Influence de facteurs biotiques et abiotiques, induits et ... - IRD
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1.1 PERSISTANCE<br />
70<br />
Alors que l'on attend <strong>de</strong>s insectici<strong>de</strong>s chimiques, peu sélectifs <strong>et</strong><br />
souvent toxiques pour les vertébrés, qu'ils subsistent très peu <strong>de</strong> temps<br />
dans les milieux naturels, la tendance s'inverse lorsqu'il s'agit d'agents<br />
biologiques que leur spécificité rend précisément inoffensifs pour les<br />
espèces syntrophiques <strong>de</strong> la cible.<br />
La. rémanence <strong>de</strong> B. sphaericus dans la zone <strong>de</strong> nutrition <strong>de</strong>s larves<br />
est variable selon la souche mais en règle générale elle est plus longue<br />
que celle' <strong>de</strong> B. thuringiensis suite à la différence <strong>de</strong> vitesse <strong>de</strong><br />
sédimentation <strong>de</strong> la matière active. Plusieurs auteurs en font l'évaluation<br />
(GUILLET <strong>et</strong> al., 1980 ; DAVIDSON <strong>et</strong> al., 1984 ; HORNBY <strong>et</strong> al., 1984 ;<br />
HOUGARD <strong>et</strong> al., 1985 ; KARCH <strong>et</strong> HOUGARD, 1986). C<strong>et</strong>te observation est à<br />
m<strong>et</strong>tre en, relation avec la particularité du lien qui unit spore <strong>et</strong> toxine<br />
dans les <strong>de</strong>ux cas : dissociation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux entités à l'issue <strong>de</strong> la sporulation<br />
chez B. thuringiensis <strong>et</strong> conservation du complexe spore-cristal chez B.<br />
sphaericus.<br />
Les résultats <strong>de</strong> ces expérimentations conduisent à la conclusion que<br />
pour être efficace, la matière active <strong>de</strong> B. sphaericus doit être présente<br />
dans la zone <strong>de</strong> nutrition <strong>de</strong>s larves, <strong>et</strong> qu'elle doit être ingérée par ces<br />
larves en quantité suffisante pour provoquer les désordres physiologiques<br />
entraînant les lésions létales. Ceci implique que le traitement <strong>de</strong>s gîtes<br />
tienne compte, entre autres <strong>facteurs</strong>, <strong>de</strong> la quantité <strong>de</strong> matière<br />
particulaire <strong>et</strong> <strong>de</strong> la flore microbienne susceptibles <strong>de</strong> jouer un rôle<br />
compétitif dans la nutrition <strong>de</strong>s larves.<br />
En conditions expérimentales (eau <strong>de</strong> ville ou eau pure), le nombre<br />
<strong>de</strong> 100 à 500 spores/ml est généralement cité comme le seuil <strong>de</strong> létalité<br />
d'une formulation (MULLA <strong>et</strong> al. , 1984 bis; NICOLAS <strong>et</strong> al., 1987). Le<br />
<strong>de</strong>gré <strong>de</strong> pollution <strong>de</strong>s eaux est un élément défavorable en ce sens qu'il<br />
nécessite d'augmenter la concentration <strong>de</strong> B. sphaericus pour obtenir une<br />
même efficacité. Ce faisant, plusieurs auteurs observent une rémanence<br />
prolongée (MULLIGAN <strong>et</strong> al., 1980 ; HOUGARD, 1986). Malgré les essais<br />
expérimentaux annonçant <strong>de</strong>s rémanences prom<strong>et</strong>teuses, il est à noter<br />
que d'un point <strong>de</strong> vue opérationnel, SINEGRE (1985) souligne que la<br />
formulation commerciale qu'il a testée en bassin <strong>de</strong> lagunage (souche