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ARCHEOLOGIE ET SIGNIFICATIONS FONCTIONNELLES DU ...

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Même les quatre quarts de tour effectués très souvent pendant le rohon’aponga constituent<br />

un cercle qui Selon Alphonse THIEROU dans son œuvre. La danse africaine, c’est la vie,<br />

considérée comme un sorte de libération de la vie par le mouvement, revêt plusieurs significations :<br />

- vertu d’une dynamique de groupe.<br />

- Rapport matériel : élever les vibrations afin de les mettre au rythme de la nature : danse<br />

cosmique.<br />

Le cercle joue différents rôles spirituels dans la philosophie africaine :<br />

1- Cercle comme éléments techniques<br />

• Chez les hébreux, des rondes sont évoquées dans l’exode XXXII et dans le Psaume<br />

XXVI 6.<br />

• Les Egyptiens exécutaient des rondes à l’influence des astres sur le rythme de l’univers.<br />

2 – Cercle comme élément spirituel<br />

Le base d’un cercle est un point, le centre. A partir du moment où le centre est choisi, la<br />

société est fondée, le territoire sera dominé, le choix du centre est une opération rituelle qui<br />

transforme le cosmos, qui le recrée et le défriche. Le territoire n’est conquis qu’une fois consacrée<br />

ou ritualisée c’est-à-dire recréée, orientée à la manière des ancêtres et des dieux. L’archéologie,<br />

comme la tradition affirme que la plantation d’une pierre au milieu d’une place (kianja) elle même,<br />

au centre du nouvel espace occupé, est un acte primordial, inévitable et au caractère religieux<br />

fortement marqué. Si on retrace l’histoire, la prise de possession et la création des cités d’antan<br />

nécessite l’érection de Tony et la confection des tambours « hazolahy » ( ).<br />

Il en est de même pour le Paritaky, des sahiry (sery) qui se concentrent au centre de l’espace<br />

scénique, au soliste qui occupe ce milieu. En passant par la disposition des autres éléments du<br />

groupe et les spectateurs, ceux-ci témoigneraient du caractère impératif d’un acte de prise de<br />

possession, le sentiment d’appartenance et l’esprit de possession.<br />

Un autre trait récurant dans la culture traditionnelle Malagasy qui se trouve en liaison avec<br />

cette prise de possession à partir du centre, axe somatique, est incontestablement l’image du pouvoir<br />

s’exerçant par les yeux. D’autant plus l’importance du corps axe anatomique autour duquel, les<br />

membres inférieurs, supérieurs et surtout la tête gravitent et dans lequel se trouve les organes tels le<br />

foie « aty » et le bile « afero » d’où l’expression « raha maharary ny aty, tohana ny afero » : si le<br />

foie est malade le bile est touché<br />

Dans le paritaky, le message des artistes est donc une communication qui apostrophe, met en<br />

cause, concerne les spectateurs. Ils expulsent d’eux même, de leurs soucis, de leurs tabous, de leur<br />

timidité, de leurs problèmes, de leurs ennuis et surtout leurs modes de vie. La vision des spectateurs<br />

joue ici un rôle très importante en tant que source d’information car selon NANDIKESHVARA,<br />

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