23.06.2013 Views

Gazette des jeunes - CAMEO – Outaouais

Gazette des jeunes - CAMEO – Outaouais

Gazette des jeunes - CAMEO – Outaouais

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

:: DOSSIER<br />

Mes résultats sont plus<br />

forts que les tiens !<br />

Les fi lles sont-elles vraiment les gran<strong>des</strong> battantes du<br />

système scolaire ? Et les garçons les victimes ?<br />

| par Paule <strong>des</strong> Rivières<br />

Paule <strong>des</strong> Rivières a été journaliste au Devoir pendant<br />

de nombreuses années. Elle est aujourd’hui directrice <strong>des</strong><br />

publications à l’Université de Montréal et, à ce titre, rédactrice<br />

en chef de Forum, l’hebdomadaire de cet établissement.<br />

e milieu scolaire s’est beau-<br />

L coup ému, ces dernières<br />

années, <strong>des</strong> « problèmes <strong>des</strong><br />

garçons » à l’école. L’heure est venue<br />

de remettre les pendules à l’heure.<br />

Une incursion sur le terrain révèle que<br />

tous les garçons n’éprouvent pas nécessairement<br />

<strong>des</strong> diffi cultés d’apprentissage.<br />

Et que toutes les fi lles ne sont pas<br />

forcément <strong>des</strong> « bolées ». Au royaume<br />

de l’adolescence, rien de plus périlleux<br />

que les généralisations.<br />

Des chiffres qui parlent<br />

Les statistiques sont éloquentes. Sauf<br />

en lecture et en écriture, les garçons<br />

n’affi chent aucun retard signifi catif par<br />

rapport aux fi lles. Une étude récente de<br />

l’Université de Montréal va encore plus<br />

loin. Elle affi rme que le seul maillon<br />

faible de l’écriture chez les garçons,<br />

c’est l’orthographe. Vocabulaire, syntaxe<br />

et ponctuation ne leur posent pas<br />

de diffi culté particulière. Reste la lecture,<br />

à laquelle les garçons s’adonnent<br />

peu.<br />

Pour avoir une vue d’ensemble, prenons<br />

les derniers résultats aux épreuves<br />

20 :: GAZETTE DES FEMMES :: NOV.-DÉC. 2007<br />

uniques de juin 2006. Le taux de réussite<br />

<strong>des</strong> fi lles est de 84 % et celui <strong>des</strong><br />

garçons, de 82,4 %. La moyenne chez<br />

les fi lles s’élève à 73,2 % contre 72 %<br />

chez les garçons. Pas de fossé, donc.<br />

N’empêche qu’au Québec, les fi lles ont<br />

été plus motivées, plus vaillantes et plus<br />

persévérantes que les garçons depuis<br />

15 ans, dépassant à ce chapitre leurs<br />

consœurs <strong>des</strong> autres provinces canadiennes,<br />

et même celles de plusieurs<br />

pays de l’Organisation de coopération<br />

et de développement économiques<br />

(OCDE). En 2000, 92 %<br />

<strong>des</strong> <strong>jeunes</strong> Québécoises ont obtenu<br />

leur diplôme d’étu<strong>des</strong> secondaires<br />

(DES), comparativement à 83 %<br />

<strong>des</strong> Canadiennes. La moyenne<br />

s’établissait à 80 % pour l’ensemble<br />

<strong>des</strong> fi lles <strong>des</strong> pays industrialisés<br />

de l’OCDE.<br />

De leur côté, les <strong>jeunes</strong> Québécois,<br />

avec un taux d’obtention du DES de<br />

79 % au tournant <strong>des</strong> années 2000,<br />

dépassaient eux aussi la moyenne<br />

canadienne <strong>des</strong> garçons (73 %),<br />

mais avec moins d’éclat. Pas de<br />

quoi pavoiser, mais aucun motif<br />

d’inquiétude non plus.<br />

J-L Jalbert

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!