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23.06.2013 Views

SDRA : INTERÊT DU SURFACTANT EXOGENE En février 2004, 3 études de phase III étaient en cours sur une thérapie par surfactant toujours dans le SDRA. Selon les données récentes, les surfactants proches du naturel par sa composition en protéines (SP-B et SP-C), et en PPL sont capables de restaurer la physiologie normale du surfactant. (104) Il faut maintenant attendre les résultats des différentes études pour pouvoir tirer des conclusions sur l’intérêt réel du surfactant exogène en thérapeutique. 3.2.2.3. Explication quant aux résultats de certaines études Il est possible que l’utilisation de surfactant exogène ne soit bénéfique que chez une population très spécifique de patient souffrant d’insuffisance pulmonaire aiguë (ALI). (103) Ainsi le taux de mortalité élevé chez ces patients est dû la plupart du temps à une défaillance de plusieurs organes ainsi qu’à la présence d’un sepsis, et pas seulement à la détresse respiratoire. Ce qui explique que le surfactant ne soit pas toujours efficace. (86) Les différentes expériences menées sont variables selon la nature de l’insuffisance respiratoire, le type de surfactant utilisé, la dose, le mode de délivrance, le mode de ventilation, et le rythme d’administration. (105) Ainsi, la cause de SDRA joue aussi un rôle important. Les atteintes directes constituent des groupes plus homogènes que les causes indirectes. Le traitement par surfactant peut ne pas avoir d’efficacité sur toutes les causes de SDRA. (103) Une autre explication possible se situe au niveau du type, et de la dose de surfactant utilisée. En effet, dans les études, les surfactants utilisés différent en composition de celui naturellement présent au niveau des alvéoles pulmonaires. Il semblerait cependant plus approprié d’administrer des surfactants naturels ou synthétiques additionnés de protéines. (103, 105) Dans un article comparant l’action de surfactant de différentes natures, les produits contenant des protéines causent une augmentation dose-dépendante des valeurs de PaO2 diminuées tandis que les surfactants sans protéines montrent seulement une faible augmentation de PaO2 108

SDRA : INTERÊT DU SURFACTANT EXOGENE dose-dépendante après 30 minutes de traitement. Les différences après 120 minutes sont encore plus marquées. On peut donc voir ici l’importance du type de surfactant utilisé. ( 86) De plus, une fenêtre de traitement plus longue que celle de 24h utilisée par Spragg, et Lewis pourrait prouver une amélioration à plus long terme. Un autre problème tient aux différents outils techniques mis à disposition des unités de soins intensifs qui par leur variabilité peuvent expliquer certains échecs de traitement à base de surfactant (ex : aérosol 84, 107) 103 Selon certaines études, une administration précoce semblerait plus efficace, mais avant de procéder à l’administration, il faut attendre que le diagnostic de SDRA soit clairement établi, et ceci peut retarder le traitement. (103) 3.2.3. Potentialisation de l’effet du surfactant exogène Afin de potentialiser l’action du surfactant, Calkovska a utilisé une instillation au moyen de ventilation haute fréquence asymétrique (81, 108). Un groupe de lapins a été traité par un surfactant porcin suivi d’une ventilation conventionnelle, et un autre groupe recevait le surfactant par instillation dans le gicleur du ventilateur haute fréquence. Un groupe contrôle ne recevait aucun traitement par surfactant. La ventilation haute fréquence avec ou sans surfactant augmente significativement les rapports pression/volume, et diminue l’œdème intra-alvéolaire par comparaison avec une ventilation conventionnelle. L’administration de surfactant avec la ventilation haute fréquence améliore bien plus les échanges gazeux que le traitement de surfactant avec ventilation standard. Ainsi la réponse au surfactant dépend aussi du mode de délivrance, et peut-être potentialisée par le ventilation haute fréquence. (108) Le traitement par surfactant peut aussi être amélioré par l’utilisation avant l’instillation de surfactant, d’un lavage bronchoalvéolaire (LBA) soit par une solution saline soit par une solution saline additionnée d’une solution diluée de surfactant. Cette méthode augmente les échanges gazeux, et permet l’élimination des protéines du plasma (qui ont diffusé au niveau pulmonaire à cause de la perméabilité causée par le SDRA), et qui sont connues pour inhiber l’action du surfactant. Les auteurs Gommers et Eijking ont ainsi amélioré l’efficacité du traitement par surfactant. (93) 109

SDRA : INTERÊT DU SURFACTANT EXOGENE<br />

En février 2004, 3 étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> phase III étaient en cours sur une thérapie par surfactant toujours<br />

dans le SDRA. Selon les données récentes, les surfactants proches du naturel par sa<br />

composition en protéines (SP-B et SP-C), et en PPL sont capables <strong>de</strong> restaurer la physiologie<br />

normale du surfactant. (104)<br />

Il faut maintenant attendre les résultats <strong>de</strong>s différentes étu<strong>de</strong>s pour pouvoir tirer <strong>de</strong>s<br />

conclusions sur l’intérêt réel du surfactant exogène en thérapeutique.<br />

3.2.2.3. Explication quant aux résultats <strong>de</strong> certaines étu<strong>de</strong>s<br />

Il est possible que l’utilisation <strong>de</strong> surfactant exogène ne soit bénéfique que chez une<br />

population très spécifique <strong>de</strong> patient souffrant d’insuffisance pulmonaire aiguë (ALI). (103)<br />

Ainsi le taux <strong>de</strong> mortalité élevé chez ces patients est dû la plupart du temps à une défaillance<br />

<strong>de</strong> plusieurs organes ainsi qu’à la présence d’un sepsis, et pas seulement à la détresse<br />

respiratoire. Ce qui explique que le surfactant ne soit pas toujours efficace. (86)<br />

Les différentes expériences menées sont variables selon la nature <strong>de</strong> l’insuffisance<br />

respiratoire, le type <strong>de</strong> surfactant utilisé, la dose, le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> délivrance, le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

ventilation, et le rythme d’administration. (105)<br />

Ainsi, la cause <strong>de</strong> SDRA joue aussi un rôle important. Les atteintes directes constituent <strong>de</strong>s<br />

groupes plus homogènes que les causes indirectes. Le traitement par surfactant peut ne pas<br />

avoir d’efficacité sur toutes les causes <strong>de</strong> SDRA. (103)<br />

Une autre explication possible se situe au niveau du type, et <strong>de</strong> la dose <strong>de</strong> surfactant utilisée.<br />

En effet, dans les étu<strong>de</strong>s, les surfactants utilisés différent en composition <strong>de</strong> celui<br />

naturellement présent au niveau <strong>de</strong>s alvéoles pulmonaires. Il semblerait cependant plus<br />

approprié d’administrer <strong>de</strong>s surfactants naturels ou synthétiques additionnés <strong>de</strong> protéines.<br />

(103, 105)<br />

Dans un article comparant l’action <strong>de</strong> surfactant <strong>de</strong> différentes natures, les produits contenant<br />

<strong>de</strong>s protéines causent une augmentation dose-dépendante <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> PaO2 diminuées<br />

tandis que les surfactants sans protéines montrent seulement une faible augmentation <strong>de</strong> PaO2<br />

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