Gazette des jeunes - CAMEO – Outaouais
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l<br />
:: DOSSIER<br />
faire tes devoirs, te menacent de te priver<br />
de sorties, ça crée <strong>des</strong> froids inutiles.<br />
Tes parents veulent ton bien, mais<br />
ils ne peuvent pas te contrôler si toi tu<br />
ne veux pas travailler pour ta réussite.<br />
La méthode de travail, c’est important<br />
de l’acquérir, mais il faut aussi avoir<br />
un but. Moi, je veux être à l’aise fi nancièrement.<br />
Beaucoup de <strong>jeunes</strong> disent<br />
qu’ils veulent avoir de l’argent mais ne<br />
prennent pas les moyens d’y arriver; ils<br />
ne savent pas encore ce qu’ils veulent<br />
faire dans la vie et ils n’ont pas les notes<br />
pour avoir un travail payant.<br />
En résumé, les bonnes habitu<strong>des</strong><br />
doivent se prendre au primaire<br />
et, une fois au secondaire, il faut<br />
avoir un objectif professionnel ?<br />
Marie-Philippe : Oui, parce qu’au<br />
secondaire, tu veux commencer à être<br />
indépendant, être traité en adulte.<br />
Sara : Moi, je fais mes devoirs à la<br />
dernière minute et j’ai quand même<br />
<strong>des</strong> bonnes notes. Je fais ça parce que<br />
quand j’étais au primaire, mes parents<br />
me forçaient trop. D’une certaine<br />
manière, trop pousser, ça pose <strong>des</strong> problèmes,<br />
ça amène <strong>des</strong> chicanes.<br />
30 :: GAZETTE DES FEMMES :: NOV.-DÉC. 2007<br />
Pierre-Antoine : Comme Marie-<br />
Philippe le disait, c’est vrai que les<br />
habitu<strong>des</strong> se prennent tôt. Mais le primaire,<br />
c’est presque une garderie : si tu<br />
ne travailles pas, il n’y a pas de conséquences.<br />
Alors quand tu arrives au<br />
secondaire et que tu n’as pas développé<br />
d’habitu<strong>des</strong> de travail, tu « rushes »<br />
un coup. Moi, j’ai « rushé ». Je pense<br />
que c’est bon que les parents poussent,<br />
mais c’est pas suffi sant.<br />
Entre fi lles et entre garçons,<br />
qu’est-ce que vous vous dites à<br />
propos <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> ?<br />
Marie-Philippe : Que je sois avec <strong>des</strong><br />
fi lles ou avec <strong>des</strong> gars, quand je dis :<br />
« Yé ! J’ai eu 96 % », on me regarde de<br />
la même façon et on me dit que je suis<br />
« bolée ». Ça m’énerve un peu. Qu’estce<br />
que cela veut dire dans le fond ? S’ils<br />
étudiaient, ils auraient probablement<br />
les mêmes notes. En même temps,<br />
c’est peut-être juste une joke, mais ça<br />
devient tannant.<br />
Pierre-Antoine : Moi aussi, je travaille<br />
un coup pour avoir les notes que j’ai. Et<br />
ça a été long avant que je voie la différence.<br />
Alors j’avoue que quelqu’un qui<br />
me dit : « J’ai 96 % », ça me tanne.<br />
Antoine Morin-<br />
Filion, Samuel<br />
Godbout, Pierre-<br />
Antoine Lachance et<br />
Philippe Lebel ont<br />
aussi participé à la<br />
discussion.<br />
2t<br />
Antoine : Moi, ça m’énerve si tu m’arrives<br />
avec 96 %. Mais je sais bien que<br />
pour avoir ce résultat-là, on ne fait pas<br />
de party, on fait juste étudier…<br />
Marie-Philippe : Je respecte qu’une<br />
personne soit fi ère de son 75 %, mais<br />
moi, si j’avais 75 %, je serais en larmes.<br />
Avec le temps, j’ai appris à avoir du tact<br />
et à ne pas parler de mes bonnes notes à<br />
n’importe qui. Mais c’est quand même<br />
agréable de pouvoir parler de tes notes<br />
avec une amie studieuse, par exemple.<br />
Pierre-Antoine : Mais je dirais qu’en<br />
général, on ne compare pas nos notes.<br />
Si j’ai 75 % et que je sais que j’ai travaillé<br />
pour ça, je suis fi er. On n’a pas<br />
besoin de se comparer.<br />
Est-ce que vous vous encouragez<br />
à avoir de bonnes notes ou ça ne<br />
fait pas cool ?<br />
5<br />
Mélanie Cantin<br />
Marie-Philippe : En secondaire 1, 2<br />
et 3, c’est moins cool d’avoir <strong>des</strong> bonnes<br />
notes. Mais après, on se rend compte<br />
que la question, c’est pas d’être cool ou<br />
pas cool. On prend de la maturité, on<br />
voit que ça n’a juste aucun rapport.