LES PILIERS DE LA TRAITRISE - Scandale-France.org
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Je réplique, sans l’ombre d’un regret,<br />
- « Je me suis engagée avec toi, pour le meilleur et pour le pire, ce n’était<br />
pas une promesse de Gascon. L’on ne se renie pas. »<br />
Le décollage est imminent, l’hôtesse de bord fait un appel micro et<br />
les trois autres membres de ma famille déjà installés à bord de l’appareil,<br />
nous rejoignent l’air décontenancé.<br />
Ce coup d’épée dans l’eau provoquait forcément le tollé général. Ma<br />
décision irrationnelle d’un point de vue sécuritaire, faisait capoter en<br />
quelques minutes une échappatoire péniblement échafaudée.<br />
Après cet entracte inopportun, prostrée dans le silence, j’obtenais la<br />
clémence des miens.<br />
Sans faillir pour autant à notre volonté de survivre, l’anxiété<br />
contaminait notre entourage et culminait dans ce goulet d’étranglement.<br />
Pris au piège dans cette situation préoccupante, nous ne pouvions<br />
nous accorder un moment de répit et la réactivité s’imposait de nouveau.<br />
L’issue était flottante, nous pouvions encore compter sur le soutien<br />
de T., lequel le matin même de ce faux départ, avait aimablement proposé de<br />
nous héberger.<br />
Nonobstant, nous écartions cette solution, car tôt ou tard un comité<br />
d’accueil nous surprendrait à la moindre incartade.<br />
Marc, la mort dans l’âme laissait un message sur le répondeur de T.<br />
pour lui annoncer la tentative avortée.<br />
Après mûre réflexion, nous trouvions un consensus et passions au<br />
plan B.<br />
De retour au comptoir de la compagnie aérienne, l’agent d’accueil<br />
nous rembourse intégralement le montant des billets et nous convenons de<br />
prendre le chemin de l’Angleterre avec un autre moyen de locomotion.<br />
A l’évidence, seul l’emprunt d’un véhicule pouvait nous sortir de ce<br />
mauvais pas et dérouter momentanément les hommes de main qui nous<br />
pourchassaient.<br />
C’était le branle-bas de combat et nous évacuons les lieux sans<br />
traîner, la peur chevillée au ventre, en quête d’un véhicule de location.<br />
Huit heures du matin, dehors, la chaleur atteint son paroxysme, les véhicules<br />
foisonnent sur le parking de l’aéroport.<br />
Le chassé-croisé des juillettistes et des aoûtiens a lieu dans une<br />
effusion pleine de gaieté et d’insouciance. Machinalement, nous pénétrons à<br />
l’intérieur de la société Europcar. Mon frère, toujours très pragmatique,<br />
prend option pour une voiture familiale, un modèle Renault Laguna,<br />
immatriculé dans le département de la Seine Maritime, alliant confort,<br />
puissance et discrétion, dotée de l’indispensable climatisation.<br />
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