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Classe CM HB0 CM Mon CM WA CM WB CM HB0 CM HB0 CM WA CM WB Total
« je » 0 7 12 0 0
« tu, vous » 3 0 18
« on »
Tableau 14 : Nombre de productions où l’on relève la présence de « je », « tu, vous » « on »
Les élèves de Freinet n’écrivent pratiquement pas en « je ». Cela nous semble indiquer
qu’ils ne reconstruisent, et ce dès le CM à la différence des autres établissements, une
position d’évaluation. Le lecteur construit n’est pas l’enseignant évaluateur mais un lecteur
qui est tantôt leur pair tantôt un lecteur générique.
Classe CM HB0 CM Mon CM WA CM WB CM HB0 CM HB0 CM WA CM WB Total
Impératif , 0,05 , , 0,65 , , 3,05 ,
Infinitif 0, 0,10 0, 0, 0, , 0, 0, 0,
Indicatif 0, 0,95 0,47 0, 0, 0, 0, 0, 0,
Tableau 15 : Moyenne des apparitions des modes
Ce tableau ne fait que confirmer le précédent, pour certains des résultats (les élèves du
CM WB donnent des ordres ou des conseils à un pair/ les élèves de Montaigne ne le font
pratiquement pas…). Quant aux élèves Freinet, il semble que ceux-ci adoptent des positions
diversifiées : soit en s’adressant à des pairs, soit en adoptant un ton plus « neutre », proche
de celui de la recette ou du plan de construction.
A l’heure actuelle, ces deux façons de faire fonctionner les indicateurs nous montrent,
très globalement, qu’il y a très peu de particularités des productions « Freinet » vis-à-vis
des productions des élèves des classes non Freinet de l’échantillon retenu. Cela signifie
par conséquent, que sur une tâche non habituelle, assez complexe, ils soutiennent la
comparaison avec des élèves de milieux différenciés, relevant d’un mode d’enseignement
disciplinaire différent.
Si nous essayons en revanche de souligner leurs caractéristiques :
– Un nombre non négligeable d’élèves de cet établissement continue à rencontrer des
difficultés à déférer à l’écrit la mission de rendre compte de statuts différents d’éléments
structurant de la figure considérée, ainsi qu’à gérer correctement les convocations au fil
du texte d’éléments déjà présentés ;
– Ils produisent des textes en moyenne plus longs que ceux des autres classes parce
qu’ils adoptent une position très coopérative à l’égard du lecteur reconstruit ;
– Ils marquent beaucoup plus que tous les autres la nécessité des constructions (il
faut, on doit), mais de façon linguistique ;
– Ils construisent un lecteur qui est leur pair, plutôt que l’enseignant ;
– Aucun d’entre eux ne s’inscrit dans un contexte d’évaluation par le maître (une
des classes de l’échantillon en revanche adopte de façon très caractéristique cette
position).
Ces caractéristiques nous permettent d’élaborer des hypothèses concernant les
caractéristiques de la mise en œuvre du dispositif pédagogique particulier, des pratiques
dans la classe de mathématiques.
–
Les élèves ont, plus que d’autres, la possibilité de produire des textes longs, de
Ces caractéristiques ont été étudiées plus haut, elles sont également mises en évidence par le
biais d’une autre méthode d’analyse des données, l’Analyse Statistique Implicative, dans l’article (à paraître)
Didactic of mathematics ans Statistic Implicative Analysis, qui figure dans le tome II du présent rapport.
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