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Télécharger le tome 1 - IUFM

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documents ». Boris montre encore comment <strong>le</strong>s recherches math permettent de comprendre<br />

<strong>le</strong>s choses en <strong>le</strong>s « découvrant » : « j’ai fait sur des kilomètres par exemp<strong>le</strong>, enfin sur <strong>le</strong>s<br />

mètres enfin <strong>le</strong>s longueurs… un kilomètre ça fait ça de mètres… et j’ai découvert maintenant<br />

qu’il y a <strong>le</strong> décamètre et <strong>le</strong> hectomètre ».<br />

Quant aux trois élèves présentées comme heureuses dans l’éco<strong>le</strong> F, même si cela n’empêche<br />

pas certaines ombres d’exister comme nous l’avons vu avec Inès, il est étonnant de constater<br />

qu’une grande majorité des énoncés concernant ces activités scolaires sont aussi reliés<br />

aux rapports aux autres, ceci englobant <strong>le</strong>s pairs mais aussi <strong>le</strong> maître. Un point commun<br />

<strong>le</strong>s rassemb<strong>le</strong> dans cette manière de présenter ces activités scolaires : toute présentation<br />

d’une activité scolaire met l’accent sur un mode de travail. Une activité scolaire ne peut être<br />

décrite seu<strong>le</strong>ment par son résultat (atteint ou à atteindre). El<strong>le</strong> ne peut être évoquée sans<br />

caractériser la méthode.<br />

Odi<strong>le</strong> par<strong>le</strong> d’abord de cette méthode en soi « j’aime mieux ici parce il y a moins de<br />

personnes… du coup on est moins gêné par <strong>le</strong> bruit,… je trouve qu’ici on est plus autonome<br />

je trouve ça bien parce que ça nous apprend à se repérer et puis on ne travail<strong>le</strong> pas de la<br />

même manière… on a un plan de travail ». À la question de savoir l’endroit où el<strong>le</strong> se sent<br />

<strong>le</strong> mieux, la réponse est nuancée : « ben ça dépend pour faire quoi aussi, quand on travail<strong>le</strong><br />

en individuel ou en col<strong>le</strong>ctif ? » Les précisions viennent : « quand je suis en individuel pour<br />

faire des conférences et qu’on va chercher des livres… ici en BCD c’est bien parce qu’il y a<br />

beaucoup de place, il y a des tab<strong>le</strong>s… sinon en col<strong>le</strong>ctif ben dans la classe c’est bien aussi…<br />

ou bien dans la sal<strong>le</strong> d’exposés parce qu’il y a un projecteur ». Pour Inès, la méthode est<br />

aussi évoquée dès <strong>le</strong> début de l’entretien « je me sens mieux qu’à mon ancienne éco<strong>le</strong> parce<br />

que la méthode déjà je préfère », la méthode ce sera <strong>le</strong> quoi de neuf qui permet de par<strong>le</strong>r<br />

« des événements importants sans se faire crier dessus » mais c’est surtout la méthode des<br />

recherches mathématiques qu’el<strong>le</strong> va d’abord opposer à ce que d’autres font, en s’appuyant<br />

sur ce que <strong>le</strong> maître dit : « je me suis quand même vite habituée à la méthode Freinet parce<br />

que comment dire, parce que déjà ça explique beaucoup mieux. Le maître il m’avait dit que<br />

avant, dans d’autres éco<strong>le</strong>s que la méthode F, ben pour apprendre <strong>le</strong>s divisions, ben <strong>le</strong>s<br />

élèves ils comprenaient pas du tout la méthode qu’ils faisaient ». Méthode pour apprendre,<br />

que Rose va résumer en disant « je dirais que c’est un très bon système et que ça permet<br />

d’apprendre en s’amusant ». Pour Odi<strong>le</strong> et Rose <strong>le</strong> plan de travail a l’avantage de ne pas<br />

devoir attendre <strong>le</strong>s autres. Or <strong>le</strong>s attendre exigeait de cette élève de grande section de<br />

maternel<strong>le</strong>, en avance, d’attendre des élèves de CP… plus grands sans rien faire et sans<br />

par<strong>le</strong>r… <strong>le</strong> discours d’Odi<strong>le</strong> révè<strong>le</strong> de manière cachée qu’il s’agit là d’un mauvais souvenir<br />

dont el<strong>le</strong> peut seu<strong>le</strong>ment dire : « ici je peux commencer un autre travail et tout, donc c’est<br />

mieux quoi ». Rose ajoute de manière plus enjouée « quand j’ai fini, j’ai encore du travail,<br />

on s’ennuie jamais en fait ici »<br />

À travers ce mode de travail, une relation particulière aux autres s’instal<strong>le</strong>, et ce que décrit<br />

Odi<strong>le</strong> est tout à fait différent de ce qu’ont pu raconter des élèves en difficultés dans <strong>le</strong>s<br />

autres éco<strong>le</strong>s :<br />

« on fait des créations maths en ce moment chacun en a inventé puis on <strong>le</strong> montre et puis<br />

on a <strong>le</strong> droit de rien dire et <strong>le</strong>s gens ils font des remarques sur ça, on dit “ah je sais pas,<br />

peut-être, peut-être pas” et puis au bout d’un moment et ben à la fin on doit dire et puis on<br />

montre et puis on peut bien expliquer et si il y a des enfants qui ne comprennent pas, ils<br />

disent – que à l’ancienne éco<strong>le</strong> c’était “tu comprends pas, ben fallait écouter” et c’est tout –<br />

alors que ici quelqu’un réexplique pour el<strong>le</strong> et voilà donc c’est mieux parce qu’on peut mieux<br />

comprendre, si on a, si on était de faire quelque chose d’autre, même si on n’aurait pas du,<br />

<strong>IUFM</strong> Nord-Pas de Calais

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