Gazette des jeunes - CAMEO – Outaouais
Gazette des jeunes - CAMEO – Outaouais
Gazette des jeunes - CAMEO – Outaouais
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Antoine : Mais se vanter d’avoir de<br />
mauvaises notes, il n’y a pas que les gars<br />
qui font ça. J’ai vu <strong>des</strong> fi lles le faire.<br />
Marie-Philippe : C’est vrai, il y en a.<br />
Antoine : Si j’ai une bonne note, je suis<br />
content, mais si j’ai une mauvaise note,<br />
je vais peut-être essayer d’en rire.<br />
Marie-Philippe : Je trouve que ce<br />
qu’Antoine dit est juste. Je n’avais<br />
jamais vu ça de cette façon, que c’était<br />
peut-être une façon de dédramatiser.<br />
Moi, je capote quand j’ai une mauvaise<br />
note.<br />
Pascale : Si certains <strong>jeunes</strong> décrochent,<br />
c’est peut-être aussi parce qu’ils n’ont<br />
pas de but. Si tu te fi xes un but, tu sais<br />
où tu t’en vas. Tu vas avoir de la conviction<br />
et tu vas mettre le temps et l’énergie<br />
pour l’atteindre.<br />
Antoine : Il faut dire aussi qu’au début<br />
de l’année, les notes comptent pas mal<br />
moins qu’à la fi n de l’année. Alors, il y<br />
a beaucoup d’élèves qui ne se forcent<br />
pas en début d’année scolaire. Comme<br />
moi l’an dernier. Je ne suis pas stupide<br />
et je savais qu’à la fi n, je devrais<br />
me rattraper. Mais le problème, c’est<br />
que tu n’es pas toujours capable de te<br />
rattraper.<br />
Marie-Philippe : Si tu commences<br />
l’année du mauvais pied, tu prends<br />
un mauvais beat. Et à la fi n de l’année,<br />
c’est dur de te « grounder ».<br />
Pierre-Antoine : Ce que j’ai remarqué,<br />
c’est que c’est en secondaire 3 que le<br />
monde comprend qu’il faut travailler.<br />
Même s’il y en a qui gardent le même<br />
beat relax jusqu’en secondaire 5.<br />
Marie-Philippe : C’est vrai, en 3 e secondaire,<br />
il y a un début de prise de<br />
conscience et de transition, mais pour<br />
beaucoup de personnes, ça se passe en<br />
4 e secondaire seulement.<br />
Antoine : Pour aller au cégep, ce sont<br />
les notes de 4 6e et 5e secondaire qui<br />
comptent, alors moi, jusqu’à cette<br />
année, je me disais : « Avant, ça ne sert<br />
à rien. »<br />
Pierre-Antoine : Secondaire 3, c’est<br />
facile si on compare à secondaire 4. Il<br />
y a vraiment une différence. Peut-être<br />
que ça en décourage certains et que ça<br />
les incite à décrocher.<br />
« Si certains <strong>jeunes</strong><br />
décrochent, c’est peutêtre<br />
aussi parce qu’ils<br />
n’ont pas de but. Si tu<br />
te fi xes un but, tu sais<br />
où tu t’en vas. »<br />
Pascale<br />
Antoine : La différence, c’est qu’en<br />
4e secondaire, tous les crédits, faut travailler<br />
pour.<br />
Sara : Je ne vois pas beaucoup de différences<br />
entre les fi lles et les gars, ni dans<br />
les notes ni dans les comportements.<br />
Dans mon groupe, il y a un gars et une<br />
fi lle qui ont décroché.<br />
Marie-Philippe : Il y en a qui n’ont<br />
qu’un intérêt : faire le party. Ils lâchent<br />
puis ils reviennent à l’école plus tard.<br />
Et vos parents, qu’est-ce qu’ils<br />
vous disent par rapport à l’école ?<br />
Ils vous encouragent ?<br />
Philippe : Rien. Mes parents me laissent<br />
aller. En secondaire 4, tu es rendu<br />
assez vieux pour gérer tes affaires. Si tu<br />
fais pas tes devoirs, c’est toi le pire.<br />
Et avant, tes parents te disaient<br />
de les faire ?<br />
Philippe : Ils me l’ont toujours dit.<br />
Samuel : Depuis secondaire 1, mes<br />
parents ne me disent plus de faire<br />
mes devoirs parce qu’ils savent que je<br />
les fais, qu’ils n’ont pas besoin de me<br />
pousser.<br />
C’est durant ton primaire que tu<br />
as acquis cette discipline ?<br />
Samuel : Oui.<br />
Antoine : C’est une méthode de travail.<br />
Quand tu arrives le soir, tu fais<br />
tes devoirs tout de suite. Avant, il m’arrivait<br />
de me dire : « Je vais les faire<br />
plus tard. » Par exemple, après le basket.<br />
Mais à un certain moment, tu en<br />
as trop à faire. Tu ne les fais donc pas<br />
aussi bien.<br />
Marie-Philippe : Je pense que les<br />
parents qui poussent dans le dos de<br />
leurs enfants au secondaire se trompent.<br />
Au primaire, les parents doivent<br />
donner de bonnes habitu<strong>des</strong> de travail<br />
à leurs enfants. Mais quand on arrive<br />
au secondaire, on s’en rend compte de<br />
nos erreurs. Si tes parents te forcent à