Influence de facteurs biotiques et abiotiques, induits et ... - IRD
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représenter la simple addition <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s individuels. Par contre, si les<br />
<strong>de</strong>ux produits interagissent, le résultat peut être supérieur (synergie) ou<br />
infériem (antogonisme) au simple eff<strong>et</strong> cumulatif. De tels essais ont été<br />
pratiqués dans le but d'utiliser les insectici<strong>de</strong>s à <strong>de</strong>s doses sublétales<br />
perm<strong>et</strong>tant notamment <strong>de</strong> diminiuer la charge appliquée aux<br />
écosystèmes ou <strong>de</strong> minimiser la sélection d'une résistance.<br />
La synergie recherchée pourrait résulter du fait que le pathogène<br />
augmente la sensibilité <strong>de</strong> l'insecte à l'insectici<strong>de</strong> ou, à l'inverse, que<br />
l'intoxication <strong>de</strong> l'insecte le ren<strong>de</strong> plus réceptif au pathogène. Le cas<br />
contraire est illustré par MOAR <strong>et</strong> TRUMBLE (1987) qui signalent un<br />
eff<strong>et</strong> antagoniste entre un produit nommé Neem 1 <strong>et</strong> B. thuringiensis<br />
Icurstaki. Le premier produit inhibant l'appétit <strong>de</strong>s larves phytophages,<br />
celles-cil absorbent moins <strong>de</strong> B. t. kurstaki. <strong>et</strong> la mortalité résultante<br />
diminue dans les essais. L'eff<strong>et</strong> antagoniste pourrait également<br />
provenir <strong>de</strong> la <strong>de</strong>struction d'un agent par l'autre : une dégradation<br />
accélérée <strong>de</strong> certains insectici<strong>de</strong>s (carbamates) <strong>et</strong> d'herbici<strong>de</strong>s<br />
(carbofurane) par les bactéries du sol a par exemple été mise en<br />
évi<strong>de</strong>nce par REED <strong>et</strong> al. (1989).<br />
Dans une synthèse consacrée aux champignons entomopathogènes,<br />
RAMARAJE <strong>et</strong> al. (1967), indiquent qùe le DDT <strong>et</strong> les organophosphorés<br />
ont en général un eff<strong>et</strong> fongici<strong>de</strong> ou inhibent la sporulation ; au mieux, il<br />
y a absence d'interaction selon <strong>de</strong>s conditions expérimentales (milieu<br />
liqui<strong>de</strong> ou soli<strong>de</strong>) ou les concentrations.<br />
ALLEGRINI <strong>et</strong> al. (1972) m<strong>et</strong>tent en évi<strong>de</strong>nce l'eff<strong>et</strong> inhibiteur <strong>de</strong><br />
trois familles d'insectici<strong>de</strong>s (O. chloré: DDT; O. phosphoré : chlorpyrifos ;<br />
cubamate : Sevin) sur <strong>de</strong>s bactéries actives dans l'épuration biologique<br />
<strong>de</strong>s eaux. Sur <strong>de</strong>s bactéries entomopathogènes, le même phénomène<br />
est décrit par CHEN <strong>et</strong> al. (1974) qui signale la perte <strong>de</strong> viabilité <strong>de</strong><br />
spores <strong>de</strong> B. t. Berliner au contact <strong>de</strong> plusieurs organophosphorés <strong>et</strong><br />
carbamates, à l'exception toutefois du propoxur (carbamate). Néanmoins,<br />
l'eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> ces mélanges sur les larves cibles (He"liothis virescens) peut<br />
1NEEM @: produit altérant la croissance <strong>et</strong> inhibant l'appétit <strong>de</strong>s larves phytophages.<br />
extrait <strong>de</strong>s graines <strong>de</strong> Azadirachta indica A. Juss.