />
Arafat, président <strong>du</strong> comité exécutif de l’OLP.<br />
LE MOYEN-ORIENT AU CINÉMA
6<br />
CONFRONTATION 49 I DU <strong>18</strong> AU <strong>24</strong> AVRIL<br />
L'orientalisme<br />
Un malenten<strong>du</strong> millénaire<br />
Dresser une frontière entre Orient et Occident, c’est courir<br />
après une Chimère et risquer de tomber dans bien de<br />
ch<strong>au</strong>sse-trappes. Comment circonscrire l’espace oriental<br />
? De Venise et l’Espagne califale jusqu’à la Perse, voire l’Inde des<br />
Moghols, un monde se déploie d’est en ouest et <strong>du</strong> nord <strong>au</strong> sud.<br />
Quant à la Russie, le baron de Custine qui voyait loin, bien <strong>au</strong>-delà<br />
<strong>du</strong> tsarisme, pensait qu’il f<strong>au</strong>drait be<strong>au</strong>coup de temps à ce pays<br />
pour qu’il devînt européen. Marx ne croyait pas à l’implantation <strong>du</strong><br />
socialisme en Russie à c<strong>au</strong>se <strong>du</strong> “despotisme oriental”.<br />
S’il est di cile de donner des frontières à l’Orient, il est tout <strong>au</strong>ssi<br />
complexe de cerner un espace occidental. Ainsi La Grèce à peine<br />
libérée de l’occupation turque, parut si orientale et si indigne de<br />
ses ancêtres que les monarchies européennes lui imposèrent un<br />
souverain bavarois. On proposa même <strong>au</strong>x Grecs un helléniste<br />
allemand pour leur apprendre la belle langue de leurs ancêtres<br />
et la puri er <strong>du</strong> vocabulaire turc. Il fallait civiliser ce peuple, traité<br />
comme mineur et dépouillé de la frise <strong>du</strong> Parthénon par les<br />
Anglais. L’orientalisme se révèle ambivalent, partagé entre fascination<br />
et répulsion et ce, dans un contexte colonial où l’Europe<br />
Occidentale devient le modèle de la civilisation et la donneuse<br />
de leçons.<br />
Le Général Macriyannis, héros de la guerre de Libération des<br />
Grecs rapporte qu’après un complot raté contre le roi bavarois,<br />
on voulut décapiter les conjurés grâce <strong>au</strong> couperet que les Européens<br />
éclairés avaient apporté pour trancher la tête à ces s<strong>au</strong>vages<br />
de Grecs, alors que c’eût été plutôt à l’Angleterre de décapiter<br />
son ambassadeur. Macriyannis n’est pas <strong>du</strong>pe des menées<br />
occidentales. Derrière le discours d’une Europe qui apporte la<br />
modernité et les droits de l’homme, il perçoit la réalité colonisatrice<br />
et le mépris des Occident<strong>au</strong>x. Pourtant la Grèce et l’Europe<br />
sont héritières de l’Empire byzantin et la culture byzantine<br />
a contribué à former l’Occident. Mais les nombreux récits des<br />
“voyageurs <strong>du</strong> Levant” font découvrir un Orient nouve<strong>au</strong> que<br />
sa couleur locale rend fascinant et ambigu. Pour longtemps les<br />
orientalistes hésiteront entre réelle sympathie et participation à<br />
la politique occidentale en Orient.<br />
Il est temps de limiter le champ balayé à la Turquie et <strong>au</strong> Moyen-<br />
Orient tout en regrettant d’exclure l’Espagne califale et l’Empire<br />
byzantin relayé ensuite par les Ottomans. Empires qui ne se limitaient<br />
pas <strong>au</strong>x détroits, à cheval sur Occident et Orient. Byzance a<br />
maintenu, après la chute de Rome, un empire unique, tenant sa<br />
légitimité de Dieu.<br />
Les Ottomans reconstituent un ensemble territorial comparable<br />
à l’Empire Byzantin. Pour repeupler sa capitale, le sultan Mehmet<br />
II, le Conquérant, fait venir des Turcs, des Grecs, des Juifs et<br />
des Arabes. Le Sultan règne sur un immense empire doté d’une<br />
Les Mille et une nuits, Pier Paolo Pasolini.
grande variété de peuples, de langues et religions. Il s’étend<br />
des Balkans jusqu’à l’Asie Mineure, sans oublier la Perse et le<br />
Moyen-Orient. Les voyageurs ne notent <strong>au</strong>cune persécution<br />
religieuse, <strong>au</strong>cune mesure prise à l’encontre des chrétiens <strong>au</strong>ssi<br />
longtemps qu’ils acceptent de participer à la vie de l’Empire.<br />
Comme dans l’Empire byzantin, Orient et Occident se rencontrent<br />
dans la capitale.<br />
Il est à noter que lorsque les Juifs ont été chassés d’Espagne<br />
et d’Europe centrale, à la n <strong>du</strong> XVe siècle et <strong>au</strong> début <strong>du</strong> XVIIIe<br />
siècle, c’est dans l’Empire Ottoman qu’ils ont trouvé refuge : ils n’y<br />
ont jamais subi <strong>au</strong>cune persécution. Aujourd’hui encore, Istanbul<br />
conserve la Synagogue de la Señora, juive sépharade qui, après<br />
bien des pérégrinations en Europe, propose <strong>au</strong> Sultan ses services<br />
de banquière. Elle organise des transports maritimes pour s<strong>au</strong>ver<br />
les Juifs occident<strong>au</strong>x qui trouvent un refuge à Istanbul. Ils y ont été<br />
bien accueillis jusqu’à la n <strong>du</strong> XIXe siècle. La Turquie, dès 1949,<br />
premier pays musulman à reconnaitre l’Etat d’Israël, mène avec<br />
celui-ci une politique d’entente, jamais remise en c<strong>au</strong>se malgré<br />
quelques changements dans les dernières années.<br />
Il existe une fascination pour le judaïsme qui dérive facilement<br />
vers l’antisémitisme. Mais une partie de la presse même islamiste<br />
s’en détache. Le Juif, en Turquie reste, cependant, l’eternel invité :<br />
le plus souvent, bien traité certes, mais étranger. Voilà donc une<br />
image de la Turquie bien éloignée des stéréotypes orientalistes.<br />
Les Turcs y sont dépeints comme cruels, des empaleurs pratiquant<br />
d’horribles supplices, ra nés, certes. Le Sérail est le lieu<br />
de la volupté, le lieu de tous les phantasmes et, ce n’est pas pour<br />
déplaire à certains voyageurs, le pays <strong>du</strong> vice grec. Le voyage en<br />
Orient ne s<strong>au</strong>rait se passer d’aventures érotiques et l’on s’invente<br />
un monde libéré <strong>du</strong> puritanisme occidental et plus particulièrement<br />
<strong>du</strong> moralisme victorien.<br />
Le discours orientaliste ne se ré<strong>du</strong>it pas à l’exotisme même choquant,<br />
il est plus qu’une discipline universitaire. C’est un échange<br />
dynamique entre les <strong>au</strong>teurs indivi<strong>du</strong>els et les vastes entreprises<br />
impérialistes des Britanniques et des Français. Que couvre le mot<br />
“orientalisme” ? Domaine des érudits bibliques jusqu’à la n <strong>du</strong><br />
XVIIIe siècle, l’orientalisme devient une approche systématique<br />
de l’Orient. Son développement coïncide avec l’expansion coloniale<br />
de l’Occident. Le savoir donne le pouvoir et plus de pouvoir<br />
exige plus de savoir. L’invasion de l’Egypte par Bonaparte donne<br />
le ton de cette relation. Pour sé<strong>du</strong>ire la population égyptienne,<br />
il ouvre alors l’Egypte à la recherche scienti que des Européens<br />
et en fait un département de la science française. S’ouvrent alors<br />
une série de projets européens en Orient. Les études orientalistes<br />
sont mises <strong>au</strong> service de la conquête coloniale. L’expédition<br />
de Bonaparte est un modèle de détournement de la recherche<br />
scienti que pour la mettre <strong>au</strong> service des visées expansionnistes<br />
de l’Occident avec appropriation d’une culture par une <strong>au</strong>tre<br />
apparemment plus forte. L’orientalisme est imprégné d’un sen-<br />
Germinal VICENTE<br />
Cinémathèque euro-régionale <strong>Institut</strong> <strong>Jean</strong> <strong>Vigo</strong><br />
LE MOYEN-ORIENT AU CINÉMA<br />
timent de confrontation dans ses rapports avec l’Orient. Ce sentiment<br />
s’exprime dès la Grèce classique, dans L’Iliade, Les Perses<br />
d’Eschyle ou Les Bacchantes d’Euripide. L’Occident s’invente alors<br />
une frontière ctive entre l’est et l’ouest et fait de l’Orient son<br />
contraire et son complément. Il su t d’intérioriser cette frontière<br />
pour que l’oriental devienne l’<strong>au</strong>tre et soit renvoyé à son<br />
altérité absolue. “Ils” ne sont pas comme nous... et la représentation<br />
devient la réalité.<br />
Edward W. Saïd a montré que l’orientalisme intellectuel est<br />
devenu, <strong>au</strong> XXe siècle, un instrument de la politique en Orient.<br />
C’est l’époque de l’orientaliste anglais “agent-secret” comme<br />
T.E. L<strong>au</strong>rence, Gertrude Bell, Harry Saint John Philby et d’<strong>au</strong>tres,<br />
en Orient, <strong>au</strong> service de la puissance anglaise. L’objectif est de<br />
réaliser l’union entre l’Orient et l’Occident tout en réa rmant<br />
la supériorité technologique, politique et culturelle de l’Occident.<br />
L’orientalisme entre en crise dans l’Entre-deux guerres. Les<br />
révoltes dans les colonies et les crises internes en Europe font<br />
douter un Louis Massignon, un sir Hamilton Gibb et d’<strong>au</strong>tres de<br />
leur propre culture. Ils font preuve d’ouverture et de modestie<br />
dans leur approche de l’Orient.<br />
Le démantèlement de l’Empire Ottoman et les nouvelles frontières<br />
dessinées par les traités de 1920 ouvrent une histoire où<br />
l’Angleterre s’implante en Orient et maitrise un nouve<strong>au</strong> venu,<br />
le pétrole “excrément” <strong>du</strong> diable pour les Arabes. Toute une relation<br />
de l’Orient de l’Occident est dès lors soumise <strong>au</strong> pétrole.<br />
Les interventions militaires réveillent le souvenir des Croisades<br />
dans le monde arabo-musulman. L’Orient arabe voit toujours les<br />
Croisades comme un viol. Au début <strong>du</strong> troisième millénaire, les<br />
responsables politiques et religieux se référent constamment à<br />
Saladin, à la chute de Jérusalem et à sa reprise. Israël est assimilé<br />
à un nouvel Etat Croisé.<br />
Alors que pour l’Europe occidentale, l’époque de Croisades<br />
est l’amorce d’une véritable révolution, à la fois économique<br />
et culturelle, en Orient, ces guerres saintes allaient déboucher<br />
sur de longs siècles de décadence et d’obscurantisme. Deux<br />
voies s’ouvraient : la forte a rmation de son identité culturelle et<br />
religieuse en rejetant le modernisme incarné par l’Occident ? Ou<br />
bien s’engager sur la voie de la modernisation en prenant le risque<br />
de solder son identité. Ni l’Iran, ni la Turquie, ni le monde arabe<br />
n’ont pu résoudre ce dilemme. Aujourd’hui encore, se continue<br />
l’alternance souvent brutale entre des phases d’occidentalisation<br />
forcée et des phases d’intégrisme outrancier et xénophobe.<br />
Con ons pour conclure la parole à un orientaliste, Philippe Sénac,<br />
professeur d’histoire médiévale à l’université de Poitiers : « Une<br />
enluminure des “Cantigas de Santa Maria”, œuvre <strong>du</strong> roi de Castille,<br />
Alphonse X Le Sage (1252-1284) représente deux joueurs de luth : un<br />
musulman et un chrétien. Le second, s’il porte encore une arme à la<br />
ceinture, apprend, regarde, écoute. Leçon de musique ? Quoi qu’il en<br />
soit l’on aimerait que ce fût une leçon de musique...».<br />
7
8<br />
CONFRONTATION 49 I DU <strong>18</strong> AU <strong>24</strong> AVRIL<br />
Le cinéma libanais<br />
Entre guerres et chansons<br />
Avec une pro<strong>du</strong>ction moyenne de 8,2 longs métrages<br />
par an le Liban est <strong>au</strong>jourd’hui le troisième pro<strong>du</strong>cteur<br />
de lms <strong>du</strong> Moyen-Orient derrière l’Égypte et Israël 1 .<br />
Une prouesse dans un pays où les con its récurrents couplés<br />
à l’absence totale de politiques culturelles empêchent l’émergence<br />
d’une véritable in<strong>du</strong>strie cinématographique. Et pourtant,<br />
le Liban possède bien des atouts qui sé<strong>du</strong>isent les réalisateurs<br />
des pays voisins comme son climat tempéré, ses décors<br />
naturels variés ainsi qu’une spéci cité culturelle découlant d’un<br />
multiconfessionnalisme unique dans la région. Accueillant tour<br />
à tour les réalisateurs égyptiens puis palestiniens exilés, c’est<br />
donc un lieu de pro<strong>du</strong>ction cinématographique dynamique<br />
jusqu’à l’embrasement de la guerre civile en 1975. L’émergence<br />
progressive d’un cinéma national et les e orts faits en matière<br />
de formation des professionnels de l’<strong>au</strong>diovisuel lui permettent<br />
de s’imposer <strong>au</strong>jourd’hui comme un acteur incontournable de<br />
la scène cinématographique moyen-orientale.<br />
La préhistoire <strong>du</strong> cinéma libanais débute avant l’indépendance<br />
quand la région est encore sous domination ottomane. Les premières<br />
salles de cinéma y sont construites dès 1909. En 1929,<br />
alors que le Liban est sous mandat français, l’italien Jordano Pi<strong>du</strong>tti<br />
réalise le premier lm muet intitulé Les Aventures d’Elias<br />
Mabrouk (Moughamarat Ilias Mabrouk). Mais ce n’est qu’en 1934<br />
que la première ction parlante nationale voit le jour. Dans les<br />
ruines de Baalbeck (Bayna Hayakil Ba’albak) réalisé par Georges<br />
Costi, Karim Boustany et Julio de Luca est également le premier<br />
lm arabe entièrement réalisé dans la région. Après la seconde<br />
guerre mondiale et l’indépendance le pays devient un centre<br />
Dans les champs de bataille, Danielle Arbid.<br />
de pro<strong>du</strong>ction régionale dynamique grâce notamment à l’exil<br />
des réalisateurs égyptiens suite à la nationalisation des studios<br />
Misr par Nasser en 1963. Le modèle égyptien qui domine la distribution<br />
régionale in uence la pro<strong>du</strong>ction libanaise. Les réalisateurs<br />
privilégient les comédies musicales légères ou encore<br />
les lms d’action, le tout en dialecte égyptien a n de pouvoir<br />
exporter leurs œuvres dans toute la région. L’arrivée massive de<br />
réfugiés palestiniens <strong>au</strong> Liban suite <strong>au</strong>x défaites arabes de 1948<br />
et de 1967 ainsi que la délocalisation de l’OLP vers Beyrouth en<br />
1970 inspirent à leur tour une vague de lms d’action à la gloire<br />
des fedayyins, quali és de westerns moujaddara 2 .<br />
Certains cinéastes tentent cependant de mettre en scène des<br />
lms <strong>au</strong>thentiquement libanais, c’est le cas de Georges Nasser<br />
qui réalise Vers l’inconnu (Ila ayn?) (1957), le premier lm libanais<br />
présenté à Cannes dans le cadre de la compétition o -<br />
cielle. Dans un genre plus commercial, il f<strong>au</strong>t citer les comédies<br />
musicales Le Vendeur de bagues (Biyaa el khawatem) (1965),<br />
Safarbarlek (1966) et La Fille <strong>du</strong> gardien (Bint el Hariss) (1967)<br />
écrites par les frères Rahbani et réalisées par Youssef Chahine<br />
pour la première et Henri Barakat pour les deux suivantes. Feyrouz,<br />
chanteuse libanaise et véritable icône nationale y interprète<br />
le rôle principal.<br />
La guerre civile qui éclate en 1975 paralyse cette dynamique<br />
de pro<strong>du</strong>ction et mène à la destruction des infrastructures.<br />
Les bombardements rasent la plupart des salles de cinéma et<br />
Beyrouth est scindée en deux parties, l’est chrétien et l’ouest<br />
musulman. C’est dans ce climat d’extrême violence et de mas-
sacres fratricides qu’émerge une nouvelle vague libanaise,<br />
principalement composée de jeunes cinéastes formés dans<br />
les écoles de cinéma européennes. Maroun Baghdadi, Borhane<br />
Alaouié, Joceline Saab, <strong>Jean</strong> Chamoun ou encore Randa Chahal<br />
Sabbagh écrivent, pro<strong>du</strong>isent et tournent des documentaires<br />
et des ctions qui prennent pour thème principal cette guerre<br />
qui les obsède et qu’ils cristallisent dans leur traitement esthétique<br />
de la frontière. Le cinéma libanais est alors l’un des seuls<br />
garants d’une mémoire collective libanaise face à l’État amnésique<br />
et son refus de commémoration suite à l’amnistie générale<br />
de l’après-guerre.<br />
Les années 2000 marquées par le retrait israélien <strong>du</strong> Liban<br />
Sud et par la guerre israélo-libanaise de 2006 sont celles de<br />
la reconquête de l’espace national. Plusieurs road-movies<br />
emmènent le spectateur dans les quatre coins <strong>du</strong> Liban<br />
en voiture, en bus ou à moto. Les réalisateurs pro tent <strong>du</strong><br />
renforcement <strong>du</strong> système des co-pro<strong>du</strong>ctions européennes<br />
qui permet la di usion de leurs œuvres dans les festivals<br />
internation<strong>au</strong>x. Des cinéastes comme Ghassan Salhab, Danielle<br />
Arbid ou encore Johanna Hajjithomas et Khalil Joreige réalisent<br />
ainsi un cinéma d’<strong>au</strong>teur salué par la critique internationale<br />
mais di cilement distribué et souvent inquiété voire interdit<br />
par la censure libanaise. D’<strong>au</strong>tres comme Nadine Labaki ou<br />
Sabine SALHAB<br />
Docteur en cinéma-Université Paris1<br />
encore Philippe Aractingi obtiennent une visibilité bien plus<br />
conséquente et parfois même un franc succès à l’échelle<br />
nationale et internationale. Leurs lms, construits <strong>au</strong>tour<br />
de personnages archétypiques et comportant souvent des<br />
séquences musicales, présentent un Liban h<strong>au</strong>t en couleurs, un<br />
Liban de carte postale...<br />
1 Rapport de l’UNESCO (2010).<br />
2 Plat populaire à base de lentilles.<br />
LE MOYEN-ORIENT AU CINÉMA<br />
Vers l’inconnu, Georges Nasser, 1957.<br />
9
10<br />
Animations<br />
JEUDI <strong>18</strong> AVRIL<br />
<strong>18</strong>h30 à l’Espace festival<br />
COCKTAIL<br />
O ert par la VILLE DE PERPIGNAN<br />
et L’INDÉPENDANT, partenaire <strong>du</strong> festival,<br />
à l’occasion de l’in<strong>au</strong>guration des expositions.<br />
VENDREDI 19 AVRIL<br />
12 h30 à l’Espace Festival<br />
Apéritif<br />
O ert par les AMIS DU TRAVAILLEUR CATALAN.<br />
A l’heure de l’apéro... 19 h<br />
à l’Espace Festival<br />
ENTRÉE LIBRE<br />
VENDREDI 19 AVRIL<br />
& DIMANCHE 21 AVRIL<br />
Lecture<br />
Les Mille et Une Nuits<br />
par la Compagnie <strong>du</strong> Théâtre chez Soi<br />
Tout le monde connaît Les Mille et Une Nuits. Mais que sait-on vraiment ?<br />
Datant sans doute <strong>du</strong> VIIIe siècle, le texte <strong>au</strong>x origines indo-persanes<br />
n’a cessé d’être adapté et enrichi par ses conteurs et ses copistes, y<br />
compris par le Français Antoine Galland, son premier tra<strong>du</strong>cteur occidental,<br />
qui, en se fondant sur les récits d’un voyageur syrien, inventa <strong>au</strong><br />
début <strong>du</strong> XVIIIe siècle les histoires d’Ali Baba et d’Aladin. Cette tra<strong>du</strong>ction,<br />
suivie d’<strong>au</strong>tres, en danois, en allemand ou en anglais, envoûtera<br />
les érudits européens...<br />
SAMEDI 20 AVRIL<br />
Danses orientales<br />
présentées par Leïla<br />
et les élèves de l’association Mozaïc<br />
Bercée depuis son enfance par les grands classiques<br />
orient<strong>au</strong>x égyptiens de par ses origines,<br />
c’est en regardant Samia Gamal (grande danseuse<br />
et actrice <strong>du</strong> cinéma égyptien) dans Ali Baba et les<br />
40 voleurs que Leila tombe sous le charme de<br />
cette danse. Mozaïc a pour but de promouvoir<br />
et développer la culture orientale à<br />
travers principalement l’enseignement de<br />
la danse orientale et contribue ainsi à la di usion<br />
de cet art dans toutes ses formes pour qu’il soit<br />
accessible à tous.<br />
MARDI 23 AVRIL<br />
Lecture<br />
Les hommes<br />
oubliés de Dieu<br />
d’Albert COSSERY<br />
par la Compagnie<br />
<strong>du</strong> Théâtre chez Soi<br />
Égyptien d’expression française, né <strong>au</strong> Caire<br />
en 1913 et mort à Paris en 2008, Albert Cossery<br />
n’a jamais écrit qu’un seul livre ; ses neuf<br />
ouvrages (à l’exception d’Une ambition dans<br />
le désert) abordent tous le même thème, celui<br />
des Cairotes déshérités mais libres, seuls<br />
à mériter sa considération, car étrangers à la<br />
vanité et la violence des nantis matérialistes. Albert Cossery était venu à<br />
Confrontation en 1993.<br />
Rencontres<br />
ESPACE FESTIVAL<br />
PALAIS DES CONGRÈS<br />
VENDREDI 19 AVRIL à 15h<br />
Rencontre avec Amos GITAI<br />
SAMEDI 20 AVRIL à 16 h15<br />
Rencontre avec Michel KHLEIFI<br />
DIMANCHE 21 AVRIL à 16 h<br />
Rencontre avec Sabine SALHAB<br />
et Danielle ARBID<br />
<strong>au</strong>tour <strong>du</strong> cinéma libanais<br />
MERCREDI <strong>24</strong> AVRIL à 16 h30<br />
Rencontre avec Yousry NASRALLAH<br />
LUNDI 22 AVRIL - 21h30<br />
à l’Espace Résidence de la Casa Musicale<br />
Soirée festive <strong>du</strong> festival<br />
(sur réservation)<br />
Arsenal, 1 rue <strong>Jean</strong> Vielledent, Perpignan<br />
Tarif : 15€ - Inscription à l’<strong>Institut</strong> <strong>Jean</strong> <strong>Vigo</strong> jusqu’<strong>au</strong> 17 <strong>avril</strong><br />
puis <strong>au</strong> Palais de Congrès, à la caisse des adhérents, jusqu’<strong>au</strong> 20 <strong>avril</strong><br />
à 12h, dans la limite des places disponibles.<br />
Venez partager un moment convivial <strong>au</strong>tour d’un repas en compagnie<br />
des invités présents et de l’équipe <strong>du</strong> festival.
Expositions<br />
ESPACE FESTIVAL, PALAIS DES CONGRÈS<br />
L'Orient rêvé<br />
Les Aventures de Hadji, Don Weis, 1957.<br />
D ’Aladin à Ali Baba, de Sindbad <strong>au</strong> voleur de Bagdad, l’orient a toujours<br />
fait rêver et fasciné l’Occident. Le cinéma ne pouvait ignorer cette fascination...<br />
On peut trouver 250 à 300 lms inspirés par le texte des contes<br />
des Mille et Une Nuits. Car il s’agit bien d’inspiration ou de variations<br />
<strong>au</strong>tour <strong>du</strong> thème des Mille et Une Nuits, et non d’adaptations. Déclinés<br />
dans une multitude de registres : comédie, comédie musicale, aventure,<br />
merveilleux ou fantastique, ces lms se sont <strong>au</strong>torisé un mode<br />
esthétique et une grande création par rapport <strong>au</strong> texte où les décors,<br />
costumes, cadre historique, couleurs ont donné une vision occidentale<br />
fantasmée de l’Orient pas toujours heureuse mais en tout cas proli<br />
que. Le cinéma va, donc, raconter des histoires plutôt que réciter<br />
des contes. Des histoires dont les stars seront Ali Baba, Aladin, Sindbad,<br />
le Voleur de Bagdad ou Shéhérazade, dans le cadre d’une Bagdad<br />
mythique, d’Ispahan ou <strong>du</strong> Caire. Si les contes des Mille et Une Nuits<br />
occupent une place non négligeable dans cet imaginaire, ils ne sont<br />
pas les seuls. Le cinéma muet va s’emparer rapidement de cette possibilité<br />
d’exotisme. Dès 1916, l’Américain Gri th, avec Intolérance lme<br />
Babylone et la Palestine <strong>du</strong> Nouve<strong>au</strong> testament. En France c’est René<br />
Le Somptier qui réalise en 1919, dans des décors totalement improbables,<br />
La Sultane de l’amour. En 1921 et 1926 c’est la star incontestée<br />
Rudolph Valentino qui endosse le costume <strong>du</strong> Cheik puis <strong>du</strong> Fils <strong>du</strong><br />
Cheik alors que son grand rival Ramon Novarro endosse la tenue de<br />
L’Arabe pour Rex Ingram en 19<strong>24</strong>. Si <strong>au</strong>jourd’hui les Mille et Une Nuits et<br />
les sé<strong>du</strong>cteurs ombrageux et romantiques des années 20 sont un peu<br />
oubliés, le téméraire archéologue Indiana Jones en reste le digne représentant,<br />
certes plus adapté <strong>au</strong> monde moderne, mais toujours <strong>au</strong>x<br />
prises avec de“méchants Arabes” et des pyramides infestées de cobras.<br />
En n l’Orient rêvé c’est le monde clos des harems et des hammams.<br />
Le phantasme est très masculin pour les harems où même un cinéaste<br />
occidental comme Arthur Jo é rêve d’enfermer Nastassja Kinski. Quant<br />
<strong>au</strong>x hammams ils sont le lieu des corps dénudés et des poses lascives,<br />
per<strong>du</strong>s dans une brume de vapeur d’e<strong>au</strong> où tout devient possible...<br />
Conception <strong>Institut</strong> jean <strong>Vigo</strong> à partir de ses collections.<br />
Un grand merci à Créalink et <strong>au</strong> service décoration de la ville de Perpignan.<br />
LE MOYEN-ORIENT AU CINÉMA<br />
ATELIER D’URBANISME<br />
<strong>du</strong> <strong>18</strong> <strong>au</strong> 30 <strong>avril</strong> 2013<br />
45 rue Rabelais, Perpignan<br />
Ouvert de 11h à 17h30<br />
ISTANBUL,<br />
Martine Rousset<br />
Films et Photogrammes<br />
2 FILMS<br />
Hotel Turkoman<br />
2000 / 16 mm / couleur / sonore / 15 min<br />
C’est là ce que la ville offre à l’inconnu de passage :<br />
or et nuit <strong>au</strong> visiteur à peine venu.<br />
Fragment, le caillou donné <strong>au</strong> bord <strong>du</strong> chemin, brut.<br />
On le prend, on le garde.<br />
Est-ce qu’on peut lire dedans les lueurs qui passent ?<br />
Qu’est-ce qui est écrit ?<br />
Images entières, images premières,<br />
loin de l’art et la manière.<br />
Istanbul 1997-2007 / 16 mm / coul / sonore / 100 min<br />
« Avec Istanbul, Martine Rousset s’emploie à freiner le mouvement <strong>du</strong> monde<br />
dans un cinéma de la décélération. A la limite entre dé lement image par<br />
image et fusion optique, le rythme <strong>du</strong> lm abandonne à un temps suspen<strong>du</strong><br />
ou ottant. Il n’est pas sûr que l’idée de <strong>du</strong>rée soit la plus à même de rendre<br />
compte d’une perception de la ville plutôt éprise d’une vive émotion. Tel un<br />
battement de p<strong>au</strong>pières, un intervalle légèrement obscur ponctue l’apparition<br />
des images. On dirait que la caméra cultive un demi-sommeil rêveur.»<br />
Cyril Hurel.<br />
Photogrammes pour voir ce qui ne se voit jamais dans la projection d’un lm.<br />
Femmes, hors <strong>du</strong> Voile<br />
Isabelle Eshraghi<br />
photographies<br />
Isabelle Eshraghi a naturellement été<br />
amenée à s’immerger dans les pays<br />
musulmans <strong>du</strong> côté des femmes, et<br />
c’est avec elles, à travers elles, que<br />
sa démarche photographique s’est<br />
démarquée des nombreux clichés,<br />
notamment en suivant de près les “petits<br />
moments” signi catifs de leur vie<br />
quotidienne. Depuis dix ans, en tant que photojournaliste elle a mené des<br />
enquêtes visuelles sur la situation des femmes dans plusieurs pays : Maroc,<br />
Egypte, Koweït, Arabie Saoudite, Qatar, Irak, Iran, Afghanistan, Pakistan,<br />
Niger. Elle a suivi les divers changements avant-gardistes ou rétrogrades<br />
de ces sociétés, les combats des femmes, leurs espoirs et désespoirs. A<br />
travers ces photographies, elle vous invite à une promenade visuelle pour<br />
découvrir les femmes musulmanes qu’ elle a rencontrées.<br />
11
12<br />
CONFRONTATION 49 I DU <strong>18</strong> AU <strong>24</strong> AVRIL<br />
Salle<br />
Charles TRENET<br />
Palais des Congrès<br />
Place Armand Lanoux<br />
Salle<br />
<strong>Jean</strong>-Cl<strong>au</strong>de<br />
ROLLAND<br />
Palais des Congrès<br />
Place Armand Lanoux<br />
Salle<br />
Marcel OMS<br />
Arsenal<br />
1, rue <strong>Jean</strong> Vielledent<br />
Espace Festival<br />
Hall I <strong>du</strong> Palais<br />
des Congrès<br />
JEUDI <strong>18</strong> AVRIL VENDREDI 19 AVRIL SAMEDI 20 AVRIL<br />
21h<br />
Soirée d’ouverture<br />
LULLABY<br />
TO MY FATHER*<br />
Amos GITAI - 1h27 (P.14)<br />
SAMEDI 20 AVRIL<br />
ALENYA • 16 h • Salle Marcel Oms<br />
10 h<br />
KEDMA *<br />
Amos GITAI - 1h 40 (P.14)<br />
14 h<br />
HOUSE / LA MAISON *<br />
Amos GITAI - 51’ (P.15)<br />
16 h 30<br />
INCENDIES<br />
Denis VILLENEUVE - 2h10 (P.36)<br />
19h<br />
ARARAT<br />
Atom EGOYAN - 1h55 (P.<strong>24</strong>)<br />
21 h30<br />
TERRE PROMISE *<br />
Amos GITAI - 1h 30 (P.15)<br />
10 h<br />
Séance Languedoc-<br />
Roussillon Cinéma<br />
DONOMA*<br />
Djinn CARRENARD - 2h15 (P.<strong>24</strong>)<br />
14h<br />
TERRE ET CENDRES<br />
Atiq RAHIMI - 1h45 (P.25)<br />
16 h 30<br />
LE MOINEAU<br />
Youssef CHAHINE - 1h40 (P.34)<br />
19 h<br />
LA VIERGE, LES COPTES ET MOI<br />
Namir Abdel MESSEEH - 1h31 (P.34)<br />
21h<br />
OÙ EST LA MAISON DE MON AMI ?<br />
Abbas KIAROSTAMI - 1h27 (P.30)<br />
10h<br />
Programme<br />
<strong>du</strong> Musée Albert Kahn (P.35)<br />
16h30<br />
Films ateliers Varan<br />
(Afghanistan) (P.32)<br />
15 h<br />
Rencontre avec Amos Gitai<br />
19 h<br />
Lectures<br />
10 h<br />
ADIEU BONAPARTE<br />
Youssef CHAHINE - 1h55 (P.23)<br />
14h<br />
NOCES EN GALILÉE<br />
Michel KHLEIFI - 1h56 (P.17)<br />
16 h 30<br />
YOL<br />
Yilmaz GÜNEY & Serif GÖREN<br />
1h50 (P.34)<br />
19 h<br />
LA FÊTE DU FEU<br />
Asghar FARHADI - 1h42 (P.29)<br />
21h 15<br />
ZINDEEQ *<br />
Michel KHLEIFI - 1h25 (P.17)<br />
14 h<br />
UN TEMPS POUR L'IVRESSE<br />
DES CHEVAUX<br />
Bahman GHOBADI - 1h20 (P.27)<br />
19h<br />
LES MILLE ET UNE NUITS<br />
Pier Paolo PASOLINI - 2h05 (P.22)<br />
21h30<br />
LA VISITE DE LA FANFARE<br />
Eran KOLIRIN - 1h26 (P.26)<br />
10h<br />
UNE MAISON À JÉRUSALEM *<br />
Amos GITAI - 1h29 (P.15)<br />
14h<br />
RETOUR À BABYLONE *<br />
Abbas FAHDEL - 52’ (P.<strong>18</strong>)<br />
NOUS LES IRAKIENS *<br />
Abbas FAHDEL - 52’ (P.<strong>18</strong>)<br />
16h30<br />
LA FEMME DU PHARAON<br />
Ernst LUBITSCH - 1h38 (P.21)<br />
16 h15<br />
Rencontre avec Michel Khlei<br />
19 h<br />
Danse égyptienne<br />
YAMO Rami NIHAWI - 1h08 (P.<strong>18</strong>)<br />
ECLATS DE GUERRE *Adrien FAUCHEUX - 51’ (P.<strong>18</strong>)
LE MOYEN-ORIENT AU CINÉMA<br />
DIMANCHE 21 AVRIL LUNDI 22 AVRIL MARDI 23 AVRIL MERCREDI <strong>24</strong> AVRIL<br />
9h30<br />
IL ÉTAIT UNE FOIS EN ANATOLIE<br />
Nuri BILGE CEYLAN - 2h37 (P.37)<br />
13h45<br />
KINGDOM OF HEAVEN<br />
Ridley SCOTT - 2h25 (P.20-21)<br />
16 h 30<br />
AJAMI<br />
Scandar COPTI et Yaron SHANI<br />
2h04 (P.25)<br />
19 h<br />
PERSEPOLIS<br />
Marjane SATRAPI - 1h35 (P.37)<br />
21h<br />
UN HOMME PERDU*<br />
Danielle ARBID - 1h37 (P.19)<br />
14 h<br />
DANS LES CHAMPS DE BATAILLE *<br />
Danielle ARBID - 1h30 (P.19)<br />
19h<br />
POUR UN SEUL<br />
DE MES DEUX YEUX<br />
Avi MOGRABI - 1h40 (P.27)<br />
14h<br />
Avant-première<br />
YAMO<br />
Rami NIHAWI - 1h08 (P.<strong>18</strong>)<br />
ECLATS DE GUERRE *<br />
Adrien FAUCHEUX - 51’ (P.<strong>18</strong>)<br />
16h30<br />
Jeune Public<br />
ALI BABA ET LES 40 VOLEURS<br />
Jacques BECKER - 1h32 (P.23)<br />
16 h<br />
Rencontre avec S. Salhab et<br />
D. Arbid sur le cinéma Libanais<br />
19 h<br />
Lectures<br />
14h<br />
L'ÉMIGRÉ<br />
Youssef CHAHINE - 2h08 (P.22)<br />
16h30<br />
SYRIANA<br />
Stephen GAGHAN - 2h08 (P.33)<br />
19 h<br />
TERRE ET CENDRES<br />
Atiq RAHIMI - 1h45 (P.25)<br />
21h30<br />
KEDMA<br />
Amos GITAI - 1h 40 (P.14)<br />
14 h<br />
LAWRENCE D'ARABIE<br />
David LEAN - 3h42 (P.21)<br />
19h<br />
LA VIERGE, LES COPTES ET MOI<br />
Namir Abdel MESSEEH - 1h31<br />
(P.34)<br />
14h<br />
LA VIE DES JUIFS EN PALESTINE<br />
Miron GROSSMAN -1h22 (P.22)<br />
16h30<br />
NEWS FROM HOME/<br />
NEWS FROM HOUSE *<br />
Amos GITAI - 1h37 (P.15)<br />
ARSENAL - 21h30<br />
SOIRÉE FESTIVE<br />
DU FESTIVAL<br />
Sur réservation.<br />
14h<br />
INCENDIES<br />
Denis VILLENEUVE - 2h10 (P.36)<br />
16h30<br />
LA VISITE DE LA FANFARE<br />
Eran KOLIRIN - 1h26 (P.26)<br />
19h<br />
LES CERFS-VOLANTS DE KABOUL<br />
Marc FORSTER - 2h09 (P.36)<br />
21 h30<br />
LA FÊTE DU FEU<br />
Asghar FARHADI - 1h42 (P.29)<br />
13h30<br />
LA PORTE DU SOLEIL*<br />
Yousry NASRALLAH - 4h38 (P.16)<br />
19h15<br />
Film soutenu par LGBT 66<br />
YOSSI<br />
Eytan FOX - 1h23 (P.31)<br />
14h<br />
IRAN, UNE RÉVOLUTION<br />
CINÉMATOGRAPHIQUE<br />
Nader T. HOMAYOUN -1h38 (P.37)<br />
WAR STORY<br />
Davood MORADIAN - 20’ (P.28)<br />
16h30<br />
FATMA<br />
Ahmad BADRAKHAN - 2h11<br />
(P.29)<br />
19 h<br />
Lectures<br />
14 h<br />
FEMMES DU CAIRE *<br />
Yousry NASRALLAH - 2h15 (P.16)<br />
16h30<br />
MILK<br />
Semih KAPLANOGLU - 1h42 (P.31)<br />
19h<br />
INTERVENTION DIVINE<br />
Elia SULEIMAN - 1h32 (P.26)<br />
21 h<br />
APRÈS LA BATAILLE *<br />
Yousry NASRALLAH - 2h02 (P.16)<br />
14 h<br />
BEYROUTH Ô BEYROUTH<br />
Maroun BAGDADI - 1h41(P.33)<br />
19 h<br />
CECI N'EST PAS UN FILM<br />
Jafar PANAHI<br />
& Mojtaba MIRTAHMASB<br />
1h15 (P.30)<br />
16h30<br />
LA FEMME DU PHARAON<br />
Ernst LUBITSCH - 1h38 (P.21)<br />
16h30<br />
Rencontre avec<br />
Yousry Nasrallah<br />
Mythes et histoire Terres et frontières Structures familiales/Structures de sociétés Etats et Identités<br />
* En présence <strong>du</strong> réalisateur (sous réserve) - S<strong>au</strong>f indication contraire, les fi lms étrangers sont présentés en VO avec sous-titres en français - Programme sous réserve de modifi cations.<br />
13
14<br />
CONFRONTATION 49 I DU <strong>18</strong> AU <strong>24</strong> AVRIL<br />
SOIRÉE D’OUVERTURE<br />
Lullaby to my father<br />
Amos GITAI<br />
Israël/France/Suisse 2012, 1h27<br />
Scénario : Amos Gitai Photo : Renato Berta, Giora Bejach, Richard Coppans, Amos Gitaï & Gabriele Basilico<br />
Interprètes : Yael Abecassis, Theo Ballmer, Keren Gitaï... et les voix de <strong>Jean</strong>ne More<strong>au</strong> & Hanna Schygulla.<br />
Kedma<br />
Amos GITAI<br />
Israël/France/Italie 2002, 1h40<br />
Scénario : Amos Gitai & Marie-José Sanselme - Photo :<br />
Yorgos Arnanitis - Interprètes : Andrei Kashkar, Helena<br />
Yaralova, Yussef Abu Warda, Moni Moshonov...<br />
Mai 1948. Les combats font rage en Palestine<br />
entre Juifs et Arabes. Dans deux semaines,<br />
les Britanniques mettront n à leur mandat<br />
et quitteront le pays. Un vieux cargo<br />
rouillé, le Kedma, fait route vers la terre<br />
promise. Des centaines de survivants de<br />
l’Holoc<strong>au</strong>ste, venus des quatre coins de<br />
l’Europe, s’entassent sur le pont. Sur une<br />
plage de Palestine, des soldats <strong>du</strong> Palmach<br />
– l’armée clandestine juive – se préparent<br />
à les accueillir, et des soldats britanniques,<br />
à les empêcher de débarquer. Un petit<br />
groupe d’hommes et de femmes réussit<br />
pourtant à s’enfuir dans les collines... et se<br />
retrouve <strong>au</strong>ssitôt dans la bataille pour la<br />
route de Jérusalem. « Comment faire de la<br />
ction sur un mythe fondateur ? Pour l’Amé-<br />
« Le lm entrelace événements historiques<br />
et souvenirs intimes. J’observe la façon dont<br />
l’architecture représente les transformations<br />
de la société et ceux qui donnent forme à<br />
cette architecture. Nous suivons le parcours<br />
de Munio, mon père, né en 1909 en Silésie, en<br />
Pologne, ls d’un métayer d’un junker prussien.<br />
A l’âge de <strong>18</strong> ans, Munio part à Berlin<br />
et à Dess<strong>au</strong> pour aller rencontrer Walter Gropius,<br />
Kandinsky et P<strong>au</strong>l Klee <strong>au</strong> B<strong>au</strong>h<strong>au</strong>s. En<br />
1933, le B<strong>au</strong>h<strong>au</strong>s est fermé par les nazis, qui<br />
accusent Munio de trahison envers le peuple<br />
allemand. Munio est emprisonné, puis expulsé<br />
à Bâle. Il part pour la Palestine. A son<br />
arrivée à Haïfa, il entame une carrière d’architecte<br />
et il adapte les principes européens<br />
rique, le cinéma hollywoodien a inventé le<br />
western. Pour Israël, Amos Gitai a tourné<br />
Kedma. ...et il nous met les yeux en face de<br />
quelques trous noirs où le Proche-Orient n’en<br />
nit pas de tomber. Pour nous dire que, dès<br />
Amos GITAI<br />
modernistes <strong>au</strong> Moyen-Orient. Le lm est un<br />
voyage à la recherche des rapports entre un<br />
père et son ls, architecture et cinéma, histoire<br />
d’un parcours et fragments de souvenirs<br />
intimes.» Amos Gitai<br />
Toute la be<strong>au</strong>té <strong>du</strong> lm réside dans cet<br />
hommage discret, quasiment non dit, à un<br />
homme victime de la brutalité de l’histoire,<br />
mais qui tenta pendant toute sa carrière<br />
d’architecte de donner vie à son utopie<br />
d’artiste, de réaliser un idéal architectural<br />
qui avait pour mission de s’intégrer <strong>au</strong><br />
paysage, de se mettre à la disposition des<br />
hommes, de leurs trav<strong>au</strong>x et de leurs jours,<br />
de leur bonheur sur terre.<br />
Kedma.<br />
la fondation d’Israël en mai 1948, e ort sidérant<br />
pour transformer la fatalité d’un peuple<br />
en destin, un réel nettement plus délirant<br />
était <strong>au</strong> rendez-vous...»<br />
Gérard Lefort, Libération, 17 mai 2002
House / La maison<br />
Bait<br />
Amos GITAI, Israël 1980, 51’<br />
Photo : Emanuel Aldema.<br />
House retrace les changements de propriétaires<br />
et d’occupants d’une maison<br />
de Jérusalem-Ouest. Après le départ de<br />
son propriétaire, un médecin palestinien,<br />
en 1948, elle a été réquisitionnée par le<br />
gouvernement en vertu d’une loi sur les<br />
«absents», louée à un couple de Juifs algériens,<br />
puis rachetée par un professeur<br />
d’université israélien qui entreprend de la<br />
transformer... Sur le chantier se succèdent<br />
les anciens habitants, les ouvriers, le nouve<strong>au</strong><br />
propriétaire, les voisins. Le lm fut<br />
censuré par la télévision israélienne.<br />
« Gitai veut que cette maison devienne à<br />
la fois quelque chose de très symbolique et<br />
de très concret, qu’elle devienne un personnage<br />
de cinéma. Il arrive l’une des plus belles<br />
choses qu’une caméra puisse enregistrer<br />
en direct : des gens qui regardent la même<br />
chose et qui voient des choses di érentes.<br />
Terre promise<br />
Promise Land<br />
Amos GITAI<br />
Israël 2004, 1h30<br />
Scénario : Amos Gitai & Marie-José Sanselme - Photo :<br />
Caroline Champetier - Musique : Simon Stockh<strong>au</strong>sen -<br />
Interprètes : Rosamund Pike, Diana Bespechni, Hanna<br />
Schygulla, Anne Parill<strong>au</strong>d, Kristina Likhnysk...<br />
Une nuit dans le désert <strong>du</strong> Sinaï, un groupe<br />
d’hommes et de femmes se réch<strong>au</strong> e <strong>au</strong>tour<br />
d’un feu de camp. Les femmes sont<br />
d’Europe de l’Est, les hommes sont des Bédouins.<br />
Demain, ils passeront la frontière<br />
et les femmes seront ven<strong>du</strong>es pour être<br />
prostituées. Une nuit, dans un club, Diana<br />
rencontre Rose. Elle la supplie de l’aider.<br />
Leur rencontre est un signe d’espoir dans<br />
la situation di cile que vivent ces femmes.<br />
C’est en s’intéressant <strong>au</strong>x rése<strong>au</strong>x de prostitution<br />
<strong>du</strong> Moyen-Orient que le réalisateur<br />
Amos Gitai s’est aperçu que le tra c<br />
de femmes était en plein essor. Il a alors<br />
eu l’idée de traiter ce thème. « Pour ces<br />
rése<strong>au</strong>x internation<strong>au</strong>x qui font de la traite<br />
TRILOGIE “LA MAISON”<br />
Et que cette vision émeut. Dans la maison<br />
à moitié éboulée, des hallucinations vraies<br />
prennent corps. L’idée <strong>du</strong> lm est simple et le<br />
lm a la force de cette idée. Ni plus ni moins.»<br />
Serge Daney, Libération, 1er mars 1982<br />
Une maison<br />
à Jérusalem<br />
Bait be Yerushalayim<br />
Amos GITAI, France 1998, 1h29<br />
Photo : Nurith Aviv.<br />
Dix-huit ans après House / La Maison,<br />
Amos Gitai retourne sur les lieux de son<br />
des blanches, comme on dit, les femmes<br />
sont de simples marchandises», explique le<br />
cinéaste. « Elles sont transportées depuis leur<br />
pays d’origine, la plupart <strong>du</strong> temps l’Europe<br />
de l’Est, via le Sinaï en Egypte. Elles passent<br />
très facilement la frontière israélienne et sont<br />
ensuite réparties dans di érentes villes israé-<br />
LE MOYEN-ORIENT AU CINÉMA<br />
premier lm pour y observer les changements<br />
chez les nouve<strong>au</strong>x habitants<br />
comme dans le voisinage. Tel un archéologue,<br />
le réalisateur dévoile, strate après<br />
strate, un labyrinthe complexe de destins.<br />
News from Home /<br />
News from House<br />
Amos GITAI<br />
France/Belgique/Israël 2005, 1h37<br />
Photo : Haim Asias.<br />
25 ans après House (1980) et 7 ans après<br />
Une maison à Jérusalem (1998), (1998),<br />
Amos Gitai revisite la maison et son voisinage.<br />
Regards sur son pays <strong>au</strong> travers<br />
des personnages israéliens et palestiniens<br />
qui traversent le temps, <strong>au</strong> milieu<br />
<strong>du</strong> tumulte <strong>du</strong> Moyen-Orient, <strong>au</strong>tour de<br />
ce lieu unique. Regards sur les di érentes<br />
transformations <strong>au</strong> l de ces dernières<br />
25 années, de cette métaphore qu’est<br />
la maison et des personnages qui s’y rattachent.<br />
liennes ou dans les territoires. Au milieu de<br />
tout ce bombardement médiatique <strong>au</strong>quel<br />
est soumis le Moyen-Orient, j’avais envie<br />
d’adopter un point de vue personnel sur cette<br />
question, d’opposer à cet aspect exotique<br />
une vision iconoclaste de la Terre Promise.»<br />
Terre promise.<br />
15
16<br />
CONFRONTATION 49 I DU <strong>18</strong> AU <strong>24</strong> AVRIL<br />
SOIRÉE DE CLÔTURE Yousry NASRALLAH<br />
Après la bataille<br />
Yousry NASRALLAH, Egypte, 2012, 2h02<br />
Scénario : Yousry Nasrallah & Omar Schama<br />
Photo : Samir Bahzan - Interprètes : Mena Shalaby,<br />
Bassem Samra, Nahed el Sebaï, Salah Abdallah, Phaedra...<br />
La porte <strong>du</strong> soleil<br />
Bab el Chams<br />
Yousry NASRALLAH<br />
France/Maroc/Egypte/Syrie 2004, 4h38<br />
Scénario : Yousry Nasrallah, Elias Khoury & Mohamed<br />
Soueid d’après le roman d’Elias Khoury - Photo : Samir<br />
Bahsan - Interprètes : Rim Turki, Orwa Nyrabeya, Hiam<br />
Abbass, Bassel Khayyat, Nadira Omran, Béatrice Dalle..<br />
Le camp palestinien de Chatila, Liban : la<br />
vieille Om-Hassan prévient le “Docteur”<br />
Kalil que son père adoptif, Younès, héros de<br />
la première heure de la lutte armée palestinienne,<br />
est mourant. Khalil, recherché pour<br />
complicité par la sécurité de l’OLP, qui a exécuté<br />
sa maîtresse, installe à l’hôpital le vieil<br />
homme dans le coma, et le veille nuit et jour.<br />
Il retrace l’histoire de Younès qui se confond<br />
avec celle de la Palestine... Au l des souvenirs<br />
qu’égrène Khalil, la désillusion, l’amertume<br />
mais <strong>au</strong>ssi les élans amoureux, combinant<br />
dans une grande fresque les malheurs d’un<br />
peuple à qui l’arrachement à la terre donnera<br />
conscience d’exister et les di cultés des relations<br />
personnelles dans un tel contexte. A travers<br />
les personnages de Younès, et de Khalil<br />
(combattant des années 70, sous in uence<br />
marxiste, désenchanté, puis amoureux d’une<br />
terroriste pure, Chams), se dessinent les différents<br />
visages de la lutte palestinienne, ses<br />
espoirs, et ses occasions manquées.<br />
Le tournage d’ Après la bataille a eu lieu<br />
<strong>au</strong> jour le jour, sans scénario préétabli,<br />
pendant les mois ayant suivi les dix-huit<br />
jours qui ont fait tomber Moubarak, en<br />
février 2011. Yousry Nasrallah a installé les<br />
protagonistes de son lm dans le quartier<br />
p<strong>au</strong>vre de Nazlet, proche des Pyramides.<br />
Son personnage, Mahmoud, est un de<br />
ces cavaliers qui, traditionnellement promènent<br />
les touristes. Manipulé par les services<br />
de Moubarak, Mahmoud chargera<br />
les manifestants de la place Tahrir ; tombé<br />
de sa monture, il sera battu par la foule<br />
Femmes <strong>du</strong> Caire<br />
Ehky ya Scheherazade<br />
Yousry NASRALLAH, Egypte, 2009, 2h15<br />
Scénario : Wahid Hamed - Photo : Samir Bahsan - Interprètes<br />
: Mona Zakki, Mahmoud Hemeida, Hassan El<br />
Reddad, Sawsan Badr..<br />
Le Caire, de nos jours. Hebba et Karim forment<br />
un couple de journalistes à succès,<br />
jeunes, riches et be<strong>au</strong>x. Hebba anime un<br />
talk-show politique, mais sa pugnacité antigouvernementale<br />
met en danger la promotion<br />
qu’attend son mari. Il lui met la pression ;<br />
elle promet de mettre un peu d’e<strong>au</strong> dans son<br />
vin. Son émission troque alors la politique<br />
et ostracisé dans son quartier. Déprimé,<br />
rasant les murs, il rencontre Reem, lle<br />
émancipée et militante laïque qui va lui<br />
ouvrir les yeux...<br />
Avec Après la bataille, Yousry Nasrallah<br />
réalise un de ces lms emblématiques <strong>du</strong><br />
cinéma égyptien, fortement marqué par le<br />
néoréalisme et Rossellini en particulier, qui<br />
consiste à questionner, dans une ction<br />
tournée sur les lieux même des événements,<br />
le présent historique a n de mieux<br />
comprendre les sociétés dans lesquelles<br />
nous vivons. Pari réussi.<br />
pour des faits divers féminins. Le succès est<br />
immédiat : Hebba passionne des millions de<br />
spectateurs avec des histoires vraies, pleines<br />
de surprises, de violences, de rebondissements,<br />
les emmenant des bas-fonds <strong>du</strong> Caire<br />
à la jet-set, impliquant des membres <strong>du</strong> gouvernement,<br />
dans un tourbillon de sensualité<br />
et d’inventivité romanesque. Mais où s’arrête<br />
la politique, où commence la question de la<br />
condition féminine ? Hebba se retrouve très<br />
vite en terrain miné fait d’abus, de tromperies<br />
religieuses, sexuelles et... politiques. A<br />
travers ces quatre histoires croisées, Yousry<br />
Nasrallah renoue avec la tradition <strong>du</strong> mélodrame<br />
égyptien tout en dénonçant avec<br />
force la condition féminine dans son pays.<br />
Femmes <strong>du</strong> Caire.
Noces en Galilée<br />
Michel KHLEIFI<br />
Belgique/France/GB/RFA 1987, 1h56<br />
Scénario : Michel Khlei - Photo : Walther Van den<br />
Ende - Musique : <strong>Jean</strong>-Marie Senia - Interprètes : Ali M El<br />
Akili, Bushra Karaman, Makram Khouri, Youssef Abou<br />
Warda, Anna Achdian...<br />
Réalisé en 1987, en pleine Intifada, Noces<br />
en Galilée a marqué une date dans l’histoire<br />
toute neuve <strong>du</strong> cinéma palestinien. Les <strong>au</strong>torités<br />
israéliennes ont accepté de lever le<br />
couvre-feu pour permettre le mariage <strong>du</strong><br />
ls de Moktar, Palestinien, à condition d’être<br />
invitées à la noce. Pendant la fête, avec la<br />
chaleur, les incidents se multiplient. Le lm<br />
restitue mieux que tout discours le climat<br />
d’inquiétude et de tension mais <strong>au</strong>ssi les<br />
contradictions d’une société partagée dans<br />
ses réactions vis-à-vis de l’occupant. Les<br />
deux groupes se côtoient dans la mé ance<br />
et l’ambiguïté mais les imprévus de la vie les<br />
appellent à collaborer. C’est le premier long<br />
métrage ctionnel qui rompt avec les lms<br />
militants des années 70 destinés à mobiliser<br />
l’opinion. Le réalisateur Michel Khlei<br />
est le premier Palestinien à s’exprimer avec<br />
un regard de l’intérieur, humaniste et engagé<br />
à la fois. Son discours à l’époque a dérangé.<br />
Noces en Galilée, sur une trame des<br />
rapports humains empreinte de be<strong>au</strong>té, de<br />
sensualité et d’humour, demeure une fête<br />
pour ces «noces de l’espoir» magni ques.<br />
Zindeeq<br />
Michel KHLEIFI<br />
Palestine/G-B/Belgique/<br />
Emirats Arabes Unis, 2009/2012, 1h25<br />
Scénario : Michel Khlei - Photo : Rémon Fromont -<br />
Musique : <strong>Jean</strong>-Marie Sénia - Interprètes : Mohamed<br />
Bakri, Mira Awad...<br />
Don Juan revient chez lui, dans le village<br />
de Jésus, qui est devenu une ville moderne<br />
et dangereuse. C’est un peu rapide mais<br />
ce pourrait être quand même un résumé<br />
<strong>du</strong> lm. Un cinéaste avec un passeport<br />
européen retourne donc sur la terre qui<br />
Michel KHLEIFI<br />
Noces en Galilée.<br />
l’a vu naître, dans la ville où il a passé son<br />
enfance et laissé sa famille. Une ville arabe<br />
située juridiquement en Israël. Il est là,<br />
pour enterrer un oncle. Et éventuellement<br />
faire un lm sur le souvenir de la Naqba (la<br />
catastrophe, la naissance de l’Etat d’Israël<br />
vue de Palestine) et s’interroger sur le choix<br />
qu’ont fait ses parents. Fallait-il rester en<br />
Palestine-Israël en 1948 ? Au terme d’une<br />
nuit éprouvante pendant laquelle il croisera<br />
les fantômes agités de sa propre vie<br />
et ceux <strong>du</strong> peuple palestinien, il retrouvera<br />
une certaine paix. Il <strong>au</strong>ra de plus échappé<br />
<strong>au</strong> destin de Don Juan. Aux ammes de<br />
LE MOYEN-ORIENT AU CINÉMA<br />
l’enfer. A la violence de cette Nazareth<br />
nocturne, chaotique, emplie de colère et<br />
de vendettas. C’est une plongée dans ce<br />
qui n’est plus <strong>au</strong>jourd’hui son univers, à<br />
laquelle nous convie Michel Khlei . Un<br />
retour <strong>au</strong>x sources, en Galilée, avec un regard<br />
à la Antonioni, douloureux et élégant<br />
comme l’allure de Mohamed Bakri, qui incarne<br />
le cinéaste errant dans la nuit. Celui<br />
qui se demande comment être soi-même<br />
sans quali catif quand l’histoire et le présent<br />
nous pèsent tant. Comment faire avec<br />
nos démons, qui sont <strong>au</strong>ssi dangereux que<br />
nos occupants ?<br />
Zindeeq.<br />
17
<strong>18</strong><br />
CONFRONTATION 49 I DU <strong>18</strong> AU <strong>24</strong> AVRIL<br />
Retour à Babylone<br />
Abbas FAHDEL<br />
France / Irak, 2002, 52’<br />
Scénario et photo : Abbas Fahdel.<br />
Retour à Babylone.<br />
Après vingt-cinq ans d’exil, de retour dans<br />
son pays d’origine, l’Irak, et dans sa ville<br />
natale, Babylone, le réalisateur s’interroge :<br />
Eclats de guerre<br />
Adrien FAUCHEUX<br />
France/Liban, 2011, 51’<br />
Scénario et photo : Adrien F<strong>au</strong>cheux.<br />
Adrien F<strong>au</strong>cheux décrit dans ce lm la<br />
vision très personnelle qu’il propose de la<br />
guerre, à travers des séquences disparates,<br />
des souvenirs de la Seconde guerre mondiale,<br />
des visites dans un Beyrouth crépusculaire,<br />
des témoignages qui disent la perception<br />
modi ée par l’état de tension paroxystique<br />
que constitue le con it. Eclats<br />
de guerre évoque principalement le con it<br />
<strong>au</strong> Liban en 2006, mais <strong>au</strong>ssi l’oppression<br />
latente qui pèse sur d’<strong>au</strong>tres pays, à commencer<br />
par l’incroyable vidéo d’un Hummer<br />
américain transformé en tank en Irak.<br />
Vivre une guerre est une épreuve qui, sur<br />
le moment, modi e la perception <strong>du</strong> réel<br />
Abbas FAHDEL<br />
« Que sont devenus mes anciens amis ? Qu’estce<br />
que la vie d’ici a fait d’eux ? Qu’est-ce que la<br />
vie d’ici <strong>au</strong>rait pu faire de moi si je n’avais pas<br />
choisi de suivre ailleurs le jeune cours de ma<br />
destinée ?...» Au travers de sa quête-enquête<br />
dans sa ville natale et de ses rencontres avec<br />
ses anciens amis, c’est toute la situation actuelle<br />
de l’Irak, et le quotidien de sa population,<br />
qui transparaît en ligrane : séquelles<br />
de la guerre avec l’Iran et de la guerre <strong>du</strong><br />
Golfe, conséquences tragiques de l’embargo<br />
imposé par les Nations Unies...<br />
Nous les irakiens<br />
Abbas FAHDEL, France / Irak, 2003, 52’<br />
Scénario et photo : Abbas Fahdel.<br />
Exilé depuis 25 ans en France, Abbas Fahdel<br />
a tourné en 2002 Retour à Babylone<br />
qui lui a permis de retrouver son pays en<br />
Adrien FAUCHEUX<br />
EN AVANT-PREMIÈRE<br />
Yamo<br />
Rami NIHAWI, France/Liban 2011, 1h08<br />
Scénario : Rami Nihawi<br />
Photo : Maroon Asmar & Rami Nihawi<br />
Le cinéaste revient <strong>au</strong>près de sa famille <strong>au</strong><br />
Liban, après 10 ans d’absence. Son père<br />
est parti, mais il y retrouve ses frères, sa<br />
sœur et sa mère. Jour après jour, il lme<br />
des bouts de cette existence quotidienne<br />
qui l’entoure. Surtout Nawal, sa mère, une<br />
femme qui a vécu tous les événements<br />
terribles ayant touché le pays. A travers les<br />
traces de son histoire, le cinéaste cherche à<br />
retrouver son identité.<br />
« C’est un lm qui parle d’<strong>au</strong>jourd’hui, des<br />
choix qu’on fait dans la vie. Un lm sur le<br />
et, plus tard, le regard sur la vie. Ce lm<br />
est le fruit d’une période de vie <strong>au</strong> Liban,<br />
et notamment <strong>du</strong> con it de juillet 2006. La<br />
guerre y est évoquée, intériorisée, anticipée.<br />
A nous <strong>au</strong>tres Européens, qui n’avons<br />
partant à la recherche de ses amis d’enfance<br />
et d’explorer une réalité qu’il ne<br />
connaissait plus.<br />
Dans Nous les Irakiens sa caméra donne à<br />
voir et à entendre les Irakiens <strong>au</strong>trement :<br />
les espoirs et les craintes de ces hommes<br />
et de ces femmes qui ne sont sortis <strong>du</strong><br />
c<strong>au</strong>chemar de la dictature que pour tomber<br />
dans le chaos. Il est plus à même que<br />
quiconque de mener à bien ce travail. Il<br />
est à la fois un regard porté de “l’extérieur”<br />
et un regard de frère. Irakien parmi les Irakiens,<br />
il est un repère dans la tourmente.<br />
Sa présence et son engagement <strong>du</strong>rant<br />
l’année qui vient de s’écouler, son écoute<br />
pendant les mois où tous préparaient la<br />
guerre font que sa caméra ne sera jamais<br />
perçue comme indiscrète ou voyeuse. Et<br />
ce quelles que soient la di culté ou l’incertitude<br />
des situations lmées.<br />
temps qui s’enfuit à toute vitesse et le temps<br />
suspen<strong>du</strong>. Ce n’est pas un portrait de ma<br />
mère, ni de ma mémoire, ni de ma maison,<br />
ni de ma famille. Yamo est le mélange de<br />
tous ces éléments qui nous amène vers un<br />
dialogue amputé entre deux générations.<br />
Chacun sur un côté de l’histoire de cette<br />
région. C’est un dialogue sur les rêves, les<br />
échecs, le présent et le futur. Je porte le<br />
poids de ma génération, Je porte le poids<br />
de l’échec de mes parents. J’ai peur de leur<br />
ressembler. » Rami Nihawi<br />
pas vécu de guerre sur notre propre sol depuis<br />
quelques générations, le lm tente de<br />
faire entrevoir ce que la guerre peut représenter<br />
en tant que phénomène.
Dans les champs<br />
de bataille<br />
Maarek hob<br />
Danielle ARBID<br />
Liban/France/Belgique, 2004, 1h30<br />
Scénario : Danielle Arbid - Photo : Héléne Louvart -<br />
Interprètes : Marianne Feghali, Rawia Elchab, L<strong>au</strong>di<br />
Arbid, Aouni Kawass, Carmen Lebbos...<br />
L’héroïne a 12 ans. Quels sont les champs<br />
de bataille d’une jeune lle de cet âge ?<br />
D’abord, ceux, extérieurs, de la guerre. Lina<br />
vit à Beyrouth <strong>au</strong> début des années 80.<br />
La menace des bombardements plane en<br />
permanence. Dans l’immeuble où habitent<br />
ses parents, il y a <strong>au</strong>ssi sa tante, à un <strong>au</strong>tre<br />
étage. Le père joue <strong>au</strong>x cartes l’argent <strong>du</strong><br />
foyer. La mère déprime. La très sèche Tante<br />
Yvonne ne manque pas de s’en mêler.<br />
Tiraillements <strong>du</strong> cercle familial : voilà le<br />
deuxième champ de bataille pour Lina.<br />
Mais ça se passe <strong>au</strong>ssi à l’intérieur. Secrets<br />
tourments d’une ado que les garçons com-<br />
Danielle ARBID<br />
Dans les champs de bataille.<br />
mencent à regarder, et réciproquement.<br />
Lina nourrit une troublante relation miroir<br />
avec Sihab, la bonne, un peu plus âgée<br />
qu’elle. « Nous deux, on est pareilles » , entend-on<br />
murmurer <strong>au</strong> tout début <strong>du</strong> lm.<br />
La suite va montrer justement que non, et<br />
sera déchirante. Danielle Arbid, réalisatrice<br />
franco-libanaise, a une vingtaine d’années<br />
de plus que Lina. Elle sait manifestement<br />
de quoi elle parle : sans doute un morce<strong>au</strong><br />
de sa propre vie. Un tournant. Surtout, elle<br />
a trouvé comment le raconter.<br />
Un homme per<strong>du</strong><br />
Danielle ARBID<br />
France, 2007, 1h37<br />
Scénario : Danielle Arbid & Antoine d’Agata - Photo :<br />
Céline Bozon - Interprètes : Melvil Poup<strong>au</strong>d, Alexander<br />
Siddig, Darina Al Joundi, Yasmine La tte...<br />
Thomas Koré, photographe français, parcourt<br />
le monde à la recherche d’expériences<br />
extrêmes. Son chemin croise celui<br />
LE MOYEN-ORIENT AU CINÉMA<br />
de Fouad Saleh, un homme étrange à la<br />
mémoire défaillante. Le Français va tenter<br />
de découvrir son histoire et de tracer avec<br />
lui un bout de chemin <strong>au</strong> cœur d’un Orient<br />
sulfureux et secret. Un homme per<strong>du</strong> est<br />
une histoire d’errance. Une fuite ou une<br />
recherche à travers divers pays d’Orient,<br />
<strong>au</strong> détour de déambulations nocturnes<br />
dans des bars, des boîtes, des hôtels. Sans<br />
oublier les femmes, point névralgique de<br />
la faiblesse des hommes et axiome photographique<br />
pour une quête sans but.<br />
La réalisatrice Danielle Arbid a construit<br />
son lm <strong>au</strong>tour d’un Occidental et d’un<br />
Arabe, deux personnages en apparence<br />
antagonistes mais unis par la perte de repères.<br />
Pour construire le rôle de l’Occidental,<br />
elle s’est inspirée des livres de William T.<br />
Vollmann et des photos d’Antoine d’Agata,<br />
photographe célèbre par ses clichés dans<br />
les bordels gl<strong>au</strong>ques. En prenant appui sur<br />
ces expérimentateurs des limites, Arbid a<br />
souhaité palper <strong>au</strong> plus près cette violence<br />
sourde de ces hommes qui se perdent<br />
dans le monde et s’oublient.<br />
Un homme per<strong>du</strong>.<br />
19
20<br />
CONFRONTATION 49 I DU <strong>18</strong> AU <strong>24</strong> AVRIL<br />
Il y a dans Kingdom of Heaven, lm de Ridley Scott que la<br />
critique et le public français ont mal reçu, plusieurs nive<strong>au</strong>x<br />
de lecture possibles. Cela en fait une œuvre plus subtile qu’il<br />
n’y paraît. Rappelons que son action se place en un moment dont<br />
<strong>au</strong>cun lm n’avait encore traité : juste avant la troisième croisade,<br />
alors que le roy<strong>au</strong>me de Jérusalem sur lequel règne B<strong>au</strong>doin IV vit<br />
depuis quelque temps dans une paix précaire conclue avec le<br />
sultan ayoubide, l’illustre Saladin. Le nive<strong>au</strong> le plus explicite est<br />
la référence à la situation actuelle <strong>du</strong> proche et Moyen Orient.<br />
Le discours <strong>du</strong> chevalier Balian d’Ibelin <strong>au</strong>x habitants de Jérusalem<br />
renvoie évidemment <strong>au</strong>x plans de paix que l’administration<br />
américaine s’e orce depuis des années d’imposer.<br />
Plus profondément et de manière moins visible, le Roy<strong>au</strong>me des<br />
Cieux dont il est question est une terre où chacun repart à zéro<br />
sur un pied d’égalité (c’est ce que dit le chevalier d’Ibelin à son ls<br />
pour le décider à partir), même s’il a une f<strong>au</strong>te sur la conscience (ce<br />
sera son cas). On y vit dans l’utopie d’une société démocratique<br />
où chacun peut devenir chevalier, à commencer par le forgeron<br />
qu’est le héros <strong>au</strong> début <strong>du</strong> lm. Toutes les religions ont droit<br />
de cité sur la terre promise, qui se trouve <strong>au</strong>-delà de la mer... Ce<br />
n’est en fait rien d’<strong>au</strong>tre, on l’<strong>au</strong>ra compris, que la résurgence de<br />
la vieille utopie américaine, toujours fondatrice de l’imaginaire<br />
cinématographique. Cela a peu à voir avec la réalité historique<br />
des Croisades, diront les grincheux. Sans doute.<br />
Mais il f<strong>au</strong>t partir <strong>du</strong> principe que le cadre historique, d’ailleurs<br />
exact en gros quoiqu’un peu bousculé, n’est que la toile de fond<br />
d’une intrigue romanesque dont le protagoniste est le ls bâtard<br />
d’un croisé qu’il n’a jamais vu et l’époux d’une femme excommuniée<br />
parce qu’elle s’est suicidée. Le “roman familial” <strong>du</strong> héros se<br />
complète par le meurtre d’un prêtre lubrique : ce dernier coup le<br />
décide à obéir <strong>au</strong>x injonctions de son père, revenu exprès pour<br />
l’inciter à partir outre-mer récupérer son ef. La quête <strong>du</strong> chevalier<br />
Ibelin prend alors un <strong>au</strong>tre sens. L’idylle qu’il noue avec la<br />
princesse Sibylle, sœur <strong>du</strong> roi et épouse de l’infâme Ren<strong>au</strong>d de<br />
Chatillon, vient s’inscrire dans ce cadre freudien.<br />
Kingdom of Heaven<br />
François de la BRETÈQUE<br />
Cinémathèque euro-régionale <strong>Institut</strong> <strong>Jean</strong> <strong>Vigo</strong><br />
Les nécessités <strong>du</strong> roman l’emportent sur celles de l’histoire pour<br />
une raison objective : le lm de Ridley Scott prend la suite de<br />
toute une tradition qui remonte à une même source, le roman<br />
de Walter Scott Le Talisman (<strong>18</strong><strong>24</strong>). Bien que celui-ci se déroule<br />
un peu plus tard, sous la Troisième Croisade, on peut se<br />
convaincre que les princip<strong>au</strong>x personnages trouvent leur équivalent<br />
dans le lm de Ridley Scott (je n’ai pas la place de faire<br />
cette démonstration...). Avant lui, Chet Witney en 19<strong>24</strong>, Cecil B<br />
DeMille en 1935, David Butler en 1954 et Youssef Chahine en<br />
1963 s’étaient emparés <strong>du</strong> matéri<strong>au</strong> romanesque et avaient<br />
tissé des variations sur les rôles de base : un chevalier “naïf”, des<br />
extrémistes fanatiques (intégristes dirait-on <strong>au</strong>jourd’hui), des<br />
leaders francs pondérés, un Sultan courtois, ra né et diplomate,<br />
chaque fois en sollicitant ce jeu de rôles en fonction de<br />
l’actualité politique de l’époque.<br />
Le seul élément nouve<strong>au</strong> <strong>du</strong> lm de Ridley Scott, mais il est de<br />
taille, est l’intro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> personnage <strong>du</strong> roi lépreux de Jérusalem<br />
qu’<strong>au</strong>cun lm n’avait jusqu’ici représenté. C’est lui qui fournit<br />
les plus be<strong>au</strong>x passages <strong>du</strong> lm. Le visage rongé dissimulé<br />
par un splendide masque en argent (qu’on dirait sorti d’Excalibur<br />
ou de Zardoz), il représente très adroitement la dichotomie<br />
<strong>du</strong> “corps <strong>du</strong> roi”, mystique et terrestre, misérable et immortel.<br />
Son <strong>au</strong>ra s’exprime magni quement dans une grande scène<br />
d’entrevue avec Saladin devant le Krach des chevaliers que<br />
chrétiens et musulmans se sont alliés pour reprendre.<br />
Cette dimension mythique qui traverse par moments le lm (par<br />
ailleurs monumental) peut s’expliquer sans doute par l’in uence<br />
<strong>du</strong> Seigneur des anne<strong>au</strong>x de Peter Jackson, non pas en raison de<br />
la présence d’Orlando Bloom (encore qu’il fournisse une image<br />
d’un héros lunaire un peu hobbit), mais par l’esthétique maniériste<br />
et cosmique des grandes scènes de combat : ainsi le Moyen-<br />
Âge se trouve-t-il “relu” à la lumière des formes les plus modernes<br />
de l’heroïc fantasy. Si cela ne nous fait pas accéder à la vérité historique<br />
des roy<strong>au</strong>mes croisés, cela nous fait pénétrer en tout cas<br />
dans leur mythe.<br />
Kingdom of heaven.
Mythes et Histoire<br />
Lawrence d'Arabie<br />
Lawrence of Arabia<br />
David LEAN, GB/USA, 1962, 3h42<br />
Scénario : Robert Bolt - Photo : F.A. Young - Musique :<br />
M<strong>au</strong>rice Jarre - Interprètes : Peter O’Toole, Alec Guinness,<br />
Omar Sharif, Anthony Quinn, Anthony Quayle...<br />
Couvert de récompenses, 7 Oscars, 5 Golden<br />
Globe Awards, Lawrence d’Arabie, est<br />
sans doute, avec Docteur Jivago, le lm le<br />
plus célèbre de David Lean. Son succès, fabuleux,<br />
ses ressorties et di usions/redi usions<br />
télé tiennent à plusieurs raisons : un casting<br />
magni que, des paysages sans ns, ceux<br />
<strong>du</strong> désert, lmés de façon magistrale, un<br />
biopic avant le terme ayant pour sujet une<br />
irrésistible ascension et le choix de l’obscurité,<br />
mais surtout l’histoire d’une rencontre et<br />
d’une occasion ratée où se lisent les gures<br />
complémentaires mais souvent poussées à<br />
l’antagonisme de l’Orient et de l’Occident.<br />
Rencontre d’hommes d’abord, l’intellectuel<br />
fasciné par une civilisation qu’il découvre,<br />
Lawrence, le prince <strong>du</strong> désert tenté par la<br />
modernité, le Shérif Ali Ibn el Kharish. Rencontre<br />
de deux mondes ensuite, celui de la<br />
discipline des sociétés in<strong>du</strong>strielles, celui de<br />
l’Orient de la liberté anarchique <strong>du</strong> désert.<br />
Cette rencontre peut-elle, à l’occasion d’une<br />
guerre mondiale, la première, où les Turcs<br />
sont l’ennemi commun, se tra<strong>du</strong>ire par la<br />
prise en considération de l’<strong>au</strong>tre ?<br />
La femme <strong>du</strong> Pharaon<br />
Das Weib des Pharao<br />
Ernst LUBITSCH, Allemagne 1921, 1h38<br />
Scénario : Norbert Falk & Hanns Kräly - Photo : Theodor<br />
Sparkuhl - Interprètes : Emil Jannings, Dagny Servaes,<br />
Harry Liedtke, P<strong>au</strong>l Wegener..<br />
Dans un Orient imaginaire, Lubitsch reprend<br />
le thème de la n d’un règne et de la<br />
décomposition d’une ère. Le roi éthiopien<br />
Samlak o re sa lle Makeda en mariage <strong>au</strong><br />
puissant Pharaon Amenes pour sceller la paix<br />
entre leurs pays. Mais Amenes est amoureux<br />
de sa belle esclave Theonis, qui n’a d’yeux<br />
que pour le jeune Egyptien Ramphis. Pour<br />
son avant-dernier lm tourné en Allemagne<br />
avant son installation <strong>au</strong>x USA, Lubitsch qui<br />
nous avait déjà habitués à des reconstitutions<br />
d’époque monumentales (Madame Du<br />
Barry, Sumurun) se livre ici à une entreprise<br />
titanesque qui voit la construction dans les<br />
studios de la UFA de décors grandeur nature.<br />
Avec ces reconstitutions saisissantes et ces<br />
scènes de foule qui mobilisent un millier de<br />
gurants, on peut penser à Cabiria de<br />
Pastrone. Lubitsch utilise le clair-obscur pour<br />
la première fois et les images sont colorisées à<br />
la main. Il réalise surtout un formidable travail<br />
de mise en scène, Lubitsch a été “l’élève” de<br />
Max Reinhardt dont “l’ambition était de faire<br />
exploser l’espace scénique traditionnel et de<br />
rendre le théâtre accessible à un large public”.<br />
LE MOYEN-ORIENT AU CINÉMA<br />
L’essor des di érentes civilisations et les multiples strates<br />
et vestiges des empires conquérants de la région.<br />
Kingdom of Heaven<br />
Ridley SCOTT<br />
GB/USA/Espagne, 2005, 2h25<br />
Lawrence d’Arabie.<br />
Scénario : William Monahan - Photo : John Mathieson.<br />
Interprètes : Orlando Bloom, Eva Green, Jeremy Irons,<br />
David Thewlis, Liam Neeson, Ghassan Massoud, Edward<br />
Norton...<br />
La croisade, rencontre armée entre l’Occident<br />
chrétien et l’Orient musulman, a laissé<br />
de multiples traces dans les imaginaires des<br />
uns et des <strong>au</strong>tres. En Occident, elle a laissé<br />
la nostalgie d’une aventure sans limites et<br />
d’un Orient apprivoisé ; en Orient, le souvenir<br />
d’une conquête brutale que réactive chaque<br />
a rontement <strong>du</strong> présent, ainsi qu’une<br />
implantation renforcée d’un christianisme<br />
arabe. La croisade, ici en l’occurrence la n<br />
<strong>du</strong> roy<strong>au</strong>me chrétien de Jérusalem, a été<br />
saisie par Ridley Scott comme un prétexte<br />
à parler <strong>du</strong> présent tout en développant les<br />
diaprures d’un univers mythique..<br />
La Femme <strong>du</strong> Pharaon.<br />
21
22<br />
La Vie<br />
CONFRONTATION 49 I DU <strong>18</strong> AU <strong>24</strong> AVRIL<br />
CINÉCONCERT<br />
Virgile Goller à l’accordéon<br />
La Vie des Juifs<br />
en Palestine<br />
Miron GROSSMAN<br />
Russie 1913, 1h22<br />
La Vie des Juifs en Palestine.<br />
La Vie des juifs en Palestine est à bien des<br />
égards une rareté. Sur le plan historique<br />
d’abord, puisqu’il constitue une des toutes<br />
premières œuvres de propagande cinématographique<br />
; il fut réalisé à l’initiative<br />
<strong>du</strong> mouvement sioniste. Sur le plan <strong>du</strong><br />
patrimoine cinématographique ensuite,<br />
puisqu’on le croyait jusqu’ici per<strong>du</strong> jusqu’à<br />
ce qu’il soit retrouvé par Eric le Roy des<br />
Archives françaises <strong>du</strong> lm.<br />
Il f<strong>au</strong>t annoncer la couleur : ce n‘est pas<br />
un lm destiné à gurer parmi les chefsd’œuvre<br />
primitifs <strong>du</strong> cinéma. C’est un documentaire<br />
qui, sous les <strong>au</strong>spices d’un programme<br />
plus idéologique qu’artistique (le<br />
sionisme), met en scène la réalisation idéale<br />
de ce programme destiné à l’édi cation<br />
d’un public (les juifs de la diaspora, et plus<br />
particulièrement les masses d’Europe orientale)<br />
loin alors de l’avoir rallié. Cette mise en<br />
scène est construite sur le principe d’une<br />
succession de vues qui sont destinées à<br />
illustrer la régénérescence physique et morale<br />
des juifs sur une terre qu’ils se réapproprient.<br />
En Palestine le lm fut soutenu par la<br />
presse de droite et sévèrement attaqué par<br />
les organes de g<strong>au</strong>che, qui lui reprochèrent<br />
de masquer les di cultés inhérentes à la<br />
situation des juifs de Palestine et d’occulter<br />
la présence des travailleurs arabes.<br />
Les Mille et une nuits<br />
Il ore delle mille e una notte<br />
Pier Paolo PASOLINI<br />
Italie, 1974, 2h05<br />
Scénario : Pier Paolo Pasolini & Dacia maraini d’après<br />
les contes - Photo : Giuseppe Ruzzolini - Interprètes :<br />
Franco Merli, Inés pellegrini, Ninetto Davoli...<br />
Troisième volet de la Trilogie de la vie, ce lm<br />
marque une double rupture par rapport à<br />
toutes les adaptations antérieures des Mille<br />
et Une Nuits. Ce n’est plus l’Orient des Occident<strong>au</strong>x<br />
avec son cortège de phantasmes.<br />
Ce n’est plus l’Orient actuel qui censure<br />
les contes les plus “pornographiques”...<br />
Dans le corpus des 160 contes, Pasolini en<br />
sélectionne une dizaine : les plus érotiques<br />
et tous ceux où l’homosexualité n’est plus<br />
un tabou. Car le projet est de mettre en<br />
scène une utopie jetée à la face de toute<br />
norme ou moralité bourgeoise. Certes un<br />
rêve où le désir, la be<strong>au</strong>té innocente des<br />
corps s’o rent en toute innocence. Mais<br />
Pasolini est conscient que sa vision d’une<br />
société archaïque libre de toute contrainte,<br />
de toute censure sexuelle, ne pouvait être<br />
qu’un rêve. En se tournant vers les sociétés<br />
anciennes comme l’Angleterre de Ch<strong>au</strong>cer,<br />
l’Italie de Boccace ou l’orient des Mille<br />
et Une Nuits, Pasolini a crée un hymne à la<br />
jeunesse, à l’amour.<br />
Mais ce rêve a été corrompu par “la préten<strong>du</strong>e”<br />
libération des années 70 en sorte que<br />
Pasolini a renié sa trilogie. Elle n’avait plus<br />
sa place dans la marchandisation <strong>du</strong> corps<br />
humain par les mass médias. La véritable<br />
obscénité ne réside pas dans les corps euxmêmes<br />
mais dans le pouvoir consumériste<br />
qui s’en prend même <strong>au</strong>x vies sexuelles privées.<br />
Le Giotto/Pasolini <strong>du</strong> Décaméron livre<br />
peut-être une clé : « Pourquoi nir une œuvre<br />
quand il est si be<strong>au</strong> de seulement la rêver ? ».<br />
L'Émigré<br />
Al Mohager<br />
Youssef CHAHINE<br />
Egypte, 1994, 2h08<br />
Scénario : Youssef Chahine - Photo : Ramsis Marzouk<br />
Interprètes : Yousra, Mahmoud Hemeida, Michel Piccoli...<br />
ll y a trois mille ans, Ram, ls d’une tribu très<br />
p<strong>au</strong>vre, décide de transformer sa vie et, malgré<br />
les réticences de son père, d’émigrer en<br />
Egypte. Il ne se doute pas des épreuves<br />
qui l’attendent. « Avec L’Emigré, le réalisateur<br />
égyptien Youssef Chahine plonge <strong>au</strong> plus<br />
profond de l’histoire de son pays pour puiser<br />
la matière de son éloge de la tolérance et de<br />
l’acceptation des <strong>au</strong>tres cultures. Pour ce faire,<br />
il n’hésite pas à utiliser des méthodes de superpro<strong>du</strong>ction<br />
: la reconstitution de l’Egypte <strong>du</strong><br />
temps des pharaons semble minutieuse, évoquant<br />
parfois les meilleurs péplums. Point de<br />
scène trop tapageuse ou grandiloquente toutefois,<br />
car c’est sur les hommes que Chahine se<br />
concentre. Il met ainsi en avant la mixité des<br />
cultures en tant que facteur de progrès et fustige<br />
l’ostracisme des religions (...). Le scénario<br />
est assez prenant et les 2h30 <strong>du</strong> lm passent<br />
rapidement. (Le Monde).<br />
L’Émigré.
Adieu Bonaparte<br />
Youssef CHAHINE<br />
Egypte/France, 1984, 1h55<br />
Scénario : Youssef Chahine - Photo : Mohsen Nasr - Musique<br />
: Gabriel Yared - Interprète : Michel Piccoli, Mohsen<br />
Mohieddine, Patrice Chére<strong>au</strong>, Mohesena Tew k,<br />
Christian Patey...<br />
L’expédition d’Egypte, commencée en 1798<br />
et achevée en <strong>18</strong>01, s’enracinait dans un<br />
double dessein de Bonaparte, couper <strong>au</strong>x<br />
Anglais la route des Indes en établissant<br />
une base française sur la mer Rouge, mettre<br />
ses pas dans ceux d’Alexandre pour, la part<br />
<strong>du</strong> rêve aidant, entreprendre une opération<br />
de communication interne destinée à le poser<br />
en recours face à la crise politique que<br />
traversait le Directoire. Stratégie de joueur<br />
d’échecs que reprend magistralement Youssef<br />
Chahine, en construisant un étrange lm<br />
historique où, <strong>au</strong>tour de la silhouette tout<br />
en nerfs d’un Bonaparte cynique, prétendant<br />
libérer les Egyptiens <strong>du</strong> joug des Turcs<br />
il entend bien les soumettre <strong>au</strong> sien, il entreprend<br />
de conter histoire intime, faite de<br />
malenten<strong>du</strong>s, de respect et d’amour entre<br />
un savant général, Cafarelli, et deux jeunes<br />
Egyptiens. Le lm à grand spectacle, sans jamais<br />
disparaître, se transforme en l’apprentissage<br />
<strong>du</strong> respect de l’<strong>au</strong>tre, passant <strong>du</strong><br />
projet colonial à l’empathie d’une belle rencontre<br />
humaine. Film complexe <strong>au</strong>x images<br />
subtiles, regard sur une rencontre, celle d’un<br />
peuple assoupi avec le moment révolution-<br />
SÉANCE JEUNE PUBLIC<br />
Tarif : 3,50€ (De 6 à 16 ans)<br />
Ali Baba<br />
et les 40 voleurs<br />
Jacques BECKER, France, 1954, 1h32<br />
Scénario : Cesare Zavattini, Jacques Becker, Marc<br />
M<strong>au</strong>rette & M<strong>au</strong>rice Gri e - Photo : Robert Lefebvre<br />
Musique : P<strong>au</strong>l Misraki - Interprètes : Fernandel,<br />
Samia Gamal, Henri Vilbert, Edouard Delmont...<br />
Ali Baba, serviteur <strong>du</strong> riche Cassim,<br />
tombe amoureux de la belle Morgiane.<br />
Celle-ci, danseuse pour Cassim, v<strong>au</strong>t<br />
très cher et quand Ali Baba découvre<br />
la cachette d’une bande de voleurs, il a<br />
l’idée de s’approprier le trésor caché a n<br />
de racheter Morgiane. Toutefois les quarante<br />
voleurs ne comptent pas se laisser<br />
dépouiller si facilement...<br />
« C’est un Ali marseillais. Mais évidemment<br />
il fallait le savoir. Fernandel y fait pourtant<br />
tout ce qu’il f<strong>au</strong>t pour qu’il n’y ait pas de<br />
MYTHES ET HISTOIRE<br />
Adieu Bonaparte.<br />
naire militarisé, celui où pour citer Hugo :<br />
« Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte »,<br />
mais celle <strong>au</strong>ssi <strong>au</strong>-delà des di érences des<br />
hommes de bonne volonté.<br />
doute : Ali de la Canebière, ou Ali des Martigues,<br />
peu importe, mais certainement<br />
pas Ali de Bagdad. Et avec une sagesse<br />
toute orientale, Becker a renoncé à donner<br />
le change... L’intelligence était de ne pas<br />
essayer et de savoir que ça n’avait <strong>au</strong>cune<br />
importance... Ah ! n’oublions pas le dessert<br />
de cet Ali Baba : une splendide danse<br />
<strong>du</strong> ventre comme dans les lms égyptiens,<br />
mais bien mieux ! Il est certain qu’il ne f<strong>au</strong>t<br />
pas voir ce lm avec une bouche en cul de<br />
poule de puriste ciné-clubiste... et ce lm,<br />
comme tous ceux de Becker, ne manque<br />
pas d’élégance.» René Gilson. Anthologie<br />
<strong>du</strong> cinéma, N°14, <strong>avril</strong> 1966<br />
23
<strong>24</strong><br />
CONFRONTATION 49 I DU <strong>18</strong> AU <strong>24</strong> AVRIL<br />
Ararat<br />
Atom EGOYAN<br />
Canada/France, 2002, 1h55<br />
Scénario : Atom Egoyan - Photo : P<strong>au</strong>l Sarossy<br />
Interprètes : Charles Aznavour, Arsinée Khanjian,<br />
Christopher Plummer, David Alpay, Elias Koteas,<br />
Marie-Josée Groze, Simon Abkarian...<br />
Cinéaste de réputation internationale, Edward<br />
Saroyan débarque <strong>au</strong> Canada a n de<br />
réaliser un lm ayant pour thème le génocide<br />
en Arménie perpétré par les Turcs en<br />
1915... Ani, qui enseigne l’histoire de l’art<br />
et travaille sur l’œuvre <strong>du</strong> peintre arménien<br />
Arshile Gorky, désapprouve la liaison de<br />
son ls Ra avec Celia. Laquelle voue une<br />
haine féroce à Ani, qu’elle accuse d’être<br />
responsable <strong>du</strong> suicide de son père... Philip,<br />
gardien de musée, élève son enfant<br />
avec son compagnon, Ali, acteur. Le père<br />
de Philip, David, douanier proche de la retraite,<br />
a be<strong>au</strong>coup de mal à se faire à cette<br />
situation...<br />
Le lm de Saroyan va sceller d’une manière<br />
ou d’une <strong>au</strong>tre le destin de tous ces gens...<br />
Ararat est un lm complexe dans lequel<br />
Atom Egoyan, cinéaste canadien d’origine<br />
arménienne, rouvre avec subtilité et distance<br />
la tragique blessure <strong>du</strong> génocide<br />
dont fut victime le peuple arménien en<br />
1915-1916, meurtres de masse <strong>au</strong>jourd’hui<br />
encore niés par le gouvernement turc. Le<br />
récit s’organise, de nos jours, <strong>au</strong>tour de<br />
cinq personnages tous en relation avec cet<br />
événement historique souvent occulté. Le<br />
personnage-clé est sans doute le cinéaste,<br />
interprété par Charles Aznavour, que l’on<br />
voit en train de mettre en scène le premier<br />
lm ( ctif donc...) consacré à cette tragédie.<br />
Aux parcours entrelacés des di érents<br />
personnages s’ajoute alors “le lm dans<br />
le lm”, pièce supplémentaire d’un lmpuzzle<br />
novateur longuement appl<strong>au</strong>di à<br />
Cannes en 2002.<br />
SÉANCE SPÉCIALE EN PARTENARIAT AVEC LANGUEDOC-ROUSSILLON CINÉMA<br />
DONOMA<br />
Djinn CARRÉNARD<br />
France 2011, 2h15<br />
Scénario : Djinn Carrénard - Interprètes : Emilia Derou-<br />
Bernal, Sékouba Doukouré, Salomé Blechmans…<br />
Une enseignante s’engage dans une relation<br />
ambiguë avec le cancre de sa classe<br />
de lycée professionnel ; une jeune femme<br />
déçue en amour décide de court-circuiter<br />
tous ses critères conscients et inconscients<br />
de choix, en sortant littéralement<br />
avec le premier venu ; la dernière histoire<br />
met en scène une jeune lle agnostique<br />
qui va être amenée à se poser des questions<br />
sur la religion chrétienne. Elle va <strong>au</strong><br />
cours de son questionnement rencontrer<br />
un jeune homme un peu marginal et très<br />
croyant. Toutes ces histoires se croisent<br />
sans s’in uencer, et trouvent une symbolique<br />
dans le lever de soleil qui donne<br />
son nom <strong>au</strong> lm : Donoma (Le jour est là).<br />
Djinn Carrénard, jeune réalisateur de<br />
31 ans n’en est pas à son premier méfait.<br />
Dès 2011, il fait une rentrée remarquée<br />
avec son premier long métrage Donoma<br />
pro<strong>du</strong>it avec 150 euros qui ra e <strong>au</strong> passage<br />
En présence <strong>du</strong> réalisateur ENTRÉE LIBRE<br />
le prix Louis-Delluc <strong>du</strong> premier lm et<br />
un succès d’estime <strong>au</strong>près des critiques.<br />
Avec son équipe de francs-tireurs les “Donoma<br />
Guerilla”, Djinn s’est lancé dans une<br />
deuxième aventure avec Faire l’amour<br />
nouvel opus que l’on espère <strong>au</strong>ssi amboyant<br />
que le premier. Tourné principalement<br />
à Perpignan cet hiver et <strong>au</strong>ssi à Paris,<br />
le lm a été aidé par la Région Languedoc-<br />
Roussillon en partenariat avec le CNC et<br />
accompagné par Languedoc-Roussillon<br />
Cinéma.<br />
Languedoc-Roussillon Cinéma vous invite<br />
à découvrir Donoma en sa présence avant<br />
de le recevoir à nouve<strong>au</strong> (on l’espère) pour<br />
la projection de Faire l’amour.
Terres et Frontières<br />
Terre et cendres<br />
Khâkestar-o-khâk<br />
Atiq RAHIMI<br />
Afghanistan/France 2004, 1h45<br />
Scénario : Kambozia Partovi & Atiq Rahimi d’après<br />
son roman - Photo : Eric Guichard - Interprètes : Ab<strong>du</strong>l<br />
Ghani, Jawan Mard Homayoun, Walli Tallosh...<br />
Atiq Rahimi, écrivain et cinéaste, et dont<br />
le deuxième lm est sorti récemment,<br />
adaptait avec Terre et cendres son propre<br />
roman publié chez P.O.L, une œuvre déjà<br />
marquante, lue avec èvre dans notre<br />
pays désireux alors d’entendre une voix<br />
afghane libre, indépendante, sensible,<br />
éloignée des proclamations guerrières ou<br />
politiciennes. Le lm raconte la n d’un<br />
parcours, celui d’un grand-père et de son<br />
petit- ls, dans un pays ravagé depuis plus<br />
de 30 ans par guerres, attentats et vengeances<br />
sanguinaires. Ces deux-là sont<br />
des survivants ; la férocité guerrière vient<br />
d’apporter la mort dans la famille et il f<strong>au</strong>t<br />
l’annoncer <strong>au</strong> père travaillant dans une<br />
mine fort distante de son village.<br />
Mais que d’obstacles pour un vieil homme,<br />
<strong>au</strong>ssi bien <strong>au</strong>tour de soi qu’en soi-même<br />
lorsqu’il f<strong>au</strong>t apporter de si terribles nouvelles<br />
! Et ce tout jeune enfant dont il f<strong>au</strong>t<br />
s’occuper ! Au cœur de cet univers <strong>au</strong>x majestueuses<br />
montagnes, ils avancent mais<br />
<strong>au</strong>ssi attendent, traversés par des souvenirs,<br />
des images et redoutant de nouve<strong>au</strong>x<br />
éclats de violence. Et l’aride nature, <strong>au</strong>tour<br />
d’eux, demeure indi érente et altière...<br />
Le lm – le premier lm franco/afghan –<br />
nous raconte une histoire simple mais son<br />
pouvoir d’évocation est intense, presque<br />
incommensurable.<br />
Ajami<br />
Scandar COPTI & Yaron SHANI<br />
Israël/Allemagne, 2009, 2h04<br />
Scénario : Scandar Copi & Yaron Shani - Photo : Boaz<br />
Yehonatan Yacov - Interprètes : Shahir Kabaha, Ibrahim<br />
Frege, Fouad Habash, Youssef Sahwani, Ranin Karim...<br />
Le quartier d’Ajami, à Ja a, est un lieu cosmopolite<br />
où cohabitent Juifs, Musulmans<br />
et Chrétiens. Le jeune Nasri, âgé de 13 ans,<br />
et son grand frère Omar vivent dans la peur<br />
depuis que leur oncle a tiré sur un membre<br />
important d’un <strong>au</strong>tre clan. Malek, un jeune<br />
réfugié palestinien, travaille illégalement<br />
en Israël pour nancer l’opération que sa<br />
mère doit subir. Binj, Palestinien, rêve d’un<br />
futur agréable avec sa petite amie chrétienne.<br />
Dando, un policier juif recherche<br />
LE MOYEN-ORIENT TERRES ET FRONTIÈRES AU CINÉMA<br />
Comment le contrôle de la ou des terres constitue-t-il la notion<br />
de territoire commun, avec quelles limites ?<br />
La frontière est-elle un mur protecteur ou une zone de contacts ?<br />
désespérément son jeune frère disparu...<br />
L’histoire de destins croisés <strong>au</strong> cœur d’une<br />
ville déchirée. Les coréalisateurs Scandar<br />
Copti et Yaron Shani intro<strong>du</strong>isent avec<br />
Ajami deux éléments inédits. D’abord, la<br />
nature de leur collaboration, qui associe,<br />
pour ce premier long métrage, un Israélien<br />
d’origine juive à un Israélien d’origine<br />
palestinienne, ce qui n’est pas rien par les<br />
temps qui courent. Ensuite, le choix assez<br />
<strong>au</strong>dacieux de réaliser un polar, genre laissé<br />
en friche par un cinéma <strong>au</strong>quel le cours<br />
ordinaire de la société israélienne donne<br />
déjà de l’hypertension. Réunis, ces deux<br />
éléments pro<strong>du</strong>isent un lm électrique,<br />
nerveux, inventif, palpitant comme la vie,<br />
tranchant comme la mort.<br />
Terre et cendres.<br />
Ajami.<br />
25
26<br />
CONFRONTATION 49 I DU <strong>18</strong> AU <strong>24</strong> AVRIL<br />
Intervention divine.<br />
Intervention divine<br />
Une chronique d’amour<br />
et de couleur<br />
Yadon Ilaheyya<br />
Elia SULEIMAN<br />
Palestine/France/Maroc/Allemagne,<br />
2002, 1h32<br />
Scénario : Elia Suleiman - Photo : Marc-André Batigne<br />
Interprètes : Elia Suleiman, Manal Khader, Nayef Fahoum<br />
Daher, Emma Boltanski, Amer Daher...<br />
Cinéaste palestinien né à Nazareth, Elia Suleiman<br />
évoque d’une manière très personnelle<br />
la situation de son peuple et le con it<br />
permanent qui l’oppose à l’Etat d’Israël. Se<br />
hâtant d’en rire sans doute pour ne pas en<br />
pleurer, il traite ce sujet tragique avec un<br />
humour froid souvent déconcertant, donne<br />
à voir des comportements absurdes, a recours<br />
à des scènes oniriques, surréalistes...<br />
Mais par le détour de la ction et de l’humour,<br />
il parvient à communiquer l’essentiel.<br />
On est dans un monde où les voisins sont<br />
incapables de vivre en bonne intelligence,<br />
de se respecter ou simplement de se comprendre<br />
; un monde où des amoureux sont<br />
séparés par des frontières iniques et se rencontrent<br />
à la s<strong>au</strong>vette dans des lieux peu<br />
propices ; un monde en n où la violence<br />
peut éclater à tout moment et prendre des<br />
formes ou des proportions imprévues... Le<br />
constat semble assez désabusé, et le titre <strong>du</strong><br />
lm pourrait suggérer que seule une “intervention<br />
divine” serait susceptible d’améliorer<br />
les choses.<br />
Prix <strong>du</strong> Jury à la Quinzaine des réalisateurs,<br />
Cannes 2002<br />
La Visite<br />
de la fanfare<br />
Eran KOLIRIN<br />
France/USA/Israël 2007, 1h26<br />
Scénario : Eran Kolirin - Photo : Shai Goldman -<br />
Interprètes : Sasson Gabai, Ronit Elkabetz, Saleh<br />
Bakri,Khalifa Natour<br />
C’est le premier long métrage d’Eran Kolirin<br />
(né en 1973), lm franco-américanoisraélien,<br />
présenté à Cannes en 2007 ; il a<br />
reçu le prix de la Jeunesse décerné par 12<br />
jeunes Européens. Une fanfare de la police<br />
égyptienne vient en Israël pour jouer<br />
lors de l’in<strong>au</strong>guration d’un centre culturel<br />
arabe, personne ne vient les accueillir à<br />
l’aéroport. Ils tentent de se débrouiller tous<br />
seuls, et se retrouvent <strong>au</strong> n fond <strong>du</strong> désert<br />
israélien dans une petite ville. Une histoire<br />
qui semble sans importance... Et pourtant :<br />
La Visite de la Fanfare est une fable humaniste,<br />
un moment d’apesanteur dans<br />
un coin <strong>du</strong> monde en guerre perpétuelle,<br />
une histoire d’amour entre deux êtres qui<br />
n’<strong>au</strong>raient pas pu se rencontrer, entre deux<br />
peuples qui n’<strong>au</strong>raient pas dû se séparer.<br />
Sous des apparences d’une merveilleuse<br />
simplicité, ce lm parle sans f<strong>au</strong>x-semblants<br />
de la complexité <strong>du</strong> monde et des<br />
sentiments. Avec un humour très n, des<br />
gags, ce lm fait œuvre pour la Paix. Brèves<br />
rencontres, belles rencontres : à découvrir,<br />
avec plaisir tout simplement !<br />
La Visite de la fanfare.
Pour un seul<br />
de mes deux yeux<br />
Nekam achat mishtey eynay<br />
Avi MOGRABI<br />
Israël 2004, 1h40<br />
Scénario : Avi Mograbi - Photo : Philippe Bellaïche,<br />
Yoav Gur nkel, Itzik Portal & Avi Mograbi<br />
Interprètes : Avi Mograbi & Shredi Jabarin<br />
Alors que la seconde Intifada plonge les<br />
Israéliens dans la terreur et les Palestiniens<br />
dans le dénuement et la frustration, Avi<br />
Mograbi croit pourtant en la force <strong>du</strong> dialogue,<br />
avec les Palestiniens assiégés et<br />
avec l’armée israélienne omniprésente.<br />
Pour s’interroger sur le con it, le réalisateur<br />
convoque les mythes de Samson et<br />
de Massada. Le cinéma d’Avi Mograbi est<br />
un cinéma qui vous empoigne et vous<br />
empoigne fort. Il agrippe le spectateur et<br />
l’oblige à aller voir avec lui, là où les <strong>au</strong>torités<br />
de son pays préféraient qu’il ne regarde<br />
pas. Pour Israël, Massada, nom d’une forteresse<br />
dans laquelle des juifs zélotes,<br />
assiégés par des Romains, préférèrent un<br />
suicide collectif plutôt que de se rendre,<br />
et Samson, qui en se suicidant provoqua<br />
la mort de milliers de ses ennemis Philistins,<br />
sont des mythes fondateurs. Ces deux<br />
récits populaires, censés illustrer le patriotisme<br />
face à l’oppression, sont enseignés<br />
à tout citoyen israélien depuis la prime<br />
enfance jusqu’à l’âge a<strong>du</strong>lte. Le lm pose<br />
une question fondamentale : Comment<br />
peut-on enseigner à ses enfants ce que<br />
l’on reproche à ses ennemis ? Ou, pourquoi<br />
reprocher à ses ennemis ce que l’on enseigne<br />
à ses enfants ? Ce qui nous touche,<br />
c’est que cette question terrible et cruciale<br />
pour Israël ouvre un champ de ré exions<br />
universel.<br />
Un temps pour<br />
l'ivresse des chev<strong>au</strong>x<br />
Zamani barayé masti asbha<br />
Bahman GHOBADI<br />
Iran, 2000, 1h20<br />
Scénario : Bahman Ghobadi - Photo : Saed Nikzat -<br />
Interprètes : Madi Ekhtiar-Dini, Ayoub Ahmadi, Jouvin<br />
Younessi, Nezhad Ekthiar-Dini...<br />
Ce lm, réalisé en 2000 par le cinéaste iranien<br />
Bahman Ghobadi, nous transporte<br />
<strong>au</strong>x frontières de l’Irak, dans ce malheureux<br />
Kurdistan écartelé entre quatre pays<br />
où l’on va suivre l’odyssée de cinq jeunes<br />
frères et sœur qui vivent en subvenant<br />
seuls à leurs besoins après la mort de<br />
leurs parents. L’un des frères sou re d’une<br />
grave maladie. Malgré les e orts des uns<br />
et des <strong>au</strong>tres, cette petite famille n’a pas<br />
les moyens d’assumer les frais qu’entraîne<br />
l’opération nécessaire pour résorber le<br />
handicap de l’adolescent. La sœur aînée<br />
accepte alors de se marier en Irak contre la<br />
promesse de la prise en charge de l’opération,<br />
mais la famille <strong>du</strong> mari refuse nalement<br />
et o re en échange un mulet. Qu’à<br />
cela ne tienne, c’est bien assez pour emme-<br />
TERRES ET FRONTIÈRES<br />
Pour un seul de mes yeux. yeux<br />
ner le jeune frère à l’hôpital, en traversant<br />
des montagnes enneigées à dos de mulet,<br />
en passant la frontière et en évitant toutes<br />
sortes de périls.<br />
Ce lm est un témoignage bouleversant sur<br />
des enfants trop vite privés de leur insouciance,<br />
sur de jeunes indivi<strong>du</strong>s contraints<br />
d’assumer des responsabilités qui ne sont<br />
pas de leur âge, sur des êtres trop tôt exploités<br />
et malmenés, mais qui n’ont besoin<br />
de personne pour a rmer leur dignité,<br />
brandir leur erté d’être Kurdes et vivre<br />
une solidarité familiale sans faille.<br />
Un temps pour l’ivresse des chev<strong>au</strong>x.<br />
27
28<br />
War story.<br />
CONFRONTATION 49 I DU <strong>18</strong> AU <strong>24</strong> AVRIL<br />
“Ne jetez pas vos lms”<br />
“Ne jetez pas vos fi lms” est le mot d’ordre de la Fédération<br />
Internationale des Archives de Film (FIAF), proclamé dans le<br />
Manifeste de leur 70 e anniversaire. L’institut <strong>Jean</strong> <strong>Vigo</strong> à Perpignan,<br />
membre de la FIAF, s’inscrit dans cet esprit avec son projet<br />
de récupération, de numérisation et de mise en ligne des fi lms<br />
concernant les Pyrénées-Orientales et le Languedoc-Roussillon.<br />
En tant que cinémathèque, l’<strong>Institut</strong> <strong>Jean</strong> <strong>Vigo</strong> œuvre pour la<br />
collecte, la s<strong>au</strong>vegarde et la conservation <strong>du</strong> patrimoine cinématographique.<br />
Les variations de température et d’humidité<br />
sont les princip<strong>au</strong>x facteurs de détérioration <strong>du</strong> matériel fi lmique<br />
(le celluloïd). Trop souvent, des fi lms rares sont per<strong>du</strong>s<br />
parce qu’ils ont trop longtemps traîné dans un grenier trop<br />
ch<strong>au</strong>d ou dans une cave trop humide. Pour la collecte, nous<br />
avons besoin de tous pour retrouver les vieux fi lms ou les documents<br />
concernant le cinéma, afi n de les conserver dans les<br />
meilleures conditions.<br />
Déposer vos fi lms, c’est contribuer <strong>au</strong> développement d’une<br />
mémoire collective <strong>au</strong>diovisuelle des Pyrénées-Orientales,<br />
<strong>du</strong> Languedoc-Roussillon, de la Catalogne et de la France.<br />
Les fi lms sont témoins de notre culture et de notre histoire.<br />
Déposer, c’est s<strong>au</strong>ver nos fi lms pendant qu’il en est encore<br />
temps !<br />
War Story<br />
Davood MORADIAN<br />
Iran 2011, 20’<br />
Scénario : Marjan Afshin Manesh basé sur le poème de<br />
Thomas Hardy The Men He Killed - Interprètes : Alireza<br />
Rafati, Rouhollah Mehrabi<br />
Sur un champ de bataille d’un pays <strong>du</strong><br />
Moyen-Orient (Iran ?) deux soldats assoi<br />
és d’un camp opposé se font face à<br />
chaque extrémité d’un champ de mines.<br />
Tous les deux peuvent voir, xent et<br />
convoitent une gourde remplie d’e<strong>au</strong> qui<br />
se trouve <strong>au</strong> milieu <strong>du</strong> champ. L’<strong>au</strong>tre étant<br />
le seul obstacle pour étancher leur soif, ils<br />
savent qu’ils doivent le tuer pour accéder à<br />
l’e<strong>au</strong> précieuse…<br />
Le lm a obtenu le prix de l’<strong>Institut</strong> <strong>Jean</strong><br />
<strong>Vigo</strong> <strong>au</strong>x Rencontres de courts-métrages<br />
“Images In Cabestany” en 2012.<br />
POUR TOUT RENSEIGNEMENT<br />
CINÉMATHÈQUE EURO-RÉGIONALE<br />
<strong>Institut</strong> <strong>Jean</strong> <strong>Vigo</strong><br />
Arsenal - Espace des Cultures Populaires<br />
1 rue <strong>Jean</strong> Vielledent<br />
66000 PERPIGNAN - France<br />
Tél . +33 (0)4 68 34 09 39<br />
Fax +33 (0)4 68 35 41 20<br />
Mail : contact@inst-jeanvigo.eu<br />
Site : http://www.inst-jeanvigo.eu
Structures familiales<br />
Structures de sociétés<br />
La fête <strong>du</strong> feu<br />
Chaharshanbe-soori<br />
Asghar FARHADI, Iran, 2006, 1h42<br />
Scénario : Asghar Farhadi & Mani Haghighi - Photo :<br />
Hossein Jafarian - Interprètes : Hedieh Tehrani, Taraneh<br />
Alidoosti, Hamid Farokhnezhad, Pantea Bahram...<br />
L’action se déroule <strong>du</strong>rant le nouvel an iranien,<br />
fête <strong>du</strong> feu d’origine persane, vainement<br />
interdite par le régime des mollahs,<br />
pendant laquelle des multitudes de feux<br />
et de pétards sont allumés dans les rues. La<br />
remarquable intelligence <strong>du</strong> réalisateur est<br />
de faire d’un soupçon (celui de la mélancolique<br />
Mozhde d’être trompée par son mari<br />
Morteza avec leur voisine de palier, la belle<br />
et célibataire Simin) l’objet d’un suspens<br />
qui ne sera levé qu’à la n, <strong>au</strong> terme d’une<br />
série d’ingénieuses péripéties <strong>au</strong> cours desquelles,<br />
la jeune et innocente Roohi, femme<br />
de ménage et future mariée, sera instrumentalisée<br />
par la femme et le mari, voyant<br />
ou démentant la fatale liaison. La portée<br />
politique de ce petit théâtre intime et ménager<br />
s’en dé<strong>du</strong>it aisément. Par les manipulations<br />
assumées, par le mensonge mis<br />
en évidence, par l’esseulement et le doute<br />
qui nissent par frapper les personnages,<br />
Asghar Farhadi signe un lm subtilement<br />
contestataire dans une société où le dogme<br />
théocratique a imposé une vérité collective<br />
des croyances et des comportements. L’urgence<br />
<strong>du</strong> réalisateur consiste <strong>au</strong>ssi à ancrer<br />
socialement les diverses échelles d’accablement<br />
des femmes qu’il lme et ce petit<br />
théâtre de la vie quotidienne se dévoile<br />
avec vivacité et précision. Il récidivera dans<br />
le même registre avec ses lms suivants A<br />
propos d’Elly et Une Séparation.<br />
Fatma<br />
Fatmah<br />
Ahmad BADRAKHAN, Egypte, 1947, 2h11<br />
Scénario : Mustafa Amine - Photo : Ab<strong>du</strong> Al Halim Nassr<br />
Musique : Ab<strong>du</strong> Al Halim Nuwaira - Interprètes : Oum<br />
Kalthoum, Anwar Wajdi, Sulaiman Nagib, Zuzu Shakid...<br />
Réalisation de Ahmed Badrakhan. Pionnier<br />
<strong>du</strong> cinéma égyptien, il se forme à Paris puis<br />
intègre les studios MISR en 1935. L’année<br />
suivante, il réalise son premier lm avec Oum<br />
Kalthoum. C’est un triomphe qui en fait le<br />
spécialiste <strong>du</strong> mélodrame chanté. Des intrigues<br />
interchangeables mettant en scène la<br />
cantatrice suivront, triomphant dans tout le<br />
monde arabe. Dans Fatma, elle incarne une<br />
sage in rmière à la voix d’or. Elle vit modestement<br />
avec ses parents jusqu’<strong>au</strong> jour où<br />
LE MOYEN-ORIENT AU CINÉMA<br />
Quels rôles particuliers <strong>au</strong>x hommes et <strong>au</strong>x femmes dans ces sociétés,<br />
pour certaines marquées par la structure clanique ou tribale,<br />
les unes et les <strong>au</strong>tres imprégnées par la religion.<br />
La Fête <strong>du</strong> feu, Asghar Farhadi.<br />
elle part soigner un richissime pacha dont<br />
le jeune frère, sé<strong>du</strong>it par sa voix, tombe<br />
amoureux de la jeune femme. Il se heurte<br />
à sa riche et puissante famille qui ne peut<br />
supporter la mésalliance annoncée… En fait,<br />
le lm est un prétexte à faire chanter la diva<br />
<strong>du</strong> monde arabe qu’a été et que reste Oum<br />
Kalthoum. Trente-cinq années après sa mort,<br />
elle incarne, encore et toujours, l’âme <strong>du</strong><br />
monde arabe. Proche de Nasser, elle a porté<br />
l’aspiration à la liberté et à la modernité par<br />
les paroles de ses chansons. L’aspiration à<br />
une identité moderne rejette à la fois la soumission<br />
<strong>au</strong>x “valeurs occidentales” et à un<br />
traditionalisme passéiste. Avec Nasser elle a<br />
été un des symboles les plus forts de l’unité<br />
nationale égyptienne. Sa voix incomparable<br />
porte toujours la erté de l’Egypte et la erté<br />
d’être Arabe.<br />
Fatma.<br />
29
30<br />
CONFRONTATION 49 I DU <strong>18</strong> AU <strong>24</strong> AVRIL<br />
Ceci n'est pas un film<br />
In lm nist<br />
Jafar PANAHI & Mojtaba MIRTAHMASB<br />
Iran, 2011, 1h15<br />
Scénario : Jafar Panahi.<br />
Photo : Jafar Panahi & Mojtaba Mirtahmasb.<br />
Six ans de prison, vingt ans d’interdiction<br />
d’exercer le métier de réalisateur et de quitter<br />
le territoire. La sentence est tombée en<br />
décembre 2010 : la République islamique<br />
d’Iran prononçait la mort artistique de Jafar<br />
Panahi. Ep<strong>au</strong>lé par son complice, le réalisateur<br />
Mojtaba Mirtahmasb qui tient la caméra,<br />
Jafar Panahi lit et joue son scénario censuré<br />
<strong>au</strong> be<strong>au</strong> milieu de son salon, déployant des<br />
trésors d’ingéniosité pour le mettre en scène<br />
de façon intelligible pour le spectateur. Qu’à<br />
cela ne tienne, « je n’ai pas le droit de tourner<br />
mais personne ne m’a interdit de jouer ! » plaisante-t-il,<br />
dénonçant l’absurde de la situation<br />
qui tente de bâillonner les artistes en les soumettant<br />
à la torture psychique... Mais c’était<br />
sans compter sur la créativité des réalisateurs<br />
ni sur le fait que Skype et Internet sont des<br />
relais d’informations e caces malgré la censure!<br />
Car ce lm a be<strong>au</strong> être un non- lm, il<br />
est bourré d’idées qui, quoique non ctives,<br />
racontent une histoire... celle d’une journée<br />
dans la vie de Jafar Panahi, réalisateur iranien<br />
condamné à attendre entre quatre murs, et<br />
qui, pour ne pas se morfondre, invente un<br />
nouve<strong>au</strong> genre cinématographique, fait<br />
de tout ce qui lui tombe sous la main. Une<br />
ré exion sur le cinéma ? Un journal intime ?<br />
Une improvisation cinématographique ? Un<br />
lm inclassable...<br />
Où est la maison<br />
de mon ami ?<br />
Khaneh-ye doost kojast ?<br />
Abbas KIAROSTAMI<br />
1987, 1h27<br />
Ceci n’est pas un lm.<br />
Scénario : Abbas Kiarostami.<br />
Interprètes : Babak Ahmadpoor, Ahmad Ahmadpoor...<br />
C’est par ce lm qu’Abbas Kiarostami s’est<br />
fait connaître en Occident, inscrivant pour<br />
la première fois son nom, unanimement<br />
célébré depuis, <strong>au</strong> palmarès d’un festival<br />
(dans ce cas, celui de Locarno). Auteur<br />
déjà de di érents courts-métrages et de<br />
quelques longs-métrages conçus <strong>au</strong>tour<br />
de personnages d’enfants, il met <strong>au</strong> centre<br />
de l’histoire de Où est la maison de mon<br />
ami ? Un jeune écolier décidé à rapporter<br />
à son camarade qui habite un village voisin<br />
un cahier lui appartenant, indispensable<br />
outil, car le maître a menacé cet élève,<br />
adepte récidiviste des feuilles volantes,<br />
d’exclusion dé nitive… Mais le village est<br />
loin, disséminé en di érents hame<strong>au</strong>x et<br />
la vive promenade imaginée <strong>au</strong> départ,<br />
se transforme en un long parcours d’obstacles<br />
dont les moindres ne sont pas les<br />
a<strong>du</strong>ltes <strong>au</strong>près desquels il se renseigne,<br />
jugés tous « plus lents, plus obtus, plus inutilement<br />
bavards et sermonneurs les uns que<br />
les <strong>au</strong>tres » (ainsi que l’écrit Jacques Valot).<br />
Le cinéaste reste tout <strong>au</strong> long <strong>du</strong> lm à<br />
h<strong>au</strong>teur de regard, à h<strong>au</strong>teur d’enfant. Et<br />
quel regard révélateur que celui de cet<br />
enfant “Kiarostamisé” ! Le choix <strong>du</strong> réalisateur,<br />
riche de toute son implicite empathie,<br />
donne <strong>au</strong> lm sa force, égale à la détermination<br />
de l’écolier. On l’a dite “transparente”<br />
la mise en scène de Kiarostami car<br />
dans sa uidité, son absence d’e ets, son<br />
“invisibilité”, elle nous fait épouser la réalité<br />
même dans toute son évidence, tout<br />
son mystère. Le premier lm d’une série<br />
d’œuvres majeures.<br />
Où est la maison de mon ami ?
Milk<br />
Süt<br />
Semih KAPLANOGLU<br />
Turquie/France/Allemagne, 2010, 1h42<br />
Scénario : Semih Kaplanoglu & Orçun Köksal.<br />
Photo : Özgur Eken - Interprètes : Melih Selçuk, Basak<br />
Köklükaya, Riza Akin, Saadet Isil Aksoy, Tülin Özen...<br />
Ce deuxième volet de la trilogie qui lui<br />
est consacré nous montre Yusuf à un<br />
moment crucial de sa vie, entre la n de<br />
l’adolescence et le début de l’âge a<strong>du</strong>lte.<br />
Il est encore très dépendant de sa mère,<br />
veuve depuis plusieurs années, et, de<br />
manière (trop ?) symbolique, tous deux<br />
vivent en vendant le lait de leurs vaches. La<br />
poésie reste le véritable centre d’intérêt de<br />
ce jeune homme taciturne et rêveur. L’une<br />
des grandes réussites <strong>du</strong> lm est d’ailleurs<br />
une parfaite adéquation entre son écriture<br />
cinématographique et le caractère de<br />
son personnage principal. Le rythme<br />
contemplatif adopté par Kaplanoglu, la<br />
longueur qui pourrait paraître excessive<br />
Yossi<br />
Ha-Sippur Shel Yossi<br />
Eytan FOX, Israël, 2012, 1h23<br />
Scénario : Itay Segal – Photo : Guy Raz.<br />
Interprètes : Ohad Koller, Lior Ashkenazi,<br />
Orly Silbersatz Banai, Oz Zehavi...<br />
STRUCTURES FAMILIALES/STRUCTURES DE SOCIÉTÉS<br />
de plusieurs plans où parfois “il ne se<br />
passe rien”, l’attention portée à la nature,<br />
<strong>au</strong>x paysages, la construction elliptique<br />
de certaines séquences qui laissent le<br />
spectateur sur une impression plutôt que<br />
Soirée soutenue par l’association LGBT 66<br />
Le nouve<strong>au</strong> lm d’Eytan Fox (Tu marcheras<br />
sur l’e<strong>au</strong>, The Bubble) est une suite. Celle<br />
de Yossi et Yagger, son premier long, qui<br />
racontait voilà dix ans une passion entre<br />
deux soldats de Tsahal sur le front libanais<br />
à laquelle une balle per<strong>du</strong>e venait mettre<br />
un terme dé nitif. Aujourd’hui, la guerre<br />
est terminée, le pays a ouvert ses frontières<br />
morales à l’homosexualité, le veuf est devenu<br />
médecin, il a vieilli, grossi, mais <strong>au</strong> fond,<br />
rien n’a changé : il n’a toujours pas surmonté<br />
la mort de son amant. Et c’est avec une<br />
générosité sans équivalent que le cinéaste<br />
décide de lui o rir une deuxième chance,<br />
d’utiliser le pouvoir de la ction pour placer<br />
sur la route de son propre personnage un<br />
<strong>au</strong>tre homme qui, peut-être... De cette rencontre<br />
entre les âges, Eytan Fox tire un be<strong>au</strong><br />
récit de réconciliation qui enregistre sur le<br />
Milk.<br />
mode d’une confrontation amoureuse ce<br />
qui, depuis dix ans, s’est profondément libéré<br />
en Israël, où l’homosexualité n’est plus<br />
un motif transgressif, où les mœurs ont<br />
(presque) achevé leur révolution.<br />
Le lm sera suivi d’un pot de l’amitié<br />
o ert par LGBT 66<br />
sur une information… semblent faire <strong>du</strong><br />
lm un re et des perceptions et des états<br />
d’âme de Yusuf.<br />
LGBT66 est une association née <strong>au</strong>tour des<br />
valeurs d’échanges, de partage de convivialité<br />
et surtout de lutte contre les discriminations.<br />
Regroupant les Lesbiennes, les Gays , les Bi et les<br />
Trans mais <strong>au</strong>ssi tous leurs amis, l’association<br />
se veut être un espace d’écoute, de tolérance, de<br />
partage et d’entraide.<br />
Site : www.lgbt66.fr - Tél. 06 46 15 91 84<br />
31
32<br />
CONFRONTATION 49 I DU <strong>18</strong> AU <strong>24</strong> AVRIL<br />
LES ATELIERS VARAN<br />
30 ANS DE RÉSISTANCES<br />
Créés sous l’impulsion de <strong>Jean</strong> Rouch, les Ateliers Varan ont formé dans le monde entier depuis 30 ans plus de<br />
1000 personnes <strong>au</strong> cinéma documentaire comme, parmi be<strong>au</strong>coup d’<strong>au</strong>tres, Claire Simon, Julie Bertuccelli<br />
ou Leonardo Di Costanzo. L’apprentissage dans cette école de cinéma unique se fait sur la base d’une pédagogie<br />
originale qui emprunte <strong>au</strong> cinéma direct et allie <strong>au</strong> long <strong>du</strong> processus la théorie, la ré exion éthique<br />
et la pratique. Tout s’articule pour chaque stagiaire <strong>au</strong>tour de la réalisation d’un lm en vraie grandeur. S’y<br />
ajoute l’échange continu entre les stagiaires qui enrichit la création indivi<strong>du</strong>elle et aiguise le regard critique.<br />
Les courts-métrages projetés sont l’illustration de l’originalité et de la réussite de la démarche. (Ateliers Varan)<br />
Programme thématique : DANS LES RUES DE KABOUL<br />
Trois lms documentaires réalisés par les élèves des Ateliers Varan à Kaboul en 2011<br />
Le programme sera présenté par Youssef Chari , pro<strong>du</strong>cteur, coordinateur des Ateliers Varan<br />
Petite Afghanistan<br />
Bassir SIRAT, 2011, 30’<br />
La calèche reste le moyen de transport<br />
traditionnel à Kaboul. Lent mais peu coûteux,<br />
ce véhicule est surtout utilisé dans le<br />
quartier populaire de Qalahé Wahèd par<br />
les personnes peu fortunées : les vieux,<br />
les écoliers, les femmes et leurs enfants.<br />
Mais certains habitants, soutenus par les<br />
ch<strong>au</strong> eurs de taxi, cherchent à les faire<br />
interdire <strong>au</strong> nom de leur archaïsme et<br />
des nuisances publiques qu’elles procurent.<br />
Les cochers s’y opposent comme ils<br />
peuvent, mais ne se font pas d’illusions,<br />
leur disparition est annoncée : un jour ou<br />
l’<strong>au</strong>tre, l’interdiction sera prononcée <strong>au</strong><br />
pro t <strong>du</strong> taxi, et c’est un pan de la culture<br />
afghane qui disparaîtra avec eux.<br />
Check-Point<br />
Ahmed ALIZADA, 2011, 30’<br />
Au principal rond-point à l’entrée de Kaboul,<br />
un poste de police a été installé. Ce<br />
ne sont que des conteneurs posés <strong>au</strong> bord<br />
de la route dans lesquels quinze policiers<br />
en faction travaillent, mangent et dorment.<br />
Leur vie se passe à cette intersection.<br />
Toute la journée, ils fouillent les véhicules,<br />
contrôlent les con<strong>du</strong>cteurs, les passagers.<br />
Ce travail nécessaire ne va pas sans risques ;<br />
la radio ou la télévision <strong>du</strong> poste rapporte<br />
régulièrement de m<strong>au</strong>vaises nouvelles<br />
relatives à l’assassinat de policiers. Et ce travail<br />
ne va pas non plus sans désagréments,<br />
notamment la hargne des <strong>au</strong>tomobilistes<br />
impatients qui ne manquent pas de relayer<br />
les critiques sur la police afghane.<br />
Kaboul Ambulance<br />
Taj Mohammad BAKHTARI, 2011, 30’<br />
Les ambulanciers de Kaboul sont constamment<br />
confrontés à des problèmes insurmontables<br />
: embouteillages monstres,<br />
barrages militaires et de police, absence<br />
de nom de rues et d’adresse précise, absence<br />
de lits disponibles dans les hôpit<strong>au</strong>x<br />
de la ville qui refusent les malades...<br />
Kaboul Ambulance suit le périple chaotique<br />
<strong>du</strong> docteur Sardar et de son ch<strong>au</strong>ffeur<br />
Salangi dans Kaboul, entre dévouement,<br />
colère et désarroi, et ce jusqu’à la<br />
nuit, à l’heure où s’assombrissent les dernières<br />
illusions.
Syriana.<br />
États et identités<br />
Place de l’Etat dans des pays, certains fort anciens, Turquie, Iran…<br />
d’<strong>au</strong>tres très récents, Liban, Israël... sachant que tous doivent faire<br />
avec des populations pluriethniques, plurireligieuses et donc des minorités.<br />
Syriana<br />
Stephen GAGHAN, USA, 2006, 2h08<br />
Scénario : Stephen Gaghan, d’après le livre La Chute<br />
de la CIA (See no evil) de Robert Baer - Photo : Robert<br />
Elswit - Musique : Alexandre Desplat - Interprètes : Kayvan<br />
Nivak, George Clooney, Matt Damon, Amr Waked,<br />
Christopher Plummer...<br />
Dans les représentations couramment<br />
admises <strong>du</strong> Moyen-Orient, il en est une qui<br />
à notre époque est centrale, c’est celle qui<br />
tient <strong>au</strong> pétrole et <strong>au</strong>x monarchies pétrolifères.<br />
Point de contact économique entre<br />
Orient et Occident, le commerce <strong>du</strong> pétrole,<br />
h<strong>au</strong>tement stratégique, voit se nouer des<br />
rapports étranges entre des monarchies religieuses<br />
et puritaines et des républiques capitalistes,<br />
à l’occasion à forme monarchique,<br />
guidées par la loi <strong>du</strong> pro t maximum. Les<br />
maîtres de la bourse et les seigneurs des<br />
approvisionnements énergétiques ont, <strong>au</strong><br />
Moyen-Orient, pour seul horizon de conserver<br />
le contrôle des ressources pétrolières, à<br />
n’importe quel prix, en utilisant les forces<br />
obscures des Etats où ils s’épanouissent.<br />
Qu’importent que les gardiens <strong>du</strong> sous-sol<br />
soient éloignés des convictions occidentales,<br />
mieux v<strong>au</strong>t un féodal dèle qu’un<br />
moderniste glissant vers la démocratie mais<br />
prêt à d’<strong>au</strong>tres alliances. Tel est le thème<br />
de Syriana, épopée d’un agent, superbe<br />
George Clooney, coincé entre d’ambiguës<br />
manœuvres, jeux à triple bande et à qui<br />
perd gagne, et une conviction d’homme<br />
qui peu à peu se fait jour chez un cynique<br />
en voie de rédemption. Entre misère, terrorisme<br />
et nouve<strong>au</strong> “Grand Jeu” les enjeux actuels<br />
<strong>du</strong> Moyen-Orient expliqués <strong>au</strong>x naïfs.<br />
Beyrouth ô Beyrouth<br />
Beyrouth ya Beyrouth<br />
Maroun BAGDADI, Liban 1975, 1h41<br />
Scénario : Maroun Bagdadi - Photo : Roby Breïdi.<br />
Interprètes : Ezzat al-Alayli, Mireille Maalouf, Ahmed<br />
Al-Zein, Joseph Abou Nassar, Philippe Akiki...<br />
Le lm retrace l’itinéraire idéologique de<br />
quatre jeunes Libanais à un moment historique<br />
crucial <strong>du</strong> Liban. De décembre 1968,<br />
date <strong>du</strong> raid israélien sur l’aéroport de Beyrouth,<br />
à septembre 1970 date de la mort<br />
de Nasser. Emile, enseignant dans une<br />
école chrétienne, torturé par les mutations<br />
que vit la société et que la religion ne<br />
semble plus apaiser. Hala son amie, jeune<br />
bourgeoise qui essaye de se libérer de son<br />
statut social et qui sera bientôt attirée par<br />
Kamal. Celui-ci, avocat très engagé politiquement,<br />
soutient les revendications étu-<br />
LE MOYEN-ORIENT AU CINÉMA<br />
diantes et se bat pour que son quartier ne<br />
soit pas touché par la construction d’une<br />
<strong>au</strong>toroute. En n Safouan, originaire <strong>du</strong><br />
Sud qui travaille comme surveillant dans<br />
l’école d’Emile et n’arrive pas à s’adapter à<br />
la vie de la capitale. Le réalisateur observe<br />
les transformations de Beyrouth à travers<br />
le regard que portent ces quatre personnages<br />
sur la ville. C’est <strong>au</strong>ssi le début de<br />
l’e ritement <strong>du</strong> mythe libanais.<br />
Film rest<strong>au</strong>ré par les ARCHIVES FRANCAISES<br />
DU FILM dans le cadre <strong>du</strong> plan de s<strong>au</strong>vegarde<br />
des lms anciens <strong>du</strong> Ministère de la Culture<br />
Beyrouth ô Beyrouth.<br />
33
34<br />
CONFRONTATION 49 I DU <strong>18</strong> AU <strong>24</strong> AVRIL<br />
Yol, la permission<br />
Yol<br />
Yilmaz GÜNEY<br />
& Serif GÖREN<br />
Turquie, 1981, 1h50<br />
Scénario : Yilmaz Güney.<br />
Photo : Erdogan Engin.<br />
Interprètes : Tarik Akan, Serif Sezer, Halil Ergün, Meral<br />
Orhonsoy, Necmettin Cobanoglu...<br />
Ayant purgé un tiers de leur peine, cinq prisonniers<br />
kurdes de droit commun béné -<br />
cient d’une permission. Chacun rend visite<br />
à ses proches dont la vie a été bouleversée<br />
par leur arrestation. Arrêté dans les années<br />
1970, Yılmaz Güney a écrit le scénario de<br />
Yol en prison et dirigé le tournage en donnant<br />
des indications à son assistant Serif<br />
Gören. Les rushes <strong>du</strong> lm ont frôlé la censure<br />
étatique. Yılmaz Güney s’est évadé, a<br />
gagné la France et a achevé le montage de<br />
son lm qui est resté interdit en Turquie<br />
pendant près de 15 ans.<br />
« Au cinéma, j’ai toujours voulu donner une vision<br />
claire et nette <strong>du</strong> monde à travers des personnages<br />
écartelés. Ces hommes dominent<br />
les femmes mais ils portent en eux l’humiliation<br />
générale et sont, <strong>au</strong>ssi, lâches et impuissants,<br />
prisonniers des coutumes <strong>au</strong>xquelles<br />
ils doivent se soumettre. Cela ne vient pas de<br />
la dictature militaire, mais de traditions, de<br />
chaînes invisibles, legs d’un long passé féodal,<br />
et inséparables, d’ailleurs, des structures économiques.<br />
Que demain une démocratie bourgeoise<br />
s’installe en Turquie, les mentalités ne<br />
changeront pas, pour <strong>au</strong>tant, <strong>du</strong> jour <strong>au</strong> lendemain.<br />
Il f<strong>au</strong>dra mener une lutte de longue<br />
haleine contre les murs et les conditionnements<br />
des esprits. Il n’y a pas, en Turquie, de<br />
séparation entre la lutte des classes et la lutte<br />
des sexes .» (Yilmaz Güney, 1982).<br />
La vierge,<br />
les coptes et moi<br />
Namir Abdel MESSEEH<br />
Egypte/France/Qatar, 2012, 1h31<br />
Yol.<br />
Scénario : Namir Abdel Messeeh, Nathalie Najem &<br />
Anne Paschetta - Photo : Nicolas Duchêne - Interprètes<br />
: Sihan Abdel Messeeh, Namir Abdel Messeeh...<br />
C’est le premier long métrage de Namir<br />
Abdel Messeeh, Français d’origine égyptienne.<br />
Il a consacré trois ans de sa vie à la<br />
réalisation de ce lm. Au départ, il a voulu<br />
faire un documentaire sur les apparitions<br />
de la Vierge en Egypte. En allant rencontrer<br />
ses proches qui ont vécu ces apparitions, le<br />
projet a pris une <strong>au</strong>tre tournure, devenant<br />
une sorte de « ction» dans laquelle il mène<br />
son enquête : « Petit à petit l’écriture s’est apparentée<br />
à un scénario de ction, j’ai compris<br />
que je devais être un des personnages <strong>du</strong> lm<br />
.» Il y a dans cette histoire plusieurs moments<br />
qui ont été captés à l’improviste :<br />
« Ce sont des moments de magie où tout<br />
s’organise comme on l’<strong>au</strong>rait espéré.»<br />
Sélectionné dans plusieurs festivals, en<br />
particulier à Cannes, soutenu par l’A.C.I.D.,<br />
il mérite notre attention, et la découverte<br />
d’un lm original.<br />
Le Moine<strong>au</strong><br />
Al-Ousfour<br />
Youssef CHAHINE<br />
Egypte, 1972,1h40<br />
Scénario : Youssef Chahine & Lofti El-Kholi.<br />
Photo : Mustafa Imam - Interprètes : M. Mahmoud<br />
El-Meligui, Mohsena Taw q, Habiba, Salah Kalib...<br />
Le Moine<strong>au</strong>.<br />
Yussif Fath el-Bab, journaliste issu de la<br />
classe bourgeoise, enquête sur les activités<br />
d’Abou Kheidr, bandit de grand chemin<br />
qui béné cie de complicités h<strong>au</strong>t placées.<br />
Rawf, jeune capitaine, est envoyé dans le<br />
sud pour mettre n à ses méfaits. Abou<br />
dé e l’<strong>au</strong>torité, jusqu’<strong>au</strong> jour où le préfet<br />
Ismail, le père de Rawf, se déplace en personne<br />
pour diriger l’opération. Abou est<br />
tué. De retour <strong>au</strong> Caire, Rawf vient loger<br />
chez Bahiya, une amie de Yussif. Ses amis,<br />
dont le Sheikh Ahmad et sa lle Fatma,<br />
découvrent les protections politiques <strong>du</strong><br />
bandit. Des h<strong>au</strong>ts fonctionnaires organisaient<br />
un tra c de pièces d’usine volées par<br />
Abou et reven<strong>du</strong>es à cette même usine.
PROGRAMME DU MUSÉE ALBERT KAHN<br />
Le programme sera présenté par Flore Hervé <strong>du</strong> Musée Albert Kahn<br />
Liban<br />
France, 1919, 9’02<br />
Opérateur : Lucien Le Saint.<br />
La vie quotidienne libanaise à Tyr, à Saïda<br />
et à Beyrouth.<br />
Palestine-France<br />
1925, 23’32<br />
Opérateur : Camille S<strong>au</strong>vageot.<br />
Ici, l’opérateur présente trois villes saintes<br />
de la Palestine d’alors : deux villes méridionales,<br />
sèches, <strong>au</strong> sol p<strong>au</strong>vre, Jérusalem<br />
et Bethléem, et une ville de Galilée (<strong>au</strong><br />
nord), Tibériade, <strong>au</strong> climat doux, boisée et<br />
montagneuse, sise <strong>au</strong> bord <strong>du</strong> lac..<br />
Le Caire<br />
France, 1925, 7’53<br />
Opérateur : Camille S<strong>au</strong>vageot.<br />
Camille S<strong>au</strong>vageot lme l’architecture ancienne<br />
(ville des Fatimides, des Mamelouks<br />
et des Ottomans) et moderne (ville européenne)<br />
re étant une ville divisée entre le<br />
quartier arabe traditionnel et le quartier<br />
des a aires, à l’image d’une société éclatée<br />
dans un pays colonisé. L’opérateur nous<br />
montre <strong>au</strong>ssi les pyramides de Gizeh, dont<br />
le Sphinx venait d’être désensablé.<br />
Mésopotamie<br />
France, 1927, 14’<br />
Opérateur : Frédéric Gadmer.<br />
Ce montage tourné en Irak suit parfaitement<br />
la chronologie de l’itinéraire de<br />
Gadmer : la première étape se déroule <strong>du</strong><br />
centre <strong>au</strong> sud-est (de Bagdad à Bassora), la<br />
deuxième <strong>du</strong> nord <strong>au</strong> centre (de Mossoul<br />
à Samarra) en direction de l’Iran. Ce partage<br />
accentue le contraste existant entre<br />
le nord et le sud <strong>du</strong> pays. Au-delà des<br />
variations géographiques, d’<strong>au</strong>tres disparités<br />
se dessinent comme celles <strong>du</strong>es à la<br />
présence de nombreuses minorités ethniques<br />
et religieuses (kurdes, chrétiennes,<br />
chiites et sunnites...). Au milieu, Bagdad –<br />
centre de gravité – est à la fois le pôle des<br />
transactions commerciales et le carrefour<br />
de toutes ces cultures.<br />
Perse<br />
France, 1927, 26’<br />
Opérateur : Frédéric Gadmer.<br />
Frédéric Gadmer rapporta environ 500<br />
plaques <strong>au</strong>tochromes et 26 minutes<br />
de lm de Perse et 300 plaques et 22<br />
minutes de Mésopotamie. Le documentaire<br />
présenté ici – qui est un montage<br />
d’origine – suit les étapes de son séjour<br />
dans les grandes villes persanes : Téhéran,<br />
Qom, Ispahan etc. et en montre les<br />
aspects les plus orient<strong>au</strong>x (édi ces religieux,<br />
bazars...).<br />
ÉTATS ET IDENTITÉS<br />
Voyage en Afghanistan<br />
France, 1928, 32’<br />
Opérateur : Frédéric Gadmer.<br />
Le lm fait état de la vie et de la société<br />
afghane en 1928, essentiellement rurale,<br />
fondée sur l’agriculture, l’élevage et l’artisanat,<br />
à la veille <strong>du</strong> renversement <strong>du</strong><br />
Roi Amânoullâh. Le scénario suit l’itinéraire<br />
des membres de la mission d’étude<br />
des chemins de fer de Kaboul à l’extrême<br />
nord-ouest de l’Afghanistan (<strong>au</strong>-delà<br />
d’Hérat).<br />
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36<br />
CONFRONTATION 49 I DU <strong>18</strong> AU <strong>24</strong> AVRIL<br />
Les Cerfs-volants<br />
de Kaboul<br />
The Kite Runner<br />
Marc FORSTER<br />
USA, 2007, 2h09<br />
Scénario : David Benio d’après le roman de Khaled<br />
Hosseini - Photo : Roberto Schaefer - Musique : Alberto<br />
Iglesias - Interprètes : Khalid Abdalla, Homayoun Ershadi,<br />
Zekiria Ebrahimi, Ahmad Khan Mahmoodzada,<br />
Atossa Leoni...<br />
Ce lm, réalisé en 2007 par Marc Foster, est<br />
tiré <strong>du</strong> premier roman de Khaled Hosseini<br />
paru en 2003. Ce livre âpre et fulgurant a<br />
connu un immense succès amplement<br />
mérité. L’adaptation <strong>au</strong> cinéma était prévisible,<br />
mais le metteur en scène a toutefois<br />
connu quelques di cultés à restituer<br />
tout ce que le livre véhicule comme force<br />
émotionnelle tant celle-ci est prégnante.<br />
L’histoire débute en Afghanistan dans les<br />
années 70 où les liens de l’amitié entre<br />
deux enfants vont se déchirer lorsque l’un<br />
des deux, Amir, va trahir, par peur et lâcheté,<br />
son ami Hassan.<br />
Bien des années plus tard, Amir qui s’était<br />
expatrié pour fuir l’invasion de son pays,<br />
revient à Kaboul toujours habité par un<br />
sentiment de culpabilité, la tentation de<br />
l’oubli et le désir <strong>du</strong> pardon ainsi que l’envie<br />
d’être meilleur. Les événements vont<br />
lui donner l’occasion de retrouver un peu<br />
cette paix intérieure qu’il recherchait, dans<br />
ce pays où l’on n’a plus le droit de jouer <strong>au</strong><br />
cerf-volant comme à l’époque où il était<br />
enfant et se mesurait à Hassan lors de<br />
joutes mémorables.<br />
Incendies<br />
Denis VILLENEUVE<br />
Canada/France, 2010, 2h10<br />
Les Cerfs-volants de Kaboul.<br />
Scénario : Denis Villeneuve & Valérie Be<strong>au</strong>grand-<br />
Champagne d’après la pièce de Wajdi Mouawad.<br />
Photo : André Turpin - Interprètes : Lubna Azabal,<br />
Mélissa Désorme<strong>au</strong>x-Poulin, Maxim G<strong>au</strong>dette, Rémy<br />
Girard, Abdelghafour Elaaziz...<br />
Au départ, Incendies est une pièce de théâtre<br />
écrite par le Libanais Wajdi Mouawad,<br />
<strong>au</strong>teur majeur de ce début de siècle, exilé<br />
pour c<strong>au</strong>se de guerre civile à Montréal <strong>au</strong><br />
début des années 80. Denis Villeneuve, le<br />
réalisateur <strong>du</strong> lm tiré de cette pièce, dit<br />
avoir été sou é lorsqu’il a vu une représentation<br />
de cette œuvre à Montréal, et il<br />
a su immédiatement qu’il allait en faire un<br />
lm. Dans un pays <strong>du</strong> Moyen-Orient, non<br />
expressément nommé, <strong>Jean</strong>ne, rejointe<br />
un peu plus tard par son frère jume<strong>au</strong> Simon,<br />
va sillonner ce pays qui est celui de<br />
leurs ancêtres sur les traces d’une mère<br />
bien loin de celle qu’ils ont connue. En<br />
e et, celle-ci, dans son testament, leur a<br />
livré deux enveloppes : l’une destinée à un<br />
père qu’ils croyaient mort et l’<strong>au</strong>tre à un<br />
frère dont ils ignoraient l’existence.<br />
Quittant leur Canada natal, ils vont essayer<br />
de retrouver le passé de cette famille dont<br />
ils ne savent presque rien et tenter de<br />
comprendre le mutisme inexpliqué de<br />
leur mère <strong>du</strong>rant la période précédant sa<br />
mort.<br />
En transposant cette pièce <strong>au</strong>ssi dramatique<br />
à l’écran, Denis Villeneuve a réussi à<br />
préserver l’essence même de l’œuvre, celle<br />
d’une bouleversante quête initiatique,<br />
celle d’une recherche des origines, celle<br />
<strong>du</strong> choc des cultures entre l’Occident et<br />
l’Orient qui se croisent dans un monde où<br />
rien ne va plus, parcouru de folies, de déraison<br />
et de massacres, mais où pourtant<br />
l’amour et l’espoir ne capitulent jamais.<br />
Incendies
Il était une fois en Anatolie.<br />
Il était une fois<br />
en Anatolie<br />
Bir zamanlar Anadolu’da<br />
Nuri Bilge CEYLAN<br />
Turquie, 2011, 2h37<br />
Scénario : Ercan Kesal et Ebru & Nuri Bilge Ceylan -<br />
Photo : Gïkhan Tiryaki - Interprètes : Muhammet Uzuner,<br />
Yilmaz Erdogan, Taner Birsel, Ahmet Mümtaz...<br />
Un lm d’abord déroutant, réalisé presque<br />
entièrement de nuit. Une longue attente initiale,<br />
le spectateur est per<strong>du</strong> un peu comme<br />
les personnages eux-mêmes à la recherche<br />
de ce cadavre que le criminel n’arrive pas à<br />
trouver. Une poignée d’hommes (policiers,<br />
procureur, gre er, médecin et deux suspects<br />
menottés) cheminent sur les routes<br />
d’Anatolie, serrés dans deux R12 et une<br />
jeep, <strong>au</strong> gré des indications d’un criminel<br />
qui se souvient à peine des lieux : un arbre<br />
en boule, un champ labouré, une fontaine.<br />
Le convoi progresse dans une quête <strong>au</strong>ssi<br />
aléatoire qu’absurde. Peu à peu la vision des<br />
membres de cette expédition de criminels<br />
et fonctionnaires se précise. Lors d’un repas<br />
chez le maire de la région, <strong>au</strong> cours d’une<br />
coupure d’électricité, prélude à une apparition<br />
: la lle <strong>du</strong> maire entre avec une lampe<br />
à huile, s’approche de chaque convive éberlué<br />
par la be<strong>au</strong>té de cette jeune lle, vision<br />
de conte oriental, photographiée dans les<br />
palettes de Vermeer. Les hommes qui se<br />
débattent dans le crime et la mort se gent<br />
puis reprennent la route. A l’<strong>au</strong>be l’exhumation<br />
<strong>du</strong> cadavre se fait en n. Le dernier acte<br />
s’articule <strong>au</strong>tour des trois personnages chargés<br />
de faire respecter les « règles pour vivre en<br />
société, en paix et en sécurité » : commissaire,<br />
procureur et médecin. Les premières lueurs<br />
de l’<strong>au</strong>be éclairent les doutes d’hommes<br />
qui cherchent un sens <strong>au</strong> mal qu’ils côtoient<br />
espérant peut-être transmettre <strong>au</strong>x générations<br />
futures une justice qui dominerait la<br />
vengeance. Dans ce monde d’hommes les<br />
femmes sont passées furtivement.<br />
Film magni que, Grand Prix <strong>du</strong> Jury<br />
<strong>du</strong> Festival de Cannes 2011<br />
Persepolis<br />
Marjane SATRAPI<br />
& Vincent PARONNAUD<br />
France/USA, 2007, 1h35<br />
Scénario : Marjane Satrapi & Vincent Paronn<strong>au</strong>d<br />
d’après les bandes dessinées de Marjane Satrapi -<br />
Direction de l’animation : Christian Desmares - Avec<br />
les voix de : Chiara Mastroianni, Catherine Deneuve,<br />
Danielle Darrieux, Simon Abkarian...<br />
Persepolis est une BD <strong>au</strong>tobiographique,<br />
en quatre tomes, créée entre 2000 et 2003,<br />
et dans laquelle Marjane Satrapi raconte des<br />
années cruciales de sa jeunesse, depuis la<br />
chute <strong>du</strong> régime <strong>du</strong> Shah d’Iran, en 1978. La<br />
jeunesse iranienne ne goûte guère l’installation<br />
de la révolution islamique et son cortège<br />
d’interdits et de persécutions, suivie peu<br />
après par les horreurs de la guerre Iran/Irak.<br />
Avec l’aide de sa famille progressiste, la jeune<br />
Marjane s’exile à Vienne, où elle découvrira<br />
la liberté, l’amour, mais <strong>au</strong>ssi les di cultés<br />
qu’engendre l’exil, la solitude, le fait d’être différent...<br />
En 2006, Marjane Satrapi décide de<br />
ÉTATS ET IDENTITÉS<br />
transposer ses mémoires graphiques d’une<br />
jeune lle mal rangée, en un lm d’animation<br />
qu’elle réalise avec Vincent Paronn<strong>au</strong>d. Film<br />
d’animation réalisé à la main, dessin par dessin,<br />
et non par le recours à l’électronique, Persepolis<br />
est un témoignage unique et bouleversant.<br />
Il a obtenu le Prix <strong>du</strong> Jury <strong>au</strong> festival<br />
de Cannes 2007. Le régime iranien, lui, a taxé<br />
le lm d’ “islamophobe”.<br />
Iran, une révolution<br />
cinématographique<br />
Nader T. HOMAYOUN<br />
France, 2006, 1h38<br />
Scénario : Nader T. Homayoun & Nicolas Bertrand.<br />
Nader T. Homayoun convoque les grands<br />
témoins <strong>du</strong> siècle <strong>du</strong> cinéma iranien, cinéastes,<br />
critiques et responsables institutionnels,<br />
dont les discours s’intègrent dans<br />
un appareil critique imposant : images d’archives<br />
et extraits de lms découvrent une<br />
large perspective sur les bouleversements<br />
socio-politiques <strong>du</strong> pays, de la monarchie<br />
<strong>du</strong> Shah à la République islamique, sans<br />
oublier le con it contre l’Irak.En 1933, Hadji<br />
Agha, acteur de cinéma, premier long-métrage<br />
iranien, fait l’apologie d’un médium<br />
considéré avec mé ance par les musulmans<br />
les plus fervents. En 1979, les salles de projection<br />
gurent parmi les premières cibles<br />
<strong>du</strong> peuple révolté. D’un bout à l’<strong>au</strong>tre <strong>du</strong><br />
siècle, la position <strong>du</strong> cinéma n’a donc jamais<br />
été acquise face à une doxa religieuse iconoclaste.<br />
Pour Mohsen Makhmalbaf, c’est<br />
précisément l’absence culturelle d’images,<br />
<strong>au</strong> pro t <strong>du</strong> poème, qui a permis <strong>au</strong> cinéma<br />
iranien de dé nir sa spéci cité : son rythme,<br />
ses espaces et ses silences, dont Kiarostami<br />
est <strong>au</strong>jourd’hui le hér<strong>au</strong>t reconnu.<br />
Persepolis.<br />
37
38<br />
Autour <strong>du</strong> Festival<br />
INVITÉS ET PARTICIPANTS<br />
• Danielle Arbid, cinéaste<br />
• Abbas Fahdel, cinéaste<br />
• Adrien F<strong>au</strong>cheux, cinéaste<br />
• Amos Gitai, cinéaste<br />
• Michel Khlei , cinéaste<br />
• Yousry Nasrallah, cinéaste<br />
• Youssef Chari , pro<strong>du</strong>cteur, coordinateur Ateliers Varan<br />
• Flore Hervé, Musée Albert Kahn<br />
• Sabine Salhab, docteur en Cinéma, Université Paris 1<br />
• Luce <strong>Vigo</strong><br />
ACCUEIL<br />
PALAIS DES CONGRÈS<br />
Palais des Congrès : vous êtes accueilli par les étudiants <strong>du</strong> Lycée<br />
François Arago, BTS ventes et pro<strong>du</strong>ctions touristiques.<br />
SALLE MARCEL OMS<br />
Elle est située <strong>au</strong> siège de l’<strong>Institut</strong> <strong>Jean</strong> <strong>Vigo</strong> à l’Arsenal, espace<br />
des Cultures Populaires, 1 rue <strong>Jean</strong> Vielledent, Perpignan.<br />
ESPACE FESTIVAL<br />
ESPACE FESTIVAL - PALAIS DES CONGRÈS<br />
hall 1 <strong>du</strong> Palais des Congrès.<br />
ESPACE BAR SANDWICHERIE<br />
ESPACE FESTIVAL - PALAIS DES CONGRÈS<br />
Florence Mercier vous accueille pendant tout le festival.<br />
BARS & RESTAURANTS<br />
Partenaires <strong>du</strong> Festival :<br />
• Aux saveurs bretonnes<br />
• Barraco do dendê<br />
• Hôtel New Christina<br />
• Hôtel Le Mondial<br />
• Le Punjab<br />
• Le Saint <strong>Jean</strong><br />
• Spaghetteri’Aldo<br />
• Le V<strong>au</strong>ban<br />
LIBRAIRIE DU FESTIVAL<br />
ESPACE FESTIVAL - PALAIS DES CONGRÈS<br />
Avec la complicité de la librairie Torcatis, la librairie <strong>du</strong> festival<br />
vous accueille à l’Espace festival <strong>du</strong> Palais des Congrès.
Remerciements<br />
AVEC LE SOUTIEN DE<br />
• La Ville de Perpignan<br />
• Le Conseil Général des Pyrénées Orientales<br />
• La Région Languedoc-Roussillon<br />
• La Préfecture de Région, Direction Régionale<br />
Aff aires Culturelles Languedoc-Roussillon<br />
• Centre National <strong>du</strong> Cinéma et de l’image animée.<br />
AVEC LE MÉCÉNAT DE<br />
• Mécènes Catalogne<br />
• Nicolas Entretien<br />
AVEC LE CONCOURS DE<br />
• Les Archives Françaises <strong>du</strong> Film<br />
• L’Atelier d’Urbanisme<br />
• Les Ateliers Varan<br />
• El Centre del món<br />
• L’Indépendant, Journ<strong>au</strong>x <strong>du</strong> Midi<br />
• La Caisse de Crédit Mutuel Perpignan Castillet<br />
• La Cinémathèque de Toulouse<br />
• La Cinémathèque <strong>du</strong> Luxembourg<br />
• France Bleu Roussillon<br />
• Languedoc Roussillon Cinéma<br />
• Le Musée Albert Kahn<br />
• La Ville d’Alénya<br />
Le 49 e FESTIVAL CONFRONTATION<br />
est organisé par la<br />
REMERCIEMENTS<br />
• Les Amis <strong>du</strong> Travailleur Catalan<br />
• Association des professeurs d’histoire et géographie.<br />
• La Casa Musicale<br />
• Davood Moradian<br />
• Direction de la Culture de la Ville de Perpignan<br />
• LGBT 66<br />
• Lycée François Arago<br />
• Les Messageries <strong>du</strong> Film, Transports Lenoir<br />
• Mozaïc<br />
• Palais des Congrès et des Expositions de Perpignan<br />
• Représentation de Perpignan Méditerranée à Gérone<br />
• Régie de l’Arsenal, Espace des cultures populaires<br />
• Service décoration de la Ville<br />
GÉNÉRIQUE<br />
LE MOYEN-ORIENT AU CINÉMA<br />
Vincent SABATIER<br />
avec la collaboration d’Henri CABEZOS<br />
JOURNAL FILMÉ DU FESTIVAL<br />
Elèves de l’<strong>Institut</strong> de Développement<br />
et Enseignement multimedia<br />
AFFICHE DU FESTIVAL<br />
Dominique BALITRAN et L<strong>au</strong>rent BALLESTER<br />
CUVÉE DU FESTIVAL<br />
Domaine Salvat, Saint P<strong>au</strong>l de Fenouillet<br />
ORGANISATION DU FESTIVAL<br />
L’équipe des salariés et bénévoles<br />
de l’<strong>Institut</strong> <strong>Jean</strong> <strong>Vigo</strong> sous la direction<br />
d’Alain Loussouarn et la présidence de Michel Cadé<br />
39
40<br />
Tarifs<br />
Carte d’adhérent à l’<strong>Institut</strong> <strong>Jean</strong> <strong>Vigo</strong> Tarif normal Tarif ré<strong>du</strong>it<br />
Adhésion 30 € 20 €<br />
CONFRONTATION 49<br />
Pass complet avec catalogue pour les adhérents 40 € 25 €<br />
Pass complet avec catalogue 70 € 40 €<br />
Carnet 10 lms avec catalogue (tarif unique) 48 €<br />
Carte 3 lms (tarif unique) 16 €<br />
Séance (tarif unique) 6 €<br />
Catalogue 4 €<br />
• LE TARIF RÉDUIT est réservé <strong>au</strong>x étudiants de moins de 27 ans et <strong>au</strong>x chômeurs, sur présentation d’un justi -<br />
catif. La carte “université <strong>du</strong> temps libre” n’est pas considérée comme une carte d’étudiant et ne donne pas droit<br />
<strong>au</strong> tarif ré<strong>du</strong>it.<br />
• UN TARIF PRÉFÉRENTIEL est accordé, sur présentation d’un justi catif (carte, titre de transport) :<br />
– Aux titulaires de la Carte 3aaa.<br />
– Aux abonnés de la SNCF dans le cadre <strong>du</strong> dispositif “Allez-y en TER”.<br />
– Aux abonnés de Catacult .<br />
– Aux étudiants titulaires <strong>du</strong> Pass’Culture de l’Université de Perpignan. Les billets doivent être achetés <strong>au</strong><br />
kiosque <strong>du</strong> Pass’Culture de l’UPVD.<br />
BILLETTERIE<br />
• A l’<strong>Institut</strong> <strong>Jean</strong> <strong>Vigo</strong>, jusqu’<strong>au</strong> <strong>18</strong> <strong>avril</strong>, 16 heures.<br />
• Au Palais des Congrès à partir <strong>du</strong> <strong>18</strong> <strong>avril</strong>.<br />
• Au Palmarium, place Arago (hors adhérents pass complet et tarif préférentiel).<br />
• Pas de billetterie à la Salle Marcel Oms.<br />
PROJECTIONS<br />
• Salle Charles Trenet (CT) et Salle <strong>Jean</strong>-Cl<strong>au</strong>de Rolland (JCR), PALAIS DES CONGRÈS.<br />
• Salle Marcel Oms (MO), INSTITUT JEAN VIGO, Arsenal , 1 Rue <strong>Jean</strong> Vielledent à Perpignan.<br />
ACCUEIL<br />
Accueil : Hall d’Entrée <strong>du</strong> Palais des Congrès.<br />
Des étudiants <strong>du</strong> Lycée François Arago, BTS ventes et pro<strong>du</strong>ctions touristiques, sont à votre écoute.<br />
Espace festival : Hall 1 <strong>du</strong> Palais des Congrès<br />
CONTACTS<br />
INSTITUT JEAN VIGO<br />
Arsenal – 1, rue <strong>Jean</strong> Vielledent – 66000 Perpignan<br />
Tél. : 04 68 34 09 39 - Fax : 04 68 35 41 20<br />
Courriel : contact@inst-jeanvigo.eu - Site : www.inst-jeanvigo.eu<br />
TÉLÉPHONE PENDANT LE FESTIVAL :<br />
04 68 68 26 36
SNCF<br />
ÉQUIVALENCE QUADRI<br />
SNC_11_0000_Logo2011<br />
16/02/2011<br />
<strong>24</strong>, rue Salomon de Rothschild - 92288 Suresnes - FRANCE DÉGRADÉ CYAN MAGENTA YELLOW<br />
Tél. : +33 (0)1 57 32 87 00 / Fax : +33 (0)1 57 32 87 87<br />
Web : www.carrenoir.com<br />
Ce fichier est un document d’exécution créé sur RÉSERVE BLANCHE<br />
Illustrator version CS3.<br />
LE FESTIVAL CONFRONTATION EST SOUTENU PAR<br />
AVEC LE MÉCÉNAT DE<br />
AVEC LE CONCOURS DE
UN CINÉ-CLUB / UN FESTIVAL / UN COLLOQUE / DES PUBLICATIONS / UNE MÉDIATHÈQUE<br />
DES FORMATIONS / UN CENTRE D’ANIMATION ET DE RESSOURCES