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LES PILIERS DE LA TRAITRISE - Scandale-France.org

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Au loin, se dessinent les contours d’une immense centrale ceinte de<br />

fils barbelés. Le chauffeur ralentit sa course chaotique et s’engage<br />

dans une<br />

longue<br />

courbe. Le fourgon contourne un bloc de bâtiments à la façade<br />

blanchâtre<br />

et stoppe brutalement devant un portail grillagé. C’est à ce<br />

moment<br />

précis, que la vie s’arrête. Un panneau indique en lettres capitales<br />

« PRISON du Comté de York. » L’électrochoc<br />

est terrible. En guise de<br />

camp de réfugiés, nous avions été transférées aux portes d’une funeste<br />

prison. La grille coulisse bruyamment sur les rails et le fourgon cellulaire<br />

s’engage dans l’allée. Consumée par la terreur, maman me regarde avec ses<br />

jolis yeux de biche inondés de larmes, « Ma fille, qu’allons-nous<br />

devenir ?<br />

La<br />

gardienne nous a menti. Que faisons-nous ici et où est ton frère ? »<br />

Désemparée, je m’adresse à la gardienne<br />

: « Vous nous aviez dit que<br />

nous étions transférées dans un camp de réfugiés ! » La gardienne<br />

fuit mon<br />

regard<br />

et baisse les yeux. La porte latérale s’ouvre dans un grand fracas. Les<br />

ordres claquent<br />

comme un coup de fouet. « Debout, vous descendez ! ». Le<br />

temps s’arrête brusquement, l’espoir s’efface pour frayer un chemin à<br />

l’indicible terreur. L’angoisse nous étreint, nos pas se meurent dans la neige.<br />

Je ne parviens plus à maîtriser les tremblements qui secouent tout<br />

mon être.<br />

La détresse déforme nos visages exsangues.<br />

Quelques mètres à peine nous séparent du bâtiment.<br />

Je recule d’un pas.<br />

Des voix résonnent puissamment dans ma poitrine : « Avancez,<br />

avancez ! ». Le bras tendu vers l’établissement, deux gardes-chiourmes<br />

escortent les trois enchaînées jusqu’à la porte du pénitencier. Ma voix<br />

s‘éteint, mon corps se raidit. Les portes du pénitencier se referment derrière<br />

nous. Les ténèbres nous enveloppent et nos corps sont happés dans le trou<br />

noir.<br />

Il est vrai que la vie ne nous avait pas épargnés jusqu’ici, mais le<br />

plus dur était à venir.<br />

Pourquoi mon Dieu nous<br />

avais-tu abandonné à ce triste sort ?<br />

Comment<br />

pouvais-tu nous laisser boire la coupe jusqu’à la lie ? Devionsnous<br />

traverser<br />

le couloir de la mort pour échapper à la guillotine française ?<br />

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