Télécharger le tome 1 - IUFM

Nombre de sources d’information
Écoles
Non réponse 1 2 3 4 5 6 jnsp TOTAL
Freinet 0 183
Traditionnelle 0 0 0 194
TOTAL 136 71 83 64 16 3 1 3 377
Doc 22 : Nombre de sources d’information citées – toutes classes (3 années)
La dépendance est très significative. chi = 0, , s à .0 .
L’accent va maintenant être porté sur les différences significatives et très significatives entre
les deux écoles.
Aucun élève de l’école traditionnelle ne cite les parents comme une source d’informations.
Seuls certains élèves de l’école Freinet le font. D’un point de vue socio-culturel les écoles
sont tout à fait comparables. Il n’est pas possible d’affirmer que les parents auraient des
comportements ou des positionnements différents dans les deux sphères. Néanmoins, il
est concevable d’imaginer que les écoles, par l’intermédiaire des maîtres et de leur choix
pédagogiques, leur laissent des places différentes. Il s’agit ici d’une reconnaissance des
formes de connaissances et de savoirs. L’école Freinet n’introduit pas l’idée que seul le
savoir légitime est le travail scolaire. Il reconnaît différentes formes de savoirs (celui des
élèves et des parents). Dans cet établissement il est proposé aux parents d’animer des
ateliers après les cours. Les maîtres peuvent également proposer eux-mêmes des ateliers.
Ces séances ont lieu dans les locaux de l’école (salles de classes…). Le parent est donc
l’adulte référent proposant, partageant et transmettant un savoir ou un savoir-faire. Dans le
cadre de cette école, ce que l’élève sait ou croit savoir est pris en compte et souvent comme
point de départ de séances d’enseignement et d’apprentissage. C’est le cas des exposés,
des conférences ou des moments de « quoi de neuf ? », qui peuvent d’ailleurs être préparés
à la maison. En effet, les maîtres peuvent, par exemple, proposer aux parents de donner
un objet lié à leur histoire familiale ou quotidienne pour ancrer le contenu d’un « quoi de
neuf ? ».
Les enseignants reconnaissent les différentes formes de connaissances et de savoirs
chez les élèves et leurs parents. Cela semble avoir des répercussions dans le discours
des élèves. Même s’il est important de rester nuancé, il convient de s’interroger sur les
différentes frontières permettant de circonscrire le savoir que l’école reconnaît.
Une autre différence très significative réside dans le fait de trouver des informations en
demandant au maître. Aucun élève de l’école traditionnelle ne cite le maître comme une
source d’information. Ce type de réponse est spécifique à l’école Freinet. La relation maîtreélèves
et la place relative de chacun sont au cœur de ce type de référence et de discours.
Dans certaines structures, demander au maître ne serait-il pas montrer ce qui n’est pas su ?
Faire aveu d’ignorance en quelque sorte ? Si cette relation comporte une part d’évaluation
importante, cette hypothèse est tout à fait pertinente. Dans l’école Freinet, le maître se
révèle être un référent concernant le savoir. Cette reconnaissance est intéressante à pointer.
Évidemment, il n’est pas possible de dire qu’elle n’existe pas dans la seconde école. Par
contre, si le plan de l’évaluation est un plan central dans la relation entre les élèves et le
maître, elle peut s’opposer à ce type de déclaration.
S’il existe peu de différences dans les stratégies de recherche d’informations à l’aide du
dictionnaire, il semble que les élèves de l’école traditionnelle proposent davantage cette
réponse. La situation est différente vis-à-vis de l’encyclopédie. En effet, la différence est
très significative entre les deux écoles quant à l’utilisation déclarée de cet outil. Ce sont les
élèves de l’école Freinet qui vont largement plus citer l’encyclopédie comme une ressource
IUFM Nord-Pas de Calais