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Rob van Grevenbroek, managing director de Grevenbroek

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Journal pour le Transport International<br />

wwwtransportjournalcom<br />

3 août 2007 | 31 · 32<br />

SPÉCIAUX<br />

Sous-continent<br />

indien Supplément<br />

Malte 9<br />

Oceangate<br />

La porte <strong>de</strong> la Chine<br />

est ouverte 25<br />

<strong>Grevenbroek</strong> International<br />

Un NVOCC clairvoyant 29<br />

Politique <strong>de</strong>s transports<br />

La France prend au sérieux le<br />

développement durable 38


<strong>Grevenbroek</strong> International Logistic Solutions (GILS) BV<br />

<strong>Rob</strong> <strong>van</strong> <strong>Grevenbroek</strong>, <strong>managing</strong> <strong>director</strong><br />

<strong>de</strong> GILS, Rid<strong>de</strong>rkerk (Pays-Bas), savait déjà<br />

à l’âge <strong>de</strong> 19 ans qu’il serait amené un<br />

beau jour à diriger sa propre société. Jutta<br />

Iten, rédactrice en chef adjointe du JTI,<br />

l’a rencontré au siège <strong>de</strong> son entreprise.<br />

L’occasion <strong>de</strong> parler <strong>de</strong> la situation <strong>de</strong>s<br />

NVOCC, <strong>de</strong> sa société en particulier et <strong>de</strong><br />

l’avenir <strong>de</strong> la branche.<br />

En septembre vous fêtez les dix ans <strong>de</strong> votre<br />

société. Qu’est-ce qui a changé au fil <strong>de</strong> ces années?<br />

Lorsque j’ai acheté la société <strong>de</strong> Jacky<br />

Mae<strong>de</strong>r, fondée en 1974, celle-ci était surtout<br />

focalisée sur le trafic avec l’Extrême-<br />

Orient. A l’époque, j’estimais que le nom<br />

<strong>de</strong> Jacky Mae<strong>de</strong>r n’était pas suffisamment<br />

neutre. Si j’avais continué à travailler sous<br />

ce nom, il ne m’aurait pas été possible<br />

<strong>de</strong> capter autant <strong>de</strong> transitaires comme<br />

clients et <strong>de</strong> mettre sur pied un réseau<br />

d’agents tel qu’il existe aujourd’hui. Jacky<br />

Mae<strong>de</strong>r nous a fait bénéficier <strong>de</strong> son expérience<br />

<strong>de</strong> l’Extrême-Orient. Aujourd’hui<br />

encore, nous générons 60% <strong>de</strong>s activités<br />

<strong>de</strong> fret maritime dans ce secteur <strong>de</strong> trafic.<br />

Les 40% restants sont générés par le trafic<br />

avec les USA, le Moyen-Orient, l’Afrique<br />

du Sud. Au total, nous <strong>de</strong>sservons 50 importantes<br />

<strong>de</strong>stinations dans le mon<strong>de</strong>.<br />

Le seul endroit où nous n’opérons pas<br />

c’est en Scandinavie et dans les pays <strong>de</strong><br />

l’ancien bloc <strong>de</strong> l’Est. Le trafic avec la<br />

Scandinavie se fait surtout via Hambourg<br />

et en Europe <strong>de</strong> l’Est nous n’avons pas<br />

réussi à établir le contact souhaité. Notre<br />

activité principale c’est bien sûr le<br />

fret maritime. Le fret aérien ne génère<br />

qu’une toute petite partie <strong>de</strong> notre chiffre<br />

d’affaires. Et ce bien qu’en 2001 nous<br />

ayons ouvert à Schiphol un bureau chargé<br />

<strong>de</strong> représenter les intérêts <strong>de</strong> nos clients.<br />

Comme vous voyez, nous avons fait pas<br />

mal <strong>de</strong> choses pendant ces dix ans. Mais<br />

vous ne pouvez pas conquérir le mon<strong>de</strong><br />

entier en si peu <strong>de</strong> temps.<br />

Ne craignez vous pas que les clients s’adressent<br />

directement aux armements?<br />

Nous sommes consolidator. Ce qui signifie<br />

que nous regroupons la cargaison et je<br />

ne crois pas que les compagnies maritimes<br />

soient bien équipées pour proposer<br />

<strong>de</strong>s services <strong>de</strong> groupage <strong>de</strong> cargaisons<br />

à l’export. Et le nombre <strong>de</strong> NVOCC à<br />

l’échelle mondiale va diminuer en raison<br />

<strong>de</strong>s nombreuses fusions et rachats dans<br />

notre branche. Ce qui n’est pas sans présenter<br />

<strong>de</strong>s a<strong>van</strong>tages pour nous.<br />

«Sur le plan <strong>de</strong> la rentabilité, nous <strong>de</strong>vrions<br />

immédiatement mettre un terme au<br />

trafic avec la Chine»<br />

Cette tournure <strong>de</strong>s choses vous rend ainsi service<br />

si vous <strong>de</strong>meurez indépendant?<br />

Telle est notre ferme intention. Et vous<br />

avez raison cela nous ai<strong>de</strong> effectivement.<br />

Mais il est surtout important que les<br />

conteneurs arrivent si possible directement<br />

à leur port <strong>de</strong> <strong>de</strong>stination sans avoir<br />

à être transbordés dans <strong>de</strong> grands hubs.<br />

Comment calculez vous vos taux?<br />

Pour la cargaison LCL, nos prix englobent<br />

les taux <strong>de</strong> fret maritimes, les CAFs,<br />

BAFs et BAFs, les terminal handling charges,<br />

les coûts <strong>de</strong> transport routier et les<br />

formalités <strong>de</strong> douane, etc. Il est parfois<br />

difficile <strong>de</strong> faire comprendre aux clients<br />

Navigation maritime<br />

«Vous ne pouvez pas conquérir le mon<strong>de</strong><br />

entier»<br />

<strong>Rob</strong> <strong>van</strong> <strong>Grevenbroek</strong>, <strong>managing</strong> <strong>director</strong> <strong>de</strong> <strong>Grevenbroek</strong> International Logistic Solutions (GILS)<br />

29<br />

que nos prix comprennent autre chose<br />

que les seuls taux <strong>de</strong> fret maritime (souvent<br />

ridiculement bas).<br />

Le prix est-il le critère <strong>de</strong> concurrence majeur?<br />

Pas du tout. Bon nombre <strong>de</strong> nos clients<br />

préfèrent <strong>de</strong>s prestations <strong>de</strong> service sur<br />

mesure plutôt qu’un prix très bas.<br />

Pour vous, quelle est l’importance <strong>de</strong>s TI?<br />

Majeure. Nous avons lancé notre système<br />

e-commerce il y a un an. Il comprend<br />

notamment le tracking and tracing, le<br />

téléchargement <strong>de</strong>s connaissements et la<br />

confirmation immédiate <strong>de</strong>s réservations.<br />

Aujourd’hui, 30% au moins <strong>de</strong> nos affaires<br />

se font ainsi. Nous recommandons à<br />

nos clients d’avoir recours à ce système<br />

pour les opérations simples. Ceci permet<br />

d’éviter <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>ux fois le même travail.<br />

Nous pouvons ainsi travailler <strong>de</strong> manière<br />

plus efficace et plus rentable. Et il nous<br />

reste da<strong>van</strong>tage <strong>de</strong> temps pour discuter<br />

avec nos clients.<br />

Où est votre plus gros potentiel <strong>de</strong> croissance?<br />

En volume, c’est en trafic avec la Chine.<br />

Mais sur le plan <strong>de</strong> la rentabilité nous <strong>de</strong>vrions<br />

immédiatement mettre un terme<br />

à ce trafic (et <strong>de</strong> rire). L’In<strong>de</strong> est aussi un<br />

marché <strong>de</strong> croissance qui se distingue toutefois<br />

<strong>de</strong> la Chine. La grosse différence<br />

entre la Chine et l’In<strong>de</strong>: <strong>de</strong> nombreux in-<br />

A suivre page 30<br />

Journal pour le Transport International 31-32 2007<br />

Photo: GILS


30 Navigation maritime<br />

vestisseurs d’In<strong>de</strong> investissent en Europe<br />

tandis que les Européens investissent en<br />

Chine. Aussi je pense qu’il y aura à l’avenir<br />

da<strong>van</strong>tage <strong>de</strong> possibilités d’exportation<br />

vers l’In<strong>de</strong>. De plus, l’évolution se<br />

présente bien du côté du Pakistan et c’est<br />

le plein boom à Dubaï.<br />

Pouvez-vous compter sur une clientèle fidèle?<br />

Oui, et je m’en réjouis. 40 à 50% <strong>de</strong> nos<br />

clients travaillent avec nous <strong>de</strong>puis le<br />

début. Ce sont <strong>de</strong>s relations que nous<br />

soignons.<br />

Comment se passe votre coopération avec les<br />

carriers?<br />

Bien. Nous cherchons les carriers qui ont<br />

le plus d’expérience sur une route donnée.<br />

C’est p. ex. OOCL en trafic avec<br />

les USA, Hanjin pour les importations<br />

<strong>de</strong>puis l’Extrême-Orient, NYK, HMM,<br />

MOL pour les exportations <strong>de</strong>puis l’Extrême-Orient.<br />

Nous ne cherchons pas<br />

le carrier le moins cher. Ce qui nous<br />

importe c’est d’avoir la place dont nous<br />

avons besoin. Finalement nous voulons<br />

tous travailler rentablement tout en faisant<br />

face à la concurrence.<br />

Que veut dire qualité pour la clientèle?<br />

Fiabilité et continuité, y compris dans les<br />

relations humaines. Le client apprécie<br />

d’être en contact avec la même personne<br />

au fil <strong>de</strong>s ans.<br />

Comment voyez vous l’avenir <strong>de</strong>s NVOCC?<br />

Il n’y en aura probablement plus que<br />

trois ou quatre par port dans les <strong>de</strong>ux<br />

à trois ans à venir. Les entreprises se<br />

focaliseront da<strong>van</strong>tage sur certains<br />

secteurs. Les volumes vont continuer<br />

à augmenter. D’où une aggravation <strong>de</strong><br />

l’encombrement <strong>de</strong>s grands ports (Rotterdam,<br />

Anvers, Hambourg, Felixstowe<br />

etc.). Une perte <strong>de</strong> contrôle du marché<br />

dans son ensemble semble se <strong>de</strong>ssiner<br />

en raison d’un manque <strong>de</strong> coordination.<br />

Les coûts vont continuer à grimper, probablement<br />

da<strong>van</strong>tage en terrestre (hinterland)<br />

qu’en maritime.<br />

Qu’appréciez vous dans le fait d’avoir votre<br />

propre entreprise?<br />

J’avoue que cela donne souvent <strong>de</strong>s maux<br />

<strong>de</strong> tête. Mais il est agréable d’être indépendant<br />

et <strong>de</strong> pouvoir suivre son chemin<br />

sans avoir à subir la pression d’action-<br />

naires. Lorsque l’entreprise a été fondée,<br />

la rentabilité à tout crin n’était pas ma<br />

priorité. Je cherchais plutôt à gagner <strong>de</strong>s<br />

parts <strong>de</strong> marché, d’abord aux Pays-Bas,<br />

puis en Belgique, en France et finalement<br />

sur d’autres marchés. Et ce petit à petit.<br />

Aujourd’hui nous employons 100 salariés<br />

(<strong>de</strong> toutes les tranches d’âge) dans<br />

dix succursales en Europe. J’ai d’abord<br />

été tenté d’embaucher uniquement <strong>de</strong>s<br />

jeunes qui coûtent moins cher. Mais en<br />

principe ils ne restent que quatre ou cinq<br />

ans puis vont chez les concurrents. Les<br />

personnes plus âgées et expérimentées<br />

ont elles aussi <strong>de</strong>s idées inno<strong>van</strong>tes. Et<br />

font moins d’erreurs. Ce qui réduit les<br />

coûts en définitive.<br />

Vous dites que 2006 a été excellente pour vous.<br />

Qu’en est-il <strong>de</strong> l’avenir <strong>de</strong> votre société?<br />

Nous voulons rester en Europe et nous<br />

développer en tant que partenaire européen<br />

<strong>de</strong> nos agents outre-mer. J’aimerai<br />

que GILS se hisse dans le trio <strong>de</strong> tête du<br />

groupage <strong>de</strong> cargaisons en Europe. Cela<br />

prendra certes du temps mais je suis tout<br />

à fait convaincu que nous réussirons.<br />

www.gilsworldwi<strong>de</strong>.com

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