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etours langagiers, rendant compte de la spécificité de chacun d’entre eux mais aussi de ce
qui en assure la cohésion permettant de parler d’un rapport global à l’écrit. Cette partition
en rapports distincts est intéressante car elle permet de mettre au jour les caractéristiques
de chaque rapport mais aussi ce qui les rapproche et les lie. Pour les élèves du corpus ,
la constitution de ces rapports est décalée : le rapport à l’écriture domestique est précoce
alors que celui à l’écriture scolaire semble apparaître en grande section, empêchant les
interactions et les connexions. Lorsque ces rapports coexistent chez certains élèves, ils
restent alors parallèles.
Les spécificités de l’écrit commencent à être perçues très tôt chez les élèves Freinet et
ce grâce aux nombreuses comparaisons possibles et aux différentes activités proposées.
Le moment de l’entrée dans l’écrit est, de fait, plus précoce. Cette entrée dans l’écrit est
favorisée par la pédagogie mise en œuvre, en particulier les différents supports écrits
proposés aux élèves, mais aussi par la constitution d’une « communauté éducative ». Celleci
se base d’une part sur le dialogue, la mise en situation, et d’autre part sur l’adhésion
et la collaboration demandées aux parents. On pourrait la décliner ainsi : l’absence de
concurrence déclarée, tant dans les rapports avec la fratrie que dans les objets écrits à la
maison et à l’école (concurrence évidente dans le corpus ) ; la circulation des écrits entre
les deux lieux ; les relations établies par les enfants entre l’écriture scolaire et domestique ;
les appels fréquents aux parents pour l’accompagnement de certaines activités scolaires.
Dans un tel cadre, l’écriture apparaît comme un objet d’apprentissage et non un enjeu lourd
d’implications variées (redoublement, dévalorisation, etc.). Curieusement, dans ces deux
premières années et contrairement à la grande section et au cours préparatoire, les élèves
Freinet ne se positionnent pas comme scripteurs mais plutôt comme non-scripteurs avec
des modèles forts comme la famille et la maîtresse. Cette position leur évite de stigmatiser
les gribouillages des plus petits.
La reconnaissance, la continuité, la contextualisation, la description et l’explicitation, marquent
les propos du corpus Freinet, même si ces marques sont légères, voire ténues. La forme
de travail pédagogique, les relations avec les familles jouent un rôle non négligeable. De
ces différents facteurs se dégage une certaine sérénité, qui semble favorable à la réussite
des apprentissages. Si dans les deux corpus, le rapport à l’écriture domestique est le plus
construit, les élèves du groupe Freinet construisent plus tôt (dès la petite section) un rapport
à l’apprentissage et à l’écriture scolaire.
Bibliographie
Becousse G., ( 00 ), « De l’école Freinet au collège : le devenir des élèves entrant en e » ,
dans Reuter Y., dir : Démarches pédagogiques et lutte contre l’échec scolaire, Rapport de
recherche de l’ERTe 0 ( 00 - 00 ), remis à la Direction de la Recherche du Ministère
de l’Éducation.
Carra C., ( 00 ), « Déviances et régulations dans une école Freinet », dans Reuter Y., dir :
Démarches pédagogiques et lutte contre l’échec scolaire, Rapport de recherche de l’ERTe
0 ( 00 - 00 ), remis à la Direction de la Recherche du Ministère de l’Éducation.
Cohen Azria C., Delcambre I., ( 00 ), « Pratiques langagières et activités scientifiques en
maternelle » , dans Reuter Y., dir : Démarches pédagogiques et lutte contre l’échec scolaire,
Rapport de recherche de l’ERTe 0 ( 00 - 00 ), remis à la Direction de la Recherche du
Ministère de l’Éducation.
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