Le cyclottigneur n°34 : juin 2012 - Cyclottignies.be

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Auteur :
Emmanuel Michiels
DRÔME 2012
Voici un petit mot sur notre périple en Drôme du 8 au 13 mai 2012. Si d’aventure cela vous tente, n’hésitez pas
à vous renseigner pour l’an prochain.
Depuis quelques années, une douzaine d’entre nous aime se retrouver à la fin du printemps pour une petite semaine
dédicacée à notre passion du vélo. Evidemment, on rêve de terrains de jeux et d’une météo à faire pâlir
d’envie tout cyclo brabançon. Tout cela sous le sceau du bon esprit et à budget raisonnable.
On en rêve
Cette semaine-là, on l’attend tous avec impatience et on la prépare avec ardeur.
Comme au club, l’ambiance y est relax et solidaire, mais je n’irais pas sans y être
correctement préparé par respect pour chacun de mes co-routiers et puis parce
que sinon, l’exigence des parcours en ferait une galère. Alors les dimanches matins
au Club, le spinning en hiver et les rendez-vous qu’on se fixe, sans exclusive,
via le forum du club sont autant d’occasions de progresser, de se jauger et de
s’amuser.
Après quelques séjours dans les Vosges, l’année dernière, nous sommes allés plus
loin en Drôme pour y chercher plus de soleil. Ce dernier nous avait pourtant boudés,
mais comme on est têtu, on a remis cela. C’est finalement à Buis les Baronnies
que Renaud Derue et Alain Lalouette, qui organisent le séjour avec enthousiasme,
bonne humeur et beaucoup de sérieux, plantent finalement notre camp
de base. Là, on est au pied du géant de Provence, le mythique Ventoux. La tonalité
est donnée. Ce sera sportif !
Comme chaque année, l’effectif tourne; certains laissent leur place à d’autres. En 2012,
le groupe s’est largement renouvelé en accueillant quatre nouveaux venus sur les onze
engagés. Parmi les anciens Alain Lalouette, Renaud Derue, Jean-Claude Cordier (le Montois),
Marc Sneessens, Patrick Marchal et Patrick Vandergheynst et Emmanuel Michiels
sont au rendez-vous, Bertrand ayant été empêché en dernière minute n’a pas pu accompagner.
Dommage ! Philippe Leyder, Mario Ricard, Frédéric Laurent et Marc Lefèvre apportent
le sang neuf. Ça va être tout bon.
Et puis fin avril, Renaud envoie les parcours. Mazette ! Quatre jours, six cents kilomètres
et dix milles mètres de dénivelé. Là, je suis un peu fébrile. Le programme est
sportif. Merci Renaud, Alain et JC pour ces traces de fous. Suis-je prêt ? Pas de panique,
j’ai fait ce qu’il faut pour que ça se passe bien, même si c’est un mois plus tôt
cette année.
On y est
1. Laragne-Montéglin – la mise en bouche
Le grand moment est arrivé. Ce mardi 8 mai, nous nous sommes donné rendez-vous
au gîte du Saint-Julien. C’est une exploitation d’oliviers, d’abricotiers
et un spot de grimpeurs (les vrais, ceux avec la magnésie et les piolets).
Il nous offrira aussi 2 kilomètres de côtes pour final de chaque sortie.
Le site est magnifique, le gîte est sobre et confortable. Sa patronne
est accueillante. Il pleut.
On s’installe, on prend l’apéro, on rigole. On n’a pas tardé à trouver le
tempo. J’adore. Demain on sera à vélo.
Mercredi matin à 9 heures, le petit déjeuner est rapidement derrière nous, on démarre pour 150 kilomètres
qui nous mèneront vers Laragne-Montéglin dans les Hautes-Alpes par le joli col de Perty perché à 1302 mètres.
Il fait encore humide, mais c’est sûr on rentrera sous le soleil pour laver les bécanes.
Cela part vite sous l’impulsion de Marc. En fait, Marc L. a décidé de jouer au dynamiteur-dynamité tout au long
de nos six cents kilomètres. Je me souviens encore de son « Viens ! Je te ramène sur Alain » qu’il me lança dans
le dernier kilomètre du séjour alors que ma langue empêchait les rayons de ma roue de tourner». Au pied du col
de Perty, Frédéric entraîné par sa fougue, décide de faire son apprentissage de la montagne à toute vitesse.
On ne le reverra qu’au sommet cinq cents mètres plus haut. L’équipée s’étire, chacun prend son rythme. C’est le
premier col et quel plaisir de renouer avec la grimpette. On se rappelle cependant qu’il faut gérer. On est sans
pression. On s’attend naturellement tous en haut avant de basculer dans le brouillard vers Laragne-Montéglin
pour le déjeuner. Encore une petite bosse à effacer et nous y voilà. Nous y retrouvons le soleil. Il ne nous quittera
plus du séjour. La pause de midi qui est d’usage nous fait du bien même si pour spécialité locale nous nous
contenterons de panini et de Coca-Cola.