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ARCHEOLOGIE ET SIGNIFICATIONS FONCTIONNELLES DU ...

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L’Ouest : correspond à la face où se trouve la porte et les fenêtres. Par opposition à l’Est, place où<br />

l’on dépose les morts. Ce coin symbolise la servilité, partie réservée aux esclaves.<br />

Le Sud : lieu des humbles, destiné aux commodités domestiques. L’espace occupé est donc réfléchi,<br />

porteur de qualité et de valeur propre : de telle sorte que l’organisation sociale ne peut être<br />

appréhendée sans la prise en compte de la répartition spatiale.<br />

La partie Nord qui correspond à la partie haute est considérée comme supérieure à la partie<br />

basse assimilée au coin Sud. Les hauteurs, lieux des ancêtres et devenant par la suite celui des<br />

souverains témoignent encore l’importance voire l’influence des habitants de ces lieux qui, placés<br />

plus haut topographiquement, occupent également une place importante dans la stratification<br />

sociale.<br />

Des raisons multiples font que les lieux d’habitations ne correspondent pas toujours<br />

exactement aux lieux d’origines des familles. Or dans leurs logiques identitaires, les Malagasy ne<br />

se définissent pas à partir de leur lieu de résidence mais plutôt de leur village d’origine, d’où<br />

l’attachement à la terre des ancêtres, et plus exactement au lieu où se trouve le tombeau familial,<br />

demeure des aïeux qui ont ou vont accéder au monde invisible.<br />

Pour les Malagasy de cette région, il n’y a pas de rupture entre le monde des ancêtres et le<br />

monde des vivants. On se retrouve plutôt dans un espace continu et cohérent dont une partie se voit<br />

et l’autre pas .Dans cette logique, le monde éternel des ancêtres n’est que la continuité linéaire du<br />

monde temporel des vivants. Ce contraste entre le destructible et l’absolu se traduit donc par le soin<br />

apporté aux sépultures « dernière demeure » (34) qui sont construites avec des matériaux qui<br />

traversent les âges comme la pierre à l’inverse des constructives en bois ou en fibres végétales pour<br />

les demeures provisoires des vivant. Un proverbe Malagasy dit d’ailleurs qu’il vaut mieux être sans<br />

habitation pendant la vie que pendant la mort. D’autre part, les rites qui les accompagnent doivent<br />

être respecter.<br />

1-3-3-Les arts funéraires<br />

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