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LES PILIERS DE LA TRAITRISE - Scandale-France.org

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« Qui es-tu toi, pour qui tu te prends, toi ? », poursuit-il en faisant craquer<br />

ses jointures.<br />

Pour ne pas rentrer dans ce jeu de provocation,<br />

je fais des efforts<br />

pour<br />

lui répondre posément « Pourquoi tant d’agressivité. Je suis une<br />

citoyenne<br />

française et je désire dès maintenant parler à mon ambassade. »<br />

Les ricanements foisonnent<br />

dans le bureau, S.R. tourne à la dérision<br />

la catastrophe de notre vie et ma requête n’est pas exaucée. L’on vient de<br />

déballer sur le comptoir de l’I.N.S. les récits de notre tragédie familiale,<br />

depuis notre fuite effrénée en Angleterre jusqu’à notre arrivée à NEW-<br />

YORK.<br />

Les heures s’écoulent comme des années, S.R. continue<br />

inlassablement<br />

à me bombarder de questions. Le monstre farouche se délecte<br />

à l’idée de me voir vaciller, trembloter comme une feuille, le gosier asséché<br />

par des heures d’interrogatoire à huis clos, sans trêve.<br />

La troisième étape s’enchaîne. Nos empreintes digitales sont<br />

scannées sur leur écran, ça y est, nous sommes fichés. Les sanglots<br />

me<br />

viennent<br />

mais je maîtrise mes émotions devant l’un des coéquipiers qui me<br />

demande<br />

de dérouler mes doigts sur une plaque métallique encrée. Bientôt<br />

notre iris est immortalisé dans les fichiers informatiques de l’I.N.S. On nous<br />

toise du regard, on nous mesure, on nous photographie comme des<br />

prisonniers, conduits à la potence alors que nous sommes innocents de tout<br />

délit, des victimes ! La procédure arbitraire dépasse les bornes. Mais là ne<br />

saurait<br />

s’achever la monstruosité de la section.<br />

Après avoir effectué leur contrôle Interpol, qui les renseigne sur la<br />

virginité de notre casier<br />

judiciaire, les bourreaux hèlent des gardiens.<br />

Les gardes-chiourmes débarquent, le pas décidé munis de chaînes,<br />

de sangles,<br />

de menottes et font signe à Marc d’avancer.<br />

Ma peine, mon chagrin est si grand que mon palpitant se déchaîne,<br />

la crise spasmophile me guette, je voudrais hurler de douleur. Marc, ce<br />

policier d’élite, mon frère, ma<br />

bataille est détenu devant nos yeux consumés<br />

par<br />

l’horreur du traitement inhumain qui lui est infligé. Un bâtard lui<br />

ordonne de lever les bras en croix puis procède à une palpation sur toutes les<br />

parties de son corps. Le deuxième bâtard lui passe une sangle en cuir autour<br />

de la taille tandis que le dernier bâtard finit par lui immobiliser les bras pardevant<br />

avant de menotter chevilles et poignets.<br />

Cette vision me brise le cœur en mille morceaux. Je ravale mon<br />

hurlement. Maman est anéantie, les monstres ont enchaîné la chair de sa<br />

chair. Marc subit l’affront sans sourciller. Impavide,<br />

il esquisse un sourire<br />

dans<br />

notre direction pour tenter de nous tranquilliser.<br />

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