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notions de travail et d’activités mais aussi de sérénité.
L’analyse à venir va permettre de préciser si l’entrée dans l’écrit débute dès les plus petites
classes et si des indices de la sérénité caractéristique du rapport à l’écrit des enfants de
grande section et de cours préparatoire sont à l’œuvre dès la petite section. Le sens de
l’écriture étaient, pour les élèves de CP, lié au texte. Quelles pratiques préparent dès l’école
maternelle, les enfants à cette affirmation ?
Trente-quatre entretiens (vingt-deux d’élèves de moyenne section et douze d’élèves de
petite section) ont été réalisés durant les mois de septembre et octobre 00 à l’école
maternelle Anne Frank. Ils constituent le corpus . Les trois classes d’où proviennent les
entretiens sont structurées de façon particulière : elles rassemblent les tout petits, les petits
et les moyens, soit un échantillon d’enfants allant de deux à quatre ans, nés entre le
décembre 000 et le 0 juillet 00 . Tous les enfants n’ont pu être interrogés (comme c’était
déjà le cas pour le premier corpus), d’une part sur la recommandation des enseignantes
signalant les enfants « qui ne répondraient pas » et d’autre part à cause de certains élèves
refusant l’entretien.
Le corpus est constitué par les entretiens de vingt et un élèves de petite section et dix-neuf
de moyenne section recueillis dans trois écoles maternelles de la banlieue lilloise dans des
milieux sociaux équivalents à ceux de l’école Freinet.
Pour la clarté de l’exposé et afin de favoriser la continuité avec l’étude précédente, je reprendrai
le même plan et les mêmes objets d’analyse, tous liés à l’existence d’une clarté cognitive et
à un rapport à l’écrit empreint ou non de sérénité. D’autres éléments caractéristiques de ces
premières années de scolarité viendront s’y ajouter (pour les années grande section et cours
préparatoire il s’agissait de la notion de travail). Dans un premier temps, je ferai apparaître
les dissemblances et dans un second temps les ressemblances en petite et en moyenne
sections ; bien que ce découpage soit peu compatible avec la réalité et ne rende compte
qu’artificiellement du processus d’entrée dans l’écrit, caractérisé d’abord par la continuité
et les connexions incessantes entre les différents niveaux scolaires. À la différence de
l’analyse des propos en grande section et au cours préparatoire, une modalisation est ici
indispensable pour rendre compte de grands traits de ressemblances fortement nuancés
par des touches contradictoires.
4. Ressemblances
Les ressemblances sont ténues et varient parfois de façon contradictoire selon le niveau
scolaire. Elles sont peu nombreuses contrairement aux différences (elles aussi ténues) et
se tiennent dans quelques dimensions du rapport à l’écriture domestique.
4.1. Le rapport à l’écriture domestique
4.1.1. La matérialité de l’écriture domestique
La matérialité de l’écriture domestique est très présente dans le discours des élèves de
petite section. S’agissant du corpus , on y utilise des feuilles, des crayons, des ciseaux,
des feutres, des stylos, des papiers, des livres mais aussi ses doigts et des puzzles. Cette
matérialité de l’écriture constitue aussi l’élément principal du rapport à l’écriture domestique
IUFM Nord-Pas de Calais
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