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ARCHEOLOGIE ET SIGNIFICATIONS FONCTIONNELLES DU ...

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Ce mot est ici entièrement différent de l’appellation familière par laquelle les bébés<br />

Malgaches appellent leurs père, c’est une sorte d’onomatopée cherchant à rendre le bruit fait par les<br />

talons des danseurs battant frénétiquement le sol comme pour marquer la mesure. Il n’y a guère que<br />

les professionnels qui se livrent à cet exercice exécuté par un cavalier seul ou quelquefois par deux<br />

ou trois danseurs ensembles.<br />

Le corps tout frémissant, les artistes chorégraphiques se plante au milieu du cercle de leurs<br />

admirateurs, lance un coup sec l’un de leurs pieds en avant, les orteils dirigés vers la terre. Et tandis<br />

que le pied resté en arrière martèle le sol avec ardeur, l’autre se livre aux contorsions les plus<br />

variées, tournant à gauche ou à droite avec des mouvements saccadés très rapides.<br />

De temps à autre on change de pied. Les mains tiennent le Siky devant et derrière, mais de<br />

temps en temps s’agitent aussi, le poignet ou l’index de l’une se lève tout droit, rigide tandis que<br />

l’autre index vient toucher le coude levé.<br />

A chaque changement de pied correspond un changement de main, du moins pendant les<br />

phases de la danse où les membres supérieures se mettent à jouer un rôle, les membres inférieurs<br />

exécutent des pas, des sauts, des glissades ou le soliste se couche brusquement par terre. Mais ce<br />

qu’il y a de plus curieux dans cette danse, comme beaucoup de danses Malgaches, ce sont les<br />

mouvements de la tête, elle paraissait posséder des tics nerveux extraordinaire et ne cesse de se<br />

pointer à droite, à gauche, en haut en bas.<br />

A la fin de chaque passage le soliste effectue une salutation à sa manière<br />

2-4 – Mode d’exécution<br />

Très souvent on constate des cris émanant du chef puis le Lahintsodina (Tsitandy) se tourne<br />

pour le voir, il fait des signes avec la tête et tout le monde change de direction et/ou d’orientation.<br />

Entre temps on peut entendre des mélopées ou des cris. Pendant le Solo, des cris ou de chants<br />

retentissent pour encourager le danseur ou la danseuse ou bien pour rappeler les mouvements ou les<br />

enchaînements à exécuter car leur danse est bien structurée avec les battements des tambours<br />

KARATAKY<br />

Si le kabary – Tata – Antsa – Vavaka était porteur des différences de rang de la période<br />

monarchique matérialisée par le fameux concept « Tompon-teny » (maître de la parole). C’est<br />

toujours le Chef de la troupe (Lambo doara) qui possède cette prérogative. Là aussi les prises de<br />

paroles sont donc elles même hiérarchisées et suivant cette fois-ci les règles communément admises<br />

de la gérontocratie et de la primogéniture. Comme le dit le proverbe « Manan-jandry<br />

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