Télécharger le tome 1 - IUFM

Correction
Provinces ( 0%) ( 0%) ( %)
Calcul Mental
Provinces
Travail sur l’énoncé
Provinces
0
( 0%) ( %) ( %)
0
( %) ( %) ( 0%)
Tableau 17 : Formes des tours de paroles dans les séquences
Les formes d’interventions du maître sont en conséquence contrastées selon les séquences,
même si majoritairement, dans chacune d’entre elles, prime la dimension « déclarative ».
Ces contrastes, sur lesquels nous allons nous pencher plus précisément, portent sur les
formes interrogatives et surtout sur les formes « impératives ». Nous retiendrons, dans notre
perspective de comparaison, que les maîtres de Freinet ordonnent très peu (comparativement
à celui de l’autre école). Nous ne trouvons que très peu d’impositions directes qu’elles soient
à l’égard de l’ensemble des élèves ou adressées à un élève seul.
3.5.2. Contributions du maître au discours sur l’objet d’étude : les réactions
immédiates au discours d’un élève
Regardons plus précisément la nature de ces interventions. Pour les analyser, nous
proposons de distinguer tout d’abord les interventions de l’enseignant qui ont pour objet et
pour objectif de travailler sur l’objet d’étude directement. Nous distinguerons des moments
où les interventions sont « directes » et ceux où elles sont des réactions au discours d’un
élève. Il s’agit, dans cette distinction, de différencier ce qui est intervention travaillant
directement à partir de la parole ou de l’écrit d’un élève et en conséquence de voir comment
cette parole est prise en compte dans l’immédiateté des échanges dans la classe, et ce qui
est intervention du maître qui suspend ce dialogue ou cherche à en instaurer un nouveau.
Il nous semble en effet que dans une classe de mathématiques, lorsque nous cherchons à
décrire comment, au cours des échanges de parole, se construit un discours recevable sur
l’objet d’étude considéré, nous devons différencier ce qui est de l’ordre du travail collectif à
partir de l’énoncé d’un ou des élèves et ce qui est de l’ordre de l’organisation de ce travail
par l’enseignant ou de la contribution directe de l’enseignant au discours final. Il s’agit aussi
de voir si le discours acceptable se construit plutôt à partir de celui de l’élève ou plutôt à
partir de celui du maître.
Lorsque le maître intervient en réaction au discours (oral ou écrit) d’un élève, ses réactions
peuvent prendre différentes formes : il peut en effet le reprendre (le reformuler ou le répéter).
Ces opérations peuvent avoir pour but de diffuser le discours d’un des élèves à la classe,
de le valider en le reprenant, de le modifier pour le rendre conforme, bref il s’agit de rendre
audible une parole de l’élève. L’enseignant peut aussi réagir au discours d’un élève en le
décrétant partiellement ou totalement inaudible. Dans ce cas, ses réactions pourront prendre
la forme d’injonctions à le rendre audible. Ce n’est plus le maître qui se charge de ce travail
mais il invite l’élève à le faire. Ces injonctions peuvent être des injonctions pour le rendre
accessible à tous : le maître demande d’écrire au tableau ou de redire ce qui a pu ne pas
être entendu par tous. Elles peuvent être des injonctions visant à la modification du discours
par l’élève qui est inaudible parce qu’erroné : le maître peut rejeter l’énoncé, ou le rectifier,
ou le dénoncer, voire l’arrêter. Elles peuvent être aussi des injonctions à poursuivre un
discours qui n’est pas encore audible parce qu’incomplet. Dans ce cas, le maître peut faire
IUFM Nord-Pas de Calais