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LES PILIERS DE LA TRAITRISE - Scandale-France.org

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Harwich, le village fleuri de Colchester recelait en son cœur un château<br />

d’époque normande, environné de chaumières pittoresques aux portes et<br />

fenêtres rutilantes. Si nous avions eu la chance de passer la première nuit du<br />

débarquement, dans un lit à baldaquin, sous le chapeau de tourelle du manoir<br />

Phénix Hôtel, très vite l’aspect quotidien de notre de vie épouserait le style<br />

miséreux du vagabondage et du nomadisme.<br />

A l’extrême Est, c’était la Mer du Nord, les coquillages et les<br />

embruns, dans les terres nous partîmes au charbon comme des mineurs de<br />

fonds. Notre cohorte allait bien vite déchanter. Les huguenots d’un autre âge<br />

portaient le sac et la cendre et se préparaient psychologiquement à un jeûne<br />

et prière.<br />

Dans le vieux quartier, le cordonnier du coin s’agitait dans son<br />

échoppe ; sur la place du marché, légumes et poissons séchés côtoyaient le<br />

stand d’épices exotiques. Petits et grands chinaient dans la boutique du très<br />

select Marks and Spencer. Un gentilhomme accompagné de sa bourgeoise<br />

portant ombrelle s’attardait dans une galerie d’art. Tout ce beau monde<br />

faisait du lèche-vitrines ou vaquait à ses occupations. Les orfèvres assuraient<br />

une protection rapprochée à leurs précieux bijoux. De son côté, Marc se<br />

hâtait avant la tombée de la nuit de dégoter une bonne adresse auprès des<br />

agences immobilières qui poussaient comme des champignons dans la ville.<br />

Du côté de chez « Ha-Ha Bar » un petit groupe de bad boys fagotés<br />

comme des sacs s’engouffrait dans le pub branché pour parfaire leur<br />

éducation sentimentale, à l’affût d’une rencontre pour la soirée qui<br />

compléterait leur tableau de chasse de mâles pré-pubères. Le titre d’une<br />

célèbre comédie française « A nous les petites anglaises » s’adaptait<br />

parfaitement au contexte. Malgré la rigueur du climat, nous étions éberlués à<br />

la vue de ces lolitas anglaises toutes plus extravagantes les unes que les<br />

autres, aussi bien dans la tenue que dans le comportement.<br />

Gagnées par la fièvre du samedi soir, un groupe de sexy-girls se<br />

déhanchaient sur les rythmes endiablés du chanteur androgyne, David<br />

Bowie. La plus hardie des fashion victimes était habillée d’une robe de tulle<br />

lamée argent, assortie à la mode anglaise d’une paire de baskets. La blonde<br />

platine se dandinait dans un tailleur mini-jupe épousant le galbe de ses<br />

hanches et la plus frileuse cachait sous un boléro, une robe dos-nus<br />

surchargée d’effets fétichistes. Vautré au zinc du bar, un jeune boutonneux<br />

louchait à la dérobée sur les bas résilles d’une Britney Spears en herbe qui<br />

faisait une entrée triomphale en piste, pendant que son camarade de fortune<br />

se jetait derrière la cravate une énième pinte de houblon, pour se donner plus<br />

de consistance.<br />

Les trois jeunots lui réservaient une standing ovation. Le troisième<br />

complice, un tantinet endimanché relevait le col de son pardessus, et sortait<br />

le grand jeu. Le teenager gominé soignait son look à la Néro, héros du<br />

célèbre Matrix, avant de rabattre le gibier bipède de femelles. Arborant un<br />

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