Télécharger le tome 1 - IUFM

organisation, diversité des moyens textuels, gestion des problèmes…), les contenus et
leur mode de mise en scène. Les critères spécifiques mis en œuvre seront détaillés dans
chacune des parties suivantes.
Il est évident que ce descriptif peut légitimement soulever de multiples questions, que ce
soit quant aux critères retenus, quant à leur regroupement selon ces dimensions, quant
aux décisions de calcul, quant à l’interprétation… Cela est incontournable en recherche. Je
noterai simplement ici que les critères et catégories mis en œuvre, sont plus nombreux (entre
0 et 0 par type d’écrits) et plus diversifiés que ceux communément retenus, favorisant
sans doute une vision plus complexe des textes des élèves et que, de surcroît, ils ont été
élaborés progressivement, sur plusieurs années, en tenant compte des travaux disponibles
et des problèmes et des réussites des élèves tels que nous avions pu les analyser dans de
nombreux autres corpus.
2. Les récits sollicitant l’imaginaire (R.S.I.)
2.1. L’analyse des R.S.I. 11
En ce qui concerne le respect de la consigne, j’ai retenu trois critères : l’apparition, même
brève, d’un élément présenté comme un monstre, la continuation du récit à la troisième
personne et au présent. La structuration textuelle a été décrite au travers de quatre
sous-dimensions : l’ampleur (nombre d’actions de premier plan) ; le mode d’organisation
(complétude de l’histoire, les interactions conflictuelles ou amicales entre le monstre et
l’enfant, la présence d’une clôture marquée) ; la gestion des problèmes (de compréhension
ou de cohérence, les reprises anaphoriques) ; la diversité des moyens textuels employés
(nomination des enfants, description du monstre, fonctionnalité descriptive, présence de
sentiments ou d’émotions, marquage de la pensée de l’enfant, marquage de la pensée d’un
autre personnage, présence d’humour, présence de suspense, présence de faits stylistiques
spéciaux ).
Les contenus et leur mode de mise en scène ont été analysés sous l’angle de l’imaginaire
et de l’investissement en prenant en compte : la réalité du monstre (à la différence d’autres
scénarios tels l’illusion, la blague ou le rêve) ; les traits pouvant marquer textuellement la
construction du scénario imaginaire (le nombre d’actions du monstre, l’affrontement, la fuite,
l’action de se cacher, les risques pour la vie, le triomphe de l’enfant, l’issue négative, l’issue
« superpositive » , l’amitié entre l’enfant et le monstre, le changement de sexe entre l’auteurélève
et le narrateur) ; les traits susceptibles de marquer textuellement l’investissement (la
transformation des parents en monstres ; les traces d’un roman familial , la victimisation de
a été appréciée au regard de critères scolaires classiques : majuscule initiale, point final, structure et sens
acceptables. Les phrases dites complexes comprennent une subordonnée enchâssée.
Je rappelle que l’explication détaillée de ces indicateurs se trouve dans Reuter 00 b.
Variations typographiques, usage « expressif » de la ponctuation, adresses aux lecteurs, comparaisons
fonctionnalisées, ellipses soulignées, retournements de situation…
Caractérisée par un marquage hyperbolique du bonheur final : organisation d’une grande fête,
affirmation qu’on sera toujours heureux.
Parents éliminés au profit de l’amitié monstre-enfant, meurtre du monstre devenu l’ami de l’enfant par
le père, partage du lit du monstre ou des parents par l’enfant, meurtre du père par le monstre qui partage le lit
de la mère, actions référables à de la pédophilie…
IUFM Nord-Pas de Calais