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Tableau 16 : Actes de langage des élèves (exprimés en pourcentage)
Établissements
Fonctions
École Mons (M) École Genève (G)
CM CM e e
Évaluation
Se positionner , , .
Interagir , , , .
Sous-total
Conceptualisation
, , , .
Éclaircir , , ,
Argumenter , , 0, 0.
Sous-total
Orientation de l’action
, , .
Gérer les procédures , , , .
Guider l’action , , . .
Sous-total , , , .
TOTAL 00 00 00 00
Quelques différences sont à remarquer. La première concerne le fait qu’au sein de la
fonction d’« orientation de l’action » la répartition des catégories n’est pas la même entre
les deux établissements. Ainsi, au sein de l’école de Genève la catégorie « gestion des
procédures » intègre surtout l’acte de « donner la parole » tandis qu’elle intègre des actes
beaucoup plus variés au sein de l’école HB : « demander la participation », « annoncer
une action », « rappeler une règle ou une procédure », ce qui révèle une intégration, par
les élèves, d’un système plus complexe et organisé de fonctionnement du Conseil. Dans
l’établissement de Genève, la catégorie « guider l’action » comporte un nombre important
d’énoncés qui correspondent à des ordres personnalisés (arrêter, s’excuser…) ; à l’école
HB, la même catégorie est composée surtout de propositions ou de prescriptions de règles
qui concernent l’ensemble de la classe.
À l’école genevoise la deuxième fonction dominante est l’évaluation ( , % et , %) au
détriment de la présence relativement faible de la fonction de conceptualisation et, surtout,
de l’argumentation ( 0, % et 0, %). Ces tendances sont plutôt inversées au sein de
l’établissement de Mons où la fonction d’argumentation se présente relativement élevée
( , % et , %) et celle de l’évaluation relativement faible ( , % et , %).
Il semblerait donc que les conseils de classe de l’école de Genève présentent un caractère
plus axiologique qui n’est pas forcément suivi par une attitude d’analyse et de réflexion par
rapport aux critères de jugement utilisés.
Les observations qui précèdent, même qualitatives et n’ayant pas prétention à la
généralisation, révèlent que l’activité de résolution des conflits mise en place dans les
conseils de classe de l’école HB observés, porte des traces de conceptualisation de la
notion de la loi et de son fonctionnement.
Concernant une fonction essentielle de la loi qui est la régulation de la vie collective, elle
apparaît à travers les liens qui se tissent entre la résolution des conflits d’une part et les
règles de la classe d’autre part. Dans l’école de Mons, les règles scolaires et le rituel du
fonctionnement de la classe (les responsabilités) sont le point de départ des litiges soumis à
la discussion et le point d’arrivée des prises de décision. Par contre dans l’école genevoise,
les litiges ont un caractère plus contextualisé et les prises de décision mettent souvent en
exergue la réparation de l’acte commis par l’acteur sur le plan personnel (s’excuser, se
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