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ARCHEOLOGIE ET SIGNIFICATIONS FONCTIONNELLES DU ...

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Puis nous nous sommes rendu à Mahaboboka, un petit hameau constitué d’ une<br />

cinquantaine de toits où vivent les danseurs, leur demandant l’objet même de notre étude c’est à<br />

dire le Paritaky, son origine, le style et les techniques y afférentes, son importance, les avantages,<br />

les problèmes et leur projet à venir pouvoir déterminer les mesures de disposition à prendre.<br />

Selon Lambo Edouard, le concepteur et chorégraphe de la troupe dont on a parlé dans le<br />

paragraphe précédent « Paritaky : ka raha hiragasy aminareo any, Mihira, Mitsinjaka,Manano<br />

karataky, Milalao avao ».<br />

Le Paritaky est l’équivalence du hiragasy (chant populaire du haut plateau) : on chante, on<br />

danse, on joue les tambours, on joue tout simplement.<br />

Notre manque de référence nous a poussé à lui demandé sur l’ historique du Paritaky<br />

Selon lui : « Nisy olobe nampianatra ahy, dia izaho indray mampita amin’ireo namako. Efa asa<br />

fanaon’io Olobe io, fa taloha zahay tao anaty troupy iraika dia Nahoda iaby fa tamin’ny taona<br />

1970 nananganako ny tarika Lambo Doara dia nampiditra an-dRanay ».<br />

« Manao fafy rano sy ziva vao tafiditra ho sahiry na sery fa tsy mitsinjaka fotsiny taloha<br />

nisy tombokavatsa sy sahiry taty aminay taty fa izao efa malalaka »<br />

« Hasaloko-Tsiritsy-Bilo-Sazoke-Fafa-Famadihana-Savatse. Dia mitsinjaka izahay satria<br />

asan’ny tena moa, efa navelan’ny razana dia atao, fa afaka miasa izahay rehefa misy raharaham-<br />

panjakana. Maka ny mpanam-bola dia atao, maka ny mpana’aombe dia atao. Tsy mifily koa ».<br />

Traduction libre : « Un grand homme me l’a appris et maintenant j’apprends aux autres. Ce grand<br />

homme était déjà danseur de profession et nous étions tous des hommes à l’époque. En 1970, j’ai<br />

crée la troupe et j’ai introduit Ranay.<br />

Le rituel de « Fafy rano »jet d’eau et « ziva » une sorte de serment est nécessaire quand on<br />

veut devenir danseur mais pas nominatif simplement parce que auparavant les Danseurs étaient<br />

tatoués mais maintenant s’est devenu libre.<br />

On danse pendant « Hasalolo, Tsiritsy, Bilo, Sazoke, Fafa, Famadihana, Savatse » les<br />

différents rites dans la région parce que c’est notre travail, légué par nos ancêtres, mais on peut<br />

travailler aussi pour l’Etat… ou pour ceux qui ont de zébus ou pour ceux qui ont de l’ argent . On<br />

ne choisit pas ».<br />

On peut dire donc que le Paritaky est aussi un moyen de survie ou une activité génératrice<br />

de revenue pour les membres de la troupe.<br />

Lors de notre séjour à Mahaboboka, nous avons appris auprès des professionnels du<br />

PARITAKY qui sont des dépositaires de ces savoirs que Etudier les mouvements physiques<br />

artistiques d’ un danse revient à puiser dans leur mémoire et de réaliser une sorte de dictionnaire<br />

dans lequel les mots seraient remplacés par des gestes et des rythmes.<br />

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