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LES PILIERS DE LA TRAITRISE - Scandale-France.org

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appartient de prendre les mesures qui s’imposent, c’est votre rôle, nom de<br />

nom… »<br />

Madame GREZE fixe ses yeux sur un point de l’espace un peu audessus<br />

de nos têtes et reprend<br />

son oratoire l’air visiblement gêné : « Vous<br />

savez,<br />

j’étais présente tout à l’heure à l’audience mais ici aux U.S.A., nous<br />

ne pouvons pas intervenir librement. Maintenant savoir quand<br />

est-ce que<br />

vous sortez ? … Ecoutez,…, ça peut durer trois, quatre, cinq semaines et<br />

peut-être plus. Je n’en sais rien. Et depuis les évènements du 11 septembre,<br />

la législation s’est encore durcie. D’ailleurs, c’est pas mieux en <strong>France</strong>,<br />

c’est un<br />

vrai casse-tête juridique et je vous avouerai que je suis<br />

complètement larguée dans ce domaine. Mais ne soyons pas parano... ».<br />

Déconcertée par l’approximation des réponses, je préfère aborder le<br />

sujet crucial de l’achat du billet d’avion.<br />

Sans ménagement, l’adjointe au Consul croise les bras et finit de me<br />

désarçonner. « Mais Mademoiselle SILVA,<br />

l’ambassade n’a pas vocation à<br />

avancer<br />

de l’argent pour les frais personnels. On le faisait avant pour le<br />

billet d’ avion, c’est fini maintenant. Il y a eu trop d’impayés en retour, nous<br />

ne rendons plus ce service. Je vous assure, nous ne pouvons rien faire... »<br />

Les nerfs quelque peu à vif, je ne peux m’empêcher de relever le<br />

gant. « Vous comprenez bien Madame, qu’en tant que prisonnier, nous ne<br />

pouvons pas sortir et nous pointer au guichet de la compagnie aérienne.<br />

D’ailleurs ici, nous n’avons aucun droit sinon celui de se taire. Un<br />

jour ou l’autre, je<br />

vous promets que je révèlerai tout ce qui se passe ici.<br />

Mais enfin, vous voyez bien la tête de ma pauvre mère. La<br />

souffrance<br />

n’est pas suffisamment lisible sur son visage ? A qui dois-je<br />

m’adresser…à Amnisty International sans doute ! Que l’ambassade de<br />

<strong>France</strong> ne veuille pas engager de frais, c’est déjà pathétique, mais vous<br />

pouvez au moins réserver les billets avec la carte visa de mon frère. Son<br />

compte bancaire est approvisionné… ».<br />

La diplomate consulte sa montre, se dresse sur son séant et attrape<br />

déjà le bouton de porte. « Sachez mademoiselle que nous ne nous déplaçons<br />

jamais. Ah ! Mais je n’ai pas que ça à faire, je ne vais d’ailleurs pas rester<br />

ici toute la journée ! »<br />

Face à la joute verbale engagée, je parviens non sans mal à me<br />

maîtriser et d’une voix posée lui rappelle ses devoirs. « Madame, je suis<br />

prête à vous communiquer les codes bancaires confidentiels de la carte de<br />

crédit de Monsieur Marc SILVA, mon frère. Pour votre information, de nos<br />

jours, les réservations de billet électronique s’effectuent par téléphone.<br />

Agissez! »<br />

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