Sillage 129 - Brest métropole océane

sillage
le magazine de brest métropole océane et de la ville de brest
DOSSIER
Les 50 ans des CHU
Mai-Juin 08 - 1,45
Haro sur les plantes
invasives
Brest 2008, la dernière
ligne droite
En attendant le Tour
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Prescrit Prescrits sur ordonnance
en 1958 1958, afin de
regroup regrouper dans une
même eentité
les
soins, lla
recherche et
l’enseig l’enseignement, les CHU
fêtent lleur
demi-siècle.
Que de
chemin
parcour parcouru : aujourd’hui
le pôle de soins brestois
particip participe à la vocation
métropolitaine de Brest.

sillage 129 mai-juin 2008

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Directrice de la publication :
Tifenn Quiguer
Rédacteur en chef : Yvon Jézéquel
Rédaction : Rémi Morvan, Oriane Marrec,
Christophe Blanchard, Pascal Pouchard,
Christian Campion, Marie-Caroline Bertrac
et Marie Levasseur
Photos : Franck Betermin, Julien Ogor,
Dominique Leroux et Yvan Breton
Mise en page :
Dynamo+, Brest. Tél. 02 98 44 94 74
Photo de couverture : Franck Betermin
Impression : Léonce Deprez, Arras
Tirage : 103 000 exemplaires
Publicité : Gédéon Marketing,
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Distribution : Adrexo
Dépôt légal : à parution.
ISSN 1143 - 2233
Renseignements :
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Mél :
yvon.jezequel@brest-metropole-oceane.fr
Les 50 ans des CHU
L’écologie urbaine vaut
bien une Division
Du tac au tac avec
Naab
Sur la route
avec Nicolas
Bouvier
L’abri Sadi-Carnot
en travaux
Nos coups
de cœur
Last Exit
Record, le label
made in Brest
Les Conseils
de quartier se
renouvellent
La poussée des plantes
invasives
La musique
trad en fête
Les nouveaux élus de BMO
Arrêts
sur images
Les périmètres Sevezo
réduits
Les 10 ans du
Brest Roller
Tour
Brest encart
Le nouveau visage
du Petit Jardin
Par ici les sorties
Mai 68 à Brest
Le printemps de
Saint-Martin
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angle
Avec Yvan Le Bolloch, les écoliers prennent la route du Rom
Ils s’en souviendront longtemps les
gamins des écoles Prévert et Algésiras de
leur voyage en “Gitanie” dans le sous-sol
du Vauban, « c’est pas un voyage chez
les voleurs de poule ! ». En résidence
durant trois jours sur la scène du cabaret,
histoire de rôder leur nouveau spectacle,
et à l’invitation du maire de Brest, Yvan
Le Bolloch et les sept musiciens francoarabo-hispano-bataves
du groupe gitan
“Ma guitare s’appelle Reviens” ont donné
un aperçu de leur nouveau tour de chant.
D’abord surpris par la mise en scène,
par les éclairages et le son, les gamins
tantôt candides, tantôt cabotins et curieux,
sont vite entrés dans la danse, portés par
le swing manouche, les voix chaudes et
sensuelles des gitans et la découverte
d’une autre culture, d’autres notes. Une
rencontre chaleureuse, magique, tant
pour les musiciens que pour leur très
jeune public à l’image d’un final digne d’un
“concert de grandes personnes” où Yvan
Le Bolloch a invité les écoliers à partager
la scène et à danser en chantant un
mémorable Mi Café bien frappé !
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Saint-Martin
en chœur
Réputée pour son
excellente acoustique,
l’église de Saint-Martin
accueille régulièrement
des concerts de musique
classique. C’était le cas il
y a trois semaines avec
ce rendez-vous proposé
par les 150 exécutants de
l’Orchestre universitaire
de Brest et les ensembles
choraux Altenance de
Challans et Chor’Eole,
de la Cavale Blanche.
Au programme de la
soirée : Ravel et Schubert,
et beaucoup de solennité.
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du mois
L’anniversaire
d’une
ordonnance
Les Centres Hospitaliers
Universitaires viennent
de franchir le cap de la
cinquantaine. Un âge où
l’on se prend à regarder
avec tendresse son passé
tout en restant plein
d’attentes pour l’avenir…
Il faut dire que si les
CHU sont devenus une
institution française,
leur naissance en 1958
sur ordonnance (de loi
bien sûr !) a fait l’effet
d’une petite révolution.
Une révolution autour
d’une idée simple qui
consistait à regrouper
dans une même entité les
trois missions essentielles
de la médecine : les
soins, la recherche et
l’enseignement. La formule
a fait les belles heures
du système de santé à
la française et a permis
notamment l’émergence
d’une hospitalisation
publique moderne mais a
aussi entraîné un nouveau
dynamisme de la recherche
médicale.
Aujourd’hui comme hier,
le “jeune” CHU de Brest
(fondé en 1966) s’attelle à
remplir au mieux les trois
missions de service public
qui lui sont dévolues dans
un contexte de profondes
mutations du secteur
hospitalier.
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du mois
Soins, recherche et formation sous un
Voilà un sigle si familier que les CHU nous paraîtraient exister
depuis des lustres. Pourtant, à l’échelle de l’histoire de la
médecine, leur création est récente puisqu’elle ne date que
de 1958. Retour sur cette “institution” française qui fête
aujourd’hui son demi-siècle.
Non les Centres Hospitaliers
Universitaires ne sont pas
nés par génération spontanée
mais au contraire prescrits
sur ordonnance : une ordonnance
de loi promulguée dans le cadre de la
réforme hospitalière de 1958 (dite loi
Debré). Celle-ci instaurait la création
de nouvelles entités fondées sur une
alliance inédite : celle des hôpitaux
et des facultés de médecine, jusquelà
autonomes. Objectif : concentrer
en une même structure les trois missions
essentielles au bon exercice de
la médecine : les soins, la recherche
et l’enseignement dans un souci de
meilleure qualité du service public.
Cette réforme s’inscrivait en rupture
avec la tradition largement libérale de
la médecine française, avec de grandes
innovations comme la création
d’un corps de médecins hospitalo-universitaires,
exerçant conjointement
les fonctions de professeurs de médecine
et de praticiens hospitaliers.
L’initiative, complexe dans sa mise en
œuvre, a parfois été considérée avec
scepticisme mais a rapidement fait
preuve de son efficacité. « Qui mieux
que le personnel hospitalo-universitaire,
qui pratique ce qu’il enseigne et
enseigne ce qu’il pratique, peut appréhender
les besoins au niveau des soins
et de l’apprentissage ? » rappelait
récemment Marc Braekeleer, le doyen
de la faculté de Médecine de Brest.
Pour mémoire, rappelons que les 31
CHU français sont à l’origine de 75
premières mondiales, promoteurs de
plus d’un millier d’études cliniques et
du dépôt de 235 brevets par an et
que près de 5 millions de patients y
sont hospitalisés chaque année.
À Brest le vent de la réforme a soufflé
à partir de 1966, date de l’ouverture
de l’École Nationale de Médecine qui
a aussitôt scellé son destin à celui de
l’Hôpital Morvan et entériné la naissance
du Centre Hospitalo-Universitaire.
Parmi cette toute première promotion
d’étudiants brestois figurait
le Pr Jacques Boschat, actuel vice-
président de la Faculté de Médecine
et responsable du Pôle Vasculaire à
l’hôpital de la Cavale Blanche. « Nous
étions alors 43 élèves à suivre des
cours dans l’amphithéâtre improvisé
d’un ancien entrepôt à vins de la rue
Glasgow. Les enseignants venaient de
l’hôpital de Brest à l’instar du doyen
fondateur, le Pr Floch mais aussi de
Paris ou d’Alger… ».
Dès 1973, la Faculté de Médecine
prend de l’envergure avec l’inauguration
d’un bâtiment flambant neuf,
puis c’est l’ouverture de la Faculté
de Chirurgie Dentaire en 1978. Au fil
des ans, l’offre de formation s’étoffe
encore avec l’implantation de six
Le poids
économique du CHU
écoles ou instituts spécialisés dans
le domaine paramédical. Dernière en
date : l’école de sages-femmes opérationnelle
depuis 2002.
De son côté le centre hospitalier a
bien grandi et s’affiche comme le premier
opérateur de santé de la région
avec six établissements comptant
2 100 lits. Toutes les spécialités médicales
et biologiques - 51 au total - y
sont représentées. La construction
d’un second hôpital à la Cavale Blanche
en 1996 a constitué une étape
importante de ce développement.
« L’activité médicale augmentait et le
manque de surfaces se faisait cruellement
sentir » souligne le Pr Boschat
Le train des
réformes

même toit
quand il évoque le contexte de l’époque.
Or, si au début de ma carrière on
travaillait avec pour tout matériel un
stéthoscope ou un électrocardiogramme,
la médecine est devenue désormais
beaucoup plus technique, plus
scientifique. Avec ce nouvel hôpital, on
a bénéficié de la place nécessaire pour
installer des équipements de pointe
comme le scanner, l’IRM et regrouper
un certain nombre de services dans un
souci d’efficacité accrue ».
Le projet avait d’ailleurs bénéficié
en son temps d’un fort soutien de la
population, très attachée à la bonne
santé de son hôpital. Les Brestois
étaient ainsi montés au créneau avec
une pétition réunissant 86 000 signatures
pour obtenir le déblocage des
crédits nécessaires au second hôpital.
De même, ils ont contribué au financement
du premier scanner en 1989,
soit environ 700 millions de francs
- grâce à une campagne de souscription
ouverte dans Le Télégramme. Tout
récemment encore, on a vu la population
se mobiliser pour le maintien des
allogreffes pédiatriques à Brest.
« Au regard de la géographie péninsulaire
de la Bretagne Occidentale,
nous avons une responsabilité importante
pour répondre aux besoins du
territoire », soulignent le Pr Bertrand
Fenoll, président de la Commission
Médicale d’Etablissement et Rémi
Brajeul, directeur adjoint chargé de
la stratégie. Avec une mission de
proximité pour les soins courants
mais aussi une mission de recours
pour les établissements de la région,
en direction notamment de certains
axes stratégiques de santé publique
comme le cancer, les maladies vasculaires,
le vieillissement ou encore
les conduites ou situations de rupture
(addictologie, suicides…). Nouvelle
gouvernance, tarification à l’activité,
le train des réformes s’accélère à l’hôpital
avec un enjeu : trouver le juste
équilibre entre exigence médicale et
bonne gestion financière.

du mois
Bons points pour bons soins
Avec 122 000 personnes hospitalisées chaque année, 432 000 consultants et 65 000 passages
aux urgences, le CHU de Brest s’affiche comme le principal opérateur régional de soins. Une
primauté quantitative mais aussi qualitative puisque le CHU vient d’obtenir la reconnaissance
de la Haute Autorité de Santé pour l’excellence du service médical rendu.
C’
est rarement de gaieté de
cœur qu’on séjourne dans
un hôpital. Aussi le rôle
des équipes soignantes
est-il fondamental pour permettre à
un patient de se sentir à la fois sécurisé
sur le plan médical mais aussi
accompagné sur un plan humain. Une
double mission complexe à laquelle
s’attache le personnel soignant.
Toute une armada se mobilise ainsi
au lit des patients depuis les 600
médecins titulaires, en passant par
les 1 300 infirmiers, les 1 000 aidessoignants.
Sans oublier les agents de
service hospitaliers et l’ensemble de
l’effectif paramédical : kinés, diététiciens,
et autres orthophonistes… Au
total une quinzaine de catégories de
personnels différentes s’affairent au
service du malade.
« La qualité des soins est une préoccupation
constante, explique Anne
Raoul, l’une des directrices des soins
au CHU et également directrice de
l’école d’infirmiers anesthésistes. En
permanence, il faut veiller à offrir le
meilleur confort aux personnes hos-
pitalisées tant en terme d’hygiène,
que d’écoute, de préparation à l’intervention
ou de prise en compte de
la douleur. Bien sûr, on s’appuie sur
un certain nombre de protocoles mais
chaque relation avec le patient est
unique. Les équipes soignantes sont
en quelque sorte le visage de l’hôpital,
elles conditionnent la perception
positive ou négative que le malade
conservera de son séjour ».
Dans l’exercice quotidien de leur mission,
les infirmiers ou les aides-soignants
sont confrontés à différentes
difficultés : « La grande particularité
de notre travail, c’est d’être sans cesse
interrompus, témoigne Anne Raoul. Il
faut donc faire preuve d’une grande
disponibilité d’esprit pour ne pas perdre
le fil de ce qu’on fait ».
Les progrès technologiques incessants
amènent aussi une évolution constante
des pratiques professionnelles,
d’où l’importance de la formation
continue. « Nous avons la chance de
bénéficier de nombreuses opportunités
en la matière. En tant que centre de
formation initiale, nous avons aussi un
Certifié niveau 1
devoir d’exemplarité, il faut s’astreindre
à beaucoup d’autodiscipline ».
Depuis de nombreuses années, le
CHU s’est d’ailleurs engagé dans une
démarche volontariste d’évaluation de
sa politique de soins sanctionnée en
2001 par une première accréditation
délivrée par l’ANAES (Agence Nationale
d’Accréditation et d’Évaluation de Santé)
suivie en janvier dernier par l’attribution
une certification de niveau
1 (soit le niveau le plus élevé) par la
Haute Autorité de Santé, organisme
d’experts indépendants qui a succédé
à l’ANAES dans sa mission d’évaluation
des établissements de santé.
Fort de ses bons résultats, l’hôpital
entend maintenant transformer l’essai
en s’impliquant dans de nouveaux
chantiers comme la gestion des risques.
La vigilance sur les maladies
nosocomiales, la dénutrition, la mise
en place d’une procédure de certification
européenne en cancéro-hématologie
ou encore la notion de confidentialité
et d’information du patient
sont aussi des sujets de réflexion
prioritaires.
Développement
durable :
le CHU s’implique
D’autres gros dossiers sont également
d’actualité comme l’amélioration
de l’efficacité des transmissions
entre les différents acteurs médicaux
ou encore l’informatisation du
dossier du patient. « Cela permettra
une meilleure traçabilité de l’histoire
médicale du patient, et donc un gain

de temps précieux, en particulier s’il
est inconscient. La gestion financière
s’en trouvera également optimisée
puisque tous les actes réalisés seront
côtés, sans risque d’oubli et donc de
perte de rémunération pour le CHU ».
Un chantier titanesque et une petite
révolution de plus pour l’hôpital...
Urgences médicales en mer :
les médecins du SAMU sur le pont !
« Nous prenons en
charge l’organisation médicale de l’opération
en préparant l’accueil à terre et en envoyant,
quand c’est nécessaire, l’une de nos équipes à
bord. Les pathologies sont généralement les
mêmes qu’à terre : traumatologie ou problèmes
cardio-vasculaires essentiellement. Pour le
médecin, la principale difficulté de ces missions
embarquées réside dans le fait d’exercer dans
un environnement inhabituel, sur un bateau
qui bouge et qui n’est pas aménagé pour les
Deux actions remarquées par la HAS
soins. D’où la nécessité de surmédicaliser ces
opérations : il faut tout avoir sous la main. »
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du mois
Un Institut pour
fédérer les labos
Les dernières années la recherche médicale brestoise a vu son
dynamisme récompensé par la reconnaissance de l’Inserm et
du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
avec plusieurs labellisations d’équipes à la clé. Une assise
confortée aujourd’hui encore par la création d’un Institut
Fédératif de Recherche.
epuis le 1er D
janvier, Brest
accueille un Institut Fédératif
de Recherche (IFR). Celuici
s’inscrit dans le cadre d’un
programme national placé sous la
tutelle des Ministères de la Recherche
et de la Santé, et d’organismes
comme le CNRS ou la CPU (Conférence
des Présidents d’Université). Le principe
: regrouper sur un même site
des unités de recherche rattachées à
différents établissements autour d’un
projet scientifique fédérateur associant
“plus-value” scientifique et “mutualisation
des moyens”. L’idée étant de
répondre à l’évolution récente des
Sciences du Vivant qui nécessitent la
mise en œuvre d’équipements coûteux,
notamment en termes de recherche
moléculaire, d’où un intérêt évident
des laboratoires pour une stratégie de
mise en commun des moyens.
La Recherche au CHU
sillage 129 mai-juin 2008
Tout projet d’IFR, dès lors qu’il est
validé par le Conseil Scientifique du
Programme, bénéficie d’une subvention
annuelle pour une durée de quatre
ans (chaque laboratoire conservant
de surcroît ses ressources propres). À
l’issue de cette période, une nouvelle
évaluation sera réalisée pour déterminer
la prolongation ou non de l’IFR.
Brest vient donc d’obtenir le précieux
sésame et devient le 148 e IFR créé
pour 80 encore en activité.
L’IFR brestois se positionne clairement
sur un axe de recherche en biologie-santé,
un domaine qui a connu
une croissance remarquable avec
l’émergence de structures de recherche
labellisées par l’Inserm comme le
laboratoire de génétique moléculaire
ou encore le Latim, expert en traitement
de l’image pour des applications
en chirurgie guidée par l’image ou en
télémédecine. Sans oublier le Centre
d’Investigation Clinique -outil destiné
à la réalisation d’essais cliniques- lui
aussi distingué par l’Inserm.
« En créant l’IFR, l’objectif était de
parfaire la structuration des efforts
déjà effectués en réunissant autour
des unités Inserm tous les laboratoires
brestois investis dans une orientation
santé, pointe son directeur le Pr Pierre
Lehn. Et ce, afin de dégager des
synergies et d’amplifier la dynamique
pour aboutir à une meilleure lisibilité
nationale et internationale ».
Dix unités de recherche impliquant
dix partenaires institutionnels composent
au final l’IFR dont les “forces
vives” sont évaluées à 250 personnes.
Grosso modo, on peut distinguer trois
socles à cet ensemble avec des spécialistes
en génétique, en sciences et
technologies de l’information et de la
communication ou encore en recherche
clinique.
L’ouverture sur le site de la fac de
Médecine du futur Institut Brestois
de Recherche en Biologie-Santé -
appelé à devenir le cœur de l’IFR
La Formation au CHU

- devrait aussi contribuer à l’attractivité
du site et permettre l’accueil
de nouvelles équipes. Les acteurs du
projet qui désignent symboliquement
l’IFR par l’acronyme ScInBioS (pour
Sciences et Ingénierie en Biologie-
Santé) croient en tout cas que la
symbiose est possible !
Formation des professionnels de la santé :
une mission stratégique pour le CHU
L’hôpital
pousse les murs
« Nous avons
un projet d’école de kinésithérapeutes,
Nous avons actuellement
une réelle difficulté à recruter des masseurs
kinésithérapeutes à l’hôpital et de surcroît
42 % des personnes qui travaillent dans les
établissements de la région ont plus de 50 ans.
C’est donc un métier dont on aura grand besoin
à l’avenir d’autant que le vieillissement de la
population augmente les besoins en termes de
rééducation. L’école, d’une capacité de 30 places,
pourrait rejoindre le centre de formation de la
Cavale Blanche ».
« L’hôpital y consacre 2 400 000 €,
soit 2,1 % de sa masse salariale. L’établissement
considère que c’est axe important à la fois
pour le maintien de la qualité des soins et pour
favoriser les possibilités d’évolution pour les
professionnels »
Reportage Marie Levasseur
Photos Franck Betermin
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forts
L’intercommunalité en marche
Les élections municipales ont rendu leur verdict et provoqué plusieurs changements de
têtes dans les municipalités des huit communes de la communauté urbaine. À leur tour, les
conseillers municipaux ont désigné leurs représentants au conseil de Brest métropole océane.
Les 82 conseillers communautaires se sont réunis pour la première fois mi-avril et désigné
François Cuillandre à la tête de l’exécutif de BMO.
C’
est une assemblée renouvelée
qui s’est réunie pour
la première fois dans la
salle surannée du conseil
communautaire*. En effet, 75 % des
82 élus (37 femmes et 45 hommes)
ont officiellement entamé ce 11 avril
leur premier mandat communautaire.
Autre signe de ce renouvellement :
si François Cuillandre et Dominique
Cap (Plougastel) ont conservé leur
écharpe de maire, on compte six
nouveaux maires sur les bancs de
l’assemblée communautaire. L’ordre
du jour de cette première séance
du conseil était simple : il s’agissait
surtout de désigner les 24 vice-présidents
délégués de BMO (voir le Trombinoscope
distribué avec ce numéro
de Sillage), de fixer la composition
du bureau de communauté, de créer
cinq commissions permanentes où
siégeront les élus (Politique urbaine
et grands projets, Action économique,
Administration générale, Services à la
population, Évaluation de l’Agenda 21
et développement durable). Et enfin
de désigner les représentants de BMO
dans différentes structures (Brest
métropole habitat, Sopab, Tramway,
Carène, Technopôle…).
À l’issue de cette première réunion du
conseil de BMO, les élus ont adopté
deux vœux. Le premier pour exiger le
maintien du service des allogreffes
pédiatriques à Brest ; le second pour
critiquer la politique de désengagement
de l’État vis-à-vis de l’enseignement
du breton dans les établissements
scolaires.
*Il s’agit sans doute de la dernière élection
du président de BMO dans cette salle exiguë
et peu fonctionnelle. La ville de Brest et
Bmo envisagent en effet de faire chambre
commune dans une salle des assemblées
municipales et communautaires à construire
dans les anciens bâtiments des urgences de
l’hôpital Morvan.
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Eau, assainissement, air, espaces naturels et maintenant énergie. Brest métropole océane vient de rassembler tous ces services
au sein d’une même direction pour mieux affirmer son envie de gérer notre environnement de manière globale.
En octobre 2007, un changement
discret mais significatif
s’est produit dans l’organisation
de Brest métropole océa-
“Nous voulons donner plus d’importance
aux échanges à tous les échelons
de l’agglomération, résume Jean-Luc
Jégou, son directeur. L’écologie urbai-
émissions de gaz à effet de serre, il
n’est pas étonnant de voir aujourd’hui
l’énergie placée à un niveau plus élevé
dans les préoccupations de BMO,
la formation et la prise de conscience
du personnel. À partir du bilan, les
élus communautaires détermineront
les priorités à établir au sein du “Plan
ne. Sous le nom d’Écologie urbaine ne s’intéresse à la base aux équilibres à la fois obligée de montrer l’exem- énergie climat territorial”, ce cadre
ont été regroupés les services Eau et entre la ville et l’ensemble de son terple mais aussi d’organiser sa politi- volontaire qui devrait permettre de
Assainissement, ainsi que la Protection ritoire. Elle ne doit pas enfin s’écarter que générale pour favoriser, chez les voir plus clair même si la réalité
du Patrimoine Naturel Sensible, qui de la dimension humaine des projets. consommateurs vivant et travaillant des finances publiques laisse peu de
s’est au passage délestée des parcs Les relations avec les usagers sont sur son territoire, des comportements marge de manœuvre pour favoriser
d’agglomération, comme Keroual ou au cœur de la réussite de nos futures moins préjudiciables à tous. Les aujourd’hui un investissement plus
le Vallon du Stang Alar, désormais actions”. Et de citer en exemple, l’éra- transports, avec le tramway en tête lourd qui aurait des conséquences
placés sous l’autorité des Espaces dication des pesticides menée à BMO de ligne aujourd’hui, constituent un sur le budget de fonctionnement des
verts. L’idée de base de cette créa- depuis les années 1996-1998, dans levier important de cette dynamique années à venir et sur l’impact envition
est simple : il s’agit d’amplifier le traitement de ses espaces publics. mais la maîtrise du prix du foncier est ronnemental de BMO.
l’approche environnementaliste des Si la collectivité peut se réjouir d’une toute aussi importante, comme l’a Tout en admettant qu’il faudra du
politiques de BMO en cohérence avec moindre pollution des eaux et d’une récemment montré l’aménagement du temps pour que la collectivité locale
la démarche qu’elle a engagée au sein meilleure prise en compte de la santé lotissement de Menguen, promu expé- puisse se mettre au niveau de ce qui
de son Projet d’aménagement et de des opérateurs, le projet a pu souffrir rience pilote en développement dura- est déjà dans les têtes, la nouvelle
développement durable, le PPAD. Tou- du sentiment de retour en arrière vécu ble à un prix du mètre carré accessi- direction Écologie urbaine se félicite
tes les problématiques d’impact sur les par une partie du personnel réticent ble. Pour garder des familles sur la déjà de chantiers révélateurs d’un
milieux, déjà enclenchées au sein de au binage, et encore plus de la convic- ville et leur éviter des déplacements courant qui passe déjà. Des panneaux
Natura 2000, du Contrat de Rade ou tion d’entretien négligé exprimée par de plus en plus gourmands.
photovoltaïques vont entrer dans la
du Sage, le schéma d’aménagement et certains riverains. Pour ces derniers, Consommatrice d’énergie, BMO l’est réfection du groupe scolaire du Pilier
de gestion des eaux, restent des lignes hors des parterres et des jardins, les comme chacun : 4 % de la quanti- Rouge ou sur les toits du dépôt des
fortes d’action. S’y ajoutent bien sûr herbes sont toujours mauvaises ou té utilisée sur son territoire. “Nous futures rames de tramway utiles pour
une attention à la qualité de l’air, et, folles. “En fait, nous n’avons pas suf- avons aussi un potentiel important alimenter partiellement le fonction-
depuis peu, une nouvelle dimension fisamment partagé nos objectifs avec de gisements d’économies, souligne nement de ce dernier. “L’idée, c’est
fortement identifiée, une réflexion sur tout le monde. C’est sur ce point qu’il Paul Rocuet, récemment intégré à la de créer à chaque nouveau besoin en
l’énergie autant celle consommée que faut progresser.”
direction écologie urbaine pour dres- énergie sur l’agglomération, de nou-
celle à produire.
Dans un contexte général sensible aux ser l’état des lieux tout en favorisant velles rentrées. C’est aussi une manière
L’écologie urbaine, la direction nou
sillage 129 mai-juin 2008

velle
réaliste d’avancer sans effrayer.”
L’extension du réseau de chaleur,
alimenté par l’usine du Spernot, est
aussi un potentiel sur lequel BMO
continue de s’appuyer dans ses projets
urbanistiques, comme l’a montré
l’ORU de Pontanezen qui l’a intégré
pour le chauffage des habitations
nouvelles avec un formidable atout
de maîtrise des coûts. L’agglomération
regarde aussi du côté de plus petites
unités indépendantes et les initie
volontiers. Au lycée Dupuy-de-Lôme,
chauffé au bois depuis 2007, ou à
Plougastel-Daoulas, avec la chaudière
collective installée au bourg et
capable d’alimenter l’équivalent de
600 logements. La valorisation des
déchets des chantiers d’élagage est
aussi envisagée. Demain, ce seront les
résidus de l’entretien des talus dont le
Conseil général favorise la réhabilitation
ou l’exploitation de taillis à
très courte rotation sur des prairies
de l’agglomération où ils participent
à la protection de l’eau.
Christian Campion
L’autoconstruction écologique
en pleine lumière
S
« Ce e projet
m’a demandé beaucoup de e travail,
de temps et d’énergie », »,
« Construire C une maison écolo-
giqu gique demande, certes un cer-
tain
budget, mais c’est faisable
avec un une conception bioclimatique
simple simple,
Le surcoût sur est vite effacé, sur le
moyen
et le long terme, par la
réduct réduction des charges d’énergie.
J’ai obtenu une aide de 11 000 euros
de la région. L’autoconstruction
écologique n’est pas encore très
répandue, mais c’est un marché
qui va se développer ».
Oriane Marrec
sillage 129 mai-juin 2008

La poussée des plantes invasives
Ce sont les nouvelles
plaies des plans d’eau et
des zones en friches. Les
plantes exotiques invasives
menacent un équilibre
végétal toujours fragile.
Les plantes invasives sont dans
le collimateur des services de
Brest métropole océane. Jussie,
renouée du Japon, griffe
de sorcière ou herbe de la pampa, une
quinzaine d’espèces sont désormais
montrées du doigt.
À la base, il y a une définition récente
: la fougère, le roseau, l’œnanthe
peuvent s’avérer envahissantes mais
ces plantes indigènes ont leur place
dans la biodiversité locale. Le terme
“invasives” est réservé à des plantes
exotiques qui se sont échappées de
jardins ou d’aquariums et ont colonisé
des espaces naturels perturbés et
appauvris en espèces végétales. Sur la
totalité des espèces introduites dans
notre région, il est admis qu’environ
10 % peuvent survivre durablement
dans le milieu naturel et, parmi cel-
les-ci, 10 % encore deviennent invasives.
Leur nombre n’est pas essentiel,
c’est leur facilité à s’implanter,
au détriment de la flore locale, qui
perturbe.
“Depuis deux ans et demi, nous savions
que le problème se posait, commentent
Régine Daras et Jean-Christophe
Gautier de la direction de l’écologie
urbaine à BMO. “Mais pas de manière
si accrue.” En collaboration avec le
Conservatoire national botanique,
des étudiants de géoarchitecture ont
arpenté le territoire communautaire,
ces derniers mois, pour dresser l’inventaire
de la menace. Ils ont reconnu
800 stations différentes pour les
quinze espèces mises à l’index.
Bien évidemment, les services n’ont
pas attendu ce premier bilan pour
agir. Porte d’entrée à cette mobilisation
: la réserve de Kerleguer, sur
la Penfeld, qui alimente, pour plus
de 10 %, l’agglomération en eau
potable. Elle a été l’objet de travaux
expérimentaux pour contenir l’envahissement
néfaste de la jussie et
de la renouée du Japon. Dès cet été,
des actions concernant le Costour et
l’étang de Kerhuon sont également
programmées. Le tout se fait avec
prudence parce que personne n’a
encore trouvé les recettes miracle,
et surtout pas la réponse chimique,
pour contrarier la progression de ces
espèces. Les spécialistes se méfient
du geste trop simple, comme l’arrachage
sans incinération qui, parfois,
facilite la dissémination de l’espèce
incriminée plus que sa destruction.
Le cas de la renouée du Japon est
exemplaire. Ses graines ne sont pas
fertiles et elle prospère par bouturage
ou par développement de tiges souterraines.
Plus on la coupe, plus elle
réagit. Les techniciens de BMO ont
réalisé des tests sous bâche pour lui
supprimer toute lumière et donc toute
possibilité de photosynthèse : elle a
résisté. “Jusqu’à présent les collectivités
locales ont travaillé chacune dans
leur coin,” commente Jean-Christophe
Gautier. Souvent de manière empirique
alors que tout le monde mesurait
déjà l’impact financier des dispositions
techniques à prendre. La coupe
régulière ou l’arrachage systématique
ne sont plus les seuls gestes en jeu.
Le problème tient à l’évacuation des
déchets et à leur traitement : l’incinération
semble avoir plus d’efficacité
que le compostage. Au niveau de
BMO, la prise de conscience s’étend
au-delà du service “Milieux impacts”
puisque leurs collègues de la voirie,
des déchets et des espaces verts sont
alertés. La réutilisation de stocks de
terre lors d’aménagements de lotissements
pose question comme le sort
des friches, terres de prédilection des
invasives. “Nous sommes pour l’heure
au stade de l’alerte. Parfois mieux vaut
ne rien faire que de faire des bêtises”,
résume-t-on à BMO qui s’associe au
Conseil général pour informer le grand
public très concerné par la situation.
La connaissance des espèces à risques
est la première étape du parcours.
Ensuite, il faudra convaincre que la si
belle griffe de sorcière, très utilisée
dans les parterres privés ou publics en
bord de mer, met en danger la biodiversité
quand elle en sort. Ou même
que le rhododendron peut se révéler
une plaie pour une flore locale fragile,
dans le bois de Kererault à Plougastel-Daoulas.
> Plaquettes d’information dans les
mairies, au Conservatoire et à BMO
> www.cbnbrest.fr ou
www.bretagne-environnement.org
Christian Campion
sillage 129 mai-juin 2008

Les périmètres Seveso réduits
Les contraintes d’urbanisme
liées à la présence
d’Imporgal sur le port
concernent désormais un
moindre périmètre sur
Saint-Marc. Le distributeur
de gaz a en effet modifié
son site de stockage pour en
améliorer la sécurité.
Depuis l’explosion de l’usine
AZF, en 2001 à Toulouse, les
établissements classés “Seveso
à seuil haut” ont généré
de nouvelles règles d’urbanisme dans
leur environnement. Pour le port de
Brest, qui possède avec Imporgal,
pour le gaz, et Stockbrest, pour les
hydrocarbures, deux sites industriels
concernés, la principale modification
a touché la détermination des zones
prises en compte dans les dispositifs
de limitation de l’urbanisation.
Dans le cas d’une fuite de gaz suivie
d’une explosion, le risque le plus fort,
les périmètres s’étendaient jusqu’alors
à 360 m pour la zone d’effets léthaux
et à 900 m pour les effets significatifs.
Après l’accident d’AZF, l’État
a demandé de tenir compte, dans
la détermination de ces périmètres,
du risque de Bleve, à savoir l’explosion
d’une sphère de gaz fortement
chauffée par un incendie, un phénomène
rarissime mais déterminant sur
les conditions de mise à l’abri de la
population et de modification de la
circulation. Les périmètres ont alors
été élargis à 815 m et à 1 020 m,
avec pour principale conséquence de
contraindre un nombre plus important
d’entreprises et de propriétaires
privés du secteur à se soumettre à
des règles rigoureuses inscrites au
Plan local d’urbanisme. Au sein de la
zone la plus proche du site, l’interdiction
de construire est le principe
sillage 129 mai-juin 2008
de base pour limiter l’augmentation
de la population susceptible d’être
exposée, mais l’extension de 30 m 2
pour un logement ou de 30 % de la
surface préexistante d’une activité
professionnelle reste possible sous
conditions. Plusieurs dossiers ont ainsi
été refusés par les services de BMO,
dont un collectif de 20 logements sur
Saint-Marc ou un agrandissement de
Ty-Yann à Kerangall, principal établissement
d’accueil public inclus dans la
zone. Parallèlement les riverains ont
souvent déploré la perte d’usage et
la baisse de la valeur foncière de leur
propriété.
En imposant cet élargissement, l’État
a toutefois demandé aux établissements
concernés de réduire les risques
à la source. Avec Imporgal, les
négociations, études techniques et
contre-expertises, évaluations des
coûts ont duré jusqu’à la publication
d’un arrêté préfectoral, en août 2005,
fixant la réalisation d’une série de
travaux dans les 21 mois. Imporgal
s’est engagé, en juin dernier, à les
exécuter tout en modifiant l’usage
de ses cuves. L’une de ces cuves de
2000 m 3 , la plus au nord donc la plus
proche de Saint-Marc, a été remplacée
par un réservoir sous talus de
3 000 m 3 . Une autre de 3 000 m 3 a
vu, en attendant son remplacement
par un réservoir sous talus de même
capacité, son remplissage réduit de
moitié, alors que les trois sphères
les plus petites de 1 500 m 3 ne sont
désormais remplies qu’à hauteur de
350 m 3 . Le tout a été complété, pour
un coût total de 10 millions d’euros,
par l’amélioration de la sécurité des
postes de chargement des camions et
des wagons, ainsi que celle des chaînes
de détection des fuites.
Cette nouvelle situation permet,
depuis mars 2008, aux services de
l’urbanisme de BMO de tenir compte
de nouvelles dimensions des zones
à effets. Elles sont réduites à 715 m
et 880 m, et touchent moins en

conséquence le secteur pavillonnaire
précédemment concerné. À terme,
quand l’ensemble des travaux aura
été réalisé, ce qui est envisagé pour
janvier 2010, le Bleve étant sérieusement
amoindri par l’enfouissement
des cuves, les limites des deux zones
seront de 360 et 450 mètres. Cette
mise en plus grande sécurité du site
figurera dans le prochain plan particulier
des risques technologiques
de Brest, qui devait être adopté par
l’État en 2006, mais son élaboration
a pris du retard.
Christian Campion

sillage 129 mai-juin 2008

2008
Une fête maritime et… joyeuse
Davantage de bateaux inscrits, encore plus de billets prévendus, des partenaires en
plus grand nombre, des entreprises toujours intéressés… Brest 2008 se présente sous
les meilleurs auspices. Avec un nouveau chef d’orchestre pour animer les quais.
1 701. Le 16 avril dernier, 1 701
bateaux avaient renvoyé leur bulletin
d’inscription aux organisateurs de la
fête. À deux mois du rassemblement,
on peut tabler sur une flottille comprise
entre 1 800 et 2 000 bateaux.
Cette armada se renouvelle par rapport
aux précédentes éditions : 30 %
des bateaux et des équipages vont
découvrir Brest et sa rade.
Animations. Sa carte de visite
fait état de 25 ans d’expérience dans
les fêtes et événements les plus variés
(du Carnaval de Nice à l’Incroyable
pique-nique en passant par la Techno
Parade et le Train Capitale), le scénographe
Gad Weil veut apporter une
touche de folie à la fête maritime
en ponctuant le site d’interventions
artistiques et d’animations ludiques.
L’agitateur ne manque pas d’idées…
La voile humaine. Gad Weil
sollicite ainsi de solides et sportifs
gaillards pour composer une voile
humaine suspendue sous le pont de
Recouvrance ! Chaque jour de la fête,
à heure fixe, s’érigera un incroyable
échafaudage humain au-dessus de la
Penfeld, face au trois-mâts roumain le
Mircea. Cette voile humaine évoquera
le spectacle des marins grimpant dans
les vergues des grands voiliers.
Les “carnavaleurs”. Le scénographe
avance aussi l’idée d’une
troupe de 150 volontaires de tous
âges pour former, à l’instar des écoles
de samba du carnaval de Rio, un
groupe éphémère de spectacle de rue.
Ces « carnavaleurs » se produiront
tous les jours sur les quais dans une
“déambulation chorégraphiée et costumée”
au rythme de l’hymne officiel
de Brest 2008.
Une Nuit du Tonnerre.
Autre animation inédite : le soir du
14 juillet, une grande déambulation
nocturne – “tel un banc de tacauds”
- partira de la place de la Liberté vers
le port de commerce afin de célébrer
la fête nationale et Brest 2008. Cette
troménie bruyante, colorée, délirante
pourra entrer (gratuitement) dans le
site de la fête pour assister au feu
d’artifice.
Le tunnel du frisson. Pendant
les six jours de la fête, le fameux
tunnel reliant le port de commerce
aux quais militaires de la Penfeld
se transformera en tunnel… de la
peur ! Enfin pas tout à fait : mais
Gad Weil imagine une originale “mise
en son” de cet espace sombre et peu
accueillant inspirée de la vie maritime,
un passage aussi mystérieux
que ludique “pourvoyeur de délicieux
frissons”…
Embarquez. À Brest, les bateaux
naviguent ! Ce qui réserve toujours un
spectacle exceptionnel pour ceux qui
peuvent assister à ces évolutions en
rade de Brest. Les visiteurs de Brest
2008 n’en seront pas privés. Un “pool”
d’une vingtaine de vedettes totalisant
4 000 places assurera des rotations
d’une heure et demie. Au final, c’est
près de 80 000 personnes qui pourront
embarquer. Grande nouveauté
de cette édition : des embarquements
sur voiliers traditionnels. Une
dizaine de voiliers assureront trois
rotations quotidiennes. Chaque jour,
ce sont ainsi près de 3 000 nouveaux
“apprentis équipiers” qui découvriront
en situation réelle la navigation sur
ces voiliers traditionnels.
> www.brest2008.fr
sillage 129 mai-juin 2008

en bref
L’électronique se recycle
aussi au Spernot !
Désormais, lorsque vous achetez un nouvel appareil électrique ou électronique,
vous vous acquittez d’une taxe supplémentaire appelée “Eco-taxe” ou “Ecoparticipation”
pour le recyclage de l’équipement. Lorsque vous achetez une
machine à laver, un sèche-linge ou une gazinière, le magasin doit reprendre
votre ancien équipement et se charger de s’en débarrasser.
Hors de question donc d’abandonner les anciennes carcasses sur le trottoir,
dans votre poubelle ou dans les bacs de tri sélectif du quartier, sous peine de
se voir infliger une facture pouvant s’élever à 166 .
« Les déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E) peuvent
contenir des substances potentiellement dangereuses, insiste Caroline Leroux,
responsable “qualité du tri” à la direction Propreté – Déchets de Brest
métropole océane. Aussi, il convient de les ramener aux magasins où ils ont été
achetés ou de les déposer à la déchetterie du Spernot uniquement. Ils seront
ensuite dépollués, démantelés et recyclés pour obtenir de nouvelles matières
premières ».
A Brest, c’est à la déchetterie du Spernot uniquement pour l’instant que les
usagers sont invités à déposer gratuitement leurs anciens équipements. Quatre
grandes familles sont concernées par ces mesures : le gros électroménager froid
(réfrigérateurs, congélateurs), l’électroménager hors froid (lave-vaisselle, fours
micro-onde, sèche-linge…), les petits appareils électriques (sèche-cheveux,
consoles de jeux, aspirateurs) ainsi que les écrans TV ou d’ordinateurs.
Pour les personnes ne disposant pas de véhicule, il convient de rappeler que
la Direction Propreté-Déchets de la collectivité organise une collecte des
encombrants (intervention sur rendez-vous)
> Direction propreté-déchets 02 98 34 32 14
Tous les jours Le dimanche
D’octobre à mars
8h30 - 12h30
13h30 - 18h
9h30 - 12h30
13h30 - 18h
D’avril à septembre
8h30 - 12h30
13h30 - 19h30
9h30 - 12h30
13h30 - 18h
sillage 129 mai-juin 2008
Un été bleu, blanc et jaune
L’accueil du Tour de France et l’organisation de Brest
2008 revêtent différents aspects. Balcons et jardins
seront mis à contribution ! L’idée : accueillir les
visiteurs dans une ville fleurie aux couleurs de ces
deux événements.
Une ville encore plus fleurie, c’est
l’invitation lancée à chaque habitant
pour accueillir les visiteurs
cet été. Si la direction des Espaces
verts de la collectivité s’attelle
déjà à cette tâche (avec le brio qui
lui a valu un grand prix national),
le fleurissement réalisé par les
particuliers est tout aussi important.
Leurs jardinières devront être
aux couleurs de la mer. Ont été
choisis le bleu, le blanc, le jaune,
le gris argent et le vert clair. Les
jardiniers de la ville ont sélectionné
une douzaine de plantes dans
les dégradés de bleu, de jaune et
de blanc. « 90 % des fleurs sont
faciles à trouver dans les grandes
surfaces, les jardineries et les fleuristes,
précise Jean-Marc Provost,
technicien en fleurissement à la
direction des espaces verts. Citons
L’eau en questions
par exemple les ageratum, pétunia,
impatiens, surfinia, cinéraire,
armoise, œillet… Afin d’aider les
apprentis jardiniers, des ateliers
d’initiation à la composition de
jardinières et des conseils en jardinage
sont proposés dans différents
quartiers de la ville depuis la
mi-avril. Leur objectif : donner des
conseils techniques pour réaliser
et entretenir les jardinières.
Pour ceux, qui désirent concourir,
le traditionnel concours des maisons
et balcons fleuris se déroulera
début juin. Il récompensera
les plus belles compositions aux
couleurs de la fête, par des prix
spéciaux « Eté 2008 ». On peut
participer seul ou en collectif
(au minimum six appartements),
en s’inscrivant avant le 4 juin à
ce concours. Ce que privilégiera
> www.eau-loire-bretagne.fr
Les villes en mouvement

la
été 08
Fleurissons
ville
le jury : « des compositions sortant
des gammes traditionnelles », explique
Nicole Tessier, responsable de la
direction des espaces verts. Autrement
dit, jouer avec les formes, les
couleurs, les tailles des plantes et
feuillages. Les petites touches d’originalité
peuvent plaire : pots peints,
éléments de décoration… Quant au
fleurissement des espaces publics, la
direction des espaces verts se charge
de répartir plusieurs massifs floraux
aux couleurs de la fête sur plusieurs
ronds points stratégiques (y compris
Un logement à vivre
à Pen-ar-Chleuz) et autre sites privilégiés.
Des décors surprises sur le
thème de la mer sont annoncés.
Dates et lieux des ateliers :
Mairie de l’Europe, mer. 7 mai, de 14h à 16h
Mairie de Bellevue, jeu. 15 mai, de 10h à 12h
Centre-ville, samedi 17 mai, Square
Mathon, de 10h à 12h
Inscriptions : espaces-verts@brest-metropole-oceane.fr,
par téléphone à la direction
des espaces verts (02 98 34 31 46) ou par
courrier Concours des maisons et balcons
fleuris, Hôtel de ville, 29222 Brest Cedex 2
Quel design pour le tramway ?
> www.letram-brest.fr

en bref
Tramway, la première séance
À l’initiative du Comité Local de la Jeunesse (et en partenariat avec l’association
Côte Ouest), une opération intitulée Ciné Tram a permis à de
nombreux jeunes Brestois de prendre connaissance du projet de tramway de
BMO de façon originale. En effet, si les réunions publiques de concertation,
puis les rencontres spécifiques avec les conseils de quartier, les associations
ont intéressé de nombreux habitants, force fut de constater que les jeunes
y brillaient par leur absence. « Or ce sont les futurs grands utilisateurs du
tramway », regrette Victor Antonio, de la Cellule Tramway à BMO. Afin
d’intéresser les 15-30 ans au tram et d’entendre leurs points de vue sur les
tarifs, les horaires, la place du vélo en ville… le Conseil Local de la Jeunesse
a eu la bonne idée d’organiser une séance de cinéma pas comme les autres
au Multiplexe Liberté. Une séance articulée autour d’une programmation de
huit films courts originaux et décalés (un genre très prisé à Brest) sur le
tramway et les modes de transports… et d’un débat d’une heure avec les
responsables du dossier tramway.
Vous habitez dans une commune proche de Brest. Vous êtes Brestois, mais
vous devez quitter notre ville. Votre famille vit dans une autre région mais
désire connaître notre agglomération…
Nous vous offrons la possibilté de vous abonner ou d’abonner la personne
de votre choix au magazine Sillage (7 numéros par an). Découpez ou
recopiez ce bulletin et renvoyez-le, avec votre règlement (10,15 pour la
France métropolitaine ; 15,40 pour les DOM-TOM et l’Étranger,
à l’ordre du Trésorier Municipal à : Sillage, BP 92206, 29222 Brest, Cedex 2
Nom Prénom
Adresse
sillage
Code Postal Ville
sillage 129 mai-juin 2008
Kreizenn an Arzioù Pobl

même
Un mémorial de lumière
pour l’abri Sadi Carnot
Symbole des meurtrissures de la Seconde guerre mondiale, l’abri Sadi Carnot fait l’objet de
travaux de rénovation dans sa partie extérieure. La première phase d’une mise en valeur
qui doit aboutir à la transformation du site en véritable mémorial.
eu connu des Brestois et pourtant
si emblématique du siège
de la ville pendant la Seconde
guerre mondiale. Depuis la
nuit du 8 au 9 septembre 1944, où
plus de 800 personnes (373 civils
brestois et entre 500 et 600 militaires
allemands) périrent à la suite de
l’explosion accidentelle d’une réserve
de munitions, l’abri Sadi Carnot
constitue un haut lieu de la mémoire
brestoise. Avec une entrée discrète
rue Emile-Zola, le long du musée des
Beaux Arts, ce tunnel de 560 mètres
de long chargé d’histoire douloureuse
cultive néanmoins une certaine
confidentialité. Même si des milliers
de personnes ont pu le visiter lors
d’ouvertures ponctuelles comme lors
du 50e P
anniversaire de la Libération,
les Journées du patrimoine ou les
visites des scolaires organisées par
la Ville ou les associations, l’endroit
manque de visibilité. « L’abri reste
encore trop méconnu et sa signalisation
est discrète », regrette Marc
Coatanéa, l’adjoint au maire chargé
des anciens combattants et victimes
de guerre.
L’idée de donner à l’abri une nouvelle
dimension a longtemps été évoquée,
mais c’est en avril 2006 que la décision
de lancer des travaux de mise
en valeur a été prise. En concertation
avec un collectif d’associations
réunies autour de l’Université européenne
de la Paix, la collectivité a
lancé une réflexion pour faire de
l’abri « un lieu de mémoire, d’accueil
et d’information ». Un réaménagement
qui concerne à la fois la partie
haute du lieu, du côté de la rue Emile
Zola, et la partie basse du côté de
la porte Tourville. Avec un principe
fondamental qui sous-tend toute
l’opération : la mise en valeur est
guidée par le double cheminement
de la lumière et de la transparence.
Au début du mois d’avril, les premiers
coups de pelle ont été donnés
sur la partie haute du site pour
une fin des travaux prévue cet été
au moment des fêtes maritimes de
la ville. D’un montant de 400 000 ,
ce chantier comprend la réfection du
trottoir avec la création d’un dallage
de plain-pied en béton surfacé, et
la sécurisation de l’ensemble grâce à
l’installation d’une structure en verre
et acier en forme de doigt. Abîmé
par le poids des ans, l’escalier sera
également refait. L’ensemble bénéficie
d’une mise en lumière spécifique.
« Il ne s’agit donc pas d’un
simple réaménagement, mais bien de
la construction d’un mémorial comme
l’a souhaité la ville », précise Régis
Petton, de la société Idea Ingénierie
qui a collaboré au projet. Une
réflexion est par ailleurs engagée
avec le service des Espaces verts
pour « prolonger l’esprit paysager »
autour de l’entrée. L’inauguration
de cette partie haute de l’abri est
programmée le 9 septembre, date
anniversaire de la tragédie, mais elle
prendra également tout son sens lors
de la Journée des Abris organisée le
18 septembre dans le cadre de la
commémoration de la Libération.
Pour la partie basse du site, du côté
de la porte Tourville, la date de début
des travaux n’est pas encore fixée.
« J’ai bon espoir que cela aboutisse
en 2009 », explique Marc Coatanéa.
Ce chantier doit faire face à plusieurs
contraintes : le cadre réglementaire
des lieux ouverts au public, la grande
sonorité et humidité du lieu, faciliter
l’accès pour les personnes à mobilité
réduite, ainsi que la volonté de simplifier
le fonctionnement. Menée par
Christine Berthou-Ballou, directrice
des Archives municipales et communautaires,
une réflexion est en
cours à ce sujet avec le collectif des
associations. Une exposition devrait
ainsi être installée. À terme, la scénographie
intérieure devra concilier
la mise en valeur architecturale et le
respect la solennité de ce lieu… qui
a failli se transformer en abri antiatomique
dans les années 60. Avec
ce projet de mémorial, c’est tout le
passé d’une histoire tragique qui va
s’inventer un avenir.
Rémi Morvan
sillage 129 mai-juin 2008

même
Une vigie pour les aînés
D’après l’Organisation
Mondiale de la Santé, est
considéré comme “personne
âgée” tout individu ayant
au moins 60 ans. Un
seuil “théorique” atteint
sans encombre par de
plus en plus d’entre nous,
mais à partir duquel les
difficultés ne font souvent
que commencer. À Brest,
l’antenne CLIC propose des
réponses adaptées pour
aborder cette étape de vie
sereinement.
Perte d’autonomie de la personne,
problème de mobilité
et d’isolement, fonctionnalité
des logements… force est
de reconnaître que le vieillissement
général de la population soulève
aujourd’hui un certain nombre de
questions auxquelles notre société
peine parfois à répondre. À Brest,
c’est au Centre Local d’Information
et de Coordination pour les personnes
âgées (CLIC) que revient la lourde
de charge de trouver des réponses
adaptées à ces problématiques
souvent complexes. « L’antenne CLIC
est un dispositif porté par le CCAS
sillage 129 mai-juin 2008
de Brest et dépendant du Conseil
général du Finistère qui en assure
la labellisation officielle », explique
Véronique Abaléa, la responsable de
la structure.
Désormais située au 50 rue du Château
après son récent déménagement
de la rue Jean-Jaurès, l’antenne
CLIC de Brest assure deux types
de missions : « La première d’entre
elles consiste à accueillir, orienter et
informer les plus de 60 ans et leur
entourage, précise Véronique Abaléa.
L’autre mission est d’évaluer
les besoins et d’élaborer des plans
d’aides visant à favoriser le maintien
Un forum “Bien vieillir chez soi”
> Office des Retraités de Brest, 02 98 80 30 03
office-retraites.brest@wanadoo.fr
à domicile des personnes âgées ou
handicapées ».
Tandis que trois coordinatrices du
CLIC se relaient chez les personnes
âgées et handicapées bénéficiant de
l’aide sociale afin de définir avec
elles les dispositifs qu’il conviendrait
de mettre en place pour
assurer leur maintien à domicile
(portage de repas, mise en place
de téléalarmes, hébergement temporaire,
etc.), une seconde unité
est quant à elle chargée de l’Aide
Sociale Légale, c’est-à-dire de la
constitution des demandes de prises
en charge de frais d’hébergement
sur lesquels le Conseil Général sera
amené à statuer.
Travaillant en réseau avec les partenaires
institutionnels et associatifs,
l’antenne CLIC de Brest a également
un rôle de veille, qu’elle assure par
le biais de son équipe de portage
de repas à domicile : « Le portage
existe depuis plus de vingt ans à
Brest, mais il est aujourd’hui bien
mieux organisé, constate Colette Le
Hir, sa responsable. Les repas sont
confectionnés au niveau de la cuisine
centrale par la Sodexho, notre
prestataire de service, puis livrés
quatre fois par semaine au domicile
des personnes par l’intermédiaire de
six véhicules, désormais bien repérables
de la population. Cela représente
autant de visites de veille chez
des personnes qui attendent toujours
notre passage avec impatience ».
Avec une population de « personnes
âgées » estimée à 19 % à Brest
(recensement de 1999), le travail ne
manque donc pas pour les agents de
l’antenne CLIC : « Aujourd’hui, nous
voyons bien que les gens vieillissent
mieux et plus longtemps qu’auparavant,
conclut Véronique Abaléa.
L’objectif de nos équipes est donc
d’apporter les réponses les mieux
adaptés aux usagers afin que cette
étape de leur existence se déroule le
mieux possible et autant dire que de
se côté là, nous n’allons pas manquer
de travail dans les années à
venir ir »

Les Conseils de quartier
s’ouvrent à toutes
les bonnes volontés
Les élections municipales passées, le renouvellement
des Conseils Consultatifs de Quartier est en marche. Les
personnes intéressées ont jusqu’au 24 mai pour s’inscrire.
F
aire vivre la démocratie de proximité
en donnant la parole aux
habitants. Créés en 2003, renouvelés
par moitié une première fois en 2005,
les Conseils Consultatifs de Quartier
(CCQ) engagent un nouveau processus.
Après les élections municipales,
les sept conseils (y compris le nouveau
quartier de Saint-Pierre) sont
soumis au renouvellement de leurs
membres avec des inscriptions ouvertes
jusqu’au 24 mai. L’installation
officielle sera effectuée le 16 juin par
François Cuillandre, et le début des
séances programmé en septembre.
Jusqu’à fin mai, des plaquettes vont
être distribuées et des permanences
sont prévues dans les mairies de quartier
pour informer les habitants souhaitant
participer à ces groupes de
travail. « Il y a une attente de la part
des habitants, des anciens conseillers
sont également partants pour recommencer
», soulignent Yolande Schneider
et Pierre-Yves Brouxel, du service
Direction de la Proximité à la mairie,
qui rappellent l’objectif des Conseils
de Quartier : « Ils peuvent donner leur
avis sur des projets dans les quartiers,
dans la ville et l’agglomération. Entre
les élus et les habitants, les idées doivent
aller dans les deux sens ».
Lieux de débats et d’initiatives
citoyennes, les Conseils vont connaître
une évolution importante avec
deux changements notoires. À commencer
par la suppression, au sein de
chaque conseil, d’un nombre limité
de places réparties entre les élus,
les associations et les habitants. « Il
n’y aura plus de tirage au sort des
conseillers, toutes les bonnes volontés
sont les bienvenues ». Il suffit d’avoir
plus de 16 ans. Autre nouveauté,
la création d’un groupe inter-quartiers
va permettre de « créer un lieu
d’échanges entre des conseillers des
différents quartiers et auprès des
habitants. C’était quelque chose de
très demandé ».
Ces évolutions sont issues de la réunion-bilan
qui s’est tenue en novembre
dernier. Après la rédaction d’une
charte des relations entre les élus,
les services de la collectivité et les
Conseils de Quartier, de nouvelles
idées ont émergé pour permettre un
meilleur fonctionnement des CCQ en
termes d’information, de consultation,
de concertation et d’initiatives.
sillage 129 mai-juin 2008

sillage 129 mai-juin 2008

même
Le nouveau visage du Petit Jardin
Patrimoine emblématique de la ville de Brest, l’ancienne salle de bal du Petit Jardin,
située rue Anatole France à Recouvrance, va prochainement connaître une nouvelle vie.
La collectivité a en effet décidé de procéder à un programme de requalification urbaine du
site qui devrait accueillir 64 nouveaux logements d’ici 2010.
QQue de gaîté-z-et que d’entrain
! / Jusqu’à 4 heures l’
lendemain matin / Dans les
salons du p’tit jardin, /A
Recouvrance. »
Comme le chantait Henri Ansquer
dans la fameuse Complainte de Jean
Quéméneur, il fut un temps pas si
lointain où le tout Brest venait s’encanailler
du côté de Recouvrance,
dans une immense salle de bals où
marches, valses, tangos et autres
slows servirent de prétexte à maintes
rencontres. « Ce café-salle de danse
qui a été créé en 1865 par M. Le Treut,
un commis-officier de la Marine, a véritablement
pris son envol en 1908 lorsque
M. Guillerot, qui avait notamment
œuvré à l’Hôtel Métropole de Moscou,
en a pris la direction », explique Christine
Berthou-Ballot, responsable des
archives municipales et communautaires
de Brest métropole océane.
Transformée en piste de patins à roulettes
par les Anglais et les Américains
rue Anatole France
en 1917, avant de servir de casernement
à quelque 300 soldats allemands
en 1940, l’ancienne salle de banquets
et de fêtes de familles n’aura pas
échappé aux soubresauts de l’Histoire
locale. Après plus d’un siècle d’activité,
c’est finalement le 1 er janvier 1967 que
le Petit Jardin a définitivement mis la
clé sous la porte. Pour ne pas laisser
sombrer dans l’oubli ce lieu emblématique
de la vie culturelle brestoise, dont
l’enseigne est encore visible au 268 de
la rue Anatole France, Brest métropole
océane a décidé de procéder à un programme
de requalification urbaine de
celui-ci : « D’ici 2010, 64 logements,
comprenant 11 maisons, 16 logements
intermédiaires et 37 logements collectifs
vont être construits sur le site »,
explique Dominique Barbu, chargée
d’opération à la direction “aménagement
urbain”. 40 % de ces nouveaux
logements seront de coût abordable
pour assurer une accessibilité aux
familles ».
Même si de par leur vétusté, la démolition
des anciens locaux s’avérait inévitable,
pas question toutefois de faire
table rase du passé ! « L’opération
du Petit Jardin constitue à la fois une
opération de développement urbain
et de développement social visant à
créer un îlot urbain bien intégré dans
le quartier », précise Jacques Quillien,
adjoint au maire. Le cahier des charges
imposé par la collectivité au futur
promoteur reposait sur différents
critères allant de
la diversité urbaine
à la mixité
sociale,
en passant par la prise en compte de
la mémoire collective de ce site emblématique
de la ville ».
Pour que ces différents volets soient
intégrés, une concertation préalable
avec le conseil de quartier de la
Rive Droite, les associations riveraines,
les élus et les services de l’agglomération
a d’ailleurs eu lieu au
cours des derniers mois. Celle-ci a
permis d’affiner le projet sur lequel
va désormais plancher le promoteur
retenu, le groupe alsacien Stradim
associé à l’architecte Edith Girard.
« Cette résidence privée qui s’étendra
sur quelques 6 000 m ² restera ouverte
sur le quartier avec des cheminements
accessibles à tous, ouvrant sur un verger
crée en cœur d’îlot et sur une jolie
petite promenade le long de la source
Sainte Péronnelle, que ce projet nous
a permis de redécouvrir », souligne
Jacques Quillien. Une touche bucolique
donc pour un Petit Jardin qui
va enfin pouvoir refleurir prochainement
à Recouvrance…
Christophe Blanchard
sillage 129 mai-juin 2008

Dans
Les nouveaux adjoints de quartier
Les électeurs ont choisi et reconduit François Cuillandre dans le fauteuil de maire de Brest. Autour du premier magistrat
de la ville, 21 adjoints et 20 conseillers municipaux vont constituer l’exécutif de la ville de Brest. Et parmi ces élus, on
compte sept adjoints de quartier, pivots majeurs du conseil municipal en raison de leur proximité avec les habitants. Brest
compte cinq mairies de quartier et sept adjoints de quartier : le centre-ville doit en effet être considéré comme quartier
en tant que tel et un nouveau quartier – Rive droite Ouest – est en cours de constitution (l’intitulé de ce quartier est
d’ailleurs provisoire). Voici ces sept adjoints de quartier : Jacqueline Héré (Bellevue) et Nathalie Chaline (Saint-Marc) ;
Hosny Trabelsi (Europe), Isabelle Le Glas (Lambezellec), Jacques Quillien (Rive droite Est), Patricia Salaun-Kerhornou (Rive
droite Ouest) et Reza Salami (centre-ville).
Le cours d’Ajot au pied du mur
Ces derniers temps, les services techniques de Brest Métropole
Océane ont pu constater que le mur de la partie ouest du
cours d’Ajot, à proximité immédiate du Château, avait tendance
à piquer dangereusement du nez vers l’avenue Roosevelt.
Désorganisés par la poussée d’un remblai trop lourd, les
remparts de 8 à 12 m de haut vont donc être renforcés sur
une centaine de mètres. Mis en œuvre par Brest métropole
océane, les travaux de consolidation dont le coût s’élève à
450 000 euros ont débuté fin mars.
« Pour éviter que la structure ne continue à déverser, nous
allons remplacer le remblai existant par un remblai plus léger,
explique Philippe Rybski, ingénieur de la collectivité. Par
ailleurs, nous allons forer le mur et mettre en place des tirants,
sillage 129 mai-juin 2008
avant de rejointoyer le tout ». À la demande de l’architecte
des Bâtiments de France les tirants seront incrustés et masqués
dans la maçonnerie pour que l’ouvrage ne perde rien de
son aspect originel. Les remparts du cours d’Ajot ne devraient
donc pas tarder à retrouver leur aplomb d’antan. Durant les
travaux, qui s’achèveront à la fin du mois de juin, la circulation
automobile sur l’avenue Roosvelt ne sera pas perturbée ;
par contre, la bande cyclable menant au port sera neutralisée
durant cette période. À noter que juste après l’été, ce sera au
tour du square du cours d’Ajot de bénéficier d’un petit lifting,
avec la mise en place de nouvelles plantations et la création
d’une aire de jeux pour les enfants âgés de 2 à 6 ans.
S
amedi 17 mai, les habitants
de Saint-Martin sont conviés
à venir se rencontrer du côté de
la place Guérin pour fêter le Printemps.
Au menu de cette journée
conviviale, débats, échanges et
balades autour d’un quartier en
passe de connaître une véritable
cure de jouvence.
Les plus perspicaces auront remarqué,
à travers la coloration de
certaines de ses façades, que le
quartier de Saint-Martin est en
train de changer. Il faut dire que
depuis 2005, un ambitieux projet
urbain y est en cours avec au programme
plusieurs chantiers d’envergure.
Parmi ceux-ci, il convient
de citer l’opération OPAH-RU visant
à réhabiliter les logements les plus
vétustes, mais aussi le réaménagement
de la ZAC Foucauld en espace
d’habitat ou encore la revitalisation
de l’îlot Proudhon (l’immeuble
va être restauré et l’ancien
cinéma l’Avenir sera transformé
en salle polyvalente) qui permettra
au quartier de conserver son
attractivité : « Plusieurs réunions
visant à informer les habitants ont
déjà eu lieu jusqu’ici, précise Pierre-Yves
Brouxel, responsable de la
maire de quartier Brest-Centre. La
journée qui se déroulera le 17 mai

aura quant à elle pour objectif de
faire du lien entre ces différents
chantiers, afin que les habitants
comprennent mieux la philosophie
générale du Projet Saint-Martin ».
Ni kermesse, ni fête de quartier, le
Printemps de Saint-Martin n’en restera
pas moins une journée conviviale,
l’occasion pour les habitants
de venir échanger et participer à
quelques balades animées par des
techniciens et des agents de la collectivité
: « Notre base de départ
sera la place Guérin où le public
pourra trouver des informations sur
les travaux en cours et à venir, explique
Pierre-Yves Brouxel. À partir de
là, grâce à l’appui des associations
de Saint-Martin, nous allons proposer
des circuits à travers le quartier ».
Au détour des rues, des équipements
de quartier et même des jardins, les
promeneurs seront invités à faire
des propositions concrètes sur le
devenir de certains lieux pittoresques
du secteur comme le lavoir de
la rue Conseil. L’autre ambition de
cette journée sera également de
réfléchir sur le renforcement du lien
social dans un quartier connu pour
son éclectisme.
> Rens. Pierre-Yves Brouxel
(Tél. 02 98 00 88 49)
Bellevue se met au tri sélectif
Depuis 2005, Brest métropole habitat installe au pied de son parc locatif, des conteneurs
permettant aux habitants d’effectuer un tri sélectif de leurs déchets. Après Kerourien,
Lambezellec et Queliverzan, c’est au tour du quartier de Bellevue d’en être équipé.
D
epuis 2005, Brest métropole
habitat a engagé quatre millions
d’euros dans un programme de conteneurs
enterrés. Nouvelle étape dans
ce maillage très “sélectif” : le quartier
de Bellevue. « Nous achevons actuellement
une première tranche d’installation
de 65 conteneurs enterrés dans
le secteur de Kerhallet-Quizac, explique
Jean-Baptiste Moysan, chargé de
communication à BMH. Ceux-ci seront
opérationnels le 1er juillet prochain ».
En septembre, BMH procédera à des
installations complémentaires du côté
de la rue d’Aquitaine et au 5 de la rue
de Fougères, avant d’achever ce tour
de Bellevue par le secteur de Kergoat.
« Ces installations de conteneurs
enterrés améliorent le cadre de vie des
habitants, souligne Martine Dallet, de
la mairie de Bellevue. Les nouveaux
bacs sont en effet moins odorants, plus
esthétiques et moins bruyants ».
Autres grands bénéficiaires de ces
installations : les gardiens de Brest
métropole habitat. « Avec la suppression
des vide-ordures dans les immeubles,
nos gardiens n’ont plus à faire
autant de manutention que par le pas-
Mission locale de l’Europe : un tremplin vers l’emploi
Le 12 décembre dernier, l’antenne « Europe » de la mission
locale du Pays de Brest emménageait dans la nouvelle mairie
de la rue Saint-Jacques. Auparavant, c’est du côté de la rue
de Villeneuve qu’Harold Vilquin et son équipe de conseillers
œuvraient afin d’aiguiller les jeunes âgés de 16-25 ans vers
une insertion professionnelle réussie : « La particularité de la
mission locale de l’Europe, par rapport aux trois autres antennes
de la ville, réside dans la jeunesse de nos usagers, explique
Harold Vilquin. Ici les décrochages scolaires précoces sont
relativement courants ».
Avec un bas niveau de qualification (61 % du public accueilli
possède une formation inférieure au BEP ou au CAP), les jeunes
« décrocheurs » se retrouvent souvent dans des situations
d’insertion délicates. Pour orienter et épauler ces usagers
dans leurs démarches d’accès à la formation et à l’emploi,
la structure peut compter sur une petite équipe dynamique.
sé, confirme Jean-Baptiste Moysan.
Ils disposent donc de plus de temps
pour effectuer leurs autres missions,
c’est-à-dire entretenir et sécuriser les
immeubles, mais aussi faire du lien
avec les locataires ».
Mais au-delà de la dimension écologique
de la démarche “tri sélectif”, l’installation
des conteneurs sur Bellevue
revêt un important volet comme le
précise Caroline Leroux, responsable
“qualité du tri” à la direction Propreté
Déchets de Brest métropole océane :
« En partenariat avec l’Association Don
Bosco, nous allons recruter et former
huit jeunes animateurs du tri, originaires
du quartier, qui passeront du
13 au 30 juin chez les locataires pour
les informer des modalités d’utilisation
de ces bacs de tri sélectif ».
Une approche écologique et éducative
originale qui devrait d’ailleurs se
poursuivre, puisqu’à l’horizon 2011,
ce sont près de 10 300 logements qui
seront concernés par ces nouvelles
installations effectuées par BMH.
À l’accueil, Sandrine Marzin se charge d’aiguiller les visiteurs
vers l’un des trois conseillers de l’antenne (Stéphanie Fleuriot,
Harold Vilquin et Olivier Hacherez) qui, après un entretien
préliminaire visant à évaluer le parcours scolaire et personnel
du jeune, établit avec lui une feuille de route individualisée,
au bout de laquelle se profilera un emploi stable et durable.
Une démarche de service publique qui s’inscrit en cohérence
avec celles des différents partenaires présents dans la mairie
de l’Europe (service d’état civil, Point d’information et de
médiation multiservices…) : « En venant nous trouver à la
mission locale, les jeunes peuvent désormais trouver de nombreux
interlocuteurs qui faciliteront l’ensemble de leur cheminement
administratif, ce qui accélérera à terme leur insertion
professionnelle », conclut Harold Vilquin.
sillage 129 mai-juin 2008

en bref
Lundis de la Santé
Prochains rendez-vous : l’anorexie (26 mai), éthique médicale : fin de vie et
droits (16 juin). Les Lundis de la Santé se déroulent de 18h30 à 20h dans les
amphis 500 et 600 de la faculté de Droit (12 rue de Kergoat). Entrée libre et
gratuite.
> Service Santé publique, 02 98 80 86 60
www.forumsantebrest.net
Des vacances avec le Secours Populaire
Comme tous les ans, le Secours Populaire prépare le séjour d’enfants en famille
de vacances. Si vous êtes prêts à partager votre maison ou votre lieu de vacances
avec un enfant de 6 à 10 ans pendant 15 à 18 jours, le Secours Populaire
vous propose d’organiser cet accueil bénévole.
> Andrée, 02 98 44 48 90 (du lundi au vendredi, de 9h à 12h et de 14h à 17h)
Café international
À l’initiative du Bureau Information Jeunesse, le Foyer des jeunes travailleurs
propose un jeudi par mois des Cafés internationaux. Le but de ce projet est de
mettre en place un réseau d’entraide entre les jeunes brestois afin de faciliter
le départ de jeunes à l’étranger, de partager et de présenter des projets réalisés
à l’étranger et d’échanger avec des jeunes d’ici et d’ailleurs. Prochains rendezvous
: les 22 mai et 19 juin, à partir de 18 h, au Foyer des jeunes travailleurs
(8 rue Michelet).
> claire.morvan@bij-brest.org
sillage 129 mai-juin 2008
À l’école de la danse
Sophie-Emeline prête sa plume à la Caf
Un écrivain public pour accompagner les administrés dans leurs démarches : depuis bientôt
un an, Sophie-Emeline Jouanny tient des permanences à la Caisse d’Allocations Familiales
du Nord-Finistère. Un service qui rencontre un succès grandissant.
L’écriture en partage pour mieux
affronter les tracasseries du quotidien.
Depuis mars 2007, le service
“Prête-moi ta plume” de la Caf permet
aux personnes qui le souhaitent,
allocataires ou non, de bénéficier de
la plume de Sophie-Emeline Jouanny
pour rédiger une lettre, remplir un
formulaire ou toute autre demande
à l’administration. Une idée qui a
germé lorsque la Caf a fait appel à la
jeune femme, titulaire d’un diplôme
d’écrivain public et auteur conseil,
pour rédiger une biographie de l’institution.
Un travail qui a débouché
sur “De l’autre côté du miroir” qui
retrace 60 ans d’histoire(s) de la Caf
du Nord-Finistère. Pour s’être plongée
dans les arcanes de l’établissement,
Sophie-Emeline Jouanny était
Le collège Lesven-Jacquard et le Conservatoire de Brest vont créer une
classe à horaires aménagés pour la danse à la rentrée 2008. Cette classe
permettra aux futurs élèves de sixième de suivre un enseignement artistique
sur le temps scolaire à raison de six heures par semaine. Les cours seront
dispensés au Conservatoire et au collège : danse contemporaine, classique,
jazz, danses traditionnelles, hip-hop, formation musicale et culture chorégraphique…
Les dossiers d’inscription sont à retirer auprès du Conservatoire
de musique, de danse et d’art dramatique de BMO (16 rue du Château,
02 98 00 87 04).
> Rens. : collège Lesven-Jacquard (02 98 80 43 93)
du coup bien placée pour mettre en
place ce nouveau service. “Ce travail
sur la biographie s’est déroulé dans un
climat de confiance”. Ce qui a permis
à l’écrivain et à Pierre-Vincent Roux,
le directeur de la Caisse, de définir les
contours de cette mission. La charte
déontologique rédigée à cette occasion
affirme l’ouverture du service
au-delà des seuls allocataires et la
garantie de la confidentialité.
Près d’un an après ces premiers pas,
un premier bilan peut être dressé.
Avec des permanences au siège de la
Caf, au centre l’Escale de Pontanézen
et à l’espace Caf de Morlaix, Sophie-
Emeline présente un emploi du temps
bien chargé entre ses permanences à
mi-temps et son travail en indépendant.
Preuve que l’offre répondait à
une véritable demande. De mars à
décembre 2007, ce sont 144 personnes
et 266 rendez-vous qui ont été
recensés. “Il y a la satisfaction de voir
les gens revenir, mais l’idée n’est pas
de fidéliser, mais d’amener la personne
à l’autonomie”. Courrier à la Caf et à
d’autres administrations, CV, lettre de
motivation, voire d’ordre privé (3 %
des cas) : le travail de relecture, de
correction ou d’écriture dépasse le
simple cadre de la Caf et touche des
populations différentes. “Dans 75 %
des cas, la personne repart avec un
courrier à l’issue du premier rendezvous.
Je peux également l’orienter vers
d’autres services. Je m’adapte à chaque
cas, il n’y a pas de lettre modèle.
Je respecte l’intention de la personne,
j’essaye de voir avec elle où se trouve
son intérêt”.
> Contact : 06 29 60 45 42
sophie-emeline.jouanny@cafbrest.cnafmail.fr

au tac
Citoyen du monde
Bien au-delà de la scène électro brestoise, Naab joue à
saute-frontières. Né à Brest de parents berbères du Maroc,
il ne renie pas ses racines. Venu du hip-hop, il a fait sa
mue et mâtine volontiers sa musique d’accents jazzy et
orientaux. Après “Salam Haleikoum”, un premier album, il
sort “Démocrisis”, marque de son évolution, où il signe et
chante des textes en anglais.
Naab, est-ce votre nom ?
Mon nom, c’est Nabil. Nab, c’est
quelqu’un qui a du bagout, c’est
aussi canine en arabe. Tout ça colle
à ma personnalité. Je suis quelqu’un
qui aime la tchatche et qui croque la
vie à pleines dents. J’ai juste ajouté
un “a” pour les deux canines.
Vos premiers souvenirs
musicaux ?
Ce sont des cassettes de funk de mes
grands frères. On chantait et on dansait
dessus. Ce sont aussi des mariages,
des fêtes, des radios crochets
qu’on faisait.
À l’école qu’écoutiez-vous ?
J’ai, entre autres, été bercé par
Michael Jackson, Led Zep… Je n’avais
pas de frontière. J’avais deux frères
qui étaient dans la musique à Paris et
qui m’envoyaient des cassettes. C’est
comme si j’avais beaucoup lu.
Depuis vos jeunes années,
vous avez pas mal cheminé.
Il y a eu Jazzy Quality. On était 14
du Valy Hir, de Kerourien, de Saint-
Pierre, on faisait des chorégraphies.
C’était pas mal hip-hop. Puis à la fin
des années 1980, il y eu GSR qui est
devenu Hee Soon en 1994.
Les influences à l’âge adulte ?
En fait, j’écoutais tout, de William
Orbit, à Massive Attack, Tricky,
toute la vague de musique anglaise
électronique et d’acid-jazz. Je n’ai
jamais fait comme ces groupes,
mais ça a construit ma propre identité
musicale.
Les dernières ?
Orientales ! En 1997, on a fait une
pause avec Hee Soon. J’ai cherché
à connaître mes origines et je suis
allé au Maroc.
Comment tout cela vous a marqué
dans ce que vous faites ?
J’ai maintenant beaucoup plus
l’impression de ne plus ressentir
d’influence mais de faire ma propre
musique. C’est très éclectique. C’est
du Naab.
Aujourd’hui comment aimeriezvous
qu’on vous définisse ?
Comme un auteur compositeur, au
sens noble du terme dans une recherche
artistique approfondie. Je veux
essayer de voir comment musique
arabe et française peuvent s’imbriquer.
Je suis un citoyen du monde.
Votre premier album s’intitule
Salam Haleikoum, tout un
programme ?
Je voulais me présenter. C’est le
salut musulman : « que la paix soit
avec vous ». C’est sorti au moment
de septembre 2001, mais je l’avais
fini en juin.
Le dernier, Democrisis,
en est-il la continuité ?
C’est le deuxième volet. Je présente
l’environnement dans lequel je vis :
Brest, Paris…
Vos œuvres sont en vente en
ligne : internet, c’est vraiment
un plus ?
C’est carrément un plus. Je vends
sur My Space. Il y a des gens qui
achètent d’Allemagne, du Canada,
des Etats-Unis, de Belgique.
Votre ambition à terme ?
Consolider mon indépendance, pouvoir
produire des artistes et développer
un label Naab.
Une utopie ?
Créer un mouvement artistique brestois.
Voir Brest représenté à travers
le monde comme Bristol ou Philadelphie.
Je pense qu’il y a à Brest des
artistes qui ont le potentiel.
Peut-on dire de vous que
vous êtes un artiste engagé ?
Je suis dans l’engagement quotidien
mais pas forcément politique.
Qu’auriez-vous aimé faire d’autre
dans la vie ?
L’archéologie ou l’architecture, quelque
chose d’assez scientifique.
Le principal trait de votre
caractère ?
L’ambition, ça ne marche pas toujours,
mais c’est mon carburant.
Le don de la nature que
vous auriez aimé posséder ?
Pouvoir guérir.
Quelles sont les qualités
humaines que vous appréciez
chez vos proches et vos amis ?
La confiance, la loyauté.
Ce que vous détestez le plus ?
La traîtrise.
Quels sont vos modèles
dans la vie réelle ?
Ma mère, mon père. J’aimerais leur
ressembler.
Votre devise ?
Aide-toi et le ciel t’aidera.
Quel serait pour vous le plus
grand malheur ?
Ne plus être inspiré, que ce soit en
musique ou tout autre chose.
Votre couleur préférée ?
Le vert.
Le plat auquel vous ne résistez
pas ?
Les lentilles avec de l’ail, du pain et
du beurre salé.
Sous quels autres cieux
pourriez-vous vivre ?
Je vivrais bien dans une palmeraie,
dans le sud du Maroc sous une tente
berbère pour revenir à un esprit plus
nomade.
Et Brest dans tout ça ?
Brest ne ressemble à rien d’autre,
cette ville a son âme, c’est la surprise.
Brest, c’est vraiment ma ville,
une grosse part de ma vie. Certes, il
y a de la misère et l’alcool, mais c’est
aussi la beauté des gens et des lieux.
C’est l’amitié, la fraternité, c’est la
famille, quoi !
Recueillis par Jerôme Le Jollec
sillage 129 mai-juin 2008

de cœur
Ré-Création
Quand la récup’ fait un carton
G
râce à l’association Ré-Création,
le carton de récup’, ce matériau
réputé hors d’usage tout jute bon
pour la déchetterie, acquiert ses
lettres de noblesse. Il entre désormais
par la grande porte dans les
salons et les chambres à coucher
où il s’invite sous la forme de commodes
ventrues, de chevets rigolos,
de bibliothèques ou de fauteuils
en affichant un style baroque, original,
voire franchement décalé. Il
pousse même l’outrecuidance jusqu’à
imiter la préciosité du bois laqué
ou la patine cérusée des meubles
anciens…
Au sein des ateliers du Centre social
de Kérangoff animés depuis janvier
par trois artistes de la région brestoise,
des apprentis cartonniers de
tous âges découvrent les différentes
techniques de fabrication d’un
mobilier en carton incroyablement
résistant. « Les gens créent ainsi
leurs propres meubles à partir des
formes que nous leur proposons mais
qu’ils adaptent selon leurs envies »,
explique Magali Simon, présidente
de l’association.
Initiées au “recyclage artistique”
du carton de récupération par Eric
Guiomar, fondateur de la Compagnie
sillage 129 mai-juin 2008
Bleuzen, Magali, Sophie et Marie-
Thérèse soulignent l’aspect écologique
de leur démarche. « Nous informons
les participants aux stages et
aux ateliers qu’ils peuvent fabriquer
les meubles avec des matériaux écologiques.
Ils peuvent, par exemple,
employer de la colle à base d’eau et
de farine, appliquer des peintures et
des vitrificateurs écolos, utiliser pour
la décoration du papier népalais,
fabriqué artisanalement à partir de
l’écorce d’un arbre et de pigments
naturels. Ce sont peut être des produits
un peu plus chers, mais respectueux
de l’environnement. »
Un concept d’art écologique qui
ouvre de nouvelles perspectives
puisque l’association a été sollicitée
pour créer des canapés et des
fauteuils en carton recyclé placés
dans les halls d’accueil d’entreprises
tournées vers le bio-habitat.
On peut actuellement découvrir à
la bibliothèque Saint-Marc l’une
des réalisations de Ré-Création : un
abribus grandeur nature qui a nécessité
deux mois de travail !
> 02 98 43 64 27
http://recreation.over-blog.fr
Marie-Caroline Bertrac
Challenge inter-entreprises
La régate qui se marre
D
es bateaux, de la bonne humeur
et une certaine idée de l’esprit
d’équipage transposé au monde de
l’entreprise. Alors que le Yacht Club de
la Rade de Brest va fêter ses 50 ans en
septembre prochain, la 29e édition du
Challenge inter-entreprises (du 31 mai
au 1er juin) va occuper le plan d’eau
brestois le temps d’un week-end.
Comme un avant-goût des fêtes maritimes
de juillet, et comme un symbole
d’une année riche en événements pour
le YCRB. “Et puis, ça servira d’entraînement
pour les 30 ans de l’épreuve l’année
prochaine”, sourit Sylvie Dubois,
la vice-présidente du Yacht Club.
Le principe de ces deux journées de
régates est assez simple : chaque
bateau arbore les couleurs d’une
entreprise et se lance dans l’aventure
de la régate. Une particularité
: la « course décalée » permet
aux petits bateaux de partir avant
les gros. « C’est plus convivial, il vaut
mieux raisonner par rapport aux petits
bateaux », explique Michel Bellec,
l’un des organisateurs de la course. Et
pas question de déroger à quelques
règles de ce règlement pas vraiment
comme les autres : « pas de réclamation,
pas le droit d’aborder un bateau,
ni d’engueuler ses concurrents ou son
équipage ! », lance Sylvie Dubois.
Faisant cohabiter tous les niveaux de
pratique de la voile, avec un parcours
sécurisé et adapté à toutes les embarcations,
le challenge reste avant tout
une question de convivialité. Parmi les
récompenses, on trouve une Coupe des
Gentlemen réservée au meilleur équipage
composé exclusivement du personnel
d’entreprise, ainsi que la très
recherchée Cuillère de Bois donnant
lieu à d’âpres batailles nautiques afin
d’avoir l’illustre honneur de terminer
à la dernière place. « Un trophée très
couru », rigolent les organisateurs.
Symbole de l’aspect festif du rendezvous,
la traditionnelle soirée des équipages
animera la salle de l’Astrolabe
au Relecq-Kerhuon avec environ 300
personnes se retrouvant à table pour
parler de leurs exploits nautiques du
jour. Outre la réunion du sport et de
la fête, ce week-end permet « de se
retrouver et d’échanger en dehors du
cadre du travail. C’est un week-end
plaisir sur l’eau avec des collègues »,
souligne Jean Causeur, chef d’entreprise
et membre de l’équipe organisatrice.
Rémi Morvan

V
ous aimeriez bien pédaler le nez
au vent, mais la simple perspective
d’affronter faux plats insidieux
et montées forcément interminables
vous épuise… Le vélo à assistance
électrique est fait pour vous ! Quelques
coups de pédale, et vous avez
soudain la sensation qu’une main
invisible vous pousse en douceur.
Grâce à l’installation d’une batterie
alimentant un moteur de 250
Watts parfaitement silencieux, vous
pédalez sans effort et pouvez avaler
jusqu’à 60 kilomètres de bitume
citadin ou de petites routes de
campagne (l’autonomie varie selon
le type de batterie utilisée). Vélos
loisir et moyen de locomotion écolo,
les bicyclettes à assistance électrique
ont fait leur apparition dans les
rues de Brest au début du joli mois
de mai, tout droit sorties de la boutique
VéloZen - première du genre
dans le Finistère - ouverte par Ronan
Salaun sur le Quai Malbert.
En créant ici son entreprise, ce Breton
de Plouguin expatrié chez les
Ch’tis avant que ce ne soit la mode,
puis à Roissy pour Air France, opère
un retour aux sources. « Au bout de
quinze ans en région parisienne, nous
avons voulu ma femme et moi ren-
VéloZen
La cool attitude
trer en Bretagne. J’ai trouvé un poste
d’électricien en aéronautique chez Brit
Air mais j’envisageais déjà de monter
ma propre société. »
À l’heure du développement durable
et de l’essor des moyens de transport
non polluants, la bicyclette est dans
l’air du temps, le succès du Vélib’
à Paris en témoigne. Ronan Salaun
se lance donc dans la location et la
vente de vélos électriques, idéalement
adaptés au relief de la Cité du
Ponant ainsi qu’à ses environs vallonnés.
Visant une large clientèle
(particuliers, professionnels du tourisme,
entreprises), il met en avant
les prestations de services offertes
par son entreprise telle que, par
exemple, la livraison à domicile et
la récupération gratuite des vélos
en location. Son ambition immédiate
? Trouver des annonceurs qui
pourraient utiliser les vélos comme
supports publicitaires, lui permettant
ainsi de baisser les tarifs de
location (15 euros la demi-journée)
et de démocratiser l’utilisation de
ces merveilleuses machines avaleuses
de côtes.
> 06 82 02 56 49
www.velozen.com
Marie-Caroline Bertrac

angle
Re-tour
du monde
En juin 2006, il quittait le Moulin
Blanc au guidon de son vélo.
Direction… le Moulin Blanc via
les routes du monde. Presque
deux ans plus tard, et 46 000 km
dans les mollets, 32 pays
traversés sur les cinq continents,
François Pouliquen a bouclé son
périple sur la plage brestoise
en compagnie de ses amis et
supporters. Il s’agissait tout
simplement de son second tour
du monde à bicyclette !
sillage 129 mai-juin 2008
Chauds
les coraux
En cette année internationale des récifs
coralliens, Océanopolis consacre sa
nouvelle exposition temporaire à ces
magnifiques mais fragiles écosystèmes
marins que sont les coraux. Ils évoquent
les mers chaudes, les fonds marins
colorés, les plages de sable blanc, bref,
les vacances et le soleil… et le marinchanteur
Antoine, l’un des parrains
de cette exposition. Aujourd’hui, ils
sont gravement menacés : on estime
que 20 % d’entre eux sont morts et
que 30 % pourraient disparaître d’ici
une trentaine d’années. L’exposition
“Chauds les coraux !” est une invitation
à découvrir ces milieux d’une richesse
extraordinaire et à comprendre
comment ils fonctionnent et réagissent
aux agressions, naturelles ou humaines.

Patinage synchronisé
On connaissait la natation synchronisée qui permet à la France de glaner
quelques médailles olympiques, voici maintenant le patinage synchronisé
qui fait la une des gazettes. Organisés par le club brestois Sport et Patinage,
les championnats de France ont réuni 520 participants sur la glace du
Rinklä Stadium, dont les équipes locales des Océanes et des Sterenn’s.
Renc’Arts
sur la place
Danse, rap, graff, hip-hop, skate, capoeira,
slam… les amateurs de cultures
urbaines se sont éclatés le 29 avril
dans les rues de Brest et à la
Carène. La 10 e édition des
Renc’Arts a remporté un
vif succès à l’image de
cette parade haute
en couleurs entre
Jaurès et Liberté.
sillage 129 mai-juin 2008

par ici les sorties…
Danse
C’est la vie ! ??, par la Compagnie
Pockemom Crew. Huit garçons dont
le talent et le style forgés dans la rue
s’imposent désormais sur la scène
des théâtres. Un hip-hop acrobatique
qui ne trahit pas son origine underground.
Mar.13 mai, 20h30, au Quartz
Héritiers de la grande tradition millénaire
et raffinée de l’Inde du nord,
Madhavi et Madhup Mudgal perpétuent
cet hommage envoûtant aux
divinités comme Shiva, dansant la
création du monde.
Ven. 16 mai, 20h30, au Quartz
Humour
Considéré parmi les meilleurs humoristes-conteurs
de ces dernières
années, Fellag propose au public
une lecture de son prochain spectacle
qui sera créé au Festival des
Nuits de Fourvière en juin. Comment
de simples pannes de voiture plonge
une rue d’Alger.
Mar. 20 et mer. 21 mai, 20 h 30 ; Jeu.
22 mai (19 h 30), au Quartz
Théâtre
Voix d’or, voix de stentor…Guy Abgrall
le conteur nous envoûte avec « Je
suis Vécu », tiré de « Satori in Paris »
de Jack Kerouac. En 1965, le poète
de la Beat Génération, de son vrai
nom Jean-Louis Kerouac, débarque
à Brest sur les traces de ses ascendants
bretons. Pour goûter le verbe et
les facéties avinées du routard rimbaldien.
Au bout de la route…
Les 17 et 18 mai, 21h, au Vauban
sillage 129 mai-juin 2008
humour da
Une pièce écrite et mise en scène
par Wadji Mouawad. Un spectacle
fabuleux, événement théâtral de ces
dernières années. L’extraordinaire
Saga d’une traversée du XX e siècle et
de ses fureurs. Une folle quête des
origines.
Les 21 et 23 mai, 20h30 ; le 22, à
19h30, au Quartz
Classique
L’ensemble Matheus en grande formation
dans ce concert symphonique
de haut vol où seront célébrées en
duo la Symphonie n° 83 en sol mineur,
de Joseph Haydn et la Symphonie
Concertante n° 40 de Mozart
Sam. 17 mai, 20h30, au Quartz
Le Collegium Orpheus, sous la
direction de Jean Marc Labylle, les
Ensembles Vocaux Finis Terrae et
Aquilonia, proposent deux chefsd’œuvre
absolus de la musique italienne
du XVIIIe siècle : Les Quatre
Saisons de Vivaldi, et la Missa
Romana, de Pergolèse.
Ven. 13 juin, 20h30, au Quartz
L’Orchestre de la musique des
Equipages de la Flotte tire son origine
des groupes de fifres et tambours
embarqués sur les vaisseaux
amiraux. Ils interprètent ici West Side
Story de Bernstein, les Pins de Rome,
de Respighi et l’Apprenti Sorcier de
Dukas.
Sam. 14 juin, 20h30, au Quartz
Arts de rue
Quand un géant à Barbe Bleue séduit
une évanescente sirène… La baraque
foraine de l’Illustre Famille Buratini
est le refuge des contes de fées revisités
façon Boulevard du Crime.
Les 16 mai, 19h ; et 18 mai, 16h, au
Fourneau
Dix personnages oniriques sont
lâchés dans la ville, théâtre d’une
folle et spectaculaire déambulation.
Musiques, pyrotechnie, performance
d’acteurs… c’est le dernier spectacle-événement
de la compagnie
KaRNaVIrES : Etre ou ne pas être.
Jeu. 29 mai, 21h30, port de co
Folk
Dans la lignée de Léonard Cohen ou
de Joni Mitchell, Marissa Nadler porte
au sublime de splendides mélodies.
La voix fascinante de cette américaine,
adepte de la guitare 12 cordes nous
envoûte d’une subtile mélancolie.
Sam. 17 mai, 20h30, au Vauban
Un couple français qui démontre qu’on
peut chanter un folk song british sans
être ridicule. Sur la base d’un clavier,
d’une guitare sèche ou d’un ukulélé,
ce duo a su s’inventer un univers personnel
original, doux et décalé.
Ven. 23 mai, 20h30, au Vauban
Jazz
Cumulus Big Band & Benoit Delbecq :
une musique dont on peut certes
imaginer les influences - le jazz, les
musiques contemporaines répétitives,
le minimalisme électronique,
les polyrythmies extra-européennes
- mais qui se révèle avant tout une
musique nouvelle, mystérieuse.
Jeu. 22 mai, 20 h 30, Auditorium de
musique (entrée libre)
Un concert exceptionnel réunissant
l’univers jazzistique de Louis
Winsberg et celui de Tcheky Karyo,
dont le premier album, « Ce lien qui
nous unit », est sorti en 2007. Cette
rencontre suivra la projection au
Ciné Liberté, de « Rue de Siam », de
Catherine Pello.
Lun. 9 juin, 21h, au Vauban
Frédéric Briet et Yannick Champion
nous emmènent sur les chemins de
Miles Davis, Herbie Hancock, Roland
Kirk… arpentons cette fin de saison
en compagnie d’un big band de rêve :
les 40 musiciens du conservatoire.
Ven. 12 juin, 21h, au Vauban
Rock
En 1976 déjà, Peter Zaremba, le leader
des Fleshtones, ravageait les salles
de sa vivifiante ardeur. Le son 60’s
est conservé avec une énergie punk,
des influences rythm’& blues, rockabilly,
et surf music instrumentale. Un
grand moment du rock à Vauban.
Mar. 13 mai, 20h30, au Vauban
La soirée extravagante venue tout
droit du Japon. Un phénomène explosif
qui fédère tous les looks décalés
éclectiques : égéries drag, divas
gothiques, gogo dancers fantasques,
cyber-punks, visual keys. Exubérants,
décadents, ces rock-performeurs ont
le sens de la
fête.
Jeu. 15 mai,
20h30, au
Vauban

nse jazz…
Rock agricole hyper festif et déjanté.
Raoul Petite est la crème du n’importe
quoi. Mascarades, contorsions musicales,
le groupe ne connaît pas les coups
de blues, de spleen ou de cafard. Chaque
morceau est d’une imprévisible folie.
Sam. 7 juin, 20h30, au Vauban
Un groupe de rock/ska/salsa revisité en
acoustique. Amplis au placard pour un
album de chansons inédites et de titres
réarrangés façon chanson-swing. Huit
musiciens vitaminés pour des textes
empreints d’ardeur et de poésie.
Sam. 14 juin, 20h30, au Vauban
Electro
T.F. est avant tout un concept artistique,
un collectif de musiciens brestois versé
dans un hip-hop de grande qualité. Dale
Cooper Quartet joue un dark jazz qui
mélange l’électro à l’acoustique, dans
des ambiances dignes du cinéma de
David Lynch.
Jeu. 5 juin, 21h, au Vauban
Le DJ français que le monde s’arrache,
du Sonar de Barcelone à la Fabric de
Londres. Bénéficiant d’un buzz énorme,
d’une technique exceptionnelle, Agoria
est expert dans l’art de raconter une
histoire au travers de ses mixes.
Ven. 13 juin, 23h, au Vauban
Musiques
Retour au Brest des origines pour
Naab, déjà à son troisième album,
après L’étranger et Salam Haleikoum.
Son groove s’affirme encore sans son
dernier opus, Democrisis.
Ven. 9 mai, 21h, au Vauban
Les hommes ont-ils du cœur ? Le
chœur Mouezh Paotred Breizh, chorale
exclusivement masculine, parcourt
la Bretagne et autres pays depuis 13
ans pour faire connaître les clients de
Bretagne. Passion et émotion des polyphonies
bretonnes.
Sam. 24 mai, 21h, église St Martin
Une soirée dédiée aux musiques intenses,
contestataires, parfois sur un mode
brutal. Le punk y croise le fer avec le
hardcore, le reggae, les percus zaïroises
ou le hip-hop. Pour l’instant, au programme,
Burning Heads, punk rock ; et
Mike Ladd Digi-Box, rap alternatif.
Sam. 31 mai, 20h30, la Carène
Khareji (« étranger » en perse), est un
voyage musical, qui, sans en refaire le
parcours, tente de retrouver l’esprit du
voyage de Nicolas Bouvier et de son
œuvre. Un spectacle musical vers de
lointaines contrées.
Ven. 6 juin, 21h, au Vauban
Arnaud Le Gouëfflec & l’Orchestre préhistorique,
Chapi Chapo et les petites
musiques de nuit, Moregeometrico,
trois formations iconoclastes pour une
résidence production du Disque vert n°
3 de la série. Musiques étranges de la
poésie des mondes souterrains…
Sam. 7 juin, 21h, la Carène
La Luciole, pôle d’enseignement des
musiques actuelles, blues, groove,
funk, latino… se glisse sous les feux
de la rampe ! Des amateurs passionnés
arrangent avec talent chanson française,
blues, pop, rock et jazz !
Ven. 20 juin, de 19 à 20h15, et de 21h à
23h30, au Vauban
Chanson
L’Espoir, nouvel album de Cali, le passant
de Brest, ami de Miossec et de la
grande bleue. Entre les sueurs d’un
rock abrasif et un folk mélancolique,
respire la poésie engagée et l’énergie
brute de ce showman vitaminé.
Ven. 16 mai, 20h, Parc de Penfeld
L’univers du groupe Staël brille par son
évidence, sa générosité, son absence
d’ironie, ses portes de sortie et ses
échappées belles, souvent à fleur de
peau, au détour d’un couplet, au détour
d’un refrain... Ce « supplément d’âme »
donne à ses chansons des allures de
classiques, à l’image de La Disgrâce,
single évident et limpide, ou de son dernier
disque, Le temps de dire ouf. Tout
un programme.
Sam. 17 mai, 20h30, l’Alizé à Guipavas
L’Invitation, nouvel album d’Etienne
Daho, plus intimiste et introspectif,
promotionné par une tournée dans des
salles à taille humaine, dévoilant une
facette inconnue de l’artiste. L’un des
piliers fondateurs de la nouvelle pop
française livre à son public de nouvelles
ambiances.
Jeu. 22 mai, 20h, Avel Vor à Plougastel
Après un échec à Graines de Stars en
97, Jenifer s’obstine et décroche le gros
lot de la Star’Ac en 2002. Album, tournées,
amour, bébé… La revoilà en 2007
avec Lunatique, dernier opus qu’elle coécrit
et compose avec son compagnon
Maxime Nucci.
Sam. 24 mai, 20h30, Parc de Penfeld
Une version XXL du duo de Maïon
et Wenn : 4 musiciens et deux danseurs
musclent le show déjanté des
deux artistes résidentes de la Carène.
En avant-première de l’ouverture
des Vieilles Charrues 2008, les deux
chanteuses fétiches de la scène bretonne
viennent nous parler d’Amour…
Fraîcheur printanière indispensable
dans ce monde de brutes ! Seule les
excuses pour raison médicale pourront
être prises en compte…
Mer. 28 mai, 21h, la Carène
Alain Bashung reçoit… Cet orfèvre
ès Musiques à la voix sombre et ténébreuse
s’entoure de ceux qui ont balisé
ses escales. Une croisière singulière et
passionnante, truffée de perles et d’albums
cultes, dont le dernier, présenté
ce soir : Bleu pétrole
Jeu. 29 mai, 20h30, au Quartz
Le groupe désormais incontournable
de la scène française. Un bric à brac
sonore rafraîchissant, entre pop songs
et folk-rock énergique. Le dernier CD
en date affiche de poétiques duos avec
Bashung, Emily Loiseau, Arthur H ou
Jean Rochefort.
Ven. 30 mai, 20h30, la Carène
Révélation 2008 aux Victoires de la
musique... serait-ce parce qu’il a vendu
un million d’albums ? Après les tournées
du Roi Soleil, sa carrière solo a
débuté par un album, Mon paradis, fort
bien promu et fort bien vendu.
Mer. 4 juin, 20h, Parc de Penfeld
Le pilier de l’ex Mano Negra sillonne la
France avec son Radio Bemba Sound
System. Ce vagabond impénitent, star
internationale, n’a jamais posé ses valises.
Invités surprises et DJ’s poursuivront
la fête jusqu’à 2h du matin.
Sam. 7 juin, 20h, Penfeld
sillage 129 mai-juin 2008
Théâtre, expos, musiques, conférences, sports, salons… Retrouvez l’agenda actualisé de la vie locale sur le site :

par ici les sorties…
Exposaquarelles
Nicolas Bouvier,
une vie de bourlingueur
Le suisse Nicolas Bouvier, un
aventurier des temps modernes,
photographe, iconographe, poète,
est l’un des grands écrivains
voyageurs du 20 e siècle. L’héritage
culturel qu’il laisse derrière
lui, dix ans après sa mort, est
considérable. La bibliothèque
d’Etude lui consacre une
rétrospective jusqu’au4 juillet.
Connaître Nicolas Bouvier, c’est
bourlinguer, voyager avec lui,
au travers de ses diverses et
multiples expressions artistiques.
L’exposition présente est intitulée « Nicolas Bouvier et la musique, de Genève
à Tokyo : partitions d’une vie ». Car la difficulté de l’exposition fut bien de
trouver le bon profil pour évoquer ce bourlingueur hors normes. La photo,
la poésie, l’écriture (son livre L’usage du monde fait référence), la musique,
l’ethnologie… le routard suisse est multiple ! Finalement, c’est son côté
musicien et mélomane qu’ont retenu Nicolas Tocquer et Hervé Guyader,
metteurs en scène de l’exposition, pour évoquer le pérégrin.
Amoureux de la chanson française, du jazz, de la musique classique, en
passant par les musiques du monde, la musique a habité toute sa vie. Si très
tôt, Nicolas Bouvier a appris à jouer du piano au conservatoire de Genève
et aurait pu devenir un grand pianiste classique, c’est son accordéon, son
“piano à bretelle”, qui deviendra son gagne-pain quotidien, au cours de
ses errances. Parmi ses multiples voyages, il fait retenir celui qu’il effectua
en 1953 et 1954 en compagnie du peintre et ami Thierry Vernet, depuis
la Suisse jusqu’en
Afghanistan en Fiat
Topolino. Il enregistra
musiques et chansons
populaires des régions
traversées, prit en
photo musiciens
et instruments de
musique.
L’exposition brestoise
présente ainsi
des manuscrits,
photographies, dessins
originaux, instruments
de musique et objets
personnels, prêtés par
le Musée de Lausanne,
la bibliothèque
universitaire de Genève
et des collections
personnelles. La plupart
des 38 photographies
exposées sont inédites et évoquent des voyages en Asie : Bali, Japon, Iran,
Afghanistan. Des lecteurs mp3 sont aussi mis à la disposition des visiteurs
pour écouter les enregistrements effectués par Nicolas Bouvier.
> Bibliothèque d’étude (22 rue Traverse à Brest). Mar. et mer. de 10h à
12h et de 13h30 à 18h ; jeu. de 13h30 à 18h ; ven. de 10h à 18h ;
sam. de 10h à 17h. Entrée libre.
sillage 129 mai-juin 2008
François Dilasser, 40 ans de Paysag
François Dilasser, peintre autodidacte finistérien, né en
1926, retrace le fil de son art, dans sa dernière exposition
“Les rois ont perdu leur couronne pour un chapeau”.
Quarante ans de peinture réunie et dévoilée pour la
première fois au Musée des Beaux-arts
C
inq ans après la série des Planètes,
à la galerie La Navire,
à Brest, François Dilasser est de
retour avec une rétrospective
conséquente d’une soixantaine
d’œuvres. L’exposition intitulée
“Les rois ont perdu leur couronne
pour un chapeau”, accueillie au
sein du Musée des Beaux-arts, s’est
faite à la demande de Françoise
Daniel, la conservatrice en chef du
musée. C’est elle, également, qui a
choisi le titre énigmatique et un
brin humoristique de l’exposition.
Il est extrait d’un texte de l’artiste
pour y souligner “l’humour de François
Dilasser”. De l’artothèque à la
salle des expositions permanentes,
en passant par le hall et la salle
Isabelle Ferreira
À l’occasion de sa première exposition personnelle
dans un centre d’art, Isabelle Ferreira a réalisé
in situ une “sculpture” constituée de plusieurs
milliers de modules en brique dont elle a peint
préalablement l’une des faces de différentes
couleurs. À la lisière de la sculpture, de la peinture
abstraite et de l’architecture, le travail d’Isabelle
Ferreira peut s’apparenter ici à une maquette de
ville imaginaire ou un labyrinthe de briques.
> Jusqu’au 17 mai, Centre d’art Passerelle
des expositions temporaires, les
incontestables séries, toutes reliées
par l’idée de la métamorphose des
formes, retracent quarante ans
de parcours artistique. « On avait
l’idée de présenter des toiles des
quinze premières années, mais on a
trouvé plus important de montrer un
cheminement », raconte Françoise
Daniel. Sont exposées, des toiles
du début de sa carrière, quand
l’homme décide de se consacrer
entièrement à sa passion, dans les
années soixante-dix. Puis viennent
les séries des Têtes, les Veilleurs,
les Arbres, les Bateaux-feux, les
Régentes… D’autres œuvres plus
récentes, comme Les Baigneuses,
n’ont jamais été exposées. Un
Yves Chateau
Le peintre morlaisien Yves Château est l’invité de Telecom Bretagne. Il a une
prédilection pour les représentations d’intérieurs aux fenêtres largement ouvertes
et pour les femmes pensives, en utilisant une palette de couleurs réjouissantes. La
forme est figurative, mais des distorsions permanentes assouplissent le propos.
> Jusqu’au 23 mai, galerie d’exposition de Telecom Bretagne au Technopôle
Jean-Yves Pennec
La galerie Stella & Vega consacre une exposition aux dernières
réalisations de Jean-Yves Pennec. À cette occasion, l’artiste
dévoile un ensemble d’œuvres qui témoigne des récents
dialogues engagés avec son matériau de prédilection, le cageot.
Objets utilitaires, fragiles et éphémères, ces caissettes en bois de
peuplier constituent la matière première de son travail.
> Jusqu’au 31 mai, galerie Stella & Vega

sculpture
es et de Figures
travail également sous forme de
séries, inspiré du peintre Cézanne,
se démarque incontestablement de
sa peinture habituelle. Enfin, on y
découvre le dernier travail du peintre,
la série des Nuages, exposée
pour la première fois à Brest. Une
série plus sombre reproduisant des
ciels d’octobre. « Je me suis laissé
aller par le crayon. C’est venu comme
ça. J’étais plus tourmenté pour cette
série », confesse l’artiste.
Le Caire & Tante Juliette
Le Centre atlantique de la Photographie
propose un ensemble quasi-rétrospectif des
travaux de Denis Dailleux : une cinquantaine
de photos extraites de la série en couleurs
réalisées en Afrique et un ensemble plus ancien
des portraits de Tante Juliette. Il s’agit d’une
série saisissante de portraits où Denis Dailleux
raconte l’histoire intime de sa grand-tante et
pose un regard facétieux sur le rapport qu’elle
entretient avec son jardin de campagne
> Jusqu’au 28 juin, Galerie du Quartz
Brut de pinsé
« Le pinsé c’est la mémoire de la mer et de ce qu’en font les hommes.
Loin d’être un déchet mort, il peut être porteur de vie et catalyseur de
création » avance Jean-Jacques Petton qui présente 21 tableaux et
47 sculptures dans les jardins d’Océanopolis. Le pinsé concerne les
récupérations marines (débris d’épaves, laisses de mer, coquillages,
sable…), ces offrandes de la mer que Jean-Jacques Petton transforme.
> Dans les jardins d’Océanopolis en accès libre jusqu’au 15 juin.
Et aussi
« Transit », photos de Bettina Hutschek, jusqu’au 31 mai, galerie
ACDC (4 rue Ducouédic)
« De Brest à New-York », photos de Michel Coat, jusqu’au 31 mai,
mairie de quartier de la Rive Droite

par ici les sorties…
Livreslabel
des mots & des notes
Louis Aminot
ZEF OU L’ENFANCE INFINIE
Carnets de bord d’un apprenti de la vie
sillage 129 mai-juin 2008
Last Exit Records persiste et signe !
Quel est le point commun entre Robin Foster et Arnaud Le
Gouëfflec ? Si l’un fait de la musique pop rock, l’autre de petites
chansons bricolées, tous deux sont signés sur le label Last Exit
Records, nouvel arrivé dans le paysage musical brestois.
« Se donner au maximum » de l’enregistrement
jusqu’à la scène. Un
objectif fixé dès la création du label
en août 2007. Développer les carrières
d’artistes, fabriquer des disques,
des vinyles, du merchandising, se
tourner vers l’édition, organiser des
concerts participent à cette action.
L’idée née en 2006 s’est bâtie autour
du projet de disque de Robin Foster.
« Il a été tout de suite enthousiaste
et nous a fait confiance. C’est
d’ailleurs lui qui a suggéré le nom
Last Exit. Nous aimions le côté temporel
de la « dernière sortie »… à
prendre dans le sens positif ! » explique
Damien Litaud. L’album, “Life is
elsewhere”, est désormais disponible
chez tous les bons disquaires. « C’est
un projet dont nous sommes très fiers
car il ouvre la porte de la notoriété à
un artiste très talentueux. »
Une deuxième signature rythme la
vie de Last Exit : Arnaud Le Gouëfflec
pour “A Dreuze”. Pas vraiment
une nouveauté, (le disque est sorti
en autoproduction l’année dernière)
mais il bénéficie d’un retirage et
d’une distribution nationale. « Nous
fonctionnons par coup de cœur. À
Dreuze en est un ! Arnaud Le Gouefflec
est la définition même de l’artiste
multiforme. Disque, bd, roman…
C’est passionnant de travailler avec
lui. »
Mais, question qui fâche, pourquoi
se lancer dans une industrie qui
connaît la crise ?
« Tous les acteurs du secteur le
diront, le moment propice pour mon-
Take off à Guilers,
un tremplin pour aller plus loin
Pour la deuxième année consécutive, la commission Musiques actuelles du centre
socio-culturel l’Agora de Guilers, a mis en place le tremplin Take Off ouverts aux
groupes amateurs du Finistère. Près de 70 inscrits ont répondu présents pour
cette deuxième édition. Le 16 mai, à l’issue d’une sélection faite par un jury de
professionnels, il n’en restera que quelques-uns ! Quatre finalistes au total qui
participeront à la grande finale, un concert, fixée le samedi 28 juin à l’Agora.
La spécificité du tremplin tient essentiellement en quelques points. L’écoute (sur
cd) des groupes en lice est anonyme : Aucune mention de nom de groupe. De
plus, une attention toute particulière est donnée aux fiches d’évaluation du jury.
Avec comme critères d’appréciation, le son, la rythmique et la justesse, l’artistique,
le ressenti, l’émotion et l’énergie. Les fiches sont retournées à toutes les
formations non sélectionnées.
À elles de prendre note de
leurs points faibles et de
s’améliorer. Les heureux
finalistes, eux, se produiront
sur scène dans des conditions
professionnelles : balance
d’une heure pour chaque
groupe, accompagnement

chansons
ter un label c’est aujourd’hui !
Nous sommes dans un secteur
en pleine mutation. Nous n’allons
pas voir nos ventes chuter
du jour au lendemain car
nous savions qu’aujourd’hui
un artiste vend moins. Il faut
un système qui donne le droit
notamment aux artistes de
vivre de leurs créations. Le problème
réside dans l’achat. Les
nouvelles générations ne sont
pas disposées à payer pour la
musique, offerte sur différents
canaux illégaux. Pour autant,
les coûts de studios, par exemple,
ne baissent pas. Le disque
ne va pas mourir, il va baisser
et se stabiliser et laissera place
à de nouveaux supports. »
> http://lastexitrecords.net
du groupe par un sonorisateur… Qui dit tremplin, dit cadeaux. Les prix offerts
se déclinent en un enregistrement d’une maquette au café-concert Le studio
(Morlaix), d’une demie journée d’accompagnement conseil à La Carène ou d’un
concert, d’une émission spéciale sur Fréquence Mutine et d’un chèque cadeau de
200 euros chez Mercier Musiques.
Fanfares et orchestres
Après une semaine de l’époustouflant Festival des Fanfares au Quartz puis à
Ouessant, les 200 musiciens mettent sac à terre. Le vendredi soir, dès 20h,
musique sur le port et les quais ; à 21h, Bal des Fanfares 1 à la Carène, ainsi
que Bal de la Contemporaine, interprété par l’Ensemble Sillages, un vrai baluche
authentiquement dansant. Le samedi, dès 12h, pique-nique, place de la liberté,
puis parade et concours de fanfares aux fontaines de Siam, vers 15h30. Suite vers
19h, cap sur le toit de la Carène
pour les 25 bougies de Zébaliz.
Enfin, soirée et Bal des Fanfares
2 avec le banquet fanfaron
(ouvert au public, ticket repas sur
réservation en vente à la Carène),
et bien des surprises colorées.
> Les 9 et 10 mai, en ville et à
la Carène

par ici les sorties…
Théâtrechant
sur scène
> www.lamaisondutheatre.com
> Du 14 au 17 et du 21 au 30 mai, 20h30, dans la cour de la
salle de l’Avenir (22 rue Bugeaud)… si les conditions météo
sont favorables ! Rens. : 02 56 29 93 58
> Festival La Becquée / Compagnie Pour Un Soir (82, rue Victor-
Hugo) labecquee2008@gmail.com
sillage 129 mai-juin 2008
La Carène à l’heure
des musiques traditionnelles
Concerts, fest-noz et scène ouverte : la salle des musiques
actuelles accueille le 24 mai la deuxième soirée des
musiques traditionnelles.
Une salle de musiques actuelles abritant
une soirée dédiée aux musiques
traditionnelles : le clin d’œil lancé
l’année dernière par la Carène et le
Centre Breton d’Art Populaire n’avait
pas raté sa cible. Pour fêter ses
30 ans, CBAP avait trouvé dans cet
équipement tout juste inauguré un
écrin sur mesure pour ses chanteurs,
sonneurs et danseurs. Une réussite
qui appelait une suite, dans le même
esprit de mélange entre tradition et
modernité. “On parle d’ailleurs de
musiques traditionnelles innovantes”,
précise Marie Oster, directrice
du CBAP. Innovantes et ouvertes à
d’autres contrées musicales, comme
le concert de polyphonies occitanes
donné par La Mal Coiffée. Six voix
féminines qui font revivre les chants
traditionnels de la vallée de l’Aude,
entre la vigne et les bistrots. “C’est
un répertoire traditionnel, mais le
chant occitan est totalement actuel”.
Avec Tiuin, un trio qui s’était fait
remarquer l’année dernière à la Carène,
les airs traditionnels irlandais et
écossais trouvent des échos orientaux
ou bulgares, avec une pincée
d’improvisation jazzy. Les groupes
Altig et Liou viennent compléter la
partie concert du Club.
Alors que de nombreux élèves du
Centre Breton d’Art Populaire participeront
à la fête avec des prestations
dans le hall, la Grande Carène abrite
Carnettistes : retour de voyage
La quatrième édition du festival “Ici et Ailleurs” consacré aux carnets de voyage
se déroulera les 6, 7 et 8 juin au port de commerce (parc à chaînes et Fourneau).
Quelque 80 auteurs, artistes, illustrateurs et carnettistes ont été conviés par
l’association Enki à ce festival autour d’un thème central : “Le voyage au
quotidien”. Des expositions de carnets (ouvertes à tous, notamment aux scolaires),
des rencontres avec des dessinateurs de BD, des ateliers de création de carnets, des
films courts et documentaires rythmeront ces trois jours de cheminement créatif.
Mix’ Arts, trois jours de musiques,
de cinéma et de BD
Les 6, 7 et 8 juin se déroulera la première édition du Mix’Arts Festival. Initié par
l’Espace Léo Ferré de la Maison de quartier de Bellevue, ce festival s’est développé
autour de plusieurs objectifs : celui de créer un rendez-vous artistique à Bellevue
en mobilisant les associations du quartier, développer l’ouverture musicale, montrer
que certains genres musicaux réputés difficiles (comme le jazz) sont diversifiés et
faciles d’accès, provoquer la rencontre de différents univers artistiques autour d’un
thème (musique, BD, cinéma, théâtre…), susciter autour d’une manifestation
culturelle d’envergure la création des habitants… Le festival investira différents
lieux à Bellevue et dans le centre-ville : l’Espace Léo Ferré et les abords de la
Maison de quartier pour les concerts et la guinguette, la salle Outremer du Centre
social pour le cinéma, le Pl Bergot et la librairie Dialogues pour la BD…
> http://www.e-monsite.com/mixartsfestival

cinéma
le traditionnel fest-noz. “Il sera
dynamique avec une scène jeune”,
poursuit Marie Oster. On retrouve
ainsi les six musiciens des Breizh
Brothers, ensemble instrumental né
en 2000 dans le Pays du Léon et de
Landivisiau. Avec Spontus, orchestre
de bal écumant les festoù-noz depuis
dix ans, c’est tout pour la danse avec
un son qui mélange le biniou et le
violon, la bombarde et la guitare,
l’accordéon et la contrebasse. Outre
la Mal Coiffée, la soirée décline un
autre “clin d’œil” aux artistes féminines
avec les sonneuses Nicol-Le
Rue de Siam
Forestier, régulièrement sélectionnées
dans les championnats de sonneurs.
Le duo de chant à danser Clérivet-
Obree propose des airs de Haute Bretagne
en Français et en Gallo. Enfin,
et parce que le CBAP entent “soutenir
la scène locale et les producteurs
locaux”, le concert du groupe
Obis’Trio sera l’occasion de fêter la
sortie de l’album des trois compères.
Et si ça ne suffit pas, la soirée se
terminera en scène ouverte dans une
ambiance de “cabaret populaire”.
> www.lacarene.fr
www.centrebreton.org
Le 9 juin, le Vauban sera le théâtre d’un
concert inédit. Louis Winsberg, bien connu
des amateurs de jazz (ci-contre), et Tcheky
Karyo, comédien et chanteur, dont le premier
album “Ce lien qui nous unit” est sorti en
2007, seront réunis pour la première fois
sur scène. Ce concert exceptionnel suivra la
projection au cinéma Liberté de “Rue de
Siam” de Catherine Pello, un court-métrage
tourné à Brest en août 2007 et dont Tcheky
et Louis partagent l’affiche. Entrée libre pour la projection. Des invitations pour le
concert seront à retirer au Vauban dans la limite des places disponibles
Et aussi
L’ensemble vocal Cantoria
interprétera la “Petite messe
solennelle” de Rossini le
vendredi 30 mai, 20h45, à
l’Auditorium de l’Ecole de
musique

par ici les sorties…
Rollerexpos
sur le bitume
DE PASSION ROLLER !
4 > 14 juin 2008
« Il s’agit d’un rendez-vous
festif et sportif où tous les participants sont valorisés de la même
façon,
Nos priorités restent l’accessibilité et la sécurité de tous,
afin qu’un maximum d’enfants puissent goûter à cette grande fête
populaire »
«
Je
suis engagé enga dans l’organisation depuis
la première premiè édition. Je trouve en effet
que le BBrest
Roller Tour porte en lui
des valeurs vale très saines, à savoir le
respect
de soi, celui des concurrents
et celui ddes
organisateurs. Les jeunes
sportifs sportifs ne rechignent ainsi jamais à suivre
les consignes consign et les règles de sécurité qui
leur sont
imposé. C’est une attitude qui
démontre
bien le respect qu’ils portent à
cette man manifestation ».
>
Les étapes du Brest Roller
Tour : Valy Va Hir (4 juin), Kerargaouyat
(6 juin), juin Pontanezen (7 juin), Kere-
dern (11 ( juin), Kergoat (13 juin),
finale place de la Liberté (14 juin).
sillage 129 mai-juin 2008
Brest déjà sur la ligne de départ
Pour se mettre en selle en attendant le grand départ
du Tour 2008, les Brestois vont se voir proposer, durant les
prochaines semaines, une série d’animations sur le thème
du cyclisme. Petit “tour” d’horizon de ces rendez-vous à
ne pas manquer…
Les cafés cyclistes. Le
20 mai à 16h se tiendra au Vauban,
le premier “Café cycliste” de l’histoire.
Gratuit et ouvert à tous, il sera organisé
par la Cinémathèque de Bretagne.
Ce rendez-vous sera l’occasion de
revivre, à travers des images d’archives,
les exploits d’anciennes gloires
locales (Georges Bourhis, Fanch Favé
etc.). Les retardataires pourront assister
au deuxième “Café cycliste” qui
débutera à 20h30. Avec un aréopage
de spécialistes, on y parlera du vélodrome
de Kerabecam et de l’aventure
humaine que constitue le cyclisme.
La troisième étape de ces rencontres
au Vauban aura lieu le 26 juin. Au
menu : projection d’un documentaire
de Louis Malle (Vivre Le Tour)
et débats autour des rivalités Coppi-Bartali
lors du Tour 1952, dont le
départ fut donné à Brest. Le 12 juin,
la médiathèque de Bellevue organisera
elle aussi un Café cycliste en présence
d’anciens cyclistes professionnels
(Jean Bourlès, Pascal Campion,
Laurent Madouas…), ne devrait pas
laisser insensible le public.
Les expositions. Le 12 juin,
la médiathèque de Bellevue accueille
deux expositions sur le cyclisme. La
première sera l’occasion de découvrir
quelques planches originales de
la bande dessinée de Christian Lax,
“L’aigle sans orteil”, racontant l’histoire
d’un montagnard participant aux
Tours de France avant 1914. La seconde
sera elle aussi teintée de nostalgie,
avec l’exposition d’une collection des
anciens vélos, affiches publicitaires et
autres maillots de champions.
Du 17 juin au 12 juillet 2008, l’association
Artitude organisera, dans la
galerie de la mairie annexe de Saint-
Marc, une exposition d’œuvres originales
intitulée “Brest à son tour, l’art
a deux roues”.
Tous à vélo ! Les néophytes, les
cyclistes du dimanche ou les amateurs
sont conviés à venir enfourcher leurs
bicyclettes pour se mettre dans l’ambiance
de la Grande Boucle. Les 29, 30
et 31 mai, la place de la Liberté, aménagée
en “Cycloparc”, sera le théâtre
de nombreuses animations destinées
aux enfants et à leur famille (simula

télé…
Découvrez le parcours
de la 1ère étape
du Tour de France
RANDO BREST /PLUMELEC
DIMANCHE 8 JUIN 2008
GRAND DÉPART 2008
teur de cols, courses de sprint, etc.).
Cette opération “A chacun son Tour”,
portée par Amaury Sport Organisation
(la société organisatrice du Tour) et
le Ministère de l’Education avec le
soutien de l’USEP et de la Fédération
Française de Cyclisme, constituera
une petite mise en bouche avant la
journée nationale du vélo du 8 juin.
Celle-ci sera célébrée par une randonnée
cycliste amateur sur le parcours
de la première étape du Tour entre
Brest et Plumelec. Trois distances
(197 km, 107 km ou 47 km) seront
proposées aux cyclistes.
Présentation des équipes.
Elle débutera le 3 juillet à
17h50, place de la Liberté. Animée
par Bernard Mangeas, le speaker officiel
du Tour, cette cérémonie, retransmise
sur écrans géants, permettra de
découvrir les coureurs. Ceux-ci effectueront
une petite boucle dans le centre-ville
(descente de la rue de Siam
jusqu’à la rue Traverse et remontée
vers la mairie). À noter que le Fourneau
et la compagnie Générik Vapeur
se chargeront de l’animation des rues
à l’occasion de cette présentation.
Brest à la télé. Le 4 juillet, Michel
Drucker présentera en direct et en
public devant Océanopolis, l’émission
de variétés intitulée “Le Tour en Fête”.
La caravane s’emballe. Le
5 juillet, les coureurs s’élanceront pour
la première étape du Tour. La caravane
ouvrira le bal à partir de 9h55 et les
coureurs entameront un défilé dans les
rues de la ville à partir de 11h50. Les
images de la course seront diffusées
sur les écrans géants de la place de
la Liberté.
> Retrouvez le programme mis à jour des animations précédant le Tour de
France à Brest sur le site : www.tourdefrance-brest.fr
Pour en savoir plus : le détail des horaires et des programmes diffusés
http://www.mairie-brest.fr/brest/tele-brest.htm

par ici les sorties…
sports
course
« Les deux mots d’ordre de cette randonnée sont
convivialité et sécurité,
C’est d’ailleurs ce qui en fait son succès depuis trois ans ».
« Cette journée est ouverte à tousLes
kayakistes confirmés peuvent venir avec leur propre embarcation.
En ce qui concerne les débutants, nous nous chargeons de leur
fournir tout le matériel de navigation, hormis les affaires de
rechange qu’ils ne doivent évidemment pas oublier ».
> Randonnée nautique sur l’Elorn, départ dimanche 18 mai à
13h30 au Moulin Blanc. Frais d’inscription de 5 à 20
(une partie sera reversée à l’association Trisomie 21 Finistère).
> www.coursedupont.com
> www.ydeos.fr/trophee
sillage 129 mai-juin 2008
Croisons les mots
En remettant dans le bon ordre les lettres des cases de couleur, vous lirez un mot
répondant à la définition “Pas forcément à côté de ses pompes".
I Étoffe - Fait pour crâner - II Turenne ou Bugeaud à Brest - Sirènes - Ville japonaise
III Prénom étranger - Tissu - On peut vous y laisser - IV Partie du Stangalar - Mutine -
V Altération d’un tissu - Cultivée - VI Inversé : Compositeur russe - A la fin de la messe
- Allo… mal dit - VII Tissu - Article d’ailleurs - Personnel - VIII Direction - Facilite le
détachage - IX Avec liner sert au maquillage - X Trouble - Craies cassées - XI Comme une
certaine étoffe - Interjection - Ville de carnaval - XII Un étranger - Poème - Ramassé
XIII A rendre en le retournant - Grande école - Musicien français - Conjonction -
XIV Tissu - Toile - XV Créature - Tissu - Sa barre est célèbre.
1 Toile - Tissu - 2 Gâteau sec - Régionale - 3 Persistance - Oiseau - Saint Pyrénéen -
4 Plante vivace - Arbre - Cardinal - 5 Possessif - Victoire de Condé - Travesti - 6 Massif
montagneux - Chère à Danton - 7 Candide - Opération boursière - Personnel - 8 Se
suivent au parloir - Résidu - Piment - 9 Tissu - Cinéaste français - 10 Etoffe - Est passé
du court à la scène - Couleur - 11 Crack - Possédé - Conjonction - Etoffe - 12 Travaille à
la chaîne - Roi - 13 Pour frotter ou piquer - Personnel - Tissu - Alors - 14 Représentés
par des étoiles - Tissu - Rebelle venant du bas - 15 Tissu - Toile.
Pour participer au jeu des mots croisés, adressez votre réponse sur carte postale
avant le 30 mai à : Mairie de Brest, jeu Sillage, BP 92206 - 29222 Brest Cedex 2.
Un tirage au sort parmi les bonnes réponses permettra à vingt gagnants de
recevoir un cadeau surprise.
Solution du numéro précédent
Horizontalement I JEAN VILLEMAIN - II PIANO - MIRE - MI - III CP - CIGARETTES - IV HERBE A NICOT
- RE - V ETIER - TRI - EUB - VI RUSE - GALETS - RAT - VII ENO - PRISER - CUL - VIII ERE - IN - SEMELLE -
IX CRISES - FUMEUR - X UTE - SOLOS - GMT - XI RESOLUTIONS - UE - XII OP - TAG - DEMETS - XIII TABAC - DN
- STOUT - XIV TRICOTEES - ILES - XV ES - SUR - EPRISES.
Verticalement 1 JACHERE - CAROTTE - 2 PETUNER - EPARS - 3 AP - RISORIUS - BI - 4 NIMBEE - ESTOMACS
- 5 VA - ER - EEL - COU - 6 INCA - GRIS - UT - TR - 7 LOINTAIN - STADE - 8 GIRLS - POIGNEE - 9 EMACIEES
- LO - SP - 10 MIRO - TREFONDS - 11 ARETES - MUSSET - 12 IET - CEM - MOIS - 13 BRULE-GUEULE -
14 MER - ALLUMETTES - 15 DISERT - ERT
Réponse à la définition du n° précédent : ÉTAGÈRE.

hier
Brest en révolte
1968, l’année des contestations, la guerre du Vietnam, le Printemps de Prague, l’album Blanc des Beatles. Aux États-Unis, en
Europe, en Amérique Latine, des manifestations d’étudiants dégénèrent et sont parfois réprimées avec une violence inouïe (325
morts à Mexico). En France, un retentissant mouvement de contestation va secouer le pays pendant plus d’un mois. Mai 1968,
la première grève générale sauvage de l’Histoire, toute l’activité économique du pays paralysée pendant trois semaines, près de
dix millions de grévistes, un record absolu ! À Brest, la résonance du mouvement fut comme partout exceptionnelle.
Tout commence le 3 mai 1968
avec l’occupation de la Sorbonne
par des étudiants
parisiens protestant contre
l’arrestation de leur leader Daniel
Cohn-Bendit. La jeunesse, tant
ouvrière qu’étudiante, revendique
d’être reconnue comme force
à part entière et conteste la trop
grande rigidité des mœurs dans
cette France gaullienne. La situation
va rapidement dégénérer. Dans
la nuit du 6 mai, 345 policiers et
près de 600 étudiants sont blessés
lors de violents affrontements dans
le Quartier Latin qui s’organise en
véritable camp retranché. Ces combats,
relayés par la radio, frappent
l’opinion publique.
À Brest, on se sent encore bien
éloigné de l’agitation parisienne.
sillage 129 mai-juin 2008
La situation économique n’est guère
favorable. Les salaires sont bas, le
port pétrolier en panne, la colère
gronde. L’exode est trop souvent la
solution tracée pour des jeunes en
recherche d’emploi. Brest compte
manifester le 8 mai : « Pour que vive
l’Ouest ». Toutes les organisations
syndicales, patronales et paysannes
réclament un désenclavement d’urgence.
Les 4 000 étudiants brestois
font entendre pour la première fois
leur voix lors de cette manifestation
qui regroupe près de 25 000 personnes.
Ils réclament la libération de
leurs camarades emprisonnés. Les
slogans libertaires fleurissent sur les
murs. Les réunions s’enchaînent.
Le 13 mai, une grève générale spontanée
est déclenchée dans tout le
pays. Les ouvriers défilent avec les
étudiants. Une foule d’un million de
personnes envahit Paris aux cris de
“dix ans, ça suffit !”. Aucun syndicat
n’y a appelé, aucun n’en revendique
la paternité.
À Brest, les manifestants sont
15 000 à défiler devant la mairie.
Des drapeaux rouges apparaissent.
L’un d’eux est symboliquement planté
sur le mat de l’hôtel de ville, un
deuxième place de Strasbourg. Dans
les bistrots, outre la grève, il est
question du débarquement de 2 000
marins néerlandais et de la participation
du footballeur Raymond
Kopa au jubilé prévu au stade de
l’Armoricaine.
Les étudiants brestois décident
d’occuper les locaux de la fac. On
crée des comités de grève, des
tracts sont imprimés et distribués
illico. Un petit malin parvient à
lire un communiqué intersyndical
dans les 300 hauts parleurs de la
Quinzaine Commerciale. Les cheminots
bloquent les voies, suivis par
les employés de la CSF, les ouvriers
du bâtiment, de l’arsenal, etc. Le
chantier de l’Ile longue est arrêté,
l’escale du paquebot Stadendam
avec ses 300 passagers américains
est supprimée et le gala de clôture
de la Quinzaine Commerciale avec
Sacha Distel est reporté. La ville vit
au ralenti.
Des difficultés commencent rapidement
à peser sur les ménages. Georges
Lombard et son conseil municipal
votent un crédit de 10 millions
de francs pour les familles les plus
en difficulté. Les paysans livrent
10 000 litres de lait et plusieurs
tonnes de pommes de terre. Le
geste est apprécié. Tous les magasins
d’alimentation ont fermé sauf
le Leclerc qui devient un objectif de
fin de manif au grand dam d’Edouard
qui menace de quitter la ville avec
tous ses étalages ! On s’organise
tant bien que mal. La Marine Nationale
ramasse les ordures, l’essence
se fait rare.
Profondément ébranlé par l’ineffi-

cacité de la tactique de De Gaulle
qui enchaîne en vain les allocutions
télévisées, Georges Pompidou entame
les négociations de Grenelle et
propose une augmentation de 35 %
du smig, de 10 % des salaires ainsi
qu’une réduction du temps de travail
! Malgré cela, un grand nombre
d’ouvriers décide de poursuivre la
grève. À Brest, les manifestations
ne baissent pas en fréquentation et
affichent une moyenne journalière
comprise entre 10 000 et 15 000 personnes.
« Nous ne sommes pas un
groupuscule ! » entend-on scander
dans les rues de la ville.
Dans les coulisses, les premiers
accords de reprise du travail sont
signés. Les autorités estiment que
le mouvement ouvrier et étudiant,
poursuivant la grève en dépit de
l’accession à ses revendications,
s’est rendu impopulaire. Tous les
partis politiques acceptent le principe
de nouvelles élections législatives.
Des manifestations de soutien au
gouvernement sont organisées à
Paris et dans les grandes villes de
province. Plusieurs centaines de
milliers de partisans du régime défilent
de la Concorde à l’Etoile derrière
Malraux, Debré et Schumann. À
Brest, c’est Michel de Bennetot qui
conduit la première sortie du Comité
de Défense de la République.
La reprise du travail va s’effectuer
progressivement au début du mois
de juin. La police et la gendarmerie
évacuent au fur et à mesure les
différents lieux occupés. L’arsenal
se prononce à 72 % pour la reprise
du travail. Les PTT et les cheminots
suivent. Seuls les électriciens et
les métallos défilent encore rue de
Siam. Le 11 juin, un dernier mouvement
de protestation à Paris se
solde par 400 blessés, 1 500 arrestations
et un mort à Montbéliard.
Le lendemain, les manifestations
sont interdites. Le 15, la Sorbonne
est évacuée dans un nuage de gaz
lacrymogène.
Les élections législatives de
juin 1968 voient la très large victoire
des gaullistes, regroupés dans
un parti renommé pour l’occasion
Union pour la Défense de la République.
C’est Michel de Bennetot (de
l’UDR donc), qui arrive en tête au
premier tour des élections législatives
devant Georges Lombard. La
gauche est exsangue. Sacha Distel
chante enfin à Brest. La messe est
dite.
Olivier Polard
« Les jeunes,
ouvriers et étudiants, ont vraiment été le moteur du mouvement. Tout s’est
déclenché très rapidement, sans que les responsables politiques ou syndicaux
ne puissent gérer quoi que soit. Il faisait beau, il faisait chaud. On n’a vraiment
pas compris pourquoi une partie de la population avait peur. Plutôt qu’une
révolution, ça ressemblait davantage à une kermesse bon enfant. Ca rappelait
les grèves de 36 aux plus anciens. Après les accords de Grenelle, on est rentré
en chantant pour la reprise du travail. C’était la fête ! On avait gagné. Le gain
de pouvoir d’achat a été énorme, du jour au lendemain. »
« Ce
sont des profs qui ont permis notre sensibilisation aux événements en faisant
grève les 7, 8 et 9 mai avec discussions dans les classes. La grève nationale
du 13 mai et la grosse manif locale ont sans doute permis une accélération
de la prise de conscience des lycéens. Le vrai départ, c’est une réunion profsélèves
le samedi 18 mai dans l’après-midi qui s’est prononcée pour la grève
avec occupation des locaux. À partir de cette date, chaque jour, un petit noyau
d’élèves et de profs occupait l’établissement, participait à des commissions
- les débats étaient très sérieux - et allait ensuite séparément aux manifs
intersyndicales quasi quotidiennes. Mais la majorité des élèves était à la
maison ou à la plage ! »

heure
Chauds les coraux !
Après un glacial Voyage aux pôles de l’an passé, Océanopolis consacre sa
nouvelle exposition temporaire à ces magnifiques mais fragiles écosystèmes
marins que sont les récifs coralliens. Ils évoquent les mers chaudes,
les fonds marins colorés, les plages de sable blanc, bref, les vacances et
le soleil. Les coraux enchantent et fascinent, mais ces petits animaux
coloniaux et fragiles protègent également la côte contre les assauts de la
mer. Milieux très productifs, les récifs coralliens sont l’habitat de plusieurs
centaines de milliers d’espèces marines. Aujourd’hui, ils sont gravement
menacés : on estime que 20 % d’entre eux sont morts et que 30 % pourraient
disparaître d’ici une trentaine d’années, notamment dans le sud-est
asiatique et les Caraïbes. Leur dégradation peut résulter de causes naturelles,
mais aujourd’hui ils subissent surtout les actions de l’Homme.
L’exposition “Chauds les coraux !” est donc une invitation à découvrir
ces milieux d’une richesse extraordinaire et à comprendre comment ils
fonctionnent et réagissent aux agressions, naturelles ou humaines. Peuton
encore sauver les coraux qui existent depuis près de 500 millions
d’années ? Le public est alors convié à un voyage autour de la planète
dans les zones tropicales à travers deux espaces d’exposition (dont une
partie intitulée “Les secrets de la Mer rouge” plus particulièrement dédiée
aux enfants et un film documentaire sur le biologiste plongeur Laurent
Ballesta tourné en Nouvelle-Calédonie.
> www.oceanopolis.com
Et aussi
Pour la troisième année, la ferme biologique de Traon Bihan, située sur le
quartier de Saint-Pierre à Brest, ouvrira ses portes dans le cadre des “Petits
Déj Bio à la ferme” le dimanche 1er juin.
> la.petite.vallee@wanadoo.fr
Le septième congrès sur la parentalité se déroulera les jeudi 5 et vendredi
6 juin à Brest (Faculté des Lettres Victor-Segalen). Les débats et ateliers
s’articuleront autour des questions, “Qu’en est-il aujourd’hui de la difficulté
d’être parent ? Qu’en comprendre, qu’en dire, qu’en faire ?”.
> www.parentel.org
La troisième édition du concours « Faites de la science » se déroulera
le 29 jeudi mai à la faculté des Sciences de Brest. Ce concours est destiné
aux élèves et aux enseignants de collèges et de lycées. Il a pour vocation
de développer l’intérêt des jeunes pour les sciences par la réalisation de
projets concrets et attrayants, de susciter leur curiosité pour les études
scientifiques.
>
www.univ-brest.fr/Sciences-Techniques/faites-sciences
sillage 129 mai-juin 2008