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ARCHEOLOGIE ET SIGNIFICATIONS FONCTIONNELLES DU ...

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à préciser de origines d’abord, il faut insister l’indigénisation de ces pratiques diverses par les<br />

Malagasy ; donner le pas à la mouvance sur intérieure qui a conduit à cette culture Malagasy.<br />

L’étude de la culture Malagasy exige une organisation. Il nous semble qu’une<br />

compréhension de l’intérieur dans es profondeurs doit précéder les travaux de recherche sur une aire<br />

culturelle d’emprunts, en ne versant pas dans un nationalisme étriqué, mais en acceptant que cette<br />

culture a bien des affinités, probablement originelles avec des aires culturelles comprenant l’Asie<br />

du Sud Est, la péninsule arabique et Afrique orientale.<br />

Pour revenir à la prestation artistique, une telle démarche est justifiée. Elle met en évidence<br />

les emprunts effectués à partir des cérémonies rituels, liées au culte des ancêtres. Les composantes<br />

ne sont pas seulement des transpositions d’éléments liés aux rituels traditionnels mais aussi des<br />

interprétations des éléments de mode de vie, de pensée, de ce qu’ils considèrent comme sacré ou<br />

même des événements qui les ont marquée. C’est ainsi que le Paritaky est une composition de<br />

musique, de danse, de théâtre et de chant.<br />

Parmi tous ses vertus, la danse Dàdà, un élément qui fait partie du Paritaky illustre en mieux<br />

ces richesses. Elle est le support d’un message pédagogique, morale, esthétique : en tant que plaisir<br />

des yeux source de raisonnement, d’esprit critique et de création et technique car quelque soit<br />

l’altitude adoptée par un artiste chorégraphique au départ de l’exécution d’une danse quelconque, il<br />

viendra ou empruntera presque toujours un ou plusieurs mouvements de base que nous avons décrit<br />

auparavant. A travers le Dàdà, les Sery (Sahiry), deviennent les maîtres de l’art de faire vibrer les<br />

épaules et la tête. Il a fait d’eux des véritables spécialistes de déhanchement : plusieurs mouvements<br />

ainsi que de très grands virtuoses dans la pratique des danses qui nécessitent peu d’espace et de<br />

celles qui s’exécutent à reculons. La Dàdà explique la beauté du jeu de jambes des Sery, jeu et<br />

beauté qui ont fait écrire à Coucher de Rennefort en 1668 (in Relation du 1 er voyage de la Cie des<br />

Indes à Madagascar page 176) « Il frappent la terre de la plante des pieds de toute leur force,<br />

paraissant dans l’emportement qui les fait croire endiablé ». C’est aussi la vigueur des pieds et des<br />

jambes des Danseurs. L’éternel et incontournable dàdà, permet aux danseurs de rebondir comme un<br />

ressort ou de modeler leur saut comme ils désirent et de s’élever avec une qualité extraordinaire de<br />

relâchement, garantie d’un état de symbiose avec leur environnement.<br />

Paritaky, c’est le gardien vigilant d’une des plus grandes spécifiés de La Danse Malagasy de<br />

l’improvisation et la répétition, savoir-faire qui expliquent la vitalité, la richesse et l’incroyable<br />

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créativité don font preuve les danseurs, qui se nourrissent d’improvisation et de répétition, à partir<br />

des mouvements de base. Improvisation parce qu’une même danse exécutée deux fois de suite par

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