ARCHEOLOGIE ET SIGNIFICATIONS FONCTIONNELLES DU ...

3-4 – Graphes
De l’approche historique et de cet inventaire de ces composantes, il nous est apparu que le
Paritaky est l’héritier de rituels ancestraux Mahafaly, Antandroy, Bara, Antanosy, et Betsileo. On
est allée même jusqu’à le qualifier de sorte de conservatoire de ces faits culturels et religieux
traditionnels. Proposer une interprétation du fait conforme à la logique de son évolution
diachronique : préciser le sens qu’il faut lui donner. L’hypothèse généralement admise de nos jours
étant que : à une population originelle d’origine africaine, donc à un substrat africain est venu
s’ajouter des migrants du Sud Est asiatique et de la péninsule arabique.
3-4-1 – Carré
Une représentation de Paritaky commence par un mouvement d’ensemble dans un carré,
symbole de stabilité. C’est surtout au niveau de l’emplacement, déjà reproduit auparavant, que la
parenté se manifeste. Deux notions nous paraissent ici fondamentales et constantes : celle d’une
insertion des unités humaines dans la nature, en fonction d’un quadrillage solaire autour d’un pôle
centrale et celle à partir de ce pôle centrale, où la vision rayonnante prend possession du monde
environnant. Si les circonstances contemporaines, font une sorte que le PARITAKY se joue
dorénavant sur scène au détriment de Kianja. Elles ont fini par oblitérer les réalités antérieures pour
l’assistance, privilégiant un mode de répartition des acteurs selon les quatre points cardinaux et les
quatre coins intermédiaires. Ces impératifs du local de représentation ont donc primé sur la
distribution symbolique de l’espace scénique, il reste cette valorisation du centre qui est un héritage
du XVIII è siècle. Lui même un aboutissement d’un long processus qui a débuté au XVI è siècle
avec l’immigration vers l’Est et l’immigration vers l’Ouest ( ).
3-4-2 – Cercle
Selon Belrose HUYGHES : « Il est la prise de possession par l’homme de l’espace qu’il
entend domestiquer, c’est-à-dire intégrer, sous forme de microcosme, à sa maison, espace
directement maîtrisable… » et il poursuit « la perception du monde environnant se fait selon deux
voies, l’une qui parcourt l’espace en prenant conscience de son élasticité, l’autre qui est statique.
Elle permet l’immobile de reconstituer autour de soi les cercles successifs qui vont de connu à
l’inconnu dans une croissance horizontale aussi bien que verticale puisque ciel et terre se rejoignent
à la limite du visible à l’horizon.
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