Influence de facteurs biotiques et abiotiques, induits et ... - IRD
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2. LU'I*I'E BIOLOGIQUE<br />
2.1 INTRODUCTION<br />
18<br />
Un certain nombre <strong>de</strong> prédateurs <strong>et</strong> <strong>de</strong> pathogènes d'insectes sont<br />
utilisés dans <strong>de</strong>s cas précis <strong>de</strong> lutte qui intéresse l'agriculture ainsi que<br />
la santé humaine ou animale. Ils se sont imposés comme alternative à<br />
l'utilisation <strong>de</strong>s produits chimiques dont certains avaient perdu leur<br />
efficacité <strong>et</strong> dont d'autres se sont révélés trop toxiques pour<br />
l'environnement. Le principe <strong>de</strong> la lutte par <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s naturelles est<br />
très ancien. En 1873, C.V. RILEY adresse à Jules PLANCHON, en France,<br />
un acarien d'Amérique du Nord, Rhigoglyphus phylloxerae pour lutter<br />
contre une maladie <strong>de</strong> la vigne. En 1888, A. KOEBELE introduit<br />
d'Australie dans les vergers <strong>de</strong> Californie la coccinelle Rodolia (Novius)<br />
cardinalis prédatrice efficace <strong>de</strong> la cochenille <strong>de</strong>s agrumes. Elle fut<br />
acclimatée en France dans le bassin méditerranéen en 1912. Ces<br />
premiers exemples furent suivis d'un grand nombre d'autres couronnés<br />
<strong>de</strong> succès divers mais généralement dirigés contre <strong>de</strong>s ravageurs. En<br />
lutte anticulicidienne, l'utilisation <strong>de</strong> prédateurs a été limitée à <strong>de</strong>s<br />
poissons <strong>et</strong> <strong>de</strong>s culicidés larvivores.<br />
Un autre type <strong>de</strong> défense développé par l'homme est la prévention<br />
dès- piqûres en interposant entre lui <strong>et</strong> l'insecte hématophage <strong>de</strong>s<br />
moustiquaires ou <strong>de</strong>s répulsifs. Après avoir été préconisé dans les<br />
campagnes <strong>de</strong> lutte antipaludique en Afrique dès 1910 par ROSS, l'usage<br />
s'en est étendu dans bon nombre <strong>de</strong> régions en fonction du <strong>de</strong>gré <strong>de</strong><br />
nuisance <strong>de</strong>s moustiques, <strong>de</strong>s traditions <strong>et</strong> du niveau économique <strong>de</strong>s<br />
populations. Il ressort <strong>de</strong> diverses étu<strong>de</strong>s (ROZENDAAL, 1989) que la<br />
prévalence du paludisme n'est pas diminuée par c<strong>et</strong>te métho<strong>de</strong> : les<br />
moustiques trouvent <strong>de</strong>s proies non protégées ou atten<strong>de</strong>nt l'ouverture<br />
<strong>de</strong> la moustiquaire <strong>et</strong> réussissent à prendre leur repas sanguin.<br />
La moustiquaire imprégnée d'insectici<strong>de</strong> combine l'eff<strong>et</strong> protecteur<br />
pour l'individu <strong>et</strong> le piégeage du moustique en entraînant sa mort.<br />
Plusieurs familles d'insectici<strong>de</strong>s ont été successivement proposées<br />
(organophosphorés <strong>et</strong> carbamates : COZ <strong>et</strong> al., 1967 ; organophosphorés :<br />
BRUN <strong>et</strong> SALES, 1976). Actuellement une gran<strong>de</strong> campagne pilote est