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these - Université de Franche-Comté

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3.3. Physiologie et rôle du surfactant<br />

Lorsque nous respirons, les alvéoles sont en contact avec l’air ambiant via les voies<br />

respiratoires, et donc la pression au sein <strong>de</strong>s alvéoles ou bulles d’air est égale à la pression<br />

atmosphérique. Si le liqui<strong>de</strong> alvéolaire n’était qu’aqueux (donc sans propriétés tensioactives),<br />

la différence <strong>de</strong> pression <strong>de</strong> part, et d’autre <strong>de</strong> la membrane alvéolaire serait égale à 1% <strong>de</strong> la<br />

pression atmosphérique : c’est comme si on respirait avec un poids <strong>de</strong> plusieurs kilogrammes<br />

sur la poitrine ! ! !<br />

De plus, comme la loi <strong>de</strong> Laplace tient compte du rayon <strong>de</strong>s alvéoles assimilées à <strong>de</strong>s sphères,<br />

et qu’il y a une gran<strong>de</strong> diversité <strong>de</strong> tailles <strong>de</strong>s alvéoles, les plus petites où la pression est plus<br />

gran<strong>de</strong> se vi<strong>de</strong>raient dans les alvéoles <strong>de</strong> tailles plus importantes, ce qui réduirait la surface<br />

d’échange et l’efficacité pulmonaire.<br />

Or, les phénomènes décrits ci-<strong>de</strong>ssus ne se produisent pas. Il y a donc autre chose dans le film<br />

recouvrant les alvéoles. En effet, les membranes alvéolaires sont constituées <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong><br />

cellules. Les pneumocytes avec <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s extensions cytoplasmiques, et celles qui nous<br />

intéressent, les cellules <strong>de</strong> type II qui produisent <strong>de</strong>s molécules tensioactives qui diminuent la<br />

tension superficielle <strong>de</strong> l’interface air/liqui<strong>de</strong>. Ces molécules forment le surfactant dont la<br />

présence tend à équilibrer les pressions dans les alvéoles <strong>de</strong> tailles différentes (figure 28).<br />

Ce surfactant est constitué comme nous l’avons vu auparavant, par le<br />

dipalmitoylphosphatidylcholine, un phospholipi<strong>de</strong> synthétisé à partir d’aci<strong>de</strong>s gras extraits du<br />

sang ou fabriqués par le poumon. Ce phospholipi<strong>de</strong>, par la présence <strong>de</strong> son pôle hydrophile, et<br />

<strong>de</strong> son pôle hydrophobe, s’aligne dans la couche <strong>de</strong> surface.<br />

Les forces <strong>de</strong> répulsions créées s’opposent à la tension superficielle. (3, 5)<br />

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