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ESSO<br />
actualités ÉTÉ - 2012
2<br />
ESSO<br />
actualités<br />
Tour Manhattan<br />
5/6 place de l’Iris<br />
92 095 Paris La Déf<strong>en</strong>se Cedex<br />
Directeurs de la publication :<br />
Emmanuel du Granrut<br />
Didier Luts<strong>en</strong><br />
Rédactrices <strong>en</strong> chef :<br />
Nathalie Guégad<strong>en</strong> Lefort<br />
Claire Paris<br />
Rédactrices :<br />
Catherine Brun<br />
Gw<strong>en</strong>ola Rivoal<br />
Sylvie Sanders<br />
Photos :<br />
ExxonMobil<br />
Christophe Delacroix<br />
Contact ag<strong>en</strong>ce :<br />
Sylvie Sanders<br />
Conception et réalisation :<br />
Sparring Partner<br />
47 Rue Roque de Fillol<br />
92800 Puteaux<br />
Tél. 01.55.91.97.00<br />
Dans ce numéro :<br />
3<br />
Un sujet d’actualité :<br />
les gaz non conv<strong>en</strong>tionnels<br />
6<br />
L’énergie de demain<br />
10<br />
La crise du raffinage<br />
europé<strong>en</strong><br />
ESSO actualités<br />
Éditorial<br />
Après quelques années d’abs<strong>en</strong>ce, nous avons décidé de publier<br />
de nouveau un journal externe et nous espérons qu’il vous plaira.<br />
Pourquoi un nouveau journal ?<br />
Parce que nous nous r<strong>en</strong>dons compte que malgré notre exist<strong>en</strong>ce<br />
de plus de 120 ans <strong>en</strong> France, on connaît le cri des oiseaux<br />
Esssssooooo mais on ne nous connaît pas vraim<strong>en</strong>t.<br />
Parce que nous nous r<strong>en</strong>dons compte que trop tôt, tous ont cru<br />
à la fin du pétrole alors que l’on <strong>en</strong> est <strong>en</strong>core très très loin !<br />
Parce que p<strong>en</strong>dant la réc<strong>en</strong>te campagne présid<strong>en</strong>tielle, l’électricité<br />
nucléaire a monopolisé 100 % du débat sur l’énergie avec 17 % de la consommation<br />
française, alors que concernant le pétrole, qui représ<strong>en</strong>te 45 % de la consommation<br />
et ce pour <strong>en</strong>core au moins 15-20 ans, la seule idée était de taxer toujours plus !<br />
Donc nous publions ce journal tout simplem<strong>en</strong>t parce que nous avons des choses à dire.<br />
Nous avons essayé de couvrir des sujets variés et j’espère que ce premier numéro vous<br />
intéressera.<br />
Sachez que nous serions ravis de recevoir vos comm<strong>en</strong>taires et vos suggestions.<br />
Bonne lecture<br />
Francis Duseux<br />
14<br />
Sci-Tech Chall<strong>en</strong>ge 2012<br />
Des lycé<strong>en</strong>s avec de l’énergie<br />
à rev<strong>en</strong>dre !<br />
16<br />
Campagne Média<br />
<strong>Esso</strong> Express<br />
18<br />
Fos mène l’<strong>en</strong>quête<br />
pour la seconde fois<br />
Un sujet d’actualité :<br />
les gaz non conv<strong>en</strong>tionnels<br />
Le gaz naturel, qu’il soit extrait de façon traditionnelle ou non<br />
conv<strong>en</strong>tionnelle est le combustible fossile le plus propre.<br />
Utilisé pour la production d’électricité, le gaz naturel émet jusqu’à 60 %<br />
de CO 2 de moins que le charbon. Il permet égalem<strong>en</strong>t de réduire<br />
considérablem<strong>en</strong>t les rejets autres comme le mercure, le soufre<br />
et l’oxyde d’azote, contribuant ainsi à améliorer la qualité de l’air.<br />
Au cours des 25 dernières<br />
années, la demande mondiale<br />
<strong>en</strong> gaz naturel a progressé<br />
d’<strong>en</strong>viron 85 %. En Europe,<br />
le gaz naturel représ<strong>en</strong>te actuellem<strong>en</strong>t<br />
près de 25 % de l’approvisionnem<strong>en</strong>t<br />
<strong>en</strong> énergie primaire. Une<br />
proportion qui devrait croître au<br />
cours des prochaines années, puisque<br />
la demande <strong>en</strong> énergie décarbonnée<br />
ne fait qu’augm<strong>en</strong>ter. Aujourd’hui,<br />
les réserves mondiales prouvées<br />
de gaz naturel repré s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>en</strong>viron<br />
60 ans de consommation, au niveau<br />
actuel de consommation. Toutefois,<br />
selon l’Ag<strong>en</strong>ce Internationale de<br />
l’Énergie (AIE), ce chiffre pourrait<br />
dépasser les 250 ans si on y ajoute<br />
le pot<strong>en</strong>tiel des gaz non conv<strong>en</strong>tionnels.<br />
En bref, les gaz non conv<strong>en</strong>tionnels<br />
pourrai<strong>en</strong>t jouer un rôle<br />
déterminant pour garantir la sécurité<br />
de l’approvisionnem<strong>en</strong>t énergétique<br />
mondial des prochaines années.<br />
Qu’est ce que le gaz non<br />
conv<strong>en</strong>tionnel ?<br />
L’appellation de “gaz non conv<strong>en</strong>tionnel”<br />
recouvre trois types de<br />
ressources gazières : le gaz de schiste<br />
(ou shale gas), le gaz de réservoir<br />
compact (ou tight gas) et/ou le gaz<br />
de houille (ou coal bed methane,<br />
CBM). Alors que les ressources<br />
gazières “conv<strong>en</strong>tionnelles” peuv<strong>en</strong>t<br />
être exploitées sans technologie particulière<br />
autre qu’un simple puits de<br />
forage, la majeure partie de la production<br />
de gaz non conv<strong>en</strong>tionnels<br />
exige une fissuration de la roche (ou<br />
stimulation de la production) pour<br />
permettre au gaz de s’échapper d’une<br />
roche peu perméable et de remonter<br />
vers la surface par le puits foré.<br />
Vers la fin du XX e siècle, la production<br />
de gaz non conv<strong>en</strong>tionnels<br />
s’est imposée grâce à la combinaison<br />
de deux technologies existantes, le<br />
forage horizontal et la stimulation<br />
hydraulique.<br />
En comparaison avec les gaz<br />
classiques, les réserves de gaz non<br />
conv<strong>en</strong>tionnels s’ét<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t sur des<br />
espaces beaucoup plus vastes (sur<br />
des c<strong>en</strong>taines, voire des milliers de<br />
kilomètres carrés). Il devi<strong>en</strong>t donc<br />
difficile de localiser l’<strong>en</strong>droit idéal<br />
d’où les extraire. Il existe des<br />
ressources <strong>en</strong> gaz non conv<strong>en</strong> tionnels<br />
partout dans le monde et l’explo ra-<br />
tion et la production devrai<strong>en</strong>t se<br />
développer.<br />
Étant un des principaux producteurs<br />
de gaz naturel dans le monde, Exxon-<br />
Mobil est un leader dans le développem<strong>en</strong>t<br />
de technologie capable<br />
d’extraire de manière sûre et économique<br />
ces gaz naturels difficiles à<br />
produire. Notre expertise s’est élargie<br />
grâce à l’acquisition de XTO,<br />
nous permettant aussi d’augm<strong>en</strong>ter<br />
de 1,3 milliard de milliards de mètres<br />
cubes notre production de gaz<br />
naturel, ce qui nous a véritablem<strong>en</strong>t<br />
propulsés à l’avant-scène de l’explo -<br />
ration des gaz non conv<strong>en</strong>tionnels.<br />
En Europe, le groupe a acquis des<br />
permis d’exploration <strong>en</strong> Allemagne<br />
et <strong>en</strong> Pologne, où les programmes<br />
de forage ont déjà comm<strong>en</strong>cé.<br />
Les gaz non conv<strong>en</strong>tionnels<br />
<strong>en</strong> Europe<br />
En Europe, le plus gros pot<strong>en</strong>tiel de<br />
ressources <strong>en</strong> gaz de schiste se<br />
trouverait <strong>en</strong> Pologne, France,<br />
Allemagne, Roumanie, Suède, -<br />
Danemark, et au Royaume-Uni. Pour<br />
les gaz de réservoir compact, le<br />
pot<strong>en</strong>tiel se trouverait <strong>en</strong> Ukraine<br />
ESSO actualités 3<br />
▲
Demande mondiale par combustible<br />
Quatrillions de BTU<br />
250<br />
Taux de croissance<br />
moy<strong>en</strong> par an<br />
0,7 %<br />
200<br />
150<br />
100<br />
50<br />
0<br />
▲<br />
2005 2030<br />
Pétrole<br />
4 ESSO actualités<br />
2005 2030<br />
Gaz<br />
La demande de gaz naturel<br />
va augm<strong>en</strong>ter d'<strong>en</strong>viron 60 %<br />
<strong>en</strong>tre 2005 et 2030.<br />
2,0 %<br />
0,7 %<br />
2005 2030<br />
Charbon<br />
et <strong>en</strong> Hongrie, et pour le gaz de<br />
houille, <strong>en</strong> Ukraine et <strong>en</strong> Allemagne.<br />
Toutefois, étant donné que l’exploration<br />
et l’extraction n’<strong>en</strong> sont<br />
<strong>en</strong>core qu’à leurs débuts, davantage<br />
de recherches s’avèr<strong>en</strong>t nécessaires<br />
afin d’évaluer s’il existe des gisem<strong>en</strong>ts<br />
dont l’exploitation serait<br />
économiquem<strong>en</strong>t viable et de déterminer,<br />
si tel est le cas, l’ét<strong>en</strong>due<br />
géographique des sites.<br />
En Europe, des projets sont <strong>en</strong> cours<br />
pour établir une cartographie précise<br />
des ressources <strong>en</strong> gaz non<br />
conv<strong>en</strong>tionnels. Le GASH (pour Gas<br />
Shale, schistes gazéifères) est un<br />
projet europé<strong>en</strong> de recherche interdisciplinaire<br />
pour l’exploration du<br />
gaz de schiste qui vise à développer<br />
une base de données sur les schistes<br />
noirs (ou black shale). En Allemagne,<br />
le ministère de l’éducation<br />
et de la recherche a créé le projet<br />
GeoEn (géo-énergie) afin de développer<br />
la recherche sur le gaz de<br />
schiste.<br />
L’Allemagne est l’un des rares pays<br />
europé<strong>en</strong>s où des projets d’exploration<br />
sont déjà <strong>en</strong> cours de réalisation.<br />
Cep<strong>en</strong>dant, alors que l’exploration<br />
et l’extraction n’<strong>en</strong> sont qu’à leurs<br />
débuts, il faut <strong>en</strong>core déterminer si<br />
des gisem<strong>en</strong>ts commerciaux sont<br />
prés<strong>en</strong>ts, et, si c’est le cas, où se<br />
trouv<strong>en</strong>t les sites les plus importants.<br />
Entre temps, l’exploitation<br />
des gaz non conv<strong>en</strong>tionnels étant<br />
plus avancée <strong>en</strong> Amérique du Nord,<br />
0,4 %<br />
2005 2030<br />
Biomasse/<br />
déchets<br />
2,3 %<br />
2005 2030<br />
Nucléaire<br />
2,1 %<br />
2005 2030<br />
Hydraulique/<br />
Géothermique<br />
9,9 %<br />
2005 2030<br />
Éoli<strong>en</strong>, Solaire,<br />
Biocarburants<br />
d’importantes quantités de Gaz<br />
Naturel Liquéfié (GNL) sont disponibles,<br />
offrant ainsi davantage<br />
de possibilités d’approvisionnem<strong>en</strong>t<br />
<strong>en</strong> énergie <strong>en</strong> Europe.<br />
Qu’est-ce que la stimulation<br />
hydraulique ?<br />
Alors que la production de gaz et<br />
d’huile non conv<strong>en</strong>tionnels ne cesse<br />
d’augm<strong>en</strong>ter à travers le monde, la<br />
stimulation hydraulique – communém<strong>en</strong>t<br />
appelée fracturation hydraulique<br />
– suscite une att<strong>en</strong>tion de plus<br />
<strong>en</strong> plus significative de la part des<br />
medias et de la classe politique.<br />
La stimulation hydraulique est une<br />
technologie utilisée depuis plusieurs<br />
dizaines d’années qui consiste à<br />
créer une série de microfissures de<br />
la taille d’un cheveu dans des formations<br />
rocheuses profondes afin<br />
de permettre au gaz de s’échapper<br />
de la roche et remonter à la surface.<br />
Le processus consiste à injecter à<br />
haute pression un mélange d’eau, de<br />
sable et d’adjuvants dans la roche<br />
réservoir du gaz naturel, à grande<br />
profondeur. L’eau injectée crée des<br />
petites fissures dans la roche, lesquelles<br />
sont <strong>en</strong>suite maint<strong>en</strong>ues<br />
ouvertes par les grains de sable. Ces<br />
fractures permett<strong>en</strong>t au gaz naturel<br />
de circuler jusqu’au puits foré et de<br />
remonter à la surface.<br />
Aujourd’hui, la stimulation hydraulique,<br />
lorsqu’elle est combinée à des<br />
techniques de forage directionnel<br />
Et <strong>en</strong> France<br />
Dans son étude mondiale, l‘International Energy Ag<strong>en</strong>cy<br />
désigne la Pologne et la France comme les pays<br />
possédant les plus grandes réserves pot<strong>en</strong>tielles de gaz<br />
de schiste de toute l’Europe.<br />
En considérant la demande énergétique actuelle <strong>en</strong><br />
France, il y aurait, dans le sous-sol français, des réserves<br />
<strong>en</strong> ressources non conv<strong>en</strong>tionnelles pouvant représ<strong>en</strong>ter<br />
plus de 100 ans de consommation actuelle.<br />
En juillet 2011, une loi a été votée et interdit la stimulation<br />
hydraulique, “sauf dans le cadre de projets sci<strong>en</strong>tifiques<br />
d’expérim<strong>en</strong>tation pour évaluer la technique de la<br />
fracturation hydraulique ou des techniques alternatives”.<br />
Une commission est créée pour assurer le suivi des<br />
recherches et remettre chaque année un rapport sur<br />
ou horizontal, permet d’accéder à<br />
des ressources de gaz naturel situées<br />
(<strong>en</strong> déplacem<strong>en</strong>t horizontal) à des<br />
c<strong>en</strong>taines de mètres de la tête de<br />
puits. La technologie permet le<br />
forage de plusieurs puits à partir<br />
d’un même emplacem<strong>en</strong>t, r<strong>en</strong>dant la<br />
production économiquem<strong>en</strong>t viable<br />
et réduisant ainsi de manière significative<br />
l’impact <strong>en</strong> surface. Le<br />
fluide de stimulation hydraulique<br />
est généralem<strong>en</strong>t composé d’<strong>en</strong>viron<br />
90 % d’eau et de 9,5 % de sable. Le<br />
pourc<strong>en</strong>tage restant représ<strong>en</strong>te des<br />
ingrédi<strong>en</strong>ts que l’on trouve déjà,<br />
pour la plupart, dans les déterg<strong>en</strong>ts,<br />
les cosmétiques et les additifs alim<strong>en</strong>taires.<br />
Les adjuvants prés<strong>en</strong>ts<br />
dans le fluide de stimulation ont plusieurs<br />
fonctions importantes : ils<br />
contribu<strong>en</strong>t à empêcher la prolifération<br />
de micro-organismes et la formation<br />
de tartre sur les tubages, ils<br />
réduis<strong>en</strong>t les frottem<strong>en</strong>ts quand l’eau<br />
coule dans les tubages et permett<strong>en</strong>t<br />
de garder le sable <strong>en</strong> susp<strong>en</strong>s<br />
hors de l’eau.<br />
Tous les procédés liés à l’extraction<br />
de gaz non conv<strong>en</strong>tionnels sont<br />
conformes aux normes <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales<br />
et de sécurité, nationales<br />
et europé<strong>en</strong>nes, les plus strictes.<br />
ExxonMobil a une longue expéri<strong>en</strong>ce<br />
de la stimulation hydraulique,<br />
et estime que ces opérations peuv<strong>en</strong>t<br />
être m<strong>en</strong>ées <strong>en</strong> toute sécurité, sans<br />
m<strong>en</strong>ace pour la santé ou l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.<br />
Toutes les activités d’ex-<br />
leurs avancées. La possibilité d’une véritable exploitation<br />
du gaz de schiste <strong>en</strong> France reste donc incertaine et nous<br />
regrettons que seule la France ait appliqué ce principe<br />
de précaution, alors qu’aucune étude sci<strong>en</strong>tifique n’a<br />
démontré la dangerosité des procédés utilisés et que la<br />
stimulation hydraulique reste acceptable pour la géothermie.<br />
ExxonMobil considère ce type de ressource déterminant<br />
pour l’av<strong>en</strong>ir et ess<strong>en</strong>tiel pour répondre aux défis<br />
énergétiques d’aujourd’hui et de demain. Le groupe<br />
affirme une fois <strong>en</strong>core que les technologies de forage et<br />
de stimulation hydraulique permett<strong>en</strong>t une exploitation<br />
sûre de cette ressource lorsqu’elles sont mises <strong>en</strong> œuvre<br />
de façon responsable.<br />
ploration et de production respect<strong>en</strong>t<br />
des pratiques et des standards testés<br />
et éprouvés afin que les opérations<br />
soi<strong>en</strong>t m<strong>en</strong>ées de la façon la<br />
plus sûre et la plus respectueuse de<br />
l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t dans le respect des<br />
réglem<strong>en</strong>tations europé<strong>en</strong>nes et<br />
nationales <strong>en</strong> vigueur. Tout opérateur<br />
rigoureux met <strong>en</strong> œuvre une<br />
série de mesures de précaution afin<br />
de veiller à ce qu’aucun produit chimique<br />
ne contamine les nappes<br />
aquifères. Les nappes aquifères traversées<br />
par un forage sont isolées et<br />
protégées par plusieurs couches<br />
imperméables d’acier et de cim<strong>en</strong>t.<br />
De plus, le fluide de stimulation est<br />
injecté dans une couche géologique<br />
qui se trouve à des c<strong>en</strong>taines, voire<br />
à des milliers de mètres de distance<br />
de toute nappe phréatique.<br />
La stimulation hydraulique, opérée<br />
dans le respect des règles de sécurité<br />
et de façon responsable, aidera<br />
à augm<strong>en</strong>ter les quantités de gaz<br />
naturel disponibles <strong>en</strong> Europe, fournissant<br />
ainsi une source abondante<br />
d’énergie plus propre et abordable<br />
afin de répondre à la demande croissante<br />
<strong>en</strong> énergie dans le monde.■<br />
Pour <strong>en</strong> savoir plus sur les gaz<br />
non conv<strong>en</strong>tionnels <strong>en</strong> Europe, visitez<br />
http://www.europeunconv<strong>en</strong>tionalgas.org<br />
(bi<strong>en</strong>tôt disponible <strong>en</strong> français).<br />
Forage pour gaz non conv<strong>en</strong>tionnel<br />
Paroi du puits<br />
L’appareil<br />
de forage<br />
est retiré<br />
après 3 – 4 mois<br />
1<br />
2<br />
3<br />
30 m<br />
Tubage d’acier :<br />
Protection de la nappe<br />
phréatique<br />
Fluide de stimulation<br />
hydraulique<br />
Tube de<br />
perforation Tube de<br />
(perce des trous<br />
perforation<br />
Roche<br />
dans la roche)<br />
1 (schiste argileux) (perce des trous<br />
Roche<br />
dans la roche)<br />
(schiste argileux)<br />
Courant électrique<br />
Courant électrique<br />
Eau, sable et<br />
mélange d'adjuvants<br />
2 Roche<br />
(schiste argileux)<br />
Eau, sable et<br />
mélange d'adjuvants<br />
Roche<br />
(schiste argileux) Gaz libéré dans<br />
les fissures<br />
3 Roche<br />
(remonte dans le puits)<br />
(schiste argileux)<br />
Roche<br />
(schiste argileux)<br />
Gaz naturel<br />
Gaz naturel<br />
Gaz libéré dans<br />
les fissures<br />
(remonte dans le puits)<br />
Tous les élém<strong>en</strong>ts de ce schéma sont représ<strong>en</strong>tés à l’échelle,<br />
à l’exception de la largeur du puits et des fissures,<br />
qui ont été agrandies afin de r<strong>en</strong>dre le schéma plus clair.<br />
Nappe phréatique<br />
Fluide sortant<br />
et gaz naturel<br />
Cim<strong>en</strong>t<br />
Tubage<br />
d’acier<br />
Gaz de houille<br />
Gaz de schiste<br />
ESSO actualités 5<br />
100 m<br />
0 m<br />
-100 m<br />
-1000 m<br />
-2000 m<br />
-3000 m<br />
-4000 m
L’énergie<br />
de demain<br />
Quiz sur les<br />
Perspectives<br />
énergétiques<br />
pour ret<strong>en</strong>ir<br />
les chiffres-clés<br />
sous une forme<br />
plus ludique !<br />
Q1 : À quel horizon les Perspectives éner -<br />
gé tiques 2012 sont-elles faites ?<br />
Q2 : La demande énergétique mondiale <strong>en</strong><br />
2040 sera supérieure à celle de 2010, mais de<br />
combi<strong>en</strong> ?<br />
Q3 : Quelles sont les principales causes de<br />
cette augm<strong>en</strong>tation ?<br />
Q4 : De combi<strong>en</strong> la demande énergétique<br />
hors OCDE va-t-elle augm<strong>en</strong>ter et quel pays<br />
<strong>en</strong> sera le principal contributeur ?<br />
Q5 : D’ici 2040, quelle part de la consomma -<br />
tion globale d’énergie représ<strong>en</strong>tera la pro duc tion<br />
d’électricité ?<br />
Q6 : D’ici 2040, quel pourc<strong>en</strong>tage de la<br />
consom mation mondiale d’énergie sera couvert<br />
par le pétrole, le gaz naturel et le charbon ?<br />
Q7 : De combi<strong>en</strong> la demande <strong>en</strong> gaz naturel<br />
aug m<strong>en</strong>tera-t-elle d’ici 2040 ?<br />
Q8 : Quelle sera la population mondiale<br />
<strong>en</strong> 2040 ?<br />
Q9 : À combi<strong>en</strong> estime-t-on l’augm<strong>en</strong> ta -<br />
tion de la demande énergétique mondiale <strong>en</strong>tre<br />
2010 et 2025 ?<br />
Q10 : À combi<strong>en</strong> estime-t-on l’augm<strong>en</strong> -<br />
tation de la demande énergétique mondiale<br />
<strong>en</strong>tre 2025 et 2040 ?<br />
Q11 : Pour quelle source d’énergie prévoiton<br />
la plus forte augm<strong>en</strong>tation <strong>en</strong>tre 2010 et<br />
2040 ?<br />
De combi<strong>en</strong> sera cette augm<strong>en</strong>tation ?<br />
Q12 : Quel pourc<strong>en</strong>tage de la demande éner -<br />
gé tique mondiale représ<strong>en</strong>teront les énergies<br />
re nou ve la bles d’ici 2040 ?<br />
Q13 : Quelle énergie r<strong>en</strong>ouvelable verra la<br />
plus forte croissance et de combi<strong>en</strong> sera cette<br />
croissance ?<br />
Q14 : De combi<strong>en</strong> la demande résid<strong>en</strong>tielle/<br />
commerciale augm<strong>en</strong>tera-t-elle d’ici 2040 ?<br />
Q15 : Quel pourc<strong>en</strong>tage de la demande rési -<br />
d<strong>en</strong>tielle/commerciale <strong>en</strong> énergie sera couvert<br />
par l’électricité ?<br />
Q16 : Dans le monde, combi<strong>en</strong> de personnes<br />
n’ont pas accès à l’électricité ?<br />
Cette nouvelle version<br />
des “Perspectives<br />
énergétiques” est<br />
l’occasion d’observer,<br />
pour la première fois,<br />
les t<strong>en</strong>dances<br />
à l’horizon 2040<br />
et de prés<strong>en</strong>ter<br />
des chiffres inédits.<br />
250<br />
200<br />
150<br />
100<br />
50<br />
0<br />
Demande énergétique mondiale,<br />
par source d’énergie<br />
Quadrillions de BTU<br />
2010<br />
2040<br />
Pétrole Gaz Charbon Nucléaire Biomasse/ Éoli<strong>en</strong>/ Hydro/<br />
Autres Solaire/<br />
Biocarburants<br />
Géo<br />
de la consommation totale, continueront<br />
à répondre à la majeure partie<br />
de la demande à l’échelle de la<br />
planète. La part des énergies r<strong>en</strong>ouvelables<br />
sera plus élevée : <strong>en</strong> 2040,<br />
elles devrai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> effet répondre à<br />
<strong>en</strong>viron 7 % de la demande mondiale<br />
<strong>en</strong> énergie, contre 3 % <strong>en</strong> 2010,<br />
et ce, principalem<strong>en</strong>t grâce à l’éoli<strong>en</strong>.<br />
Les émissions de CO 2 liées à la<br />
consommation d’énergie poursuivront<br />
leur hausse avant d’atteindre<br />
un pic <strong>en</strong> 2030 et de se stabiliser<br />
progressivem<strong>en</strong>t. En 2040, dans les<br />
pays de l’OCDE, elles auront baissé<br />
de 20 % par rapport aux chiffres<br />
de 2010.<br />
La demande augm<strong>en</strong>tera de<br />
30%<br />
<strong>en</strong>tre 2010 et 2040<br />
Réponses (Quiz)<br />
Q1 : 2040<br />
Q7 : 60 %<br />
Q13 : L’énergie éoli<strong>en</strong>ne, avec une crois -<br />
Q2 : 30 %<br />
Q8 : 9 milliards de personnes<br />
sance de 8 % par an<br />
Q3 : L’augm<strong>en</strong>tation de la population Q9 : 20 %<br />
Q14 : 25 %<br />
et la crois sance économique Q10 : 10 %<br />
Q15 : 40 %<br />
Q4 : 60 %, principalem<strong>en</strong>t la Chine Q11 : Le gaz naturel, avec une croissance Q16 : 1,3 milliards soit 1/5 de la population<br />
Q5 : 40 %<br />
de 1,6 % par an<br />
mondiale<br />
Q6 : 80 %<br />
Q12 : 7 %<br />
6 ESSO actualités<br />
ESSO actualités 7<br />
!<br />
!<br />
On peut <strong>en</strong> effet <strong>en</strong>trevoir une<br />
évolution de l’offre et de la<br />
demande <strong>en</strong> énergie. La<br />
demande énergétique mondiale sera<br />
ainsi <strong>en</strong>viron 30 % supérieure à celle<br />
de 2010, mais son augm<strong>en</strong>tation<br />
ral<strong>en</strong>tira <strong>en</strong> raison d’un développem<strong>en</strong>t<br />
plus int<strong>en</strong>se des gains <strong>en</strong> efficacité<br />
énergétique et d’une croissance<br />
démographique plus faible.<br />
En 2040, le gaz naturel sera, pour la<br />
première fois, la deuxième source<br />
d’énergie la plus importante au<br />
niveau mondial après le pétrole ; il<br />
aura relégué le charbon à la troisième<br />
place. Ces trois sources d’énergie,<br />
qui représ<strong>en</strong>teront autour de 80 %<br />
Quels sont les besoins<br />
mondiaux <strong>en</strong> énergie ?<br />
La demande <strong>en</strong> énergie est déterminée<br />
par deux facteurs : l’évolution démographique<br />
et l’expansion économique.<br />
Dans les pays de l’OCDE, la demande<br />
<strong>en</strong> énergie restera fondam<strong>en</strong>talem<strong>en</strong>t<br />
stable, malgré une croissance économique<br />
constante. Dans les pays hors<br />
OCDE, <strong>en</strong> revanche, les besoins <strong>en</strong><br />
énergie devrai<strong>en</strong>t faire un bond de<br />
près de 60 % <strong>en</strong>tre 2010 et 2040 <strong>en</strong><br />
raison de la hausse du nombre de<br />
personnes <strong>en</strong> âge de travailler et<br />
d’une forte croissance économique.<br />
En 2040, la demande totale sera<br />
<strong>en</strong>viron 30 % plus élevée qu’<strong>en</strong> 2010.<br />
▲
▲<br />
8<br />
La demande mondiale <strong>en</strong> gaz<br />
naturel augm<strong>en</strong>tera de<br />
60%<br />
Le gaz naturel <strong>en</strong> hausse<br />
En 2040, le gaz naturel aura remplacé<br />
le charbon à la deuxième place<br />
des énergies les plus importantes,<br />
derrière le pétrole. Les principaux<br />
moteurs de cette évolution seront les<br />
efforts investis pour réduire les émissions<br />
de CO 2 au niveau mondial,<br />
mais aussi le fait que la demande <strong>en</strong><br />
électricité sera 80 % plus élevée <strong>en</strong><br />
2040 ; or, le gaz naturel est idéal pour<br />
la produire. Cette demande croissante<br />
<strong>en</strong> gaz naturel ne pourra être<br />
satisfaite qu’<strong>en</strong> utilisant du gaz issu<br />
de sources non conv<strong>en</strong>tionnelles. En<br />
2040, le gaz non conv<strong>en</strong>tionnel représ<strong>en</strong>tera<br />
30 % de la production mondiale,<br />
contre 10 % seulem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> 2010.<br />
En 2040, la demande totale <strong>en</strong><br />
électricité aura augm<strong>en</strong>té de<br />
80%<br />
Comm<strong>en</strong>t produirons-nous<br />
l’électricité de demain ?<br />
L’électricité est l’énergie dont la<br />
demande connaîtra la croissance la<br />
plus s<strong>en</strong>sible et la plus rapide au<br />
niveau mondial. En 2040, la demande<br />
totale <strong>en</strong> électricité aura augm<strong>en</strong>té<br />
de 80 % par rapport au niveau de<br />
2010, mais grâce à une amélioration<br />
significative de l’efficacité énergétique,<br />
la quantité de combustibles<br />
nécessaires pour la produire ne sera<br />
que 45 % plus élevée. En 2040, le<br />
nucléaire et les énergies r<strong>en</strong>ouvelables<br />
répondront à <strong>en</strong>viron 65 % des<br />
besoins europé<strong>en</strong>s <strong>en</strong> électricité. La<br />
part de l’éoli<strong>en</strong>, qui connaîtra une<br />
croissance rapide, sera alors de 10 %.<br />
L’utilisation du gaz naturel augm<strong>en</strong>tera<br />
particulièrem<strong>en</strong>t aux États-Unis,<br />
grâce à d’importantes ressources <strong>en</strong><br />
gaz non conv<strong>en</strong>tionnel. En Chine, la<br />
part du charbon déclinera elle aussi<br />
l<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> faveur du nucléaire et<br />
des énergies r<strong>en</strong>ouvelables.<br />
ESSO actualités<br />
!<br />
40<br />
35<br />
30<br />
25<br />
20<br />
15<br />
10<br />
5<br />
Résid<strong>en</strong>tiel/<br />
Commercial<br />
Industriel<br />
Transports<br />
Production d’électricité<br />
0<br />
1990 2015<br />
2040<br />
!<br />
300<br />
250<br />
200<br />
150<br />
100<br />
50<br />
Émissions de CO 2 liées à l’énergie,<br />
par secteur<br />
Milliard de tonnes<br />
Sources d’énergie pour la production<br />
mondiale d’électricité<br />
Quadrillons de BTU<br />
Éoli<strong>en</strong><br />
Autres<br />
r<strong>en</strong>ouvelables<br />
Nucléaire<br />
Charbon<br />
Gaz<br />
0<br />
Pétrole<br />
1990 2015<br />
2040<br />
!<br />
70<br />
60<br />
50<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
1,6 milliard<br />
de véhicules particuliers<br />
<strong>en</strong> 2040<br />
L’énergie liée aux transports<br />
Grâce à des voitures classiques plus<br />
efficaces et à un nombre plus élevé<br />
de véhicules hybrides dans les pays<br />
de l’OCDE, la consommation d’énergie<br />
liée aux véhicules particuliers<br />
diminuera et restera relativem<strong>en</strong>t<br />
stable dans le monde <strong>en</strong>tier. Toutefois,<br />
<strong>en</strong> 2040, les besoins <strong>en</strong> énergie<br />
des poids lourds, des avions, des<br />
bateaux et des trains seront plus de<br />
70 % supérieurs aux chiffres de<br />
2010. Ainsi, la demande <strong>en</strong> diesel<br />
aura augm<strong>en</strong>té de 85 % <strong>en</strong> 2040<br />
tandis que la demande <strong>en</strong> ess<strong>en</strong>ce<br />
aura connu une baisse de 10 %.<br />
Demande pour les transports<br />
Millions de barils équival<strong>en</strong>ts pétrole/jour<br />
Ferroviaire<br />
Marine<br />
Commercial<br />
Aviation<br />
Poids lourds<br />
Véhicules légers<br />
0<br />
1990 2015<br />
2040<br />
!<br />
150<br />
125<br />
100<br />
75<br />
50<br />
25<br />
!<br />
Commercial<br />
Résid<strong>en</strong>tiel<br />
0<br />
1990 2015<br />
2040<br />
250<br />
200<br />
150<br />
100<br />
50<br />
De 2010 à 2040, la demande<br />
<strong>en</strong> énergie pour l’habitation et<br />
les <strong>en</strong>treprises augm<strong>en</strong>tera de<br />
25%<br />
Demande résid<strong>en</strong>tielle/commerciale<br />
par secteur<br />
Quadrillons de BTU<br />
De 2010 à 2040, la demande<br />
mondiale industrielle <strong>en</strong> énergie<br />
augm<strong>en</strong>tera d’<strong>en</strong>viron<br />
30%<br />
Demande industrielle par secteur<br />
Quadrillons de BTU<br />
Produits chimiques<br />
Produits manufacturés<br />
Industrie énergétique<br />
0<br />
Autres<br />
1990 2015<br />
2040<br />
!<br />
500<br />
400<br />
300<br />
200<br />
100<br />
0<br />
Les émissions de CO 2 des pays<br />
de l’OCDE diminueront de<br />
20%<br />
Le pic des émissions de CO 2<br />
est <strong>en</strong> vue<br />
Bonne nouvelle : les émissions de<br />
CO 2 liées à la consommation mondiale<br />
d’énergie cesseront d’augm<strong>en</strong>ter<br />
à partir de 2030 <strong>en</strong>viron.<br />
En 2040, les émissions de CO 2 des<br />
pays de l’OCDE seront 20 % plus<br />
basses que leur niveau de 2010. En<br />
Chine, elles comm<strong>en</strong>ceront à décliner<br />
aux al<strong>en</strong>tours de 2025. Cette<br />
évolution est due, principalem<strong>en</strong>t,<br />
à une meilleure efficacité énergé-<br />
Demande énergétique<br />
dans l’OCDE<br />
Quadrillons de BTU<br />
Autres OCDE<br />
OCDE Europe<br />
Amérique du Nord<br />
1990 2015<br />
2040<br />
!<br />
tique au niveau mondial ainsi<br />
qu’au passage à des sources d’énergie<br />
générant moins d’émissions,<br />
comme par exemple le gaz naturel<br />
et les énergies r<strong>en</strong>ouvelables. Si l’on<br />
considère les émissions par habitant,<br />
les États-Unis resteront à la<br />
première place, malgré une baisse<br />
de 40 %, tandis que la Chine, <strong>en</strong><br />
2040, sera passée devant l’Europe.<br />
En Inde, les émissions par habitant<br />
représ<strong>en</strong>teront <strong>en</strong>core moins de la<br />
moitié de celles de la Chine. ■<br />
Demande énergétique<br />
hors OCDE<br />
Quadrillons de BTU<br />
Autres<br />
hors OCDE<br />
Russie/<br />
Mer Caspi<strong>en</strong>ne<br />
Afrique<br />
Moy<strong>en</strong>-<br />
Ori<strong>en</strong>t<br />
Amérique<br />
Latine<br />
Inde<br />
Chine<br />
1990 2015<br />
2040<br />
ESSO actualités 9
La crise du raffinage<br />
europé<strong>en</strong> Au<br />
Alors que les annonces concernant les fermetures de raffineries<br />
se multipli<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Europe et surtout <strong>en</strong> France, il nous a semblé utile<br />
de partager les analyses de différ<strong>en</strong>ts rapports et études portant<br />
sur l’industrie du raffinage dans le monde et <strong>en</strong> Europe pour mieux<br />
<strong>en</strong> compr<strong>en</strong>dre les <strong>en</strong>jeux.<br />
Évolution de la demande mondiale<br />
D’ici 2030, la demande mondiale<br />
<strong>en</strong> énergie va continuer<br />
à augm<strong>en</strong>ter (+ 35 % par rapport<br />
à 2005 selon l’Ag<strong>en</strong>ce Internationale<br />
de l’Energie) et les énergies<br />
fossiles vont continuer de représ<strong>en</strong>ter<br />
près de 80 % de l’offre énergétique<br />
mondiale. Mais dans le même temps,<br />
la demande se déplace vers les pays<br />
émerg<strong>en</strong>ts dont les besoins sont poussés<br />
par une très forte croissance économique<br />
et démographique. Inversem<strong>en</strong>t<br />
et notamm<strong>en</strong>t sous la pression<br />
des gouvernem<strong>en</strong>ts, l’amélioration<br />
continue de l’efficacité énergétique et<br />
l’impact de règlem<strong>en</strong>tations toujours<br />
plus contraignantes permettront de<br />
stabiliser la demande dans les pays<br />
développés, alors que leurs économies<br />
devrai<strong>en</strong>t croître de 60 %.<br />
Le raffinage mondial face<br />
à cette demande<br />
Les capacités de raffinage suiv<strong>en</strong>t la<br />
demande de produits pétroliers : ainsi<br />
les grands pays non membres de<br />
l’OCDE (Chine, Inde, Arabie Saoudite…)<br />
investiss<strong>en</strong>t fortem<strong>en</strong>t dans de<br />
nouvelles capacités de production<br />
tandis que les pays de l’OCDE s’efforc<strong>en</strong>t<br />
d’adapter leurs outils à la<br />
demande et aux nouvelles normes.<br />
Les nouvelles raffineries se situ<strong>en</strong>t<br />
au plus près des c<strong>en</strong>tres de consommation<br />
ou au plus près des ressources<br />
disponibles. Concrètem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong>tre<br />
2008 et 2011, 36 nouvelles capacités<br />
de distillation (soit plus 141 millions<br />
de tonnes par an) ont vu le jour <strong>en</strong><br />
Inde, <strong>en</strong> Chine, au Moy<strong>en</strong>-Ori<strong>en</strong>t,<br />
ou <strong>en</strong>core au Brésil, et 25 autres<br />
sont prévues <strong>en</strong>tre 2011 et 2015<br />
(soit plus 175 millions de tonnes par<br />
an). Ces outils de production sont<br />
très modernes, avec les technologies<br />
les plus réc<strong>en</strong>tes, capables de traiter<br />
tous types de bruts, de produire des<br />
ess<strong>en</strong>ces de très haute qualité répondant<br />
aux spécifications europé<strong>en</strong>nes<br />
et américaines et avec de très gros<br />
volumes de production.<br />
Demande énergétique<br />
dans l’OCDE<br />
! !<br />
Quadrillions de BTU<br />
450<br />
400<br />
350<br />
300<br />
250<br />
200<br />
150<br />
100<br />
50<br />
0<br />
Grâce aux gains <strong>en</strong> efficacité<br />
énergétique, la demande<br />
des pays de l'OCDE devrait<br />
rester stable, même avec<br />
une croissance du PIB<br />
de plus de 60 %.<br />
Autres<br />
Europe OCDE<br />
États-Unis<br />
1980 2005 2030<br />
Les investissem<strong>en</strong>ts associés sont très<br />
conséqu<strong>en</strong>ts et représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t plusieurs<br />
milliards de dollars par site. Shell a<br />
par exemple investi plus de 19 milliards<br />
de dollars dans sa seule raffinerie<br />
de Pearl au Qatar. D’ailleurs,<br />
ces nouveaux acteurs du Moy<strong>en</strong>-<br />
Ori<strong>en</strong>t et d’Asie anticip<strong>en</strong>t parfois<br />
une demande qui n’existe pas <strong>en</strong>core<br />
localem<strong>en</strong>t et sont donc avides<br />
d’exporter dans l’intervalle leur surplus<br />
de production vers d’autres<br />
marchés, à des prix très compétitifs<br />
malgré les coûts de transport associés.<br />
Ils n’ont <strong>en</strong> effet pas du tout les<br />
Demande hors OCDE<br />
Quadrillions de BTU<br />
450<br />
400<br />
350<br />
300<br />
250<br />
200<br />
150<br />
100<br />
50<br />
0<br />
En 2030, la demande<br />
énergétique des pays hors<br />
OCDE sera supérieure<br />
à celle des pays membres<br />
de plus de 75 %.<br />
Autres<br />
hors OCDE<br />
Afrique<br />
Moy<strong>en</strong>-<br />
Ori<strong>en</strong>t<br />
Amérique<br />
latine<br />
Inde<br />
Chine<br />
1980 2005 2030<br />
mêmes contraintes fiscales, législatives,<br />
et <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales que celles<br />
imposées aux raffineries occid<strong>en</strong>tales,<br />
sans évoquer les coûts salariaux.<br />
Certains de ces acteurs vont même<br />
jusqu’à investir dans des sites <strong>en</strong><br />
Europe principalem<strong>en</strong>t pour y<br />
acquérir des capacités de stockage et<br />
une logistique de distribution de<br />
manière à écouler leurs excéd<strong>en</strong>ts<br />
de production. Ainsi, le groupe<br />
indi<strong>en</strong> Essar Oil a racheté la raffinerie<br />
de Shell à Stanlow <strong>en</strong> Angleterre<br />
<strong>en</strong> mars 2011 ou <strong>en</strong>core, <strong>en</strong><br />
janvier 2011, Petrochina a acquis<br />
50 % du groupe INEOS pour bénéficier<br />
de part<strong>en</strong>ariats liés aux opérations<br />
de pétrochimie et de raffinage/distribution<br />
à Grangemouth,<br />
<strong>en</strong> Écosse et à Lavéra, <strong>en</strong> France.<br />
Similairem<strong>en</strong>t, la raffinerie de Reliance<br />
à Jammagar <strong>en</strong> Inde, construite pour<br />
le marché export, distille depuis 2010<br />
29 millions de tonnes de brut et passera<br />
à 60 millions de tonnes <strong>en</strong> 2016,<br />
soit pour une raffinerie, l’équival<strong>en</strong>t<br />
de la consommation finale<br />
de pétrole <strong>en</strong> France (65 millions<br />
de tonnes <strong>en</strong> 2010, source DGEC).<br />
Nous avons aussi vu récemm<strong>en</strong>t<br />
des cargos <strong>en</strong> prov<strong>en</strong>ance d’Inde ou<br />
de Chine décharger dans les ports<br />
de Marseille ou du Havre des quantités<br />
jamais vues jusqu’alors :<br />
100 000 tonnes de gazole moteur à<br />
Fos, et 160 000 tonnes au Havre…<br />
Chall<strong>en</strong>ges pour le raffinage europé<strong>en</strong><br />
L’Europe occid<strong>en</strong>tale et ori<strong>en</strong>tale<br />
(incluant la Russie), avec 188<br />
raffineries, représ<strong>en</strong>te 28 % de<br />
la capacité mondiale de raffinage, part<br />
équival<strong>en</strong>te à celle de la zone Asie-<br />
Pacifique et 139 % de la capacité des<br />
Etats-Unis. (Source : oil & gas journal<br />
et CPDP)<br />
Les incertitudes liées<br />
à la législation europé<strong>en</strong>ne<br />
La règlem<strong>en</strong>tation europé<strong>en</strong>ne actuelle<br />
et à v<strong>en</strong>ir pèse lourdem<strong>en</strong>t sur ce secteur<br />
complètem<strong>en</strong>t exposé aux échanges<br />
internationaux. Les directives et règlem<strong>en</strong>tations<br />
ont pour objectif de réduire<br />
les émissions de polluants atmosphériques<br />
et de gaz à effet de serre ainsi que<br />
d’<strong>en</strong>courager l’utilisation de sources<br />
d’énergie r<strong>en</strong>ouvelable, ce qui nécessite<br />
des investissem<strong>en</strong>ts considérables.<br />
La commission Europé<strong>en</strong>ne a publié le<br />
8 mars dernier “a roadmap for moving<br />
to a low-carbon economy in 2050” qui<br />
fixe une trajectoire pour atteindre 80<br />
à 95 % de réduction d’émissions de<br />
gaz à effet de serre (GES) d’ici 2050.<br />
La contraction de la demande<br />
<strong>en</strong> produits raffinés<br />
Cette baisse de la demande est le<br />
résultat des politiques volontaristes<br />
d’incitation aux économies d’énergie<br />
et à la substitution des énergies fossiles<br />
par des énergies r<strong>en</strong>ouvelables.<br />
!<br />
40<br />
35<br />
30<br />
25<br />
20<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
30<br />
35<br />
26<br />
31<br />
vu des différ<strong>en</strong>tes études réalisées,<br />
Europia (European Petroleum<br />
Industry Association) estime<br />
à 11 % la baisse de la demande de<br />
produits raffinés <strong>en</strong> Europe à l’horizon<br />
2030 et à 30 % à l’horizon<br />
2050 par rapport aux niveaux de<br />
consommation de 2009 (de 636<br />
millions de tonnes <strong>en</strong> 2009 à 605<br />
<strong>en</strong> 2030 et à 474 <strong>en</strong> 2050).<br />
(Source : 2030-2050 Europia<br />
contribution to EU <strong>en</strong>ergy pathways<br />
to 2050)<br />
Dans ce contexte, les marges brutes de<br />
raffinage ont baissé significativem<strong>en</strong>t<br />
<strong>en</strong> Europe ces trois dernières années,<br />
baisse qui s’est acc<strong>en</strong>tuée <strong>en</strong> 2011 et<br />
qui fragilise <strong>en</strong>core plus l’industrie du<br />
raffinage alors même que les coûts de<br />
l’énergie ont considérablem<strong>en</strong>t augm<strong>en</strong>té.<br />
En effet, l’énergie nécessaire au<br />
fonctionnem<strong>en</strong>t d’une raffinerie<br />
moy<strong>en</strong>ne représ<strong>en</strong>te plus de la moitié<br />
de ses coûts opératoires.<br />
Le coût unitaire des produits augm<strong>en</strong>te<br />
donc mathématiquem<strong>en</strong>t et les<br />
produits perd<strong>en</strong>t alors <strong>en</strong> compétitivité<br />
sur le marché.<br />
Évolution des marges brutes de raffinage europé<strong>en</strong>nes (€/t)<br />
Source DGEC<br />
En conséqu<strong>en</strong>ce, le taux d’utilisation<br />
des raffineries a chuté de<br />
plus de 8 % par rapport aux années<br />
précéd<strong>en</strong>tes.<br />
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011<br />
39<br />
15<br />
Augm<strong>en</strong>tation du seuil<br />
de la zone de r<strong>en</strong>tabilité<br />
estimé, <strong>en</strong> raison des coûts<br />
de l’énergie et des contraintes<br />
réglem<strong>en</strong>taires <strong>en</strong> hausse.<br />
10 ESSO actualités<br />
ESSO actualités 11<br />
21<br />
14<br />
▲
!<br />
210<br />
190<br />
170<br />
150<br />
130<br />
110<br />
90<br />
70<br />
50<br />
▲<br />
Déséquilibre de la balance :<br />
exports d’ess<strong>en</strong>ce et imports<br />
de distillats<br />
Si, il y a 20 ans, le ratio de la demande<br />
<strong>en</strong> ess<strong>en</strong>ce était de 2 pour 1 <strong>en</strong> diesel ;<br />
il s’est aujourd’hui totalem<strong>en</strong>t inversé<br />
et représ<strong>en</strong>te 3 <strong>en</strong> diesel pour 1 <strong>en</strong><br />
ess<strong>en</strong>ce. Il pourrait même atteindre<br />
4 pour 1 d’ici 2020. Cette inversion<br />
est la conséqu<strong>en</strong>ce des incitations<br />
fiscales qui pouss<strong>en</strong>t les consommateurs<br />
à s’équiper de véhicules diesel<br />
et à l’augm<strong>en</strong>tation du transport par<br />
camion.<br />
et ce malgré les efforts des raffineurs<br />
pour accroître les r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts de distillats.<br />
L’UE doit donc importer du<br />
diesel et du gazole de chauffage notamm<strong>en</strong>t<br />
mais aussi du carburéacteur.<br />
Ce déséquilibre risque <strong>en</strong>core de<br />
s’amplifier dans les années à v<strong>en</strong>ir<br />
dans la mesure où les prévisions de<br />
consommation de produits pétroliers<br />
Demande d’ess<strong>en</strong>ce et diesel <strong>en</strong> Europe<br />
<strong>en</strong>tre 1990 et 2030<br />
Sources Wood Mack<strong>en</strong>zie – Historical demand 1990-2005<br />
JEC Fleet & Fuels model – Projection 2010-2030<br />
Aujourd’hui, ceci a abouti à une<br />
capacité europé<strong>en</strong>ne de production<br />
d’ess<strong>en</strong>ce largem<strong>en</strong>t excéd<strong>en</strong>taire<br />
et une production de diesel très<br />
insuffisante au sein de l’UE<br />
3,5<br />
3,1<br />
2,9<br />
2,7<br />
2,5<br />
2,3<br />
2,1<br />
1,9<br />
1,7<br />
1,5<br />
1,3<br />
1,1<br />
0,9<br />
0,7<br />
1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025 2030<br />
Ess<strong>en</strong>ce Diesel Ratio<br />
se rec<strong>en</strong>trerai<strong>en</strong>t sur le secteur des<br />
transports impactant ainsi la consommation<br />
de diesel. Depuis peu, l’Union<br />
Europé<strong>en</strong>ne travaille <strong>en</strong>fin à l’harmonisation<br />
et à la converg<strong>en</strong>ce des<br />
taxes <strong>en</strong>tre diesel et ess<strong>en</strong>ce, ce qui<br />
devrait amoindrir ce déséquilibre.<br />
D’ailleurs, certains constructeurs automobiles<br />
ont comm<strong>en</strong>cé à étudier et à<br />
produire de petits moteurs ess<strong>en</strong>ce.<br />
Même si cette t<strong>en</strong>dance est positive,<br />
le changem<strong>en</strong>t pr<strong>en</strong>dra du temps…<br />
On compte <strong>en</strong> effet 30 ans pour le<br />
r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t complet d’une flotte<br />
automobile à l’échelle d’un pays<br />
comme la France.<br />
Par ailleurs, il est prévu que le marché<br />
de l’exportation des ess<strong>en</strong>ces se tarisse<br />
notamm<strong>en</strong>t vers les États-Unis. Là<br />
aussi, la législation incite désormais à<br />
l’utilisation de véhicules moins gourmands<br />
<strong>en</strong> carburant, plus légers et l’on<br />
s’att<strong>en</strong>d à ce qu’à l’horizon 2020, le<br />
marché américain ne soit plus <strong>en</strong><br />
mesure d’absorber cette production<br />
excéd<strong>en</strong>taire d’ess<strong>en</strong>ce europé<strong>en</strong>ne.<br />
Leur niveau de demande devrait<br />
atteindre <strong>en</strong> 2030 un niveau inférieur à<br />
celui de 2005. Ce phénomène pourrait<br />
!<br />
Production des raffineries<br />
europé<strong>en</strong>nes (<strong>en</strong> 2007)<br />
comparée à une estimation<br />
de la demande europé<strong>en</strong>ne<br />
<strong>en</strong> 2030<br />
40,8 %<br />
14,9 %<br />
8,1 %<br />
47,6 %<br />
10,1 %<br />
10,3 %<br />
Production Demande<br />
GPL<br />
Autres produits<br />
Naphta<br />
Fiouls lourds<br />
Ess<strong>en</strong>ces<br />
Carburéacteur<br />
Gazole / Fioul domestique<br />
s’acc<strong>en</strong>tuer du fait d’un coût d’accès<br />
à l’énergie et aux matières premières<br />
<strong>en</strong> diminution aux Etats-Unis par<br />
rapport à l’Europe compte t<strong>en</strong>u de la<br />
production de gaz de schiste (gaz<br />
3,5 fois moins cher qu’<strong>en</strong> Europe) et<br />
de la différ<strong>en</strong>ce de prix du brut domestique<br />
(20 $ moins cher que le br<strong>en</strong>t<br />
europé<strong>en</strong> <strong>en</strong> 2011). La production d’ess<strong>en</strong>ce<br />
et la compétitivité des raffineries<br />
américaines augm<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t, ce qui leur<br />
permet d’accroître leurs exportations<br />
de distillats vers l’Europe.<br />
L’industrie europé<strong>en</strong>ne du raffinage<br />
doit donc s’adapter face à tous ces<br />
élém<strong>en</strong>ts et trouver des réponses à<br />
mettre <strong>en</strong> œuvre :<br />
rechercher d’autres marchés d’exportation,<br />
ce qui reste très difficile si les<br />
prix de nos produits ne sont pas plus<br />
compétitifs,<br />
investir très lourdem<strong>en</strong>t et convertir des<br />
installations à la production de distillats<br />
afin de mieux adapter la production<br />
à la demande europé<strong>en</strong>ne, mais ces<br />
technologies contribu<strong>en</strong>t à augm<strong>en</strong>ter<br />
à la fois la consommation <strong>en</strong> énergie et<br />
les émissions de CO 2 des raffineries,<br />
se restructurer, soit <strong>en</strong> cédant des sites<br />
produisant trop d‘ess<strong>en</strong>ce, soit <strong>en</strong><br />
fermant des raffineries <strong>en</strong>tières à<br />
défaut d’acheteur, ce qui devi<strong>en</strong>t le<br />
cas de base.<br />
Fin 2010, <strong>en</strong> Europe occid<strong>en</strong>tale,<br />
déjà 10 des 98 raffineries étai<strong>en</strong>t<br />
<strong>en</strong> v<strong>en</strong>te ou <strong>en</strong> cours de transformation<br />
<strong>en</strong> dépôts pétroliers. Cette<br />
rationalisation s’est accélérée <strong>en</strong><br />
Selon les sc<strong>en</strong>arii ret<strong>en</strong>us par Europia,<br />
la surcapacité de raffinage <strong>en</strong><br />
Europe devrait atteindre 20 % à<br />
l’horizon 2030, et 40 à 70 % <strong>en</strong> 2050<br />
par rapport à 2009. Cela se traduirait<br />
par la fermeture de 25 à 70<br />
raffineries <strong>en</strong> Europe sur les 98 existantes<br />
actuellem<strong>en</strong>t (Source : 2030-<br />
2050 Europia contribution to EU<br />
<strong>en</strong>ergy pathways to 2050). Depuis<br />
2009, une raffinerie a fermé au<br />
Royaume-Uni, deux <strong>en</strong> Allemagne,<br />
trois <strong>en</strong> France et de nombreuses<br />
autres sont <strong>en</strong> v<strong>en</strong>te.<br />
!<br />
!<br />
Spécificités françaises dans ce paysage<br />
Le raffinage français est bi<strong>en</strong><br />
<strong>en</strong>t<strong>en</strong>du confronté au marché<br />
mondial et à cet <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t<br />
mais il garde aussi des spécificités<br />
qui requièr<strong>en</strong>t une att<strong>en</strong>tion<br />
particulière.<br />
Un déséquilibre exacerbé <strong>en</strong>tre<br />
ess<strong>en</strong>ce et diesel<br />
Aujourd’hui la France importe la moitié<br />
du gazole qu’elle consomme et<br />
exporte 39 % de ses ess<strong>en</strong>ces (source<br />
CPDP). Ce déséquilibre ne fait que<br />
s’accroître malgré les investissem<strong>en</strong>ts.<br />
Par ailleurs, la spécificité française du<br />
tout nucléaire qui produit aujourd’hui<br />
75 % de notre électricité pénalise la<br />
consommation de fiouls lourds ce qui<br />
Évolution de la demande française <strong>en</strong> carburants<br />
0<br />
2,5 % 4,1 %<br />
2011 ; elle devrait se poursuivre.<br />
1974<br />
5,5 %<br />
6,5 %<br />
8,5 %<br />
21,7 %<br />
12,9 %<br />
6,8 %<br />
Supercarburants Gazole<br />
35<br />
30<br />
25<br />
20<br />
15<br />
10<br />
2,0<br />
1,9<br />
1,8<br />
1,7<br />
1,6<br />
1,5<br />
1,4<br />
1,3<br />
1,2<br />
1976<br />
1978<br />
1980<br />
1982<br />
1984<br />
1986<br />
1988<br />
1990<br />
1992<br />
1994<br />
1996<br />
1998<br />
2000<br />
2002<br />
2004<br />
2006<br />
2008<br />
2010<br />
Capacité de raffinage et demande française<br />
1,98 1,95 1,98 1,96 1,97 1,97 1,95 1,95 1,96<br />
1,76 1,78 1,73 1,73 1,74 1,73 1,72 1,69<br />
(Mb/j)<br />
1,96<br />
Demande française Capacité de raffinage<br />
1,82 1,63<br />
1,51<br />
1,68 1,61 1,59 1,58 1,56<br />
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012<br />
(prévision)<br />
constitue un handicap supplém<strong>en</strong>taire<br />
(besoin d’exportation de 30 % de<br />
la production).<br />
Des contraintes légales<br />
additionnelles aux contraintes<br />
europé<strong>en</strong>nes<br />
Des règlem<strong>en</strong>tations, des législations<br />
fiscales et surcoûts nationaux pénalis<strong>en</strong>t<br />
les raffineurs français par rapport<br />
aux autres europé<strong>en</strong>s. Le plan de Prév<strong>en</strong>tion<br />
des Risques Technologiques<br />
(PPRT) et les plans de modernisation<br />
des installations industrielles pour <strong>en</strong><br />
maîtriser leur vieillissem<strong>en</strong>t sont des<br />
exemples de mesures particulières à la<br />
France qui <strong>en</strong>g<strong>en</strong>dr<strong>en</strong>t des investissem<strong>en</strong>ts<br />
très importants et qui acc<strong>en</strong>tu<strong>en</strong>t<br />
la baisse de compétitivité des produits<br />
français sur le marché mondial. En<br />
effet, l’Union Française des Industries<br />
du Pétrole (UFIP) estime jusqu’à 7 €<br />
par tonne de pétrole brut traité les<br />
charges supplém<strong>en</strong>taires qui vont peser<br />
sur le raffinage français par rapport<br />
aux nouvelles raffineries hors OCDE.<br />
Ce qui a déjà conduit à une<br />
évolution des acteurs<br />
Le paysage français du raffinage a<br />
évolué ces dernières années : les acteurs<br />
majeurs comme Shell ou BP se sont<br />
retirés et ont été remplacés par de<br />
nouveaux v<strong>en</strong>us dont certains ont<br />
aujourd’hui des difficultés pour survivre.<br />
L’adaptation de la capacité de<br />
production à la baisse de la demande<br />
est <strong>en</strong>gagée avec la fermeture annoncée<br />
ou effective de 3 raffineries <strong>en</strong><br />
France (Total à Mardick, Petroplus à<br />
Reichstett (ex-Shell) et Lyondell à Berre<br />
(ex-Shell)) ou la réduction de production<br />
sur certains sites (par exemple à<br />
Total Gonfreville).<br />
En conclusion<br />
Le défi, pour les années à v<strong>en</strong>ir,<br />
va être de continuer à :<br />
s’adapter à la demande <strong>en</strong> ajustant<br />
les productions des sites,<br />
réussir à rester compétitif parmi<br />
les meilleures raffineries europé<strong>en</strong>nes,<br />
et <strong>en</strong>fin rester compétitif au<br />
regard des importations de produits<br />
finis depuis l’Asie Pacifique<br />
et le Moy<strong>en</strong>-Ori<strong>en</strong>t qui n’ont pas<br />
toutes nos contraintes réglem<strong>en</strong>taires.<br />
Pour cela, il est indisp<strong>en</strong>sable de<br />
continuer à :<br />
poursuivre les investissem<strong>en</strong>ts<br />
très sélectifs et utiliser des technologies<br />
de pointe,<br />
optimiser la capacité d’utilisation<br />
et réduire à zéro les arrêts non<br />
prévus,<br />
réduire les coûts notamm<strong>en</strong>t<br />
<strong>en</strong> améliorant <strong>en</strong>core l’efficacité<br />
énergétique des sites,<br />
continuer à trouver des débouchés<br />
acceptables notamm<strong>en</strong>t pour les<br />
ess<strong>en</strong>ces. ■<br />
Si vous souhaitez avoir<br />
de plus amples information,<br />
www.europia.com<br />
www.ufip.fr<br />
12 ESSO actualités<br />
ESSO actualités 13
14<br />
ESSO actualités<br />
Sci-Tech Chall<strong>en</strong>ge 2012<br />
Des lycé<strong>en</strong>s avec<br />
de l’énergie à rev<strong>en</strong>dre !<br />
Pour sa troisième édition, le Sci-Tech Chall<strong>en</strong>ge,<br />
concours à la fois technique et ludique à destination<br />
des élèves <strong>en</strong> classe de 1 re S et ST, a de nouveau fait<br />
l’unanimité. Cette action pédagogique, à l’initiative du groupe<br />
au niveau europé<strong>en</strong>, vise à éveiller les lycé<strong>en</strong>s aux métiers<br />
sci<strong>en</strong>tifiques et techniques.<br />
1er ! prix – Finale de Normandie 1er ! prix – Finale de Fos-sur-Mer ! Travail de groupe à Fos ! Le jury de la finale de Fos<br />
1er Finale europé<strong>en</strong>ne à Rotterdam : ! prix<br />
Le Sci-Tech Chall<strong>en</strong>ge remporte<br />
depuis 2010 un franc succès<br />
auprès des jeunes et de leurs<br />
<strong>en</strong>seignants. Cette année, la France<br />
ainsi que huit autres pays europé<strong>en</strong>s<br />
ont pris part au Chall<strong>en</strong>ge : l’Allemagne,<br />
la Norvège, le Royaume-Uni,<br />
la Pologne, l’Italie, les Pays-Bas, la<br />
Belgique, et la Russie.<br />
Aux côtés d’ExxonMobil, l’organi sation<br />
internationale Junior Achievem<strong>en</strong>t<br />
– Young Enterprise (JA-YE), qui a<br />
pour vocation la promotion de l’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>ariat<br />
auprès des jeunes, a coordonné<br />
le projet au niveau europé<strong>en</strong>. En<br />
France, l’équipe Public & Governm<strong>en</strong>t<br />
Affairs et <strong>en</strong> particulier Claire<br />
Paris, et l’association Entrepr<strong>en</strong>dre<br />
pour Appr<strong>en</strong>dre, membre du réseau<br />
Junior Achievem<strong>en</strong>t Worldwide, ont<br />
imaginé et piloté le concours national.<br />
Ce fut un travail de longue haleine<br />
pour construire et assurer le bon déroulem<strong>en</strong>t<br />
de toutes les étapes du Chall<strong>en</strong>ge<br />
<strong>en</strong> amont de la finale europé<strong>en</strong>ne.<br />
Six établissem<strong>en</strong>ts ont adhéré<br />
à l’initiative “Sci-Tech” autour de<br />
nos sites industriels : les lycées normands<br />
Pierre de Coubertin (Bolbec),<br />
Guillaume le Conquérant (Lillebonne)<br />
et Jacques Prévert (Pont-Audemer)<br />
d’une part, et les lycées Paul Langevin<br />
(Martigues), Jean Lurçat (Martigues)<br />
et Arthur Rimbaud (Istres) d’autre part.<br />
Les élèves ont tout d’abord répondu à<br />
un questionnaire testant leurs connaissances<br />
sur le monde de l’énergie avant<br />
d’être présélectionnés et d’accéder à la<br />
suite du concours. Entre temps, ils ont<br />
bénéficié d’une discussion <strong>en</strong> classe<br />
avec un jeune ingénieur de notre<br />
groupe pour évoquer l’intérêt des<br />
études sci<strong>en</strong>tifiques et les différ<strong>en</strong>ts<br />
métiers liés au monde des sci<strong>en</strong>ces et<br />
des techniques. Pour la première fois<br />
cette année, deux finales françaises<br />
ont été organisées pour impliquer les<br />
lycé<strong>en</strong>s résidant non loin de nos deux<br />
raffineries et resserrer ainsi nos li<strong>en</strong>s<br />
avec les communautés <strong>en</strong>vironnantes.<br />
La finale normande a eu lieu le 28 mars<br />
dernier au parc EANA à Gruchet-le-<br />
Valasse, tandis que la finale du Chall<strong>en</strong>ge<br />
dans les Bouches-du-Rhône a eu<br />
lieu un peu plus tard, le 3 avril, à la<br />
Maison de la Mer de Fos-sur-Mer.<br />
L’édition 2012 du concours national a<br />
am<strong>en</strong>é les élèves à réfléchir à une problématique<br />
assez large et complexe :<br />
imaginer la conception et la production<br />
d’un nouvel emballage pour boissons<br />
gazeuses, visant à privilégier le recyclage<br />
et les économies d’énergie. En<br />
Normandie puis à Fos-sur-Mer,<br />
quelque deux c<strong>en</strong>ts lycé<strong>en</strong>s, répartis par<br />
groupes de cinq, ont planché sur le<br />
sujet. Ils ont rivalisé d’ingéniosité et de<br />
créativité pour prés<strong>en</strong>ter des projets<br />
pertin<strong>en</strong>ts et originaux. Les lauréats<br />
normands, bi<strong>en</strong> organisés, ont proposé<br />
une approche très intégrée, avec une<br />
solution optimisant toute la chaîne de<br />
production, du choix du matériau à la<br />
distribution des produits. Le projet du<br />
groupe gagnant à Fos-sur-Mer était de<br />
produire des emballages <strong>en</strong> verre, <strong>en</strong><br />
recyclant les matériaux et <strong>en</strong> utilisant<br />
la chaleur dégagée par le formage à<br />
!<br />
Travail <strong>en</strong> groupe lors de la finale <strong>en</strong> Normandie<br />
Les quatre étapes<br />
du Sci-Tech Chall<strong>en</strong>ge<br />
Quizz sur l’énergie<br />
(décembre-janvier)<br />
Visite <strong>en</strong> classe<br />
des volontaires ExxonMobil<br />
(janvier-février)<br />
Finales françaises<br />
(mars- début avril)<br />
Finale europé<strong>en</strong>ne (avril)<br />
haute température des bouteilles ; <strong>en</strong><br />
parallèle, le modèle économique<br />
s’ori<strong>en</strong>tait vers une production de<br />
bouteilles “collector” <strong>en</strong> série limitée<br />
avec, par exemple, des bouteilles <strong>en</strong><br />
forme de cabines téléphoniques<br />
anglaises à l’occasion des Jeux Olympiques<br />
de Londres, ou <strong>en</strong>core <strong>en</strong> forme<br />
d’amphores pour l’événem<strong>en</strong>t “Marseille,<br />
capitale de la culture 2013”.<br />
Autant de belles idées récomp<strong>en</strong>sées<br />
sur le fond mais aussi sur la qualité du<br />
travail d’équipe et du partage des<br />
responsabilités. Un exercice périlleux<br />
mais brillamm<strong>en</strong>t relevé par tous<br />
les concurr<strong>en</strong>ts. Les prix attribués à<br />
l’issue des deux finales françaises ont<br />
été remis aux gagnants par R<strong>en</strong>é<br />
Raimondi, maire de Fos-sur-Mer<br />
lors de la finale de Fos, et par Marc<br />
Raimbault, directeur Chimie sur la<br />
plateforme de Grav<strong>en</strong>chon, lors de la<br />
finale normande ; ces prix n’étai<strong>en</strong>t<br />
autres que le ticket des lauréats pour<br />
la finale europé<strong>en</strong>ne aux Pays-Bas.<br />
Ces deux événem<strong>en</strong>ts ont égalem<strong>en</strong>t<br />
été l’occasion d’inviter la presse locale,<br />
qui a rapporté l’<strong>en</strong>thousiasme des<br />
lycé<strong>en</strong>s. Quelques jours plus tard, le<br />
18 avril, sur un anci<strong>en</strong> transatlantique<br />
amarré dans port de Rotterdam, ils<br />
ont été confrontés à un tout nouveau<br />
sujet. La configuration était égalem<strong>en</strong>t<br />
différ<strong>en</strong>te, puisque de nouveaux<br />
groupes avai<strong>en</strong>t été formés pour<br />
mélanger les nationalités des élèves.<br />
Malgré la difficulté de s’adapter à une<br />
nouvelle équipe et de communiquer<br />
dans une langue étrangère (l’intégralité<br />
du chall<strong>en</strong>ge europé<strong>en</strong> se déroulant<br />
<strong>en</strong> anglais), nos lauréats français ne se<br />
sont pas laissé abattre ; trois d’<strong>en</strong>tre<br />
eux ont même terminé parmi les trois<br />
équipes sur le podium. Celles-ci ont<br />
une fois de plus soumis des idées très<br />
novatrices face au problème posé :<br />
“Imaginez une solution énergétique<br />
efficace pour les Jeux Olympiques<br />
d’été de 2040”. Les grands gagnants<br />
avai<strong>en</strong>t choisi de concevoir un nouveau<br />
type de sièges de stade visant<br />
à récupérer et recycler l’énergie des<br />
2e ! prix<br />
3e ! prix<br />
spectateurs, tandis que les seconds<br />
avai<strong>en</strong>t favorisé la réutilisation des<br />
infra structures des JO de 2008 à<br />
Beijing et leur métamorphose <strong>en</strong><br />
bâtim<strong>en</strong>ts “durables”; les troisièmes<br />
<strong>en</strong>fin avai<strong>en</strong>t opté pour un schéma<br />
énergétique fonctionnant grâce à une<br />
combi naison savante d’énergies fossiles<br />
et d’énergies r<strong>en</strong>ouvelables,<br />
notamm<strong>en</strong>t éoli<strong>en</strong>ne et hydraulique.<br />
Aux yeux des participants, élèves,<br />
<strong>en</strong>cadrants ou volontaires, cette expéri<strong>en</strong>ce<br />
semble avoir été <strong>en</strong>richissante.<br />
La plupart des élèves, mais aussi des<br />
membres des jurys et des <strong>en</strong>seignants<br />
<strong>en</strong>cadrants se dis<strong>en</strong>t d’ailleurs prêts à<br />
rempiler l’année prochaine. Un professeur<br />
confie : “C’est très appré ciable<br />
de voir les élèves se lancer face à un<br />
problème concret, <strong>en</strong> espérant p<strong>en</strong>ser<br />
à tout et être les meilleurs”.<br />
Le programme vi<strong>en</strong>t d’ailleurs d’être<br />
reconduit par ExxonMobil et JA-YE<br />
pour trois ans et promet <strong>en</strong>core de<br />
belles r<strong>en</strong>contres <strong>en</strong>tre les jeunes et le<br />
milieu de l’<strong>en</strong>treprise. ■<br />
ESSO actualités 15
16<br />
Campagne Média<br />
<strong>Esso</strong> Express<br />
“Qu’est-ce qui est rouge et blanc, rapide, pratique, disponible,<br />
et qu’on trouve presque partout ?”. C’est la question que vous<br />
avez sans doute pu <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre à de nombreuses reprises <strong>en</strong><br />
novembre dernier, grâce à la campagne publicitaire d’<strong>Esso</strong> Express<br />
sur les ondes. Bi<strong>en</strong> que vous connaissiez désormais la réponse<br />
à la devinette, il n’est pas inutile de rafraîchir un peu les mémoires…<br />
ESSO actualités<br />
Au début des années 2000, face<br />
à la baisse du nombre de<br />
stations-service, à la concurr<strong>en</strong>ce<br />
des hypermarchés et aux nouvelles<br />
att<strong>en</strong>tes des consommateurs, le groupe<br />
<strong>Esso</strong> décide d’adapter sa stratégie<br />
et de tester le prototype d’une station<br />
<strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t automatique, avec le défi<br />
d’afficher des prix parmi les plus<br />
bas du marché : c’est la naissance<br />
d’<strong>Esso</strong> Express. Aujourd’hui, on compte<br />
327 stations-service <strong>Esso</strong> Express sur<br />
le territoire français. Elles constitu<strong>en</strong>t<br />
<strong>en</strong> quelque sorte la vitrine de notre<br />
réseau de stations-service. Prix compé -<br />
titifs, proximité, rapidité, qualité des<br />
produits sont autant d’avantages qui<br />
les caractéris<strong>en</strong>t.<br />
<strong>Esso</strong> Express est donc une force pour<br />
le réseau <strong>Esso</strong>, un succès que la société<br />
se doit de mettre <strong>en</strong> avant pour affronter<br />
la concurr<strong>en</strong>ce et tirer son épingle du<br />
jeu. Pour célébrer les dix ans du concept,<br />
l’équipe Express a mis <strong>en</strong> œuvre le<br />
lancem<strong>en</strong>t d’une nouvelle campagne<br />
de publicité, qui s’avère tout-à-fait<br />
pertin<strong>en</strong>t au mom<strong>en</strong>t de l’inauguration<br />
! La station Louis Blanc a été inaugurée officiellem<strong>en</strong>t par John Bell le 28 novembre 2011<br />
<strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce de membres du Réseau et de représ<strong>en</strong>tants des autorités locales.<br />
d’une nouvelle station <strong>Esso</strong> Express au<br />
cœur de Paris, au 2 rue Louis Blanc.<br />
L’objectif de cette campagne est de réaffirmer<br />
les atouts du concept <strong>Esso</strong><br />
Express à travers la radio et l’affichage,<br />
deux médias puissants qui nous<br />
permett<strong>en</strong>t de diffuser notre message<br />
auprès de nos consommateurs tout <strong>en</strong><br />
continuant à maîtriser nos coûts. Ainsi,<br />
à la fin de l’année 2011, une campagne<br />
radio s’est installée sur les ondes pour<br />
une durée de trois semaines, diffusant<br />
quelque 1 000 spots de 30 secondes sur<br />
les fréqu<strong>en</strong>ces nationales les plus écoutées.<br />
Le deuxième volet de l’opération a<br />
débuté simultaném<strong>en</strong>t sur les sites des<br />
stations-service, via une campagne d’affi<br />
chage “Ici, prix bas”. Vous ne pourrez<br />
pas manquer ces panneaux 80 x 120 cm<br />
et les grandes banderoles jaunes et épurées.<br />
Cela traduit <strong>en</strong> particulier toute la<br />
simplicité d’utilisation de nos stations<br />
<strong>Esso</strong> Express. L’opération se poursuivra<br />
<strong>en</strong> mars avec de larges panneaux<br />
d’affichage de 4 par 3 <strong>en</strong> zone urbaine,<br />
cette fois <strong>en</strong> dehors de nos stations.<br />
Sout<strong>en</strong>ir notre réseau par un travail de<br />
communication, après plusieurs années<br />
d’abs<strong>en</strong>ce sur la scène médiatique,<br />
n’est pas anodin. Le tassem<strong>en</strong>t du volume<br />
des v<strong>en</strong>tes observé <strong>en</strong> 2010 exigeait<br />
de redynamiser le réseau par<br />
une stratégie d’investissem<strong>en</strong>t. Cela explique<br />
l’effort s<strong>en</strong>sible réalisé <strong>en</strong> 2011,<br />
dans le but d’améliorer l’image du réseau<br />
<strong>Esso</strong> et de garantir avant tout la fia-<br />
bilité des équipem<strong>en</strong>ts. Aujourd’hui, sur<br />
les stations Express reconstruites, on<br />
peut constater une réelle optimisation<br />
de l’espace, la qualité du matériel et<br />
des produits délivrés. Autant d’élém<strong>en</strong>ts-clés<br />
pour <strong>Esso</strong>, qui attest<strong>en</strong>t<br />
d’une att<strong>en</strong>tion particulière à toujours<br />
servir au mieux nos cli<strong>en</strong>ts. L’inauguration<br />
de la station Louis Blanc <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce<br />
de John Bell, Directeur Europe<br />
des V<strong>en</strong>tes Réseau, et de Charles Amyot,<br />
Directeur des V<strong>en</strong>tes Réseau pour la<br />
France, a bi<strong>en</strong> illustré le propos : elle est<br />
un bel exemple de mutation réussie.<br />
Malgré tous ces travaux d’int<strong>en</strong>se<br />
modernisation, les prix bas, eux, sont<br />
toujours là. Et c’est toute la performance<br />
du concept <strong>Esso</strong> Express… qui valait<br />
bi<strong>en</strong> une campagne ! ■<br />
!<br />
La station Louis Blanc jouit<br />
d’un emplacem<strong>en</strong>t privilégié :<br />
le plein cœur de Paris.<br />
ESSO actualités 17
Ag<strong>en</strong>da de l’<strong>en</strong>quête (2011)<br />
Janvier : conception du questionnaire<br />
19 janvier : visite de la raffinerie<br />
de Fos-sur-Mer par les étudiants de Rou<strong>en</strong><br />
et de Marseille<br />
Février/mars : passation des<br />
questionnaires sur le terrain<br />
10 mars au 15 avril : dépouillem<strong>en</strong>t<br />
des questionnaires et analyse des résultats<br />
29 novembre : prés<strong>en</strong>tation<br />
des résultats à la CLIE<br />
(voir <strong>page</strong> ci-contre)<br />
18<br />
Hiérarchisation des impacts<br />
Nous avons demandé aux habitants<br />
de Fos-sur-Mer de noter les différ<strong>en</strong>ts<br />
rôles et impacts sur une échelle<br />
de 1 (aucun impact) à 10 (impact<br />
très important). Entre 2009 et 2011,<br />
le ress<strong>en</strong>ti des tous les impacts a<br />
augm<strong>en</strong>té. La préoccupation <strong>en</strong><br />
matière d’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et de sécurité<br />
reste plus importante que le rôle<br />
économique.<br />
Un rôle économique fort et qui<br />
s’est r<strong>en</strong>forcé depuis deux ans<br />
Le rôle sur l’emploi est cité <strong>en</strong> premier<br />
devant la contribution au budget<br />
des communes. Les investissem<strong>en</strong>ts<br />
réalisés par la raffinerie sont<br />
mieux connus qu’il y a deux ans<br />
puisque 64 % des habitants p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t<br />
que la raffinerie investit pour son<br />
av<strong>en</strong>ir. Le degré d’exig<strong>en</strong>ce augm<strong>en</strong>te<br />
mais les efforts sont reconnus.<br />
Les nuisances<br />
Quatre habitants sur dix ne ress<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t<br />
aucune gêne. Les riverains ne<br />
font pas de différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre la zone<br />
industrielle et la raffinerie. Une personne<br />
sur deux reconnait les efforts<br />
faits par la raffinerie. Les odeurs<br />
rest<strong>en</strong>t la préoccupation principale<br />
avec une situation perçue comme se<br />
dégradant. Les émissions à l’atmosphère<br />
préoccup<strong>en</strong>t moins mais la<br />
perception de dégradation augm<strong>en</strong>te.<br />
ESSO actualités<br />
Fos mène l’<strong>en</strong>quête<br />
pour la seconde fois<br />
Mardi 29 novembre, à l’occasion de la CLIE annuelle, Comité<br />
Local d’Information et d’Echanges (voir <strong>en</strong>cadré), les résultats<br />
de la seconde <strong>en</strong>quête de perception de Fos-sur-Mer ont été<br />
prés<strong>en</strong>tés : un mom<strong>en</strong>t privilégié d’échanges <strong>en</strong>tre le comité<br />
de direction de la raffinerie, les autorités et les riverains.<br />
80%<br />
75%<br />
70%<br />
65%<br />
60%<br />
55%<br />
50 %<br />
44%<br />
Impact très important et important (note supérieure à 5)<br />
10%<br />
Faible (1, 2, 3, 4)<br />
Moy<strong>en</strong> (5, 6, 7)<br />
Fort (8, 9, 10)<br />
Êtes-vous gêné par<br />
des nuisances ?<br />
18% 18%<br />
64%<br />
Concernant la zone industrielle<br />
42% 58% 13% 67%<br />
Oui Non<br />
Sur l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t<br />
46%<br />
Odeurs<br />
Bruit<br />
Poussières<br />
Émissions à<br />
l’atmosphère / torches<br />
Trafic routier<br />
Économique<br />
2009 2011<br />
2%<br />
6%<br />
12%<br />
Concernant la raffinerie<br />
12%<br />
10%<br />
4%<br />
6%<br />
Sur la sécurité<br />
La raffinerie investit pour<br />
son développem<strong>en</strong>t<br />
Elle ne fait qu’<strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ir son outil<br />
Elle n’investit pas pour son av<strong>en</strong>ir<br />
67%<br />
Les modalités de l’<strong>en</strong>quête<br />
Réalisée tous les deux ans<br />
(première édition : 2009)<br />
Périmètre : celui du Plan Particulier<br />
d’Interv<strong>en</strong>tion (Fos)<br />
Réalisée conjointem<strong>en</strong>t par les étudiants<br />
de la junior <strong>en</strong>treprise Rou<strong>en</strong> Business<br />
School (élaboration du questionnaire et<br />
analyse des données) et ceux d’Euromed,<br />
école supérieure de commerce de<br />
Marseille (interviews sur le terrain)<br />
Échantillon représ<strong>en</strong>tatif constitué selon<br />
la méthode des quotas de l’INSEE :<br />
262 personnes<br />
Critères : sexe / âge / catégorie<br />
socioprofessionnelle / secteur d’habitation<br />
41 questions<br />
Analyse des résultats avec un outil<br />
informatique assurant la pertin<strong>en</strong>ce<br />
des résultats<br />
80%<br />
60%<br />
40%<br />
20%<br />
0%<br />
Bruit<br />
Odeurs<br />
Émissions<br />
2009 2011<br />
La sécurité et les risques<br />
industriels<br />
Êtes-vous préoccupé<br />
par les risques industriels ?<br />
42% 58%<br />
Oui<br />
Non<br />
La raffinerie dispose de moy<strong>en</strong>s<br />
de prév<strong>en</strong>tions des risques<br />
37%<br />
10%<br />
40%<br />
13%<br />
Spontané<br />
Aucune connaissance de consigne 18%<br />
Ne pas aller chercher les <strong>en</strong>fants à l’école 3%<br />
Ne pas fumer 8%<br />
Ne pas téléphoner 15%<br />
Pas du tout d’accord<br />
Plutôt pas d’accord<br />
Plutôt d’accord<br />
Tout à fait d’acord<br />
Écouter la radio 33%<br />
Connaissance du PPI<br />
Fermer les v<strong>en</strong>tilations 69%<br />
43%<br />
S’<strong>en</strong>fermer chez soi 62%<br />
La CLIE de Fos-sur-Mer<br />
Autorités<br />
DREAL, AIRFOBEP (organisme de contrôle de<br />
la qualité de l’air), ag<strong>en</strong>ce régionale de santé<br />
Collectivités territoriales<br />
Mairie de Fos<br />
Représ<strong>en</strong>tants de la communauté<br />
de communes Ouest Prov<strong>en</strong>ce<br />
Industriels riverains<br />
Associations de protection<br />
de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t<br />
Association de consommateurs<br />
(que choisir)<br />
Média local : TV Maritima<br />
Membre du CHSCT de la raffinerie<br />
Six personnes sur dix ne sont pas<br />
préoccupées par les risques industriels.<br />
L’exist<strong>en</strong>ce de moy<strong>en</strong>s de prév<strong>en</strong>tion<br />
des risques est bi<strong>en</strong> connue.<br />
Le PPI et l’exercice grandeur nature<br />
57%<br />
100%<br />
80%<br />
60%<br />
40%<br />
20%<br />
0%<br />
Connaissance de l’exercice PPI grandeur nature<br />
41%<br />
59%<br />
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%<br />
La CLIE se ti<strong>en</strong>t une fois par an dans chacune<br />
des <strong>en</strong>treprises SEVESO du bassin de Fos. La<br />
direction de chaque site concerné aborde des<br />
sujets concernant les incid<strong>en</strong>ts, les risques<br />
industriels, l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t ou tout autre<br />
thème préalablem<strong>en</strong>t choisi par les membres<br />
du comité. Lors de la réunion de la CLIE de la<br />
raffinerie du 29 novembre orchestrée par Jean<br />
Skowron, responsable de la division Prév<strong>en</strong>tion<br />
et Contrôles, Thierry Martin, responsable<br />
des opé rations a prés<strong>en</strong>té les incid<strong>en</strong>ts ayant<br />
fait l’objet d’un G/P* dans l’année écoulée. Thierry<br />
a détaillé les incid<strong>en</strong>ts, leur cause, les actions<br />
prises lors de la surv<strong>en</strong>ue du problème et celles<br />
permettant d’éviter leur récurr<strong>en</strong>ce.<br />
sont moy<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t connus mais la<br />
connaissance se mainti<strong>en</strong>t. Il existe<br />
une bonne connaissance des moy<strong>en</strong>s<br />
d’alerte et des conduites à t<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> cas<br />
d’incid<strong>en</strong>t.<br />
Oui<br />
Non<br />
Oui<br />
Non<br />
100%<br />
80%<br />
60%<br />
40%<br />
20%<br />
0%<br />
Avant la prés<strong>en</strong>tation des résultats de l’<strong>en</strong>quête<br />
de perception (voir article), Erik Van Beek,<br />
directeur de la raffinerie a expliqué la situation<br />
du raffinage au niveau mondial, europé<strong>en</strong><br />
et français, sujet qui a suscité un grand intérêt<br />
et de nombreuses questions de l’auditoire.<br />
Une session de questions réponses a clôturé<br />
cette r<strong>en</strong>contre annuelle très riche <strong>en</strong> échanges<br />
sur les thèmes s<strong>en</strong>sibles que sont les risques<br />
industriels et la protection de l’<strong>en</strong>viron nem<strong>en</strong>t.<br />
La réunion a fait l’objet d’un reportage le<br />
l<strong>en</strong>demain dans le journal quotidi<strong>en</strong> de TV<br />
Maritima. ■<br />
* Le G/P est un dispositif d’information réglem<strong>en</strong>taire proactif <strong>en</strong> place dans le bassin de Fos. Dès qu’un événem<strong>en</strong>t est perceptible à l’extérieur d’un site de la région, un<br />
formulaire doit être émis et transmis dans les plus brefs délais aux autorités, aux collectivités territoriales et à la radio locale qui peut relayer l’information auprès des riverains.<br />
Ce docum<strong>en</strong>t explique la nature du problème, évalue le degré de Gravité et de Perception extérieure (d’où son nom), son évolution pot<strong>en</strong>tielle et les actions prises.<br />
2009 2011<br />
2009 2011<br />
ESSO actualités 19