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2.1.3. Objets scolaires sans finalité pédagogique
Ces objets sont présents dans la classe et directement liés à l’activité mais pas dans un
rapport pédagogique.
– La serpillière et le racloir dans la classe de F qui sont utilisés par l’ATSEM et non par
les élèves.
– Le tissu placé sous la table pour éviter les flaques.
2.1.4. Objets dont le statut se transforme dans l’activité :
Durant la séance les objets peuvent changer de statut selon les discours et les actions qui
leur sont associés.
– La serpillière ou l’éponge ne sont pas utilisés de la même façon lorsque S demande
aux élèves de les utiliser pour déplacer de l’eau, ou lorsque dans la classe de F, l’ATSEM
nettoie la classe pendant que se déroule, à côté, la dernière partie de l’activité.
–
Le pot de chocolat est nommé et utilisé à la manière quotidienne dans le discours des
élèves de F, et défini uniquement comme un récipient par F, objet pédagogisé, donc.
Ces deux exemples ne sont pas révélateurs au même degré des problèmes posés par les
objets dans l’univers pédagogique. Dans le premier cas, il s’agit d’un objet qui, selon les
situations et les intentions des maîtresses, reçoit ou non une fonction pédagogique ; il est
objet scolaire sans finalité pédagogique chez F., objet pédagogisé chez S. Dans le second
cas, le pot de chocolat, objet pédagogisé par la maîtresse dans la situation, va occasionner
de nombreuses interactions entre la maîtresse et une élève qui lui refuse son statut d’objet
pédagogisé, et l’utilise pour transformer la situation d’apprentissage scientifique (transvaser
de l’eau) en jeu (jouer à faire du chocolat, du café, etc.). Le travail de décontextualisation/
recontextualisation est ici visible, de par la résistance d’une élève, alors qu’il semble aller de
soi dans le travail avec les éponges chez S.
Cela dit, un objet pédagogisé peut provoquer des surprises, revêtir pour un temps le statut
d’objet « farceur ». C’est le cas de l’éponge dans la classe de S. Cet objet y est utilisé
pour permettre des déplacements d’eau. Lors de sa première utilisation par les élèves,
il mousse, provoquant ainsi un décalage entre les discours attendus par la maîtresse et
ceux immédiatement produits par les élèves. On parle d’objet farceur, dans la mesure où
cette caractéristique est inattendue pour la maîtresse aussi ; ce qui le différencie des objets
pédagogiques transformés par elle avec une intention d’apprentissage, que l’on a appelé
des « objets problèmes ».
Enfin, l’objet pédagogisé peut redevenir un objet scolaire et perdre sa finalité pédagogique :
c’est le cas des bassines, chez F., qui une fois la séance terminée sont vidées et essuyées
par l’ATSEM sous le regard interrogatif de certains élèves qui semblent percevoir la perte
de statut de l’objet sur lequel ils se sont centrés pendant l’activité.
2.1.5. Objets liés à l’écriture :
Nous avons observé des temps d’écriture durant les deux séances de l’école Freinet (papier,
stylos, crayons,… classe de S. et de F.). Il n’existe pas de moment équivalent dans l’activité
de l’autre école (classe de J.).
IUFM Nord-Pas de Calais