LES PILIERS DE LA TRAITRISE - Scandale-France.org
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Arrivé de Bordeaux, la veille, notre feu de Gaulle, un officier<br />
presque inconnu, Général de Brigade vient de lire au micro de la B.B.C. à<br />
Londres, ce 18 juin 1940, le texte d’un appel à la révolte contre le<br />
gouvernement de l’Armistice formé par le Maréchal Pétain. Cet appel<br />
émanant d’un chef militaire était un défi et son auteur écrira dans ses<br />
mémoires :<br />
« Devant le vide effrayant du renoncement général, ma mission<br />
m’apparut d’un seul coup, claire et terrible. En ce moment, le pire de son<br />
histoire, c’était à moi d’assumer la <strong>France</strong>.<br />
Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers<br />
et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique, les<br />
ingénieurs, les ouvriers spécialistes des industries d’armement, à se mettre<br />
en rapport avec moi. Quoiqu’il arrive, la flamme de la résistance française<br />
ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas !<br />
A tous les Français, des gouvernants de rencontre ont pu capituler,<br />
cédant à la panique, oubliant l’honneur, livrant le pays à la servitude,<br />
cependant rien n’est perdu. Rien n’est perdu, parce que cette guerre est une<br />
guerre mondiale. Dans l’univers libre, des forces immenses n’ont pas encore<br />
donné. Il faut que la <strong>France</strong>, ce jour-là, soit présente à la victoire. Alors, elle<br />
retrouvera sa liberté et sa grandeur. Tel est mon but, mon seul but ! Voilà<br />
pourquoi je convie tous les Français où qu’ils se trouvent, à s’unir à moi<br />
dans l’action, dans le sacrifice et dans l’espérance. Notre patrie est en péril<br />
de mort.<br />
Luttons tous pour la sauver !<br />
VIVE <strong>LA</strong> FRANCE ! »<br />
Nous formions un petit noyau de français résistants, qui croyaient<br />
eux aussi aux valeurs chimériques d’une <strong>France</strong> libre. Nous avions perdu<br />
une bataille, mais pas la guerre, mon Général. Le penta exilé cherchait<br />
désespérément un officier honorable. Les cinq pensionnaires ne pouvaient<br />
loger indéfiniment au Phénix Hôtel, les prix n’étaient pas abordables tout<br />
comme les frais de restauration si indispensables aux réfugiés. Au matin du<br />
04 septembre, replié à Londres, mon frère aîné clamerait sa soif de justice,<br />
son légitime besoin de protection. Marc rédigeait ses doléances par voie de<br />
courrier au préfet, un seigneur « Haut Justicier » espérant que ce dernier<br />
nous tirerait d’affaire et plaiderait en notre faveur. Voilà les perspectives qui<br />
incitèrent mon frère à écrire à cette sommité pour lui demander son secours.<br />
Nous nous cramponnions à cet espoir comme des noyés à une<br />
branche. Le jour de l’anniversaire de mon frère, nous soufflions la bougie de<br />
l’espérance allumée par la flamme de la Résistance, une lueur dans les<br />
ténèbres, postée depuis Londres au préfet.<br />
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