ARCHEOLOGIE ET SIGNIFICATIONS FONCTIONNELLES DU ...

Le Paritaky fait partie de ces rites dont les mouvements physiques artistiques sont un
héritage des siècles passés. C’est le produit d’un long cheminement à travers le temps, et ses
sources physiques se trouvent dans l’écosystème socioculturel traditionnel de la région Sud-Ouest
de Madagascar. Mais on a ignoré son existence avant l’année 1997.
Etant donné l’optique prise par notre recherche à savoir « l’Archéologie et les significations
fonctionnelles des arts ». Il nous sied de souligner le caractère novateur de notre démarche. Certes,
un certain nombre de mémoires de recherche de l’ENS / EPS ont déjà traité de la problématique sur
les activités physiques traditionnelles, ces travaux ont posé un jalon important sur l’élaboration
« des stratégies d’intégration » adéquates, fondées sur une pratique adaptée des activités physiques
estético-artistique traditionnelles suivant un modèle pédagogique scientifiquement et politiquement
valable.
Ces recherches ont tout de suite intégrée les activités traditionnelles en question dans
l’apprentissage de la danse, autrement dit dans les programmes d’enseignement des Activités
Physiques et Sportives pour une identité culturelle définie ou pour une zone bien déterminée.
La grande problématique qui nous intrigue actuellement est de savoir comment parvenir à
déterminer cette identité culturelle que nous recherchons depuis longtemps surtout en matière de
Danse.
Nous pensons avant tout que la clarification du rôle des héritages culturels nous paraît
indispensable, pour cette reconstruction identitaire, nécessaire au développement autonome et
harmonieux du pays et adéquate à la politique culturelle actuelle car selon la thèse de l’UNESCO
« l’intégration dans le monde moderne nécessite l’intégration dans sa propre culture ». Cette
clarification doit aboutir à une exploitation maximale de ses substances.
Selon la définition de Michel FOUCAULT (3), l’archéologie ne définit pas seulement les
règles de formation d’un ensemble d’énoncés mais elle analyse aussi le degré et la forme de
perméabilité d’un discours. Selon le thème ou le sujet discouru : elle donne le principe de son
articulation sur une chaîne d’événements successifs ; elle définit les opérateurs par lesquelles les
événements se transcrivent dans les énoncés.
Actuellement, cette notion d’archéologie sert pour une « cognomorphose » c’est-à-dire pour
un processus qui fait basculer « praxis » et « épistémè », de la concrétion au discours, de la matière
à la pensée, du discours au discours, de la nature à la nature, de la vie, à l’homme,…
Et que d’un point de vue marxiste et critique, le sociologue J.GUINGON l’analyse comme
« l’anthropomorphose du capital » c’est-à-dire la transformation du capital travail en capital humain
et culturel ou vice versa.
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