Gazette des jeunes - CAMEO – Outaouais
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:: MONDE<br />
Le J8 :<br />
le sommet<br />
<strong>des</strong> <strong>jeunes</strong><br />
Si vous pouviez suggérer aux dirigeants<br />
du monde entier <strong>des</strong> solutions<br />
pour résoudre les problèmes<br />
mondiaux, que leur diriez-vous ? Le<br />
programme Junior 8 (J8), organisé<br />
en parallèle avec le sommet du G8,<br />
offre cette occasion à <strong>des</strong> <strong>jeunes</strong><br />
<strong>des</strong> huit pays présents au G8. Ils<br />
peuvent développer leurs propres<br />
idées sur les plus grands enjeux<br />
actuels pour ensuite les présenter<br />
aux chefs d’État.<br />
Julien Tremblay, Marie-Ève Jean<br />
et leurs six coéquipiers de l’École<br />
secondaire De Rochebelle, à<br />
Québec, ont tenté leur chance<br />
en s’inscrivant au programme l’an<br />
passé. Leur dossier de participation<br />
basé sur <strong>des</strong> opinions d’experts<br />
a conquis le jury. Les huit<br />
élèves se sont donc envolés vers<br />
l’Allemagne pour représenter le<br />
Canada et échanger avec les délégations<br />
de <strong>jeunes</strong> <strong>des</strong> sept autres<br />
pays. Ensemble, ils ont proposé à<br />
Stephen Harper, George Bush et<br />
aux autres dirigeants <strong>des</strong> pistes de<br />
solution concernant les changements<br />
climatiques, la responsabilité<br />
sociale <strong>des</strong> entreprises, le développement<br />
économique en Afrique et<br />
le VIH/sida.<br />
Pour en savoir plus sur la participation<br />
de Julien et Marie-Ève au<br />
sommet du J8 :<br />
www.rochebelle-j8.csdecou.qc.ca<br />
Le 27 septembre 2007, ces <strong>jeunes</strong><br />
participaient à Ping-pong pour les<br />
droits humains, une activité organisée<br />
par le comité <strong>des</strong> <strong>jeunes</strong> d’Amnistie<br />
internationale Montréal pour<br />
dénoncer les violations <strong>des</strong> droits<br />
humains commises en Chine.<br />
du camp de réfugiés, explique<br />
Elizabeth. Le viol<br />
est devenu une arme de<br />
guerre. Et les policiers ne<br />
font rien ! Ici, il y a de l’aide<br />
pour les victimes. Les femmes<br />
ne sont pas reniées par<br />
leur famille si elles témoignent<br />
de leur expérience. »<br />
Julien, pour sa part, croit que<br />
les progrès réalisés au Québec<br />
en matière d’égalité hommesfemmes<br />
sont incroyables. « Mais<br />
ça ne veut pas dire qu’il faut arrêter<br />
de travailler ! » précise celui qui, cette<br />
année, fera de la sensibilisation dans<br />
les écoles primaires dans le cadre de<br />
la campagne Unicef sur le VIH/sida.<br />
Il ajoute : « Il faut s’impliquer et montrer<br />
aux autres communautés ce qu’il<br />
est possible de changer. »<br />
Mais tout n’est pas rose de ce côté-ci de<br />
l’Atlantique. Il y a encore du chemin à<br />
parcourir, estime Myriam Trottier-<br />
Paquet, 17 ans. Myriam a fait <strong>des</strong><br />
recherches sur les mutilations génitales<br />
faites aux femmes et, en 5e secondaire,<br />
elle a animé le Club 2/3 de son école,<br />
la Polyvalente Hyacinthe-Delorme,<br />
à Saint-Hyacinthe. « Au Québec, <strong>des</strong><br />
tabous persistent. Celles qui dénoncent<br />
les problèmes passent souvent pour <strong>des</strong><br />
féministes enragées ! » déplore la jeune<br />
femme.<br />
Christine Arès-Demers, 18 ans, bénévole<br />
pour Développement et Paix, croit<br />
qu’il faut s’inspirer <strong>des</strong> bonnes choses<br />
qui se font ailleurs. « En Afrique, la<br />
femme occupe une grande place dans<br />
la société, malgré les diffi cultés auxquelles<br />
elle doit faire face. Et quand<br />
elle décide de prendre la parole, elle le<br />
fait comme femme. J’ai parfois l’impression<br />
qu’ici, les femmes essaient de<br />
calquer leurs comportements<br />
sur ceux<br />
<strong>des</strong> hommes quand<br />
vient le temps de diriger<br />
un projet ou une entreprise. »<br />
Luci<strong>des</strong>, les <strong>jeunes</strong> bénévoles n’en sont<br />
pas moins optimistes. Unicef Québec<br />
peut compter sur Chuo et Anna pour<br />
faire bouger les choses cette année. Les<br />
deux <strong>jeunes</strong> fi lles viennent de mettre<br />
les pieds au Collège Marianopolis, à<br />
Montréal. Elles ont déjà commencé à<br />
réunir <strong>des</strong> militants et <strong>des</strong> mili tantes<br />
pour la cause Un fi let pour l’espoir,<br />
question de lutter contre la malaria,<br />
un fl éau en Afrique et en Asie. « Nous<br />
avons déjà recueilli plus de 80 inscriptions<br />
! Les étudiants nous disent : “On<br />
voulait s’impliquer avant mais on ne<br />
savait pas comment !” » À partir de<br />
maintenant, Chuo et Anna seront là<br />
pour les guider… ::<br />
Sandrine Montaron / Amnistie internationale