Télécharger le tome 1 - IUFM

que les plans n’apparaissent, quel que soit le mode de travail pédagogique, qu’à partir du
CM .
Au CE , la situation est quasi-identique : supériorité sur presque tous les critères, exception
faite d’une égalité sur les phrases complexes et la profondeur et d’une légère infériorité
quant aux énumérations, mais avec des écarts réduits. En revanche, la longueur des écrits
excède d’une trentaine de mots en moyenne celle des autres classes, ce qui est loin d’être
négligeable.
On pourrait parler d’une « reprise marquée » au CM où les écarts nets touchent tous les
critères, à l’exception d’une égalité sur la proportion de « il y a » et sur l’actualisation de la
description ( 00% partout) et d’une plus forte proportion d’énumérations. Et, ici encore, ces
résultats doivent être mis en relation avec la longueur moyenne des écrits : , 0 mots
pour H.B., 0, ailleurs…
Les écarts sont maintenus au CM où la longueur moyenne est le double de celles constatées
ailleurs (le quadruple, la quatrième année) : supériorité sur tous les indicateurs en langue
et en matière d’organisation textuelle avec cependant une légère infériorité sur le niveau
de la profondeur (composantes des composantes de lieux), une variabilité quant aux plans
selon les années et une égalité, déjà signalée, sur l’actualisation des descriptions.
4.3. La vision de l’école
Ici encore les contenus et leur mise en scène présentent un certain nombre de spécificités.
La vision de l’école est plus ample et principalement centrée sur les activités où les écarts
avec les autres élèves sont les plus importants. À la différence de ces derniers, les élèves
d’H.B. mentionnent moins les lieux extérieurs à l’école ou la cour mais plus les classes, les
espaces spécialisés (musique, sport…) et les espaces de passage (couloirs, escaliers…)
ou « de vie » (toilettes, cantine…) mais sans critique et sans évoquer de crainte .
Ils mentionnent aussi plus les élèves que les maîtres à la différence des autres écoles et,
complémentairement plus leur classe et moins leur maître .
Au sein de ce lieu de vie, le travail est actualisé de manière bien plus importante qu’ailleurs
(notamment au travers du signalement des matières, d’activités précises, d’objets liés au
travail et des appréciations les accompagnant) à l’inverse du jeu. Et, de surcroît, il est vu
positivement, là aussi de façon plus nette que dans les autres classes. J’ajouterai encore
que les élèves « Freinet » évoquent plus que les autres d’autres acteurs de l’école (aideéducateur,
parents, correspondants …).
Leur exposition est en outre plus impliquée : par la quantité d’évaluatifs et par le poids des
Je, Nous, On, Je + Nous et / ou On (à la différence des autres écoles, il n’y a ici quasiment
pas d’absence de marques de personne).
Cette implication articule nettement le Je individuel et le collectif (on, nous). Enfin, elle
est bien plus positive qu’ailleurs (proportion d’évaluations positives et quasi-absence de
critiques).
Voir, de ce point de vue, la fréquence du verbe faire.
Il n’existe en revanche pas de différence quant à la salle des enseignants, peu mentionnée.
On pourrait avancer que l’identité de l’école passe par les collectifs élèves et classes.
Mais, comme les autres, ils n’évoquent que très peu le personnel de service.
IUFM Nord-Pas de Calais