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23.06.2013 Views

SDRI ET TRAITEMENT PAR SURFACTANT EXOGENE Les prématurés ont généralement une détresse pulmonaire avec un défaut de production ou d’excrétion du surfactant. De nombreuses recherches ont été menées pour montrer l’intérêt de traiter ces bébés par un surfactant exogène. Les détresses respiratoires néonatales regroupent toutes les difficultés respiratoires susceptibles de survenir avant 28 jours de vie. Elles représentent la plus grande cause de mortalité et morbidité surtout chez le nouveau né prématuré. En effet, le surfactant comme nous l’avons vu dans la 1 ère partie, est synthétisé dès la 20 ème semaine de gestation, mais il ne devient fonctionnel qu’en fin de grossesse. Or en cas d’immaturité, il y a une production insuffisante de surfactant, et il s’agit du principal mécanisme du Syndrome de Détresse Respiratoire Idiopathique (SDRI) appelé aussi maladie des membranes hyalines*. Cette pathologie touche 4000 nouveau-nés par an à peu près, exclusivement des enfants prématurés. Le risque d’apparition de la maladie augmente plus l’âge gestationnel est bas. 70 à 80% des prématurés nés avant 28 semaines en sont atteints. Nous nous intéresserons tout d’abord à la définition de la prématurité, et son impact sur le nouveau-né. Puis nous verrons la maladie des membranes hyalines avec le syndrome de détresse respiratoire idiopathique avant d’aborder les différents traitements existants dont celui par surfactant exogène. 1 Généralités En 1905, Hocheim décrit pour la première fois une membrane inhabituelle dans les poumons de deux nouveaux nés décédés. Il s’agissait de membranes hyalines. L’expansion du poumon avec de l’air nécessite à volume égal une pression plus importante que lorsqu’elle est réalisée avec un milieu liquide. C’est avec cette constatation que Von Neergaard en 1929 marque l’importance des forces de rétractation pulmonaire liées à la tension de surface. Vers les années 50, le Dr Cléments, physiologiste, découvre le surfactant pulmonaire, et commence sa caractérisation. Il découvre aussi le rôle de ce dernier pour empêcher le collapsus des alvéoles (29), et empêcher ainsi la formation d’atélectasies. En 1959, le Dr Avery, et le Dr Mead découvrent que les bébés souffrant de la maladie des membranes hyalines avaient un déficit en surfactant. 55

SDRI ET TRAITEMENT PAR SURFACTANT EXOGENE<br />

Les prématurés ont généralement une détresse pulmonaire avec un défaut <strong>de</strong> production ou<br />

d’excrétion du surfactant. De nombreuses recherches ont été menées pour montrer l’intérêt <strong>de</strong><br />

traiter ces bébés par un surfactant exogène.<br />

Les détresses respiratoires néonatales regroupent toutes les difficultés respiratoires<br />

susceptibles <strong>de</strong> survenir avant 28 jours <strong>de</strong> vie. Elles représentent la plus gran<strong>de</strong> cause <strong>de</strong><br />

mortalité et morbidité surtout chez le nouveau né prématuré. En effet, le surfactant comme<br />

nous l’avons vu dans la 1 ère partie, est synthétisé dès la 20 ème semaine <strong>de</strong> gestation, mais il ne<br />

<strong>de</strong>vient fonctionnel qu’en fin <strong>de</strong> grossesse. Or en cas d’immaturité, il y a une production<br />

insuffisante <strong>de</strong> surfactant, et il s’agit du principal mécanisme du Syndrome <strong>de</strong> Détresse<br />

Respiratoire Idiopathique (SDRI) appelé aussi maladie <strong>de</strong>s membranes hyalines*. Cette<br />

pathologie touche 4000 nouveau-nés par an à peu près, exclusivement <strong>de</strong>s enfants prématurés.<br />

Le risque d’apparition <strong>de</strong> la maladie augmente plus l’âge gestationnel est bas. 70 à 80% <strong>de</strong>s<br />

prématurés nés avant 28 semaines en sont atteints.<br />

Nous nous intéresserons tout d’abord à la définition <strong>de</strong> la prématurité, et son impact sur le<br />

nouveau-né. Puis nous verrons la maladie <strong>de</strong>s membranes hyalines avec le syndrome <strong>de</strong><br />

détresse respiratoire idiopathique avant d’abor<strong>de</strong>r les différents traitements existants dont<br />

celui par surfactant exogène.<br />

1 Généralités<br />

En 1905, Hocheim décrit pour la première fois une membrane inhabituelle dans les poumons<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux nouveaux nés décédés. Il s’agissait <strong>de</strong> membranes hyalines.<br />

L’expansion du poumon avec <strong>de</strong> l’air nécessite à volume égal une pression plus importante<br />

que lorsqu’elle est réalisée avec un milieu liqui<strong>de</strong>. C’est avec cette constatation que Von<br />

Neergaard en 1929 marque l’importance <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong> rétractation pulmonaire liées à la<br />

tension <strong>de</strong> surface.<br />

Vers les années 50, le Dr Cléments, physiologiste, découvre le surfactant pulmonaire, et<br />

commence sa caractérisation. Il découvre aussi le rôle <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier pour empêcher le<br />

collapsus <strong>de</strong>s alvéoles (29), et empêcher ainsi la formation d’atélectasies.<br />

En 1959, le Dr Avery, et le Dr Mead découvrent que les bébés souffrant <strong>de</strong> la maladie <strong>de</strong>s<br />

membranes hyalines avaient un déficit en surfactant.<br />

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