ARCHEOLOGIE ET SIGNIFICATIONS FONCTIONNELLES DU ...

Ces cérémonies sont caractérisées par un rassemblement et un repas commun « havoria ».
Les chants et danses accompagnent toutes manifestations durant les jours de festivité (29).
1-3-5-Le culte de Zébu
Dans cette région, le bœuf est roi(12). On dit qu’autrefois, il était sacré comme dans les
Indes. On les vénérait et on l’enterrait religieusement quand il venait à mourir. On dit aussi qu’il y a
très longtemps les Ancêtres d’un certain clan alors qu’ils vivaient encore au-delà des mers
pratiquaient une étrange communion. D’ après la légende, à l’occasion des funérailles les invités
nonparents se partageaient la chair du mort, persuadés qu’on pouvait ainsi faire siennes les vertus
du défunt. Un jour dit la légende, la fille du roi vint à mourir.
- « Nous ne pouvons, dit la reine à son mari, donner le cadavre de notre fille au peuple.
C’est une coutume barbare. Jamais je ne m’y résoudrai.
- Comment faire ? dit le roi. Si nous leur refusions, ils vont me destituer et nous devrons
quitter le pays. Je vais essayer de leur proposer un bœuf ».
Il y eut de nombreuses discussions parmi le peuple. N’était-ce pas commettre un sacrilège
que tuer et manger un animal sacré ? Finalement, le plus ancien prit la parole :
« O roi, nous acceptons ta proposition. Nous sommes d’accord pour que désormais le bœuf
prenne la place du mort. Mais à une condition, ce sera à toi et à tes descendants de l’égorger et la
viande ne pourra être consommée que par les proches parents autres que les lignées directes du
défunt ».
C’est ainsi que la première fois les hommes mangèrent de la viande de zébus. Pendant très
longtemps seuls les descendants de la famille royales pouvait pratiquer la mise à mort et
aujourd’hui encore dans certain clans la viande des funérailles reste interdite aux lignées directes du
défunt.
Le bœuf auréolé de surnaturel ne peut avoir qu’une origine mystérieuse. Voici ce que
raconte à ce sujet un notable de la région :
« Nous pensons que le bœuf est sorti de la mer et qu’il en reste encore beaucoup dans le
canal de Mozambique.
Un de nos Ancêtres, après un naufrage, parcourait le bush en se demandant si le pays était
habité. A chaque fois qu’il s’approchait d’un village, il se vouait chasser au cri de : « Tsiomby,
Tsiomby ». Il retourna alors au bord de la mer où il établit son campement et entreprit de
domestiquer les plantes du pays qui lui fournirent de quoi manger. Mais très souvent ses cultures
étaient dévastées par les animaux de la forêt ou des monstres marins.
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