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ecouvrent donnent à voir toutes les interactions qui les traversent. La référence constante
à cette notion d’effort et aux activités qui la constituent caractérise ce groupe scolaire et sa
pédagogie. Elle révèle un aspect de la construction de cette communauté éducative qui se
construit comme un tout ne séparant pas les activités de classe et les activités extérieures
(récréations, rapports avec les familles, conseils de classe, réunions, etc.)
La notion de travail et la conception qui en découle fédèrent l’ensemble des activités et des
façons d’enseigner et d’apprendre dans le groupe scolaire Freinet. Il reste à mesurer leur
influence sur la qualité de l’entrée dans l’écrit.
2.2. Clarté cognitive
L’existence d’une clarté cognitive précoce et pertinente vis-à-vis de l’écrit, peut, outre mes
analyses, s’expliquer aussi par ce qu’en dit Jacinthe Giguère (Reuter, dir., 00 , p. 0 ):
« À l’école Freinet, l’écrit est utilisé pour réguler le travail, pour réguler la vie collective,
pour s’exprimer/communiquer et pour socialiser le travail… Pour ce qui est des articulations
entre lire et écrire, on constate que l’entrée se fait le plus souvent par la production écrite,
qui conduit ensuite à la lecture ». L’écrit est sollicité dans ses différentes fonctions dès les
premières années d’école dans les apprentissages disciplinaires et sociaux. Les relations
lecture-écriture sont aussi vécues de manière particulière par les élèves du groupe Freinet.
Jacinthe Giguère constate que les élèves « deviennent plus conscients que lire peut les
aider à écrire, notamment sur le plan de l’orthographe et des idées. Ils perçoivent également
davantage que la pratique de l’écriture implique la lecture ». (Reuter, dir., 00 , p. )
Dans les entretiens que j’ai réalisés, une élève de grande section disait « qu’on lit quand on
écrit par exemple : pour dire s’il y a un « a » on dit [a] » (Reuter, dir., 00 , p. 0).
Cette clarté cognitive, effective dès la grande section, se montre aussi dans les pratiques
langagières orales, et ont un lien avec la conscience disciplinaire. Isabelle Delcambre et
Cora Cohen constatent ainsi que « les performances sont bien plus fines en termes de
pratiques langagières dans le cadre de situations scientifiques à l’école Freinet que dans
l’école traditionnelle. Ces performances se caractérisent par une facilité à utiliser le langage
d’évocation, l’utilisation de termes plus spécifiques, i.e. plus scientifiques et une plus grande
capacité d’abstraction. » (Reuter, dir., 00 , p. ).
2.3. Le rapport à l’écrit
Les résultats que j’avais obtenus (Reuter, dir., 00 , p. ) montraient, pour les élèves de
cours préparatoire et de grande section du groupe Freinet, une plus grande sérénité lors de
l’entrée en écriture que pour les élèves du corpus . Les indices relevés dans les propos
des enfants semblaient lier cette sérénité au climat établi par cette communauté scolaire,
climat fait de valeurs fortes comme l’entraide, la solidarité, le respect et le travail ainsi que la
conscience d’être déjà entrés dans les apprentissages écrits, apprentissages contextualisés
et finalisés.
D’autres éléments viennent compléter ces explications. Yves Reuter quant à lui, constate
de manière générale, suite à l’analyse de productions écrites en CM , qu’à l’école Freinet,
l’investissement dans l’écrit est « incomparable à ce que l’on peut trouver à milieu équivalent
dans d’autres cadres pédagogiques qui manifeste sans doute qu’en fonction des pratiques
mises en place, le rapport à l’écrit s’est modifié… » (Reuter, dir., 00 , p. ). Cet
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