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LES PILIERS DE LA TRAITRISE - Scandale-France.org

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Sur le pas de la porte, le lieutenant B. avait du mal à contenir ses<br />

larmes.<br />

Après un court silence, d’une voix étranglée, il annonce à mon<br />

frère : « Ah! , j’allais oublier. Le commissaire M. s’est souvenu de ta<br />

deuxième arme de service. Il m’a chargé de venir te la retirer. »<br />

Marc, complètement ahuri par ce qu’il vient d’entendre, explose : -<br />

« Quoi, non seulement, tout le monde abandonne lâchement ma famille à un<br />

triste sort, et toi, tu viens par-dessus le marché m’enlever le seul moyen de<br />

défense déjà dérisoire par rapport à ce qui se trame. On cherche vraiment à<br />

nous condamner. »<br />

Jean Maurice : « Ecoute, Marc, je te laisse ton calibre… Je<br />

raconterai au chef de service que j’ai oublié de te le réclamer, je me<br />

démerderai. Je trouverai bien quelque chose à lui raconter. Te tracasses pas<br />

pour ça, je prends sur moi. Mais surtout, promets-moi que tu ne feras pas de<br />

connerie avec… »<br />

Marc l’interrompt :<br />

- « Ca fait combien d’années qu’on bosse ensemble ? Tu me connais assez<br />

pourtant, tu sais pertinemment que je suis pas du genre à allumer tout ce qui<br />

bouge. Si je dois dégommer une de ces raclures, ce sera en état de légitime<br />

défense. Là, je n’hésiterai pas un instant. »<br />

A son corps défendant, seul, le lieutenant B. prendra sur lui de nous<br />

escorter à deux reprises et assumera la responsabilité de ne pas retirer la<br />

deuxième arme de service, le révolver Manhurin de son coéquipier. Au<br />

diable l’entorse à la procédure administrative, le lieutenant a sûrement jugé<br />

que Marc et sa famille ne méritent pas une reconnaissance tardive à titre<br />

posthume ou deux lignes dans la rubrique nécrologique d’un journal à<br />

scandale. Jean Maurice tapote amicalement l’épaule de son coéquipier avec<br />

lequel il partage une grande complicité, avant de tourner les talons.<br />

Philosophe et résigné, il semble s’être fait une raison sur le sort de<br />

son enquêteur.<br />

<strong>LA</strong> RACE <strong>DE</strong>S JUDAS EST FECON<strong>DE</strong><br />

Le soir du 20 août 2003, entrouvrait la voie à la saignée de deux<br />

hommes et trois femmes vulnérables, diagnostiqués officiellement par un<br />

essaim de carabins machiavels. Cependant, notre instinct de vie décuplait<br />

nos forces morales.<br />

Notre muscle cardiaque battait avec vitalité. Le pouls de la<br />

Résistance luttait plus fort que jamais pour faire chavirer l’adversité, dans le<br />

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